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Another brick in the wall [Sujet Libre]
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MessageSujet: Another brick in the wall [Sujet Libre] Another brick in the wall [Sujet Libre] Icon_minitime1Ven 14 Juin - 13:41

Une silhouette qui marche dans la rue. Elancée, gracile, on distingue sur son visage les traits d'un adolescent, éclairés par la lueur jaunâtre des lampadaires. Il est tard et le garçon semble pressé, sans doute ne désire t'il plus qu'être rentré chez lui. Sa démarche est rapide, peu assurée, les mains enfoncées dans les poches de sa veste en cuir, une cigarette fumant entre ses lèvres.

En amont, dissimulée sur le parking désert d'une petite côte, une voiture noire est arrêtée, moteur coupé. Ses phares s'allument quand la petite silhouette tourne à un angle de mur, une centaine de mètre plus bas. Elle démarre et accélère lentement, semblant prendre le temps de trouver de la vitesse. Quand elle tourne à l'angle, elle a clairement dépassé les limites.

Les pneus crispent et la silhouette se retourne, interpellée. Elle tente un écart. Trop tard. Le bruit est sourd quand la voiture la percute, un craquement atroce résonne dans sa nuque au moment où elle retombe au sol. Les yeux grand ouverts, inerte, une cigarette à moitié consumée près de son visage.

******

Amnesia fait rentrer sa berline noire dans le garage fourni avec son appartement. Au sol, elle a tendu une bâche en plastique transparent, sur laquelle elle immobilise le véhicule. S'en extrayant, elle se saisit d'un sac de sport dans le coffre et en tire toutes sortes de décapants ménagés, ainsi que des pinces, semblables à celles qu'on trouve dans les kits de suture. Pendant trois heures, elle nettoie méticuleusement sa voiture de toute preuve médico-légale, dévisse la plaque d'immatriculation pour en poser une dont le numéro existe bel et bien à son nom, remballe ses jumelles et ses produits dans le sac. Elle extrait la bâche de son garage, la plie soigneusement, emballe plastique et preuves dans un sac poubelle puis le tout dans un deuxième sac, qu'elle va jeter ensuite elle-même à la décharge.
Pas de témoin, pas de caméra, le concierge de son immeuble pouvant attester qu'elle est rentrée tôt chez elle pour ne plus en sortir, elle rentre chez elle, prend une douche et dort comme une tombe jusqu'à son réveil, quatre heures plus tard.


******


" Salut, Jo. 
- Café sans crème et double sucre.
- Poulet mayo avec beaucoup de mayo. "

Amnesia procède à l'échange de marchandises avec l'homme d'entretien de l'académie. Elle s'entend bien avec lui. Jo, c'est un type très vieux qui ne peut pas se permettre d'arrêter de travailler et doit entretenir une femme assez démente pour mettre des écrous dans son sac de déjeuner. Juste des écrous. Tous les jours. C'est donc par le Professeur Van Grad qu'il est nourri, dans le secret de leurs confidences, en échange d'un délicieux café. Jo est très doué pour faire le café.
Ce jour là, ils ont tous les deux la mine défaite. Lui par sincère révolte, elle parce que c'est le visage de circonstance à adopter. En l'occurrence, elle est très doué pour feindre cette mine entre neutralité et tristesse apparente. Tout tient dans l'art de ne pas surjouer.


Ce n'était qu'un Plomb, diront peut être certains. Soit pour ne pas s'attirer les foudres par trop de révolte, soit parce qu'ils le pensent sincèrement. Evidemment, on aurait pas demandé à un agent d'aller assassiner un garçon s'il avait été parfaitement en règles. Celui là, d'ailleurs, tentait de fuir l'académie par tous les moyens qu'il trouvait, et commençait à tenir des propos sérieusement compromettants pour le gouvernement. Ce sont ses camarades qui l'ont dénoncé, bien sûr. De leur plein gré. Sans qu'on le leur demande. " Il a dit que nous étions en danger et que le Gouvernement nous exploitait. " La jeunesse est merveilleuse.

