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De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie]
Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
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AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

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COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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CAMP: Sans idées fixes
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MessageSujet: De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] Icon_minitime1Mar 21 Mai - 13:15

Calypso était furieuse. Elle venait tout juste de rentrer de sa soirée au restaurant et Jason s'était fait un plaisir de la lui foutre en l'air. Il avait débarqué absolument hors de lui et elle avait faillit y rester. Et pourquoi ? Parce qu'un pauvre abruti s'était pris pour Dieu ! Calypso se saisit d'un vase et le jeta contre le mur le plus proche. Les fleurs s'écrasèrent sur le sol avec les morceaux de porcelaine mais ça ne suffit pas à calmer la colère de Calypso et un grand nombre d'objets vint s'écraser contre le mur. Alerté par le bruit, Matthew et Sven entrèrent dans la pièce et le géant se baissa de justesse pour éviter une assiette qui alla s'éclater à quelques centimètres de sa tête. Les deux hommes regardèrent d'un air consterné les dégâts provoqués par la blonde. La pièce ressemblait à une maison après une tornade : les rideaux étaient déchirés, le sol était couvert de verre et de porcelaine et les miroirs étaient brisés sur le sol.

- « Hum... Je suppose que ta soirée ne s'est pas bien passée... » constata le géant blond.

Matthew passa une main dans ses cheveux et s'avança vers Calypso.

- « Ne vous approchez pas, j'ai pas fini ! » déclara la blonde.

Elle se saisit d'un tableau et le jeta si fort sur la fenêtre que cette dernière se brisa, laissant entrer une brise fraiche.

- « Joli lancé. »
- « Merci. »

Matthew et Sven décidèrent que la blonde avait fini de passer ses nerfs sur la pièce et s'avancèrent vers elle. Le grand blond s'affala sur le lit et constata que la Reine avait les pieds en sang. Forcément, marcher pieds nus dans des débris de verre et de porcelaine, ce n'était pas la meilleure idée qu'elle ait pu avoir... Mais Sven ne dit rien, parfaitement conscient que s'il faisait une remarque sur ça il risquait de connaître le même sort que le tableau qui s'était envolé vers d'autres cieux quelques instants plus tôt. Matthew soupira en regardant les dégâts et se dit qu'il avait vraiment dû se passer quelque chose de grave pour que sa dulcinée explose la pièce de la sorte.

- « Dis donc ce serait pas de ta faute Pompéi ? »
- « J'ai l'air de cracher de la lave ? »
- « Boarf tu sais te connaissant je m'attends à tout ! »
- « Abruti » répondit la blonde en souriant.

Sven demanda la raison de cet ouragan de violence et Matthew compléta en disant qu'il savait à quoi il allait occuper sa journée du lendemain.

- « C'est ce pauvre con de Frederic ! »
- « Qu'est-ce qu'il a encore fait cette fois ? »
- « Il a lancé un verre sur la tronche de Jason... Débile... »
- « Ah... ouais là effectivement il a fait fort... »
- « J'ai failli me faire buter à cause de ce couillon ! Jason a débarqué méga furax au restaurant et il a failli me buter parce que cet espèce de mauviette n'a même pas eu le courage de venir me dire ce qu'il avait fait... »
- « Tss... J'te l'avais dit que ce mec nous apporterai que des ennuis. » grogna Matthew.
- « Ouais... Laisse le tomber sérieux, il sert à rien et sait pas faire autre chose que se plaindre ou foutre la merde partout où il passe. » approuva Sven.
- « Peut-être mais c'était mon ami. Il était important pour moi... »

Les deux hommes se regardèrent mais ne dirent rien : Calypso venait de parler de Frederic au passé et ça n'augurait rien de bon pour ce dernier. Matthew n'avait jamais apprécié Frederic et ne lui avait jamais fait confiance. Comment faire confiance à une mauviette incapable de prendre son destin en main ? Et puis, avouons-le, Matt n'appréciait pas du tout la proximité qu'il y avait eut entre Calypso et l'ancien drogué. Sven, de son côté, n'avait jamais vraiment estimé Frederic qu'il jugeait trop instable et trop imbu de lui-même. Le géant savait quand il devait se taire et s'aplatir mais le jeune n'avait pas l'air de comprendre qu'il se passait des choses beaucoup plus importantes que sa petite personne. Jason avait beau titiller le grand blond, chercher à le provoquer, Sven ne craquait jamais, sachant qu'en le faisant, il mettrait son Quartier dans la merde. Mais Frederic avait lancé un verre au visage de Jason et ce alors qu'il était sous la protection du Nord. Quel idiot... Quoiqu'il se passe, il l'aurait mérité amplement. Crétin indigne du Nord.
Sven se leva et, après avoir ébouriffé les cheveux de la blonde, quitta la pièce. Matthew et Calypso restèrent quelques instants immobiles à admirer le désastre provoqué par la Reine puis ils allèrent se coucher dans une autre pièce. Le lendemain, Matthew se leva plus tôt que Calypso pour aller demander à certains habitants du Nord s'ils pouvaient l'aider à réparer les dégâts dans la pièce d'à côté. Lorsque Calypso se réveilla, une bonne dizaine de personne s'activait joyeusement en commentant les dégâts.

- « Eh bah Caly, t'y es pas allé de main morte ! » s'exclama une grande brune en la voyant arriver.
- « Désolée, j'ai un peu abusé... »
- « Un peu ? T'as carrément fait un massacre ! Heureusement que j'étais pas là, j'aurais eu trop peur de goûter la texture du béton en bas ! » répliqua la brune en éclatant de rire.

Calypso leur sourit et les aida à déblayer le massacre qu'elle avait provoqué mais très vite ils la renvoyèrent de la pièce en prétextant qu'elle avait d'autres choses à faire. Calypso se prépara donc, appela un de ses clients et lui donna rendez-vous dans un hôtel du Centre-Ville. Une fois ceci fait, elle envoya un texto à Frederic :

« rendez-vous à 13h30, chambre 530, hôtel G&G, quartier ouest. Ne sois pas en retard. »

Rien de plus, Frederic allait peut-être se douter que quelque chose ne tournait pas rond mais il ne s'attendrait sûrement pas à ce qu'elle allait lui faire subir. La blonde quitta son appartement après avoir lancé un « bon courage » à la troupe qui s'était maintenant rassemblée autour de la fenêtre pour admirer le tableau éclaté au sol, quelques étages plus bas.
La Reine quitta le Nord et se dirigea d'un bon pas vers le Quartier Ouest. Elle entra dans l'hôtel luxueux où l'attendait son client et ils montèrent directement dans la chambre 530. Enfin chambre... C'était une suite luxueuse et lumineuse que peu de gens dans la ville pouvait se payer. Mais le client de Calypso n'était pas n'importe qui puisque c'était un membre du gouvernement de passage à New-York pour une affaire quelconque. C'était le client de la blonde depuis presque deux ans et il payait rubis sur ongles pour la voir ne serait-ce qu'une heure. Après avoir pris le petit-déjeuner ensemble et parlé de tout et de rien, ils se déshabillèrent et passèrent dans la pièce servant de chambre. A 13h25, le client se rhabillait et la Reine se prélassait sur le lit, vêtue uniquement d'un peignoir en soie rouge sang. Ils étaient ensemble depuis presque trois heures et demi quand la porte s'ouvrit, laissant apparaître Frederic. Le client de Calypso n'eut pas l'air étonné de voir un jeune à la porte et termina de nouer sa cravate avant de partir. Calypso l'embrassa et il lui donna une grande enveloppe gonflée de billets. Il partit sans jeter un regard à Frederic et ferma la porte derrière lui, laissant l'ancien drogué face à Calypso dans une chambre luxueuse qu'il ne pourrait jamais se payer.

- « Tu es en retard. » remarqua Calypso d'une voix froide en le toisant de haut en bas.

La Reine ouvrit les fenêtres et croqua dans une pomme verte qu'il restait de leurs repas.

- « Alors dis-moi Frederic : tu es juste stupide ou tu as volontairement provoqué ce foutoir ? » la voix était glaciale et tout dans l'attitude de la Reine laissait signifier que l'individu en face d'elle ne s'en tirerait pas avec quelques pirouettes quelconques.

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MessageSujet: Re: De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] Icon_minitime1Dim 2 Juin - 19:11


De souhaité à indésirable



il n'y a qu'un pas à faire.



    "rendez-vous à 13h30, chambre 530, hôtel G&G, quartier ouest. Ne sois pas en retard."

    Vu le ton implacable du message, c'était surement très très important. L'espace d'un instant, Frederic sentit un frisson désagréable lui traverser l'échine. Pour que Calypso lui envoie ce genre de sms, c'était qu'il se passait un truc. Un drôle de truc. Parce que ça ne lui arrivait jamais d'être comme ça. Comme s'il était sa pute et qu'il était à sa disposition. Elle lui parlait comme à un subalterne. Il eut un léger coup d'oeil pour son nouvel emploi du temps qui lui communiqua qu'il était sensé avoir cours. ... Et bien il aurait oublié.

    13h01. Le temps de s'acheter des cigarettes et d'en fumer deux, il fallait qu'il parte et rapidement. Mais Frederic avait oublié que sa mère était redevenue très collante depuis qu'ils étaient rentrés de Los Angeles et qu'elle le surprit dans le couloir. Il jura intérieurement, d'avoir été incapable de l'éviter. Il se mordilla la lèvre inférieur.

    "Il faut qu'on parle."

    Elle n'avait même pas eu besoin de lui dire, puisqu'elle avait parlé en estonien. A l'entente de sa langue natale, Frederic sentit les ennuis arriver. Comme un gosse pris au piège par sa génitrice, il soupira et releva la tête. Trois cigarettes avant de voir Calypso.