Promettant de le retrouver après le déjeuner, elle le quitte pour rejoindre la salle des professeurs et récupérer ses affaires. Dans son costard anthracite, ses talons haut et son maquillage simple, Amnesia Van Grad est un modèle d'élégance, un point d'honneur qu'elle cultive à peu près autant que le travail bien fait.

Ce jour là, elle est prise de sensations étranges, entre légère amertume et profonde excitation. Ils vous apprennent à aimer ça. Là d'où elle vient, ils vous rendent très facilement accroc à ce genre d'exercice, et Dieu sait qu'elle peut être accroc à beaucoup de choses. En l'occurrence, ce n'est pas tant le meurtre que tout ce qu'il y a avant et après, dont elle raffole totalement. La préparation, l'organisation puis le jeu d'acteur, la duperie d'une société entière. Cette fois ci, la presse s'en est donnée à coeur joie. Elle avait à peine allumée sa radio que sur toutes les chaînes, l'histoire vendeuse et croustillante d'un jeune garçon renversé par un chauffard, probablement un alcoolique, avec délit de fuite. Un joli discours du chef de police sur la promesse de retrouver le type abjecte qui est capable de tuer un enfant et s'en aller sans rendre de compte. 

L'amphithéâtre est vide quand elle y parvient enfin. Installant ses affaires sur l'estrade, elle sort quelques dossiers et prépare là salle en tirant les tableaux blancs sur lesquels elle va présenter ses diapositives. Toutes sur papier, mises au mur par un très vieux projecteur, qui ne fonctionne qu'à la lumière et sans ordinateur. Elle déteste les ordinateurs.
La salle se remplit doucement. Comme son cours n'est pas une matière principale et qu'il n'exige pas une évolution par pallier, tout n'étant généralement que de la culture brute, ils ont réuni les promotions pour des question de commodités. Elle a une cinquantaine d'élève par heure, un joli pelle-mêle d'âges et de niveaux.
 Amnesia observe attentivement le visage des élèves quand ils rentrent, à demi appuyée sur le bureau, face à l'assistance. Certains sont blêmes, d'autres en colère, d'autres encore égaux à eux-mêmes. Indifférents.

Quand il semble que plus personne ne cherche à rentrer, elle demande à deux élèves de fermer les portes, à partir desquelles plus aucune entrée est admise. Pas de retard avec elle. Jamais. On peut toujours se risquer à essayer d'entrer mais il faut s'attendre à être cordialement humilié.

Esquissant un sourire un peu moins austère que de coutume, elle attend que les rumeurs cessent d'elle-même et prend doctement la parole.

" J'imagine que beaucoup d'entre vous ont été choqués par la nouvelle. Nous le sommes tous. La mort d'un garçon aussi jeune est toujours une tragédie, quel qu'il puisse être, souhaitons que le chauffard responsable de celle-là soit retrouvé pour répondre de ses actes devant la Justice et le Gouvernement. Par ailleurs, il avait certainement des amis dans cette salle, l'académie leur présente ses plus sincères condoléances. Si certains éprouvent le besoin de de parler à quelqu'un, mes collègues et moi nous tenons bien sûr à leur entière disposition. "

Un frisson le long de son échine. Comment ne pas devenir accro à une telle sensation de pouvoir sur le monde ? Difficilement, soyons honnêtes. Elle a beaucoup de mal à se canaliser elle-même pour ne pas complètement vriller, parfois.
Qu'est ce qu'elle aurait été douée en tueuse en série...
Reprenant son visage habituel, Amnesia se redresse légèrement et ajoute en ouvrant un dossier à côté d'elle. 