    "De quoi tu veux qu'on parle ?"
    "De toi, des gens que tu vois, de ta cicatrice à la joue."

    Frederic tourna les yeux et passa une main sur ladite cicatrice. Elle était là, présente, comme le souvenir de ses conneries, comme un avertissement, comme une promesse. Le message était là. Il était mal barré si jamais Jason lui courrait de nouveau après. Il ne donnait pas cher de sa peau en temps normal, mais si le psychopathe taré lui voulait du mal, il n'avait plus qu'à retourner à l'autre bout du pays, ou même sur un autre continent. Mais tout ça, il n'avait nullement envie d'en parler avec sa mère.

    [ ... ]

    13h17. Il était en retard et d'une humeur exécrable. Il marcha vite, les mains tremblantes, essayant d'oublier ce que sa mère venait de lui dire. Il plongea la main dans sa poche pour y prendre son paquet de cigarette et son ... Il avait oublié son briquet.

    13h26. Il était à l'heure devant la chambre, il était même en avance, chose extrêmement rare, fatigué, essoufflé, TRES énervé, une cicatrice sur la joue et un désir fulgurant de fumer. Il se dit qu'il devait faire quelque chose pour soigner cette dépendance, mais il avait suffisamment était en cure ces derniers temps et n'avait aucune envie d'y retourner pour le moment. Il hésita avant de frapper, ne le fit pas, entra, regretta.

    Il n'aurait jamais dû venir. Il n'était PAS à la disposition de Calypso, merde ! hurla la conscience de Madame Poudre Blanche dans sa tête. Non, tu as eu raison de venir. Mais tu étais peut être un peu trop en avance.

    "Tu es en retard."

    ... D'accord, ça va, je me tais pour cette fois. Tabasse cette connasse.


    Quelque chose s'était brisé au moment où l'homme qui venait de prendre Calypso l'avait effleuré en sortant. Il l'avait presque entendu, ce moment précis où quelque chose se casse entièrement dans une relation. Comme une trahison, quelque chose de moche, de très moche. L'un des deux était allé trop loin. Pendant un moment, Frederic se demanda quel message Calypso cherchait-elle à lui envoyer. Elle n'était pas du genre à agir comme Allegra, à venir vers lui en lui faisant clairement comprendre qu'elle voulait s'envoyer en l'air avec lui. Et puis il aurait refusé, de toute manière. Non, c'était plus profond. Elle avait l'air en colère. Elle avait vraiment l'air d'une pute. Il se retient de lui envoyer cette pique en pleine figure, parce qu'il savait qu'elle le prendrait mal. Mais c'était la seule réflexion qui lui venait à l'esprit à l'instant présent.

    "Alors dis-moi Frederic : tu es juste stupide ou tu as volontairement provoqué ce foutoir ? "

    Ah ... Jason Lecter, le quartier Sud, le verre de Jack Daniel's dans le bar miteux. La couteau. La cicatrice. La voix était glaciale et tout dans l'attitude de Calypso laissait signifier que Frederic ne s'en tirerait pas avec quelques pirouettes quelconques. Merde. Merde merde merde. Jason avait parlé à Calypso avant lui. Dans sa colère, il avait négligé d'appeler sa soi disant amie pour lui parler de ses conneries. Il se maudit intérieurement et s'insulta de courgette.

    Mais ce n'était pas une raison. Puisqu'elle était décidée à ne pas lui faire de cadeau, il n'allait pas non plus se gêner. Il sentait dans l'atmosphère qu'une bataille rangée se préparait et il ne mourrait pas sans combattre. Du moins il allait essayer de rester en vie. Même si elle n'était pas aussi encline à tuer que Jason Lecter, il savait qu'elle pouvait le faire plus que lui. Il soupira et regarda la pomme verte se faire croquer.

    "Tu parles de Jason. Il t'en a parlé. A-t-il également expliqué qu'il avait l'intention de faire sauter le quartier Nord et toi avec par mon intermédiaire ou a-t-il négligé ce détail pour ne pas perdre ton amitié ô combien précieuse pour la parfaite entente qui règne entre ton quartier et le sien ?"

    Une vraie réponse de politicien. Il s'assit dans le fauteuil doré, sentant que la discussion allait être longue et qu'il allait en prendre pour son grade. Il se demanda un instant qui gagnerait entre lui et Calypso s'ils en venaient à un affrontement physique. Surement elle.

    "J'aurai sans doute jamais dû faire ça. Qu'est ce qu'il t'a dit d'autre ? Que j'étais qu'un dégénéré, que d'autres étaient morts pour moins que ça ? T'avais besoin de lui pour t'en rendre compte ?"

    C'était Jason le connard de l'histoire. Et jamais Caypso n'aurait dû parlementer avec lui. Il frémit en la regardant, penser à toutes les conneries que l'autre avait bien pu lui faire subir. Sa colère augmentait.

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

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MessageSujet: Re: De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] Icon_minitime1Mar 4 Juin - 16:36

Frederic eut l'air blessé lorsqu'il entra dans la pièce et vit Calypso avec son client. Eh bien quoi ? Il s'attendait à ce qu'elle se jette sur lui pour passer une nuit torride ? Tss... Frederic n'était absolument pas au même niveau que Calypso et passer une nuit avec lui se serait révélé être beaucoup plus ennuyant qu'une nuit avec le plus mauvais de ses clients. Oui parce que au moins ses clients lui apportaient quelque chose. Frederic ? Rien. Des ennuis, seulement des ennuis. Lorsqu'ils s'étaient rencontrés pour la première fois, elle aurait dû se douter qu'il allait foutre le bordel dans ses papiers bien rangés. Déjà à l'époque, il lui avait fait parler d'une année passée avec Andrew. Une année c'était court pour certain mais pour Calypso c'était déjà trop. Bien sûr Frederic ne lui avait pas ordonné de lui parler d'une partie de son calvaire d'enfance mais toujours est-il qu'après cette rencontre, Calypso n'avait plus dormi de la nuit et Matthew avait dû arrêter de travailler pour la calmer. Il s'étaient revus de nombreuses fois et Calypso s'était mise à apprécier cet individu bien qu'il se drogue comme le faisait Andrew. Elle n'avait d'ailleurs jamais vraiment compris pourquoi l’estonien se droguait. Était-ce pour se donner un genre ? Ou peut-être parce qu'il avait l'impression d'avoir une vie merveilleuse avec ça ? Qu'importe, de toute façon Calypso n'avait jamais compris l'attrait que pouvait avoir la drogue chez les autres. La drogue, elle détestait ça. Frederic avait d'ailleurs été l'un des rares drogués à pouvoir prétendre faire parti de l'entourage de la Reine. Avait. Oui parce que cet abruti avait fini par se tromper dans ses doses ou peut-être était-ce un acte manqué ? Peut-être que son corps en avait assez de souffrir des stupidités de son esprit ? Calypso n'en savait rien et, à dire vrai elle s'en foutait royalement. Qu'importe la raison qui avait poussé Frederic à se gourer dans ses doses, il n'empêche qu'il avait merdé sérieusement. Oui parce qu'au lieu de crever bêtement dans son coin, il avait entrainé Calypso dans sa misère. Quelle idée avait-il bien pu avoir de se droguer de la sorte alors qu'ils avaient rendez-vous. Forcément la Reine s'était déplacée jusqu'à chez lui quand elle avait compris qu'il n'allait pas venir, forcément elle avait forcé la porte pour voir ce qu'il se passait et forcément elle l'avait vu allongé sur le sol. Overdose. Tout dans son corps maigre et blessé le criait et tout dans les souvenirs de Calypso la ramenait à ces moments terribles où Andrew la droguait et se droguait. Oh elle se rappelait très bien la douleur de l'aiguille entrant dans sa peau, elle se rappelait très bien du coup de tête que donnait Andrew lorsqu'il sniffait la poudre blanche. Elle s'en rappelait très bien. Elle aurait préféré oublié. En fait, elle avait plus ou moins réussi à oublier grâce aux efforts conjugués de ses proches. Mais ce crétin de Host avait tout foutu en l'air. Tout. Il avait fait une overdose devant Calypso et, très franchement, il n'aurait jamais pu faire pire que ça. Oh elle aurait pu le retrouver en dix morceaux que ça ne l'aurait pas effrayée plus que ça. Calypso côtoyait la mort, elle faisait avec. Mais l'overdose, la drogue, ce n'était plus son domaine depuis qu'elle avait failli y laisser la vie. Dans le Nord, c'était Matthew qui s'occupait de ça et il faisait toujours attention à ce que Calypso n'en voit pas un grain. Matthew avait toujours fait attention à Calypso, il ne l'avait jamais laissée de côté, il ne l'avait jamais abandonnée, il ne l'avait jamais fait souffrir. Est-ce que Frederic pouvait se vanter d'avoir fait la même chose ? Non. Il avait fait souffrir la Reine par trois fois et à chaque fois, Calypso avait failli y laisser la vie. La première fois, elle se serait suicidée si Matthew n'avait pas été là, la seconde fois elle avait fini anorexique et si Matthew et Sven ne l'avaient pas forcé à manger, ça ferait bien longtemps qu'on l'aurait enterrée et la troisième fois. Oh la troisième fois... La troisième fois, eh bien elle s'était retrouvée seule en face d'un Jason énervé, chose suffisamment rarissime pour être effrayante, et avait failli y laisser sa peau. Elle n'avait dû son salut qu'à la pseudo amitié qu'il y avait entre Jason et elle. Elle n'avait dû son salut qu'à elle-même. Mais pourquoi avait-elle failli y rester ? Pour Frederic. Encore une fois le drogué se mêlait de ses affaires et encore une fois elle manquait d'y laisser ses plumes. Lorsque Frederic était revenue de cure, cure qu'il n'avait pas fait de son plein gré évidemment puisque c'était Calypso et Madame Host qui l'y avait envoyé, la Reine lui avait proposé un appartement dans le Nord. C'était un cadeau plus qu'en or puisque lorsqu'on habitait dans le Nord, on pouvait être sûr d'être protégé. En cas de problème, le Nord ne laissait jamais ses habitants seuls et lorsque l'on se mettait un nordique à dos, ça finissait avec tout le Quartier en face de soi. Frederic n'avait rien fait pour mériter ce privilège. Certains étaient prêt à tuer pour avoir une place, même minuscule, dans le Nord et Host n'avait même pas eu besoin de le faire. C'était plus qu'un privilège, ça avait été un cadeau de Dieu. Et qu'avait fait Host pour remercier le Quartier qui l'hébergeait aimablement ? Il avait provoqué la bête du Sud. Abruti. Stupide crétin. Mauviette. Oh des insultes lui correspondant, elle en avait plusieurs autres en réserve et c'était autrement plus méchant que celles là. Frederic avait eut la brillante idée de jeter de l'alcool au visage de Jason alors qu'il était hébergé par le Nord. Charmante idée ! Il l'avait trouvée tout seul où c'était sa deuxième personnalité qui la lui avait soufflé ?! Personne ne jetait de l'alcool au visage de Jason tout comme personne ne le faisait sur celui de Calypso. Même la Reine n'avait encore jamais commis ce genre de geste alors que plusieurs fois la tentation avait été grande. C'était comme ça : on ne défiait pas Jason tant que Calypso n'en avait pas donné l'ordre. Et le Nord n'avait pour l'instant aucun intérêt à défier le Sud puisque ça ne leur aurait rien apporté : ils avaient de la place, de l'ordre, des frontières bien gardées alors pourquoi aller s'emmerder à choper la terre du voisin quand on en avait pas besoin, hein ? Dans New-York, tout était question de stratégie et de clans : il ne fallait jamais faire un seul faux pas sous peine d'y laisser sa peau. Et Frederic avait fait un gigantesque bond du mauvais côté de la ligne alors que le Nord était censé être derrière lui. Crétin. S'il voulait se suicider, eh bien qu'il le fasse ! Mais il n'avait aucun droit de mêler le Quartier à toutes ses conneries !

« Tu parles de Jason. Il t'en a parlé. A-t-il également expliqué qu'il avait l'intention de faire sauter le quartier Nord et toi avec par mon intermédiaire ou a-t-il négligé ce détail pour ne pas perdre ton amitié ô combien précieuse pour la parfaite entente qui règne entre ton quartier et le sien ? »

Oh le petit Frederic voulait jouer, hein ? Il commettait l'erreur que tous les crétins dans son genre commettaient : il sous-estimait Calypso. Alors oui Calypso était une femme, une blonde, une petite poupée à l'air fragile mais ce n'était pas pour autant qu'il fallait la sous-estimer. Même Jason ne la sous-estimait pas après tout... On avait trop tendance à croire que la Reine n'attaquait pas par elle-même et qu'elle n'était pas le genre à tuer de main propre. Et on avait tord. Effroyablement tord... C'était une connerie de se penser plus barge que Jason mais c'était une erreur fatale de penser la Reine inoffensive. Oh elle tuerait, elle l'avait déjà fait après tout, et de plein gré. Et elle était aussi dangereuse que Jason car si lui tuait sur des envies, elle tuait en réfléchissant. Frederic s'imaginait sans doute que sa très chère amie ne le tuerait pas : ce n'était pas son genre, non ? Abruti. Actuellement la Reine n'avait qu'une envie : le jeter par la fenêtre et si elle ne le faisait pas, c'était simplement parce qu'elle avait envie de le voir se noyer dans ses explications foireuses et surtout parce qu'en le laissant en vie, elle allait pouvoir le voir souffrir. Oui car Frederic serait beaucoup plus utile vivant que mort dans la mesure où Jason voulait se venger et surtout puisque l'estonien venait de se mettre à dos deux Grands Quartiers. Oh il ne s'en rendait sûrement pas compte en ce moment mais il s'en rendrait bien vite compte lorsqu'il se retrouverait face aux habitants du Sud ou à ceux du Nord. Quoique le Nord n'attaquerait pas : Frederic n'était qu'un misérable cloporte, ils n'allaient pas perdre leur temps à le tuer alors que le Sud n'attendait que ça. Mais que Frederic ne se sur-estime pas ! S'ils devaient se battre Calypso et lui, il perdrait rapidement : Calypso était entrainée par Matthew et Sven et ce n'était pas pour rien si elle avait réussit à projeter le Boogie-man face contre sol sans efforts. Son apparence ne le montrait sûrement pas mais le petit maigrichon d'en face, elle le casserait en deux mouvements. Pendant un très bref instant, Calypso se demanda si Frederic s'était rendu compte de sa terrible erreur où s'il était tout simplement trop con pour capter l’ampleur des dégâts.

« Oh... Le petit Frederic a voulu protéger le Quartier Nord avec ses petits poings. Oui parce que la petite Calypso, elle, n'est pas capable de le faire, hein ? Sombre crétin ! Pour qui est-ce que tu te prends ?! Tu oses sous-entendre que je ne sais pas gérer mon quartier ?! Je n'ai jamais fait une seule erreur et la première que j'ai faite, ça a été quand je t'ai aidé. J'aurais mieux fait de te laisser crever entouré de ta putain de poudre dont tu n'as même pas les couilles de te séparer ! »

Oh oui Calypso était en colère mais pourtant elle ne criait pas. Sa voix était glaciale mais elle n'allait pas hurler. Oh non. Frederic ne méritait même pas qu'elle élève la voix. Ce n'était qu'un idiot. Une pauvre tâche qu'elle aurait dû laisser crever comme la merde qu'il était. Et lui qui s’asseyait  dans le fauteuil comme s'il était chez lui. Oh non... Il commettait vraiment trop d'erreurs... Tant pis pour le Quartier Sud, tant pis pour Jason : Calypso le tuerait de ses propres mains.

« J'aurai sans doute jamais dû faire ça. Qu'est ce qu'il t'a dit d'autre ? Que j'étais qu'un dégénéré, que d'autres étaient morts pour moins que ça ? T'avais besoin de lui pour t'en rendre compte ? »

Les yeux de la Reine étaient noirs de colère et de haine. De haine oui. Parce que si auparavant elle avait ressentit de l'amitié et de la douceur à l'encontre de Frederic, il avait tout perdu en agissant comme un idiot et il était actuellement en train de s'enfoncer encore plus bas... La Reine n'avait pour lui que de la haine et s'il y avait quelque chose d'autre, c'était  juste l'envie de le faire souffrir et de le voir lui demander de l'achever sans qu'elle ne le fasse. Calypso n'était pas folle, non. Sur ce point là elle se différenciait de Jason. Mais seulement sur ce point. Car elle aimait provoquer la douleur, elle aimait faire souffrir et si elle pouvait tuer de ses propres mains : elle le ferait. Mais cette Calypso là, peu de personne la connaissait et ce misérable Host risquait de la voir qu'une seule fois dans sa vie.

« Je pensais que tu avais changé. J'ai cru que cette cure t'avait donné un cerveau, ou du moins quelque chose s'en approchant. J'ai cru en toi Frederic. Alors que tout le monde te donnait perdant, moi je t'ai donné un lieu où te reposer. Alors que tout le monde voulait te tuer, moi je t'ai protégé. Alors que tout le monde voulait te voir souffrir seul, moi je t'ai donné un Quartier pour t'aider. Et comment tu me remercies ? En te croyant capable de faire de la politique dans un monde auquel tu ne comprends strictement rien. »

Elle reposa brutalement la pomme sur le plateau et regarda Frederic comme s'il n'était rien d'autre qu'un misérable Plomb inintéressant. Quoique finalement, il n'avait jamais été autre chose...