" Mais je n'ai jamais manqué de terminer une conférence et ce n'est pas aujourd'hui que ça commencera. Donc on ouvre ses écoutilles et on se concentre, jeunes gens. "

Sa dernière phrase a cessé d'être conciliante. Elle ne laisse place à aucune dérogation. Si y a bien une chose qui l'énerve encore plus que l'absentéisme à ses cours, c'est d'y être sans avoir l'élémentaire politesse de faire semblant de s'y intéresser. Ca doit être son côté premier degré. Mais malgré tout, malgré sa réputation impitoyable et la cruauté avérée dont elle a déjà fait preuve avec certains élèves, elle s'estime plutôt juste. Au delà de préciosité des métaux qui les représente, elle ne juge que sur l'assiduité. Un platine peut être un platine, il en prendra plein la tête si elle le prend à bavarder, autant qu'elle appuiera le bon comportement d'un Plomb s'il se fait sentir. En somme, ce n'est pas une question d'opinion, c'est une question de statistiques. Il y a quand même souvent moins de problème avec une personne reprogrammée à ne pas en faire, qu'avec une autre luttant pour continuer d'en créer.

Elle se remet totalement sur ses deux jambes, cette fois, et fait quelques pas pour capter l'attention. Rester un mouvement est un bon moyen de ne pas les laisser s'endormir.

" Aujourd'hui, nous allons nous éloigner un peu du programme pour tâcher de parfaire votre culture générale, parce qu'il ne faut pas renoncer... Ce cours-ci a pour but d'être interactif et j'attends que vous y preniez part. Inutile de préciser que mon taux de cruauté aux examens dépend directement de l'image que j'ai de vous et qu'un silence mollasson pendant ce type de cours ne jouerait absolument pas en votre faveur. "

Un haussement de sourcil. Elle sourit légèrement. Mais elle est tout à fait sérieuse.

" Je vais avoir besoin de deux volontaires pour venir ici avec de moi. Première occasion de montrer que vous avez un peu d'esprit d'initiative. "

Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
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COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


CRÉDITS : Shiya

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JE SUIS: un incertain, je peux basculer d'un côté comme de l'autre


MessageSujet: Re: Another brick in the wall [Sujet Libre] Another brick in the wall [Sujet Libre] Icon_minitime1Dim 16 Juin - 1:35

« Caly... Y a une meuf qui a récupéré l'autre con. Elle l'a emmenée chez elle en voiture. Alex' a fait des recherches et c'est une certaine Amnesia Van Grad... On fait quoi ? »
« Continuez la surveillance mais ne rentrez dans la maison sous aucun prétexte, compris ?! »
« Ça marche... T'inquiète qu'on ne va rien louper... »
« Je m'en doute. Je vous fais confiance. »
« Et toi ? La mère du maso ça en est où ? »
« Sa tête est emballée et le colis n'attend plus que son destinataire... »
« Hinhin... »
« Bonne surveillance et tenez-moi au courant ! »
« Pas de soucis ! Repose-toi bien ! »

Calypso raccrocha le téléphone et observa l'appartement de feu Madame Host. Le lieu était devenu une véritable boucherie et le sang était présent dans chaque recoin de l'appartement. Le corps de Madame Host avait été découpé en plusieurs parties et si la tête était posée dans une caisse en carton sur la table sur laquelle était posée une petite feuille blanche avec marqué « pour Frederic, un Cadeau du Nord », les autres parties avaient disparues : elles viendraient régulièrement rappeler à Frederic ce qu'il avait provoqué. Calypso s'étira et quitta l'immeuble sans se soucier d'être vue : les policiers n'iraient jamais la chercher et de toute façon, qui allait se préoccuper d'un petit être inutile comme Frederic, hein ? Personne. Sauf Amnesia évidemment... Cette femme était décidément insupportable quand elle s'y mettait. Calypso n'avait strictement aucune idée de pourquoi Amnesia s'était mise en tête d'aider Frederic mais si elle comptait le protéger, elle allait se retrouver avec un kilomètre d'ennemis en plus. Calypso pensait assez connaître Amnesia, au moins un peu, pour savoir que la femme avait sans doute agit pour une raison qui ne concernait qu'elle-même mais la blonde espérait sincèrement que la professeur n'allait pas se mettre à se la jouer preux chevalier défendant la veuve et l'orphelin parce que s'il y avait bien quelque chose que Calypso ne supportait pas, c'était qu'on tente de lui arracher sa proie. Frederic était sa proie, son gibier et la blonde appréciait moyennement que la professeur se mêle de ses affaires. Calypso n'allait pas fouiner chez Amnesia le soir pour savoir ce qu'elle faisait et comment elle en était venue à devenir professeur, non ? Alors pourquoi cette femme se permettait-elle de s'en prendre à la proie de Calypso de cette façon ?!