« Qu'est-ce que tu connais de Jason, hein ? Oh non excuse-moi, c'est vrai que tu connais tout du monde, hein ! Tu es tellement excellent dans tout ce à quoi tu touches... Il serait temps d'ouvrir les yeux, pauvre idiot. Tu es mauvais. Tu es inutile et tu n'apportes que des ennuis. Tu penses être bon en sexe ? Tu te trompes lourdement. Les espèces de petits crétins dans ton genre qui ne pensent qu'au cul et qui pensent être d'incroyables Dieux au lit se trompent toujours. Mais pourquoi la pute me parle de cul, hein ? Parce que la pute, elle, elle sait de quoi elle parle. La Pute elle sait reconnaître le bon coup d'un crétin qui pense en être un et toi, Frederic Host, tu n'es rien d'autre qu'un abruti qui pense gérer au lit. Oh pas besoin d'avoir couché avec toi pour le savoir, les Putes elles voient ça du premier coup d’œil. Tu ne vaux rien sur ce point là comme sur beaucoup d'autres. Tu penses être intelligent ? Tu ne l'es pas. Si tu l'étais tu aurais réfléchis avant d'agir comme tu l'as fait. Oh tu penses avoir protégé le Nord, hein ? Mais au final tu es tombé comme un idiot dans le piège de Jason. Ce n'était pas une bombe, non. C'était un collier. Une rivière de diamant pour être précis. A partir du moment où tu as essayé de te jouer de Jason, tu étais fichu. Tu penses vraiment que Jason t'aurait confié une de ses précieuses bombes ? Tsss... Si tu étais aussi intelligent que ça tu aurais utilisé ton cerveau, enfin ce que tu imagines être ton cerveau. Tu aurais réfléchis et tu serais parvenu à la conclusion que les bombes de Jason, ce sont ses bébés et il ne les confiera jamais à d'autres mains que les siennes. Si tu avais continué sur ce raisonnement, tu te serais aperçu que le Boogie-man, qui restait immobile derrière, il te regardait fixement. Or cet individu-là ne regarde jamais personne d'autre que Jason de cette manière. Mais s'il te regardait comme ça, c'était parce qu'il se délectait d'avance de ta réponse : il savait que tu allais refuser et que tu allais donc tomber en plein dans le piège de Jason. Le Boogie-man, c'est le caniche de Jason, lorsque son maître gagne, il jubile avec lui en regardant la victime agoniser. Et en suivant ce raisonnement, tu te serais rendu compte que c'était étrange que le caniche te regarde puisque s'il avait s'agit d'une bombe, il aurait levé les yeux au ciel parce qu'il se serait dit que Jason faisait une connerie en confiant une bombe au misérable microbe que tu es. Et surtout, si tu avais été un tant soit peu intelligent, tu te serais rendu compte que Jason ne riait pas. Or Jason rit toujours lorsqu'il est sur le point de faire des plans tordus avec des bombes. Devant tous ces éléments tu serais parvenu à la conclusion que le paquet ne contenait pas de bombe et qu'en acceptant, tu faisais tomber à l'eau le plan de Jason. Oui mais vois-tu mon chou, pour arriver à cette conclusion, il fallait être doté d'un cerveau et surtout, il fallait connaître son adversaire. Tu penses vraiment que je parle avec Jason par plaisir. Non. Il est puissant, je suis puissante. Il est dangereux, je suis dangereuse. Il est mortel, j'étudie ses faiblesses et j'apprends son fonctionnement. C'est en observant qu'on apprend et chaque habitant du Nord l'a bien compris. Tu penses avoir agis en héros, hein ? Tu penses avoir agis en preux chevalier pourfendant le dragon, hein ? Tu n'as agis qu'en lâche égoïste. Tu ne me feras pas croire que tu pensais au Nord ou à moi lorsque tu as défié Jason, non. Tu ne pensais qu'à toi et à ta petite personne que tu imaginais immortelle. Il est temps que tu affrontes la réalité, Frederic : tu n'es pas immortel, tu n'es pas puissant, tu n'es pas utile, tu n'es rien d'autre qu'un cloporte qui ne peut pas comprendre la complexité des sphères dans lesquelles évoluent le Nord et le Sud. Et grâce à ta stupidité, tu as gagné deux ennemis mortels et crois-moi, Jason n'est pas celui dont tu devras le plus te méfier... »

Oh non car si on voyait Jason venir, si on savait qu'il était dangereux, on avait trop tendance à oublier de regarder derrière ses épaules pour apercevoir la Reine avec son flingue. En se prenant pour ce qu'il n'était pas, Frederic avait commis une grave erreur.

« Ne te mêle plus jamais de ce que tu ne peux pas comprendre. Ne reviens plus jamais mettre ton nez dans les histoires Nord-Sud car tu n'as pas les capacités nécessaires pour les comprendre. Tu n'es pas un habitant du Nord, non. J'ai commis une erreur en te pensant capable de le devenir mais c'était faux. Tu ne seras jamais assez intelligent, fort et astucieux pour habiter dans le Nord. Et ne t'en fais pas, tu n'auras plus à y remettre les pieds : tes ''valises'' t'attendent dans l'entrée. A toi de trouver un endroit où tu pourras faire épanouir ta stupidité. Mais tiens-toi à l'écart du Nord et du Sud parce que cette, fois tu n'auras personne pour surveiller tes arrières. »

Elle regarda par la fenêtre sans même chercher à analyser comment Frederic allait réagir. Pour dire vrai elle s'en foutait.

« Et dire que je pensais avoir trouver un ami... Tss... Je me suis vraiment trompée sur ton compte, Host. »

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MessageSujet: Re: De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] Icon_minitime1Jeu 13 Juin - 18:18


De souhaité à indésirable



il n'y a qu'un pas à faire.




    Il avait agi comme un con. Il était temps qu'il s'en rende compte. Il y aurait des conséquences à tout cela, certainement bien plus graves qu'il ne les avait pensé au départ. Il sentait qu'une guerre était sur le point d'éclater, par sa faute, en plein New York, entre deux personnes toute aussi tarées l'une que l'autre. Et lui qui n'avait pensé qu'à sa petite personne. Des excuses murmurées du bout des lèvres ne suffiraient pas cette fois. Il allait devoir se mouiller plus qu'il ne l'avait déjà fait. Frederic savait qu'il venait de s'attirer des ennuis plus gros que ceux que Madame Poudre Blanche lui avait attirer. Il n'allait pas seulement devoir en répondre devant des médecins, des psychologues et sa mère, mais devant la moitié de la ville. Et tout ça pour un foutu verre d'alcool qu'il n'avait pas été fichu de garder dans son verre.

    Il ne pouvait pas expliquer son geste. Il ne savait pas pourquoi est ce qu'il avait fait ça. Mais l'excuse du poignet parti tout seul n'allait pas l'aider non plus cette fois. Il n'était plus drogué, il n'avait plus cette excuse non plus. Il ne pouvait pas prétendre la folie. Quoi qu'on le croirait surement mais cela n'arrangerait rien. Mais rien n'arrangerait rien désormais. Il était impossible de croire que Frederic allait s'en sortir. Il était foutu, bel et bien foutu. Il ne savait pas pourquoi il avait agi comme cela, personne ne le savait, mais tout le monde savait pourtant qu'il s'était mis à dos la seule personne qui aurait pu l'aider, qui l'avait aider, à qui il devait beaucoup de chose depuis son overdose. Et avec ce geste qu'il avait pu croire anodin, il allait non seulement déclencher une guerre mais il avait perdu le soutien de Calypso. Pire, il avait perdu son amitié. C'était sans doute cela qu'elle avait voulu lui faire comprendre en le faisant venir alors qu'elle venait de se faire prendre par un client. Elle voulait lui montrer qu'ils avaient fait le tour de leur amitié, qu'ils pouvaient désormais en parler au passé et qu'il pouvait bien aller se faire foutre ailleurs que ça lui était complètement égal. Et cette pensée lui fit du mal.

    Ce n'était pas de perdre l'amitié de Calypso qui lui donna ce petit coup au coeur. C'était de penser à comment il en était arrivé là. Comment avait-il pu tout perdre comme ça du jour au lendemain ? Les trois quart de la ville rêvait d'être à sa place, de gagner un poste aussi important dans le coeur de Calypso et lui avait été assez con pour la perdre. Il s'en serait frapper la tête contre les murs, mais cela n'aurait rien changé. Il se contenta de la fixer. Dans les yeux, comme à son habitude. Jamais il ne baissait le regard face à elle. Ils se ressemblaient, ils étaient pareils. Mais maintenant, peut être qu'il devrait le faire. Pour lui montrer combien il se sentait con d'avoir perdu ce qu'ils avaient réussi à construire. Il était idiot. Mais tellement.

    Mais cela ne changerait rien de l'avouer. Et maintenant quoi ? Il se jetait aux pieds de Calypso pour lui faire des excuses ? Cela ne changerait rien au cataclysme qu'il avait provoqué. S'il avait encore l'espoir d'obtenir le pardon de Calypso d'ici les quarante prochaines années, il ne se passerait rien du coté de Jason. Le clown du Sud était bien trop fou pour admettre que Frederic l'était aussi et qu'il n'avait pas voulu lui faire du tord, enfin pas trop. Rien ne changerait rien. Il pouvait toujours s'excuser autant qu'il le voulait, les conneries qu'il avait faites ne se résoudraient pas. Maintenant il avait le choix entre aller de l'avant et passer sa vie à se morfondre en se maudissant. Le choix fut vite fait. Il allait perdre Calypso, le quartier Nord, et pourtant une partie de lui ne regrettait pas.

    Il allait peut être mourir d'ici peu, ses yeux se fermeraient pour de bon, son cerveau cesserait d'être irrigué par le sang, son coeur cesserait de battre, ses membres ne fonctionneraient plus. Il n'aurait pas laisser de marques dans ce monde, à part un dossier dans un hôpital de Los Angeles et un conflit dans New York entre le quartier Nord et le quartier Sud. Certains seraient certainement plus heureux en le sachant dans la tombe. Il mourrait, juste. Sans rien emporter avec lui. La vie finissait avec la mort avait dit un grand sage.

    Et pourtant, une partie ne regrettait pas la vie qu'il avait eu. Combien de personnes pouvaient être capable de regarder Calypso Storm droit dans les yeux pour lui dire qu'il n'avait pas fait cela en pensant à elle, ou à son Quartier Nord ? Combien de personnes avaient été capable de jeter un verre en pleine figure à Jason Lecter, parce que celui ci le méritait, tout simplement, par son existence passée à faire souffrir celle des autres ? Il savait qu'il n'avait pas à s'en vanter. Il savait qu'il ne devrait pas penser ainsi, qu'il n'était pas normal d'avoir de telles pensées. Qu'il aurait du avoir peur des réactions des deux personnes citées plus haut. Pourtant, quelqu'un part dans sa tête, il se moquait de tout ça. Il se fichait pas mal de savoir qu'il avait peut être déclarer la guerre. Il en avait récolté une bonne peur quand Jason l'avait surplombé et une cicatrice sous l'oeil. Et après ? Au moins il aurait été capable de le faire. Frederic avait du cran, de l'audace, personne ne serait jamais capable de lui enlever ça. Ca lui poserait certainement des millions de problèmes, et d'ailleurs ça lui en causait déjà, mais au moins il était capable de faire ce qu'il faisait et il aimait ça.