« Calypso ?! Bordel mais qu'est-ce que t'as foutu ?! Merde ! »
« Roh c'est bon lâche-moi, toi ! Tu vas pas me la jouer ''j'ai jamais vu de sang de ma vie'', hein ! »

Matthew regarda la blonde traverser la pièce sans savoir quoi répliquer. Calypso était furieuse et ça se sentait à des kilomètres à la ronde qu'elle venait d'entrer en mode ''chasseuse''. Quoi qu'il ait fait, Frederic allait amèrement regretter ses actes car avoir Calypso à ses trousses pouvait parfois se révéler pire que d'avoir Matthew derrière son dos... La blonde étant plus que rancunière, elle ne laisserait pas sa cible mourir avant de l'avoir faite souffrir jusqu'au dernier moment. Il avait bien tord celui qui disait que Calypso n'était pas dangereuse car si elle était capable de faire semblant à merveille, une fois qu'elle avait sa proie entre les crocs elle ne dé-serrait pas la mâchoire avant d'avoir tué l’importun. Calypso passa sous la douche et lorsqu'elle revint dans la chambre, elle se jeta sous les draps et enfonça sa tête dans l'oreiller. Matthew vint s'allonger à ses côtés mais rien n'y fit : Calypso fulminait de rage et même le Roi du Nord avait bien compris que venir chercher des poux chez la blonde à ce moment précis signifiait perdre la tête. Littéralement.
Trois jours passèrent sans que Frederic ne revienne à l'Académie. La rumeur avait déjà fait le tour de l'établissement et partout on chuchotait sur le couillon qui avait défié le Nord et le Sud en même temps. On racontait qu'il s'était fait explosé le crâne et que lorsque la Reine l'avait scalpé, elle s'était rendu compte qu'il n'avait pas de cerveau. On racontait aussi qu'il s'était jeté par la fenêtre de désespoir et qu'en tombant il s'était pris un poteau, ce qui lui avait déformé le visage à vie. Bref. Ce n'était jamais si loin de la vérité mais ce qui s'était réellement passé était bien plus terrifiant que toutes les rumeurs assemblées. Calypso avait eut une discussion avec le Directeur la veille : si Frederic ne revenait pas en cours aujourd'hui, elle serait chargée d'aller le chercher. Si Frederic avait été une Platine ou un Zinc il aurait eut le droit à au moins deux semaines, deux semaines et demi pour se remettre sur pieds, enfin façon de parler, ou au moins pour se remettre du choc et le délais aurait sûrement été allongé sur la demande de l'élève. Mais Frederic était un Plomb et quand les Plombs se prenaient une balle, eh bah ils devaient revenir en cours le lendemain. Or Frederic n'était pas là depuis trois jours alors s'il était toujours absent le quatrième jour, Calypso irait le chercher en le trainant par le pied gauche... Et puis qu'il vienne ou non, il aurait le droit à une punition peu agréable puisqu'il avait osé "sécher" les cours plus d'un jour... Malade ou pas, blessé ou pas, il était un Plomb et les Plombs étaient punis quoi qu'ils fassent, c'était bien connu. C'était toujours agréable d'avoir le gouvernement et l'établissement de son côté dans ce genre de situation... Le Directeur ne lui avait même pas demandé de s'expliquer et Calypso n'avait pas eu de punition quant au fait qu'elle avait tiré sur un élève. Pff... Après tout ce n'était qu'un Plomb, ce n'était qu'une quantité négligeable et peu utile... pas une grande perte...
Calypso avait cours avec Amnesia, Ô quelle coïncidence !, et elle se dirigea donc vers l'amphithéâtre qui lui était réservé. Elle s'installa sur le côté, pas trop loin de la porte au cas-où le Directeur lui demanderait de le rejoindre et aussi parce qu'elle avait l'intention de faire comprendre à Amnesia qu'elle n'avait pas digéré qu'elle se mêle de ses affaires. Oh ça n'allait sûrement pas toucher le glaçon de professeur debout sur son estrade mais pour dire vrai, ça allait juste passer de la pommade sur la fureur de Calypso. Le cours commença et Calypso se contenta de passer un masque indifférent : elle n'allait pas jouer la fanatique du cours cette fois-ci, fallait pas abuser non plus ! Calypso boudait ? Parfaitement. Elle écouta attentivement ce que racontait Amnesia et lorsque cette dernière demanda deux volontaires, Calypso su d’ambler qu'elle pouvait se le foutre dans l'arrière-train et puissamment ! La Reine n'allait pas s'emmerder à bouger son derrière pour faire plaisir à celle qui tentait de lui voler SA proie ! Fallait pas pousser mémé dans les orties, hein ! Et puis de toute façon, les volontaires n'étaient pas ceux qui manquait puisqu'on avait généralement peu envie de se faire mal-voir par Amnesia. Calypso entendit deux voix se porter volontaire et si ses yeux n'avaient pas quitté l'estrade depuis le début du cours, son esprit était parti ailleurs : quelle torture allait-elle bien pouvoir infliger à Frederic s'il ne venait pas en cours aujourd'hui. Il devait déjà avoir vu la tête de sa mère dans son salon alors à la limite, elle pouvait se présenter chez lui et lui lancer un des bras de sa chère matrone en plein visage, ça allait le calmer tiens ! Ou alors elle le forcerait à avaler un orteil ? Hum... Dur choix...
Quelle stupide idée d'avoir réveillé la Bête qui sommeillait en Calypso tout de même...

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Another brick in the wall [Sujet Libre] Another brick in the wall [Sujet Libre] Icon_minitime1Dim 16 Juin - 21:17


Another brick in the wall



Cours




    Il avait fallu un énorme dose de courage à Frederic pour venir jusque devant la porte. Il comprenait maintenant pour les infirmes avaient honte. Il avait de la chance, ce fauteuil roulant ne grinçait pas. Mais il avait séché les cours trois jours de suite et il savait que s'il ne se présentait pas aujourd'hui, il allait être très très mal barré. L'autre était bien capable de venir le chercher et l'amener de force et franchement il n'en avait pas envie. Il s'était vraiment forcé à venir. Et en voyant l'Académie Weins se dresser devant lui, il avait failli faire demi tour. Mais une partie de son esprit, la petite voix ou Madame Poudre Blanche, il ne savait plus très bien, lui avait soufflé que revenir en fauteuil, la jambe gauche tendue parce que son foutu genou ne pouvait pas bouger, en boucherait un coin aux autres crétins, autrement dit ses camarades. Et ferait taire les rumeurs sur sa mort. Mais il n'avait aucune envie d'être là. Sa seule envie était de rouler le plus loin possible d'ici, mais il ne pouvait pas. Personne ne lui adresserait surement la parole, à moins d'être aussi fou que lui. Et malheureusement, Frederic ne connaissait pas de personnes aussi folles que lui. A part peut être Spencer. Mais jamais il n'oserait se pointer. Il n'avait donc pas le choix et devrait affronter les cours seul. Comme il passerait surement le reste de sa vie.