    Calypso ne comprendrait pas. Calypso ne pourrait jamais comprendre, elle qui calculait toujours ses coups, elle pour qui chaque mot était pesé. Ils vivaient dans deux mondes séparés. Il avait été bête de penser qu'ils auraient pu se comprendre. Il s'en voulut, parce qu'il s'était attaché à elle, à ce qu'elle était. Dans leurs intérêts à tout les deux, il valait mieux qu'il s'en aille loin d'elle, que sa mère et lui retournent habiter dans le Quartier Ouest où il pourrait vivre en paix, loin d'elle. Puisque leur amitié était terminée, elle allait très certainement le virer du Quartier Nord, et d'ailleurs elle en avait les pouvoirs. Elle avait tout les pouvoirs.

    Sa mère devait avoir raison quand elle le traitait de raté et d'inutile. New York ne lui apportait vraiment rien de bon. Il laissa Calypso lui balancer ses quatre vérités. Il en avait bien besoin. Cela lui fit mal, certes, mais entendre tout ces mots lui fit comprendre tout ce qu'il avait toujours su, au fond. Que toute cette ville était pourrie. Qu'il n'y avait plus rien de bon, que tout devait toujours avoir des conséquences. Qu'il était trop impliqué. Qu'un écartement avec les magouilles de Calypso lui ferait le plus grand bien. Il esquissa même un sourire.

    "Je ne vais même pas essayer de répliquer, puisque tu as déjà tout dit. Je ne vais pas non plus sortir une phrase du genre, je ne regrettes rien, j'ai fait ce qu'a dit mon coeur, parce que ça ferait trop film d'action. Donc Frederic va prendre ses valises et se tirer du quartier Nord pour de bon. Il ne remettra pas non plus les pieds au quartier Sud parce qu'il n'a pas encore envie de mourir pour le moment. Il est trop tôt. Je te souhaite de bien profiter de ta vie de pute, parce qu'elle est vraiment moche. Y avait des jours où j'avais envie d'être toi, de pouvoir faire ce que je voulais parce que j'en ai les moyens, parce que je dirige un quartier Nord ultra puissant. Mais en fait j'ai remarquer que je suis plus libre que toi et je tiens à cette foutue liberté. Tu seras jamais capable de comprendre que c'est mieux. Que c'est mille fois mieux de devoir se mettre à dos une ville entière ou presque parce qu'on a fait exactement ce qu'on a voulu quand on l'a voulu. Toi tu vas rester une pute toute ta vie parce que t'as pas le courage de changer. T'as peur de ce qui pourrait arriver si jamais tu essaie de bouger un doigt pour changer. Et je trouve ça encore pire que s'attirer les foudres de la Reine du Nord ou de cet enfoiré de Jason Lecter. C'est ça qui nous différencie. Ca fait peut être philosophie ancienne, mais j'ai pas peur de vivre. Toi si. Regarde toi dans un miroir Calypso. Tu deviens une pute de luxe, une reine, parfaite au regard, mais si moche à l'intérieur. Un an loin d'ici te ferait du bien à toi aussi. Tu apprendrai à réfléchir, et à oublier que ce ne sont pas les autres qui doivent décider à ta place. Si j'avais à refaire ce que j'ai fait, je le referai, parce que je l'ai fait pour moi. Ca ne t'ai jamais venu à l'esprit que je puisse être un putain d’égoïste et me foutre totalement de ce qui pourrait arriver au Quartier Nord ?"

    Il se retient d'ajouter un visiblement non. L'amitié entre Frederic et Calypso était véritablement terminé après ça. Il pourrait lui dire encore tellement de chose. Mais il n'était plus le bienvenue ici. Il fallait donc qu'il obéisse aux autres de la Reine et qu'il se tirer d'ici.

    "On aurait pu continuer à être ami si t'avais pas été comme tu es et si je n'avais pas été comme je suis. Merci de tout ce que tu as fait pour moi, Storm."

    Petit Frederic ne serait jamais roi, il ne serait jamais rien, parce qu'il était stupide. Mais les plus stupides essayaient de changer. Lui se foutait de ce que les autres pensaient de lui.


HS : 1638 mots.

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
Informations
AVATAR : Lindsay Ellingson

ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

MESSAGES : 1923

Date d'inscription : 05/05/2011

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 22 ans
CAMP: Sans idées fixes
JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] Icon_minitime1Ven 14 Juin - 22:30

Calypso aurait pu laisser passer l'acte de Frederic. Elle s'était même dit qu'elle allait se contenter de le chasser du Nord. Après tout il avait été un ami. Il avait été quelqu'un dans le cœur de la blonde. Frederic Host n'avait pas été qu'un simple jouet, il avait été un ami. Calypso ne se serait pas préoccupée de n'importe qui comme elle l'avait fait avec Frederic. Elle ne se serait pas inquiétée pour n'importe qui. Elle n'aurait pas pris de risques pour un habitant extérieur au Nord. Et elle n'aurait jamais laissé en vie quelqu'un l'ayant insultée de la sorte. Jamais. Mais elle s'était dit que pour Frederic, elle allait pouvoir faire une exception. Elle s'était dit que pour Frederic, elle allait ranger sa fierté au placard, que pour lui elle allait ravaler sa rage et le laisser en vie. Elle s'était dit qu'il regrettait sûrement son acte et qu'il souffrirait déjà assez devant les dégâts qu'il avait provoqué. Elle s'était dit qu'il allait peut-être se mettre à pleurer et qu'il demanderait pardon. Elle s'était dit qu'elle était humaine et elle aurait laissé passer l'acte stupide du brun. Mais ce n'était pas ce qui s'était passé. Frederic n'était finalement qu'un humain stupide et prétentieux. Calypso avait cru en lui, elle avait pensé avoir trouvé la perle rare. Elle s'était trompée. Lourdement trompée. Frederic n'était pas une personne intelligente. Frederic n'était pas rusé. Frederic n'était pas fiable. Frederic n'était qu'un cloporte et elle allait se faire une joie de l'écraser de la pointe de son talon. D'une certaine façon, Frederic lui lançait la criante réalité au visage : Calypso était trop naïve, elle était trop humaine... Elle n'avait pas écouté ce qu'on lui avait dit au sujet de Frederic, elle avait été trop aveuglée par son amitié pour lui. Elle avait envoyé promener Matthew, elle avait hurlé sur Sven et elle avait menacé un ancien assassin qui lui avait dit de faire attention à Frederic. Et tout ça pour quoi ? Pour que le précieux Frederic lui crache dessus comme si elle n'était rien d'autre qu'une pute avec qui il aurait passé une nuit avant de retourner auprès de sa femme. Calypso avait le sentiment amère de s'être fait utilisée. Elle avait la sensation acide d'avoir été manipulée et ça elle ne le supportait pas. Frederic s'était servie d'elle, il s'était arrangé pour faire des choses sous sa protection et maintenant qu'il ne l'avait plus pour veiller sur lui, il l'insultait. C'était tellement facile de faire ça. Tellement ridiculement facile d'accuser de faiblesse celle qui avait veillé sans relâche sur lui. Calypso, faible ? Absolument pas. Jamais. Même ses clients ne lui avaient jamais manqué de respect de la sorte. Aucun d'eux. Jamais on avait traité Calypso de pute, sauf lorsqu'elle était sous les ordres de Andrew mais là c'était une partie de son passé qu'elle ne voulait pas ré-ouvrir. On ne l'avait jamais sous-estimée et c'était justement pour cela qu'elle était aussi désirée chez les hommes. On se l'arrachait. Tout le monde voulait tenter de devenir le possesseur de la tristement célèbre poupée de glace. Aucun client ne pouvait prétendre avoir réussi à toucher le cœur de la belle. On multipliait les cadeaux, les soirées romantiques mais rien n'y faisait : Calypso restait l'intouchable Reine des Glaces. On pouvait coucher avec elle, on pouvait lui demander ce qu'on voulait dans une chambre tant qu'on avait payé mais on ne parvenait pas à atteindre son cœur. Et à force d'essayer de l'atteindre, on finissait par s'y attacher. Les nombreux clients de Calypso ne pouvaient plus s'en détacher car finalement, vivre sans la blonde leur aurait paru bien fade. Ils avaient peut-être des femmes, des enfants, des familles mais Calypso savait que si elle appelait, ils viendraient immédiatement. Qu'ils soient en pleine réunion de boulot, qu'ils fêtent l'anniversaire de leurs enfants ou qu'ils s'apprêtent à rejoindre leurs femmes au lit, qu'importe : ils quitteraient tout pour elle. On pouvait dire beaucoup de chose sur Calypso, sur son métier ou sur son statut, mais on ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas libre. On ne pouvait pas dire qu'elle obéissait aux autres sans se poser de questions. Si elle ne pouvait pas quitter la prostitution ce n'était pas parce qu'elle n'osait pas le faire, non. Pendant trop longtemps elle avait cru être piégée, prise au piège. Lorsqu'elle avait voulu tout arrêter, un ami à elle était mort pour montrer l'exemple : les clients de Calypso ne la laisseraient pas partir en douce. Après cet événement, Calypso avait cru ne plus être libre, ne plus pouvoir quitter le monde de la prostitution. Elle s'était sentie tellement oppressée qu'elle n'avait plus osé sortir sans arme de chez elle. Mais récemment, elle avait parlé avec un de ses plus anciens clients et elle en était venue à la conclusion que tout ce qu'elle avait cru vrai était en réalité faux. Elle était libre, beaucoup plus libre que beaucoup de gens sur cette petite planète. Elle aurait pu être complètement libre, tout laisser tomber et s'enfuir dans un coin paumé au milieu de la campagne. Elle aurait pu tout quitter pour rester allongée dans un champ à humer l'air de la liberté. Si elle voulait quitter la prostitution, elle n'avait qu'à le faire. Pas en douce. Non. C'était ça qui avait fait tout échouer la dernière fois. Calypso avait bêtement pensé qu'en laissant tomber ses clients peu à peu, ils ne s'en rendraient pas compte. Elle avait sous-estimé l'attraction qu'elle avait provoqué chez eux et en les laissant tomber de cette façon, elle avait blessé leurs fiertés. Elle était devenue pour eux un échappatoire, une amie, une confidente et elle les avait abandonné sans donner d'explication. Quel genre de proche fait ça aux siens ?! Calypso avait parlé de nouveau à ses clients et elle était parvenue à la conclusion qu'elle était plus qu'importante à leurs yeux. Ils avaient besoin d'elle mais ils étaient aussi humains et ils comprenaient beaucoup de choses qu'elle aurait cru impossible à comprendre pour eux. Ce qu'ils s'étaient dit, elle ne le répèterait jamais mais lorsqu'elle avait quitté les pièces, elle s'était sentie plus sereine. Elle était libre de quitter la prostitution si c'était ce qu'elle voulait. Elle devait juste leur parler, leurs expliquer les raisons et ils comprendraient. Certains pleureraient, d'autres joueraient l'indifférent mais ils accepteraient ses raisons car ce qui rendait Calypso aussi unique dans le monde de la prostitution c'était la relation qu'elle avait avec ses clients. Ce n'était pas qu'elle gémissait avec plus de conviction ou qu'elle écartait mieux les cuisses, non, c'était cette relation qu'elle avait instaurée avec ses clients. Si elle voulait quitter le monde de la prostitution, elle était libre de le faire mais en y repensant, elle n'en avait pas envie. Se prostituer lui amenait trop de privilèges et arrêter ça aurait été catastrophique pour son Quartier. Alors oui, Frederic pouvait cracher sur le manque de liberté de Calypso mais elle ne lui répliquerait rien de mordant. Pourquoi ? Sûrement pas parce qu'il avait raison mais bien parce qu'elle avait la liberté qui lui allait. Si elle avait été complètement libre et sans obligation, Calypso se serait ennuyée. Si elle avait été totalement libre, le Quartier Nord n'aurait pas pu survivre. Le Nord se serait écroulé, les policiers auraient enfermés des centaines de gens innocents et de trop nombreuses personnes seraient mortes. Et tout ça pour quoi ? Pour la liberté d'une seule personne. Calypso n'était pas égoïste et elle aimait profondément son Quartier. Elle aimait l'atmosphère détendue qui y régnait, elle aimait le fait que chacun se fasse confiance, qu'importe son passé. Ici personne ne l'avait jamais jugé sur le fait qu'elle soit prostituée, personne ne l'avait rabaissée et personne n'avait jamais douté d'elle. Calypso aimait ces gens, elle aimait son Quartier et si pour lui permettre d'être libre, d'être en sécurité il fallait qu'elle sacrifie sa propre liberté, eh bien elle le ferait. Si pour sauver la vie et le sourire de centaines de gens, elle devait se priver d'un bout de sa liberté, eh bien elle le ferait. Calypso serait celle qui prendrait les responsabilités, elle serait celle qui tuerait, elle serait celle qui ferait régner l'ordre d'une main de fer. Qu'elle soit toujours une prostituée la touchait peu : ses clients n'étaient plus les porcs qu'elle avait pu côtoyer lorsqu'elle avait été sous les ordres de Andrew. Qu'elle soit toujours forcée de regarder devant elle sans baisser les yeux ne l'effrayait pas puisqu'elle savait qu'il y aurait toujours quelqu'un derrière elle pour assurer ses arrières. Et puis quel intérêt y avait-il à fuir tout ceux qu'elle aimait pour s'exiler, seule, dans un champ de blé ? On hurlait qu'on voulait la liberté, les gens mouraient pour ça mais au final qu'en était-il vraiment ? Pouvait-on vivre heureux une fois qu'on avait cette fichue liberté pour qui on s'était battu avec tant de hargne ? Non. Quel intérêt y avait-il à posséder la liberté s'il avait fallu tuer pour ça ? Quel intérêt y avait-il à être libre s'il n'y avait personne à côté de soi pour en profiter ? On se déchirait pour une liberté qu'on ne pouvait finalement pas garder éternellement et on en oubliait de vivre et de profiter du bonheur d'être en vie et d'avoir un entourage agréable. Frederic ne jurait que par la liberté, ça devait être la chose dont il rêvait le plus lors de ses rêves englués de cocaïne mais Calypso, elle, était très différente. Ses rêves n'était pas jonché d'une liberté insaisissable, non. La petite liberté que Calypso possédait lui allait très bien. Si en étant libre ainsi, elle permettait aux nordiques d'être heureux et libres, eh bien ça lui allait. Frederic était égoïste, Calypso ne l'était pas. Mais qui des deux étaient le plus enviable après tout ? Celui bavant de liberté mais qui finalement était toujours tout seul ou celle se contentant de sa petite liberté pour permettre aux autres de vivre et qui était toujours entourée et sûre de ne jamais être abandonnée ? Oh il pouvait bien rêver de liberté, le petit Frederic, mais il ne l'atteindrait jamais. Car pour être libre, il ne suffisait pas de faire n'importe quoi, non. La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres et ça, Frederic ne l'avait pas compris. Il n'était pas libre et comment aurait-il pu l'être après tout ? Enfin il était libre si on considérait que la stupidité rendait libre mais ce petit être ridiculement inoffensif ne serait jamais libre. Jamais. Pourquoi ? Parce qu'il s'était attiré les foudres des deux seules personnes capables de le priver de liberté. Lorsqu'on veut être libre, on prépare le terrain car à quoi ça peut servir d'être libre lorsqu'on ne peut en profiter que deux minutes avant de se prendre une balle entre les deux yeux ? La liberté n'était pas quelque chose qu'on pouvait saisir éternellement et elle ne venait pas à n'importe qui. Pour être libre, il fallait le mériter et Frederic l'avait-il mérité en piétinant les libertés des autres, en prenant les décisions à la place des autres et en refusant de s'excuser pour les malheurs qu'il provoquait ? Non. Il se disait libre, il ne semblait pas regretter un seul instant ses gestes passés et Calypso savait bien que si elle le lui avait demandé, il aurait dit qu'il aurait recommencé la même chose si on était revenu dans le passé. Il se sentait fort et puissant le petit Frederic. Il se disait sûrement qu'il était la seule personne à avoir osé faire ce qu'il avait fait. Il s'imaginait sans doute être quelqu'un d'incroyable grâce à cela. Il ne pouvait pas avoir plus tord que ça... Il s'imaginait sans doute que Calypso ne lui ferait pas de mal, qu'elle allait le laisser partir en pleurant. Quelle idée absurde. Avec sa stupide petite tirade il avait réveillé ce qu'il y avait de pire en Calypso. Avec sa tirade suintant de débilité, il avait réussit à faire comprendre à Calypso qu'il était temps qu'elle arrête d'être humaine. Que lui avait apporté le fait d'être humaine ? Des ennuis. Très bien. Il s'imaginait pouvoir faire ce qu'il voulait, hein ? Il l'avait sous-estimée et il lui avait craché au visage. Bien. C'en était trop. Lorsque les doigts de Calypso se posèrent sur le bord tranchant d'un couteau, elle cessa d'être humaine.

« Alors tu t'imagines que tu es libre, hein ? Mais tu es tellement hypocrite que tu ne t'aperçois pas que la seule liberté que tu as pu avoir, c'est celle que je t'ai donné en éliminant ceux qui voulait te tuer. Tu crois être libre juste parce que tu as été assez con pour te condamner à une vie de suspicion mais tu vas vite te rendre compte que tu es tout sauf libre. La liberté ne s'obtient pas en claquant des doigts et toi tu n'as rien fait pour la mériter. Rien. Au contraire, tu as tout fait pour l'éloigner... Mais je ne me fais pas de soucis, tu t'en rendras compte bien assez tôt... »

Calypso laissa le couteau sur la table, prit ses vêtements et alla se changer derrière les paravents d'un beau bleu nuit. Frederic n'allait pas partir, elle le savait. Ce petit con espérait toujours qu'elle allait se jeter à ses pieds en pleurant, il attendait en jubilant de voir sa victoire sur la terrible dirigeante du Nord. Qu'il attende, il n'était pas près de vaincre qui que ce soit... Elle fit tomber le peignoir et enfila ses sous-vêtements, un jean foncé, un débardeur noir et des escarpins d'un beau bleu foncé. Elle mit son pendentif autour de son cou et attacha deux anneaux en argent à ses oreilles. Une fois habillée, elle retourna dans la pièce centrale où Frederic était toujours assis. Elle le regarda d'un air dédaigneux :

« Tu n'es toujours pas parti ? T'attends quoi exactement ? Que je m'excuse pour avoir heurté ta petite fierté de cloporte ou que je te promette de ne jamais t'abandonner ? C'est fini tout ça, mon pauvre. Tu n'as même pas eu la décence de demander pardon pour toutes les conneries qui, d'après ton petit cerveau étriqué, prouvent que tu es libre. Tu n'es même pas capable de comprendre quand un pardon est nécessaire et tu t'imagines être libre comme l'air... Si tu savais à quel point tu te trompes... »

Elle vit Frederic se lever de son siège.