    Il voyait les lèvres bouger autour de lui. Tout les étudiants le regardaient, de haut, évidement. Mais il ne pouvait pas faire autrement que d'avancer. Il fixa un point devant lui et se força à faire avancer ce foutu fauteuil roulant. Cela ne durerait pas. D'ici trois ou quatre jours, il pourrait de nouveau poser le pied par terre et dès ce moment là il se forcerait à utiliser des béquilles. Il ne pouvait pas se permettre de rester en fauteuil. Il allait panser ses blessures tout en allant en cours et en enterrant sa vie sociale. Il retourna dans l'appartement qu'il avait fuit la veille au soir et la vie suivrait plus ou moins son cours. Il songea au carnage que Calypso avait laissé chez lui et la force de volonté qu'il avait eu d'aller se payer une chambre d'hôtel. Il frémit en repensant à ce qu'il avait vu. Il n'avait pas pu ouvrir le carton, qui contenait surement sa mère. Mais d'ici les prochains jours, il y allait forcément avoir un dimanche et Frederic pourrait prendre le luxe d'enterrer ce carton. Elle lui avait fourni le cercueil. Il ferait son deuil plus tard. Pour le moment, il devait se montrer fort. Il se prépara mentalement à subir les réflexions de tout le monde et sa carapace commença lentement mais surement à se forger.

    En rentrant dans le bureau du ... du mec qui réglait les absences, un connard de secrétaire, Frederic vit ses yeux s'ouvrir grand. Il lacha le stylo qu'il tenait à la main. Frederic n'aurait pas été aussi triste  et en état d'hyper tension nerveuse, il en aurait rit de faire autant d'effet. C'était encore mieux que quand il était revenu de Los Angeles.

    "Mo-Monsieur Host ... Content de vous revoir parmi nous ... J'ose espérer que vous avez un mot d'absence ?"

    Frederic faillit rire, mais un sourire se dessina sur son visage. Il sentit un léger picotement à la joue droite, mais refusa d'en tenir compte.

    "Je suis désolé. Ma ... mère a été dans l'incapacité de le signer."

    Il s'était forcé, mais l'autre avait été encore plus décontenancé. Il savait qu'il devait remporter ce genre de légères petites victoires pour ne pas perdre complètement la face. Il était un Plomb, et quand on était un Plomb, on venait en cours quoi qu'il se passe. Quelle que soit la personne qui vous ait tirée une balle, fusse dans les fesses ou dans la rotule.

    De nouveau, dans les couloirs, les murmures sur son passage, les bruits, les chuchotements, les écarts, les regards en biais. Quelques sourires par ci par là. Il se sentait faible. T'as affronté l'héroïne, Jason, l'autre, t'as survécu à une opération clandestine, franchement Weins ça devrait être du gâteau pour toi non ? Ouais, ça devrait. Sauf qu'il y avait un écart entre la réalité et les conversation de Frederic avec son Jiminy Cricket personnel. Jiminy ? C'est moche comme surnom mais c'est mieux que la petite voix. Frederic soupira et préféra se concentrer sur les portes de la salle de cours d'Amn ... de mademoiselle Van Grad. Quoi que, tout le monde devait savoir qu'elle l'avait aidé. Il prit un élan et rentra dans la salle.

    Pourquoi, mais pourquoi est ce que l'autre était-elle venue se mettre juste derrière ? Elle ne se mettait jamais là habituellement. Bizarrement, l'amphithéâtre lui parut extrêmement silencieux.

    On s'en fout va t'assoir sors tes affaires. Ce sont des ordres. Inutile de t'attarder sur elle, tu vas encore avoir des problèmes. Tu es là, c'est déjà bien. Arrête de la fixer. Tu te fais du mal. Sans se poser de questions et surtout sans penser, Frederic avança vers le bureau contre le mur du premier rang. Il prit son temps pour pousser la chaise et échappa un soupire de soulagement une fois installée. Le cours pouvait commencer. Il était prêt. Il se força à ne pas se retourner.


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MessageSujet: Re: Another brick in the wall [Sujet Libre] Another brick in the wall [Sujet Libre] Icon_minitime1Lun 17 Juin - 16:28


Dring. Il est l'heure Eve ! Lève toi ! C'est à peu près ce que lui indiqua ce réveil qu'elle avait mis juste pour aller en cour. Les cours mais quelle plaie. Il fallait qu'elle s'échappe de cette académie. Oui partir loin avec Adam sans que personne ne la retrouve pas et encore moins sa mère qui était venue s'incruster dans sa vie depuis peu, même si Evangeline arrivait encore à l'éviter le plus possible. Après tout, telle mère, telle fille, Madame Hopskin devait sûrement être chez l'un de ses amants. Depuis la mort de son père qui lui avait fait ni chaud ni froid, la mère d'Evangeline semblait prendre un certain plaisir à corrompre tous les garçons entre 15 et 85 ans qu'elle pouvait croiser. Et le pire c'est qu'elle s'en servait autant pour son plaisir personnel que pour leur argent, ou leur logement. N'importe quoi. La jeune fille s'étira dans le lit à deux places dans lequel elle dormait. La chambre était pleine de vêtements éparpillés partout. Elle regarda sur sa gauche et observa Adam, son petit copain, allongé sur le dos, dormir comme un ange. Il était tout mignon avec ses cheveux bruns en pagaille et son torse musclé. Elle lui aurait sauté dessus ? Sans hésiter. Cependant, elle ne voulait pas le réveiller. Il irait bosser dans pas longtemps. Malgré tout Evangeline devait partir. Elle l'embrassa sur son torse nu et enfin sur le front. Il émit un petit grognement et se tourna sur le ventre. La jeune brune, se leva et alla prendre une douche dans la salle de bain. Dix minutes plus tard environ, elle réapparut dans la chambre et ramassa sa robe, ses sous-vêtements et ses talons aiguilles. Elle n'aimait pas remettre les mêmes vêtements deux fois que suite, mais tant qu'elle vivait encore à l'académie et qu'elle verrait Adam elle serait bien obligée. Une fois habillée, elle alla prendre un café. Tout en le buvant d'une traite, elle se rappela le cours qu'elle avait ce matin-là. Ho non pas elle. Amnesia Van Grad. Allez savoir pourquoi ce n'était vraiment pas l'amour fou entre elles deux. Tant pis elle ne s'était pas levée, habillée, quittée Adam pour rien non plus. Quand on peut profiter de la vie on le fait. Déposant la tasse dans l'évier, elle prit son manteau et sortit.

Dehors elle chercha tant bien que mal un taxi priant pour ne pas être en retard sous peine d'avoir des moqueries ou du moins des remarques du professeur. Non ce ne serait pas possible. Et puis zut qu'est-ce qu'elle allait nous apprendre aujourd'hui ? Les seuls matières qui méritaient un peu de considération c'était les langues. Nul de chez nul ! Le taxi se prit dans les bouchons comme si ce n'était pas assez d'aller à un cours qui nous ferait dormir ? Oui il faut bien l'avouer Eve n'avait pas beaucoup dormis cette nuit et si elle n'en avait pas l'habitude, elle s'endormirait presque dans le véhicule à moteur. Il arriva enfin et elle partie rapidement sans même prendre le temps de payer. Peu importait franchement, si le chauffeur voulait son argent il n'aurait qu'à l'attendre toute la journée et on sait tous qu'il n'a pas que ça à faire. Elle traversa les couloirs. Heureusement pour elle il y avait encore du monde, ce qui semblait vouloir dire que la sonnerie n'avait pas encore sonné