« Ah et si j'ai une dernière chose à te dire... »

Elle croisa le regard de Frederic et elle sut qu'elle avait gagné. Il n'avait pas baissé les yeux, encore une fois. S'il avait baissé les yeux, il aurait éventuellement pu voir la main droite de Calypso se saisir du pistolet qu'elle avait caché à l'arrière de son pantalon mais il était trop stupide pour savoir quand il fallait baisser les yeux. Frederic n'eut même pas le temps de réaliser ce que la Reine s'apprêtait à faire que le coup de feu partit, démolissant pour toujours la rotule gauche de celui qui se considérait comme libre. Calypso entendit le hurlement de douleur de Frederic et vit le corps maigre de ce dernier s'écraser sur le sol. Oh non il n'y avait pas des litres de sang partout mais la jambe était déformée et Frederic boiterait jusqu'à la fin de sa vie. Calypso avait visé à la perfection et tout dans sa posture, dans son regard et dans son sourire moqueur montrait qu'elle avait l'habitude de faire ça et que ce n'était pas le premier coup qu'elle tirait. Quoique Frederic ne s'en rendrait sûrement pas compte, trop occupé à hurler qu'il était. Après tout se faire tirer dans la rotule était l'une des choses les plus douloureuses au monde et même un pro de la torture n'aurait pas pu retenir un gémissement de douleur intense face à ce traitement. Folle ? Non. C'était bien ça qui la rendait terrifiante : Calypso n'était pas folle du tout... Calypso se saisit du couteau et s’accroupit devant Frederic qui se tordait de douleur. Elle lui enfonça le canon encore chaud du flingue dans la bouche, brûlant par la même occasion ses lèvres et sa langue et l'empêchant de hurler :

« Ne me sous-estime plus jamais, minable. »

Elle appuya avec la main tenant le couteau sur la plaie béante provoquée par la balle. Le couteau ne toucha pas la blessure mais les ongles, eux, s'y enfoncèrent provoquant le hurlement et les larmes de douleurs de Frederic.

« Tu boiteras jusqu'à la fin de ta vie. Chaque pas que tu feras te fera atrocement souffrir car il te faudrait une nouvelle rotule et réapprendre à marcher avec une nouvelle rotule te prendra beaucoup de temps... Malheureusement pour toi, tu n'auras jamais de rotule. Et tu sais pourquoi ? Parce que les rotules, ce sont le gouvernement ou le Nord qui les détiennent. On ne soigne pas n'importe qui et toi tu n'es rien d'autre qu'un Plomb, qu'un cloporte, qu'un indésirable. Personne ne s'occupera de toi, personne ne pleurera pour toi et personne ne t'aidera. Tu boiteras et chaque pas provoquera tant de douleur que tu reviendras à ce moment précis où la balle t'as arraché la rotule et où ta descente aux enfers a commencé. »

Se saisissant du couteau, elle enfonça la lame dans la joue droite de Frederic et y fit une grosse croix juste en dessous l’œil et à côté du nez. Elle ne se préoccupa pas du sang et Frederic ne pouvait de toute façon pas bouger la tête puisqu'elle était bloquée par le fauteuil et par le flingue qui l'empêchait de respirer. Calypso ne s'occupait pas de la douleur que pouvait provoquer la lame puisque celle provoquée par la balle était un million de fois plus puissante. La douleur ne s'arrêterait jamais et de jour comme de nuit elle rappellerait à Frederic ce que l'on reçoit lorsqu'on se prend pour un roi. Les yeux de Calypso étaient glaciaux mais il n'y avait pas une seule trace de folie ou de remords, non. Calypso était seine d'esprit, parfaitement consciente et elle ne regrettait pas ce qu'elle faisait. Absolument pas.

« Frederic Host, l'homme que personne ne regrettera et que personne ne prendra en pitié... Tu n'as personne, tu es seul et inutile. Tu te crois libre mais tu ne l'es pas, tu n'es qu'un moucheron qui s'empêtre chaque jour un peu plus dans la gigantesque toile entourant New-York. Tu t'imagines peut-être que tu n'as besoin de personne, hein ? Quelle grossière erreur... on a toujours besoin de quelqu'un. Mais ne t'imagine pas que je vais me contenter de te regarder boiter et de regarder ta face ravagée pour passer l'éponge. Non. »

Elle enleva le flingue de la bouche de Frederic et ses deux mains saisirent les joues de Frederic, la main gauche s'enfonçant dans la blessure dégoulinante de sang sur la joue droite. Elle força le brun à la regarder dans les yeux :

« Écoute moi bien, petit con. Chaque personne que tu approcheras, à qui tu t'attacheras, avec qui tu souriras, avec qui tu te sentiras bien... elle mourra. A chaque sourire que tu lanceras, à chaque regard que tu poseras sur quelqu'un, ce quelqu'un mourra dans d'atroces souffrances et à chaque fois, tu recevras son corps, ou du moins ce qui en restera, dans un colis pour te rappeler que tes erreurs passées te poursuivront toujours mais aussi pour te montrer qu'on te surveille. Ne penses pas pouvoir nous échapper, nous tromper ou nous utiliser... Nous sommes un million de fois plus intelligents que toi et tes deux neurones trop occupés à se battre en duel pour réfléchir. Surveille bien chacun de tes gestes car chacun pourra avoir une répercussion sanglante. Tu t'es cru libre alors que tu n'avais aucune raison de le penser, hein ? Voyons voir comment tu vas faire pour te penser libre alors que chacun de tes gestes entrainera la mort de quelqu'un a qui tu tiens ? »

Calypso se leva, laissant Frederic gémir de douleur. Il avait entendu tout ce qu'elle avait dit du début à la fin car même la pression de la douleur ne pouvait pas être aussi puissante que la peur que Calypso avait provoqué avec ses menaces. Frederic avait sous-estimé Calypso et il s'était retrouvé avec une rotule en moins, avec une cicatrice qui ne disparaitrait jamais totalement sur la joue et avec la ''chance'' de boiter à vie. Qu'est-ce qui pouvait prouver que Calypso ne mettrait pas ses menaces à exécution après ça, hein ? Oh elle ne l'avait pas tué ? Mais c'était pour mieux le voir souffrir car que ce soit aujourd'hui ou dans soixante ans, Frederic ne serait jamais libre. Il aurait toujours derrière lui quelqu'un qui éliminerait tout ceux à qui il aurait sourit trop longtemps ou à qui il aurait montré de l'intérêt. Tout ceux à qui il tenait, tout ceux qui lui étaient nécessaire. Tous mourraient par sa faute. Oh il pourrait sans doute essayer de vivre seul, sans s'attacher ou s'approcher des autres, mais ça ne marcherait pas. L'être humain a besoin d'avoir des personnes autour de lui pour vivre et ça, Frederic s'en rendrait compte assez vite. Et puis maintenant qu'il comprenait l'ampleur de ses conneries, peut-être allait-il se rendre compte que quoi qu'il fasse, il ne serait jamais en paix. Qu'il rejoigne la Résistance et celle-ci serait purement et simplement éliminée, qu'il rejoigne un groupe d'amis, il retrouverait les têtes fichés en haut d'une pique. Mais qu'il n'essaye pas de se jouer de ses ennemis invisibles car les nordiques étaient tout sauf stupides. Que Frederic se la joue fan du gouvernement pour le faire tomber ou ami avec des Platine pour les faire mourir, ça ne marcherait pas. Le Nord n'était pas stupide et il n'éliminerait pas au hasard... Frederic allait conduire à la mort tout ceux qui auraient le malheur de l'approcher de trop près... Quelle fin terrible pour quelqu'un qui aimait coucher à droite et à gauche car maintenant, s'il le faisait, il allait se retrouver avec un pénis sans corps sous l'oreiller...
Calypso rangea ses affaires dans son sac, nullement perturbée par les sanglots et les cris de douleur de l'être allongé sur le sol. Il n'allait pas pouvoir bouger d'ici un bon moment et même après ça, il ne pourrait pas avancer vite. Il pourrait se rendre à l'hôpital mais Calypso avait déjà envoyé un texto à ses clients pour qu'ils chassent des hôpitaux Frederic s'il s'en approchait et si Frederic allait voir un ami ou une connaissance, cette dernière mourrait immédiatement. Frederic allait devoir se débrouiller seul. S'il allait réussir ? Sûrement pas... Il n'avait pas le cerveau nécessaire à ça. Il suffisait de voir à quel point il s'était écrasé dans la drogue et à quel point on avait dû le forcer à s'en sortir, contre son gré. Cet individu était incapable de se prendre en main, et c'est bien pour ça qu'il avait réussi à survivre jusqu'à là : car Calypso et Madame Host avaient été là pour l'aider. Mais ça c'est fini...

« Ah et oui... La personne qui compte le plus pour toi, celle pour qui tu donnerais ta vie, celle qui ne t'a jamais abandonné même si tu lui crachais au visage.. Oui tu vois de qui je veux parler, hein ? Ta mère. J'espère que tu lui as fait un gros câlin avant de partir, parce que la prochaine fois que tu la verras, elle sera en pièces détachées. Profite de ta douleur actuelle, Host, parce que ce n'est rien en comparaison de ce qui arrive... »

Et Calypso se dirigea vers la porte. Avant de sortir de la pièce, elle ouvrit son portable :

« Passe me prendre chez les Host, j'ai un petit... différent à y régler avant de rentrer. »

Et la Reine quitta la pièce, ferma la porte, descendit les escaliers et dit à l'accueil de foutre dehors l'individu dans la suite. Deux colosses se dirigèrent vers l'étage tandis que Calypso sortait dans la rue. Les deux colosses n'affichèrent aucune surprise et aucune compassion en voyant Frederic, il le saisirent sans se préoccuper de ses blessures et le jetèrent dehors. Le temps que Frederic comprenne qu'il était seul, Calypso était déjà chez lui et Madame Host n'appartenait déjà plus au monde des vivants. Amen.

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MessageSujet: Re: De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] De souhaité à indésirable, il n'y a qu'un pas à faire. [PV-Freddie] Icon_minitime1Sam 15 Juin - 0:09


De souhaité à indésirable



il n'y a qu'un pas à faire.




    Comment as-tu pu penser une seule seconde qu'elle allait te laisser repartir sur tes deux jambes sans que rien ne se passer ? Comment as-tu pu espérer quelque chose de Calypso ? Comment as-tu osé ? Comment ? Et pourquoi Frederic ? Regarde ce que tu es devenu. Tu peux pleurer maintenant. Raclure. Une ordure de bas étage qui ne sera jamais rien. Tu as oublié qui tu avais en face de toi. Tu as oublié que tu t'es attaqué aux plus grands, tu as oublié que les autres en face de toi étaient puissants. Tu as cru qu'elle ne te ferait rien, qu'elle t'avait fait assez de mal comme ça. Regarde toi maintenant. A moitié mort. Tu peux hurler, tu peux pleurer, tu peux même la supplier si l'envie t'en prendre. Plus tard tu pourras toujours essayer de te venger, si tu en es capable. Mais regarde la vérité Frederic. Tu es seul à présent. Tu ne peux content que sur toi et sur ton unique jambe valide. Sur tes yeux, sur tes bras. Mais tu n'as plus rien. Tu ne peux plus rien avoir. A part l'argent de ta défunte mère. J'espère que tu n'auras pas le culot d'organiser un enterrement. Au fait, tu sais qui te parle ? C'est moi Frederic, ta femme. Que tu as si souvent délaissée ces derniers temps. C'est moi, madame Poudre Blanche qui te parle. Qui te regarde. Regarde toi Frederic. Tu perds du sang. Tu vas mourir si tu ne fais rien Frederic. Réagis. Bouge. Prends ton téléphone. Il est dans ta poche. Prends le. Appelle quelqu'un. Vis. Mais bordel qu'est ce que tu attends pour vivre ? Où sont passés tes beaux discours ? Ce n'était que du flanc sous le coup de l'adrénaline ? Comment peux-tu avoir le cran d'avoir pu penser ce que tu as dit si tu ne l'appliques pas maintenant ? C'est le meilleur moment Frederic. Tu vas mourir. Ici, devant cet hôtel du quartier Ouest. Couvert de sang, une rotule en moins.

    Tu pleures ? Bien sur que tu pleures. C'est normal de pleurer Frederic. Tu n'as plus rien, tu peux pleurer. Tout le monde pleurerait dans ta situation. Mais si tu restes ici tu vas crever. Bientôt tout New York va savoir ce qu'il t'est arrivé. Tu veux qu'on fasse de toi un exemple ou tu veux continuer à être Frederic Host ?


    La ferme Poudre Blanche. Casse toi de sa tête. Tu vois pas qu'il n'a pas besoin de tes conseils ? Il a besoin des miens. Eh Frederic, c'est moi, ta Petite Voix. Celle qui a toujours été là pour toi. Tu sais un jour je t'ai dit qu'il fallait faire tout le contraire de ce que je disais. Bah tu vois, quand tu m'écoutes, ce qu'il se passe. Je t'avais dis de balancer ce verre dans la tête de Jason, tu l'as fait. Je t'avais dis qu'elle avait encore quelque chose à te dire quand elle s'est changée, que c'est bien agir de rester. Pourquoi est ce que tu m'écoutes quand je te parle Frederic ? Tu devrais rester ici. Ton sang se répand sur le sol comme il s'est répandu dans cette chambre d'hôtel. Tu as mal. Je sais. Je comprends. Non, ne pleure pas. Ne pleure plus. Tu sais, l'autre Poudre Blanche a raison. Tu dois vivre Frederic. Pour que les gens soient fiers de toi. Tu as défié le Quartier Nord, mais tu sais quoi Frederic ? Tu es toujours vivant. Sois toi même, encore une fois. Ca fait dix neuf ans que tu es toi. Si tu étais vraiment toi, tu prendrais ce foutu portable et tu saurais quoi faire. Tu connais pas une prof qui t'offre du thé ? La déglinguée. Elle a des liens avec le gouvernement, elle pourrait t'aider celle là. Il suffit juste que tu l'appelles. Allez. Je sais, c'est dur, mais si tu continues à rester là et à regarder le soleil se coucher pour de bon, tu vas y passer. C'est une question de vie ou de mort là Frederic. Personne ne va pleurer pour ton cadavre si tu restes ici. Bouge toi !

    Je sais que je te dis exactement la même chose que l'autre Madame, mais tout les deux on veut la même chose, que tu vives. Et je suis sûr qu'il y a encore des gens dans cette ville qui le pense. Lève toi, allez. On va aller voir ta mère. Il faut qu'on aille voir le cadavre de ta mère Frederic, il le faut. Pour rendre hommage à tout ce qu'elle a fait pour toi. Allez, Frederic s'il te plait lève toi. Et arrête de pleurer bordel. Si tu voyais ta tête. Tu dois avoir les yeux rouges, les joues couvertes de larme et de sang. Calypso t'a fait mal mais elle n'est pas parvenu à te tuer. Prouve lui que tu peux vivre, que tu peux devenir la personne qu'elle veut que tu sois. Prouve lui que tu peux être capable d'être quelqu'un. Dis moi qu'elle ne t'a pas brisé Frederic Host. Personne ne le peux, ni moi ni Madame Poudre Blanche. Personne ne peux te briser, surtout pas Calypso. Elle t'a brisé une rotule, soit. Tu vas certainement passer le reste de tes jours en fauteuil roulant, et apr ...


    Non. Calypso ne briserait pas le reste de Frederic. Ce fut sa pensée quand sa main bougea pour aller chercher son téléphone dans sa poche. Sa jambe était dans un état lamentable. Frederic dut se forcer à composer un numéro de téléphone. Il pria pour que cette personne décroche. Elle ne le fit pas.

    "Amnesia ... Il faut que tu viennes au quartier Ouest ... la rue derrière l'hôtel G&G. Il faut que tu viennes parce que sinon ... sinon j'vais crever ... j'peux plus bouger ... on ... Storm m'a tiré une balle dans la rotule ... Faut que tu viennes sinon j'vais mourir ... J't'en supplie Amnesia, viens ... J'ai pas envie de mourir ... Pas comme ça, pas maintenant ... je peux pas mourir maintenant ... j'ai pas envie ... j'ai toujours eu peur ... de crever comme mon père face contre terre ... J't'ai jamais parlé de mon père, il a tué des gens ... et il se droguait à l'héro ... j'étais une vermine avant de vivre, je mérite ce qui m'arrive ... mais j'veux pas mourir ... Amnesia j't'en supplie viens me chercher ... Je te payerai si tu viens, j'ai une fortune entière maintenant ... Storm a tué ma mère ... j'ai plus personne ... elle va tuer tout ceux à qui je m'attache ... j'voulais pas d'une vie comme ça mais j'veux pas mourir non plus ... en tout cas pas tout de suite ... j't'en supplie il faut que tu viennes ... C'était ... Frederic Host ... le drogué qui buvait du thé sur ton canapé ... et si je meurs ... promets moi de m'enterrer à Tallinn ... avec des gâteaux de madame Stens, si elle vit encore ... Mais faut que tu viennes, je sais que tu vas venir Amnesia ... Efface quand même ce message, au cas où ..."

    Il ne pouvait pas mourir maintenant. Il ne voulait pas lui faire ce plaisir. Comment avait-il pu en arriver là ? Pourquoi ? Il ne savait pas encore. Il ne ressentait plus rien. Il ne savait même plus qui il était. Lui n'était pas mort. Mais Frederic lui, l'était. Il grimaça. Il détestait ce Frederic Host qu'il était devenu. Tout était si simple avant. Il n'était rien d'autre qu'un petit estonien qui se piquait et qui faisait rire les autres depuis le fond de l'allée des embrumes. Tout ça ne pouvait pas finir comme ça. Mais il y penserait plus tard. Il pria pour qu'Amnesia arrive et le sorte de là. Il referma les yeux et les rouvrit. Le soleil se couchait sur Frederic. Même si cela ne changerait rien, il changerait de nom, changerait d'identité. Il changerait tout. Il partirait loin d'ici. Il se referait une vie ailleurs. Même si cela ne changerait rien. Il pouvait toujours avoir des rêves. Mais pour l'instant il n'avait envie de rire. Qu'Amnesia vienne le chercher, qu'elle le soigne et qu'il dorme. Dormir. Il aurait voulu ne jamais se réveiller ce matin. Peut être que s'il n'était pas allé voir Calypso tout serait différent. Mais non. Cela n'aurait rien changé. Il était foutu de toute manière.

    Il sourit quand même une dernière fois parce que tout avait commencé avec un foutu verre de Jack Daniel's. Il grimaça. Sourire lui faisait mal. Tout lui faisait mal. Il ferma les yeux pour de bon. Il allait peut être mourir. Les journaux en feraient l'oubli. Personne ne parlerait plus de lui. Ce serait la fin de Frederic Host, aussi minable qu'elle avait commencé. De nouveau, il pleurait. Il avait perdu trop de sang. Il aurait bien eu besoin d'un hôpital. Il n'y avait plus rien à faire pour sa carcasse. Foutu.

    Ainsi meurt Frederic Host. Quoi ? Non. Ca serait trop facile. Frederic se jura de se suicider un jour. Pour choisir véritablement, comme il l'avait toujours fait.


HS : 1523 mots.

TO BE CONTINUED.


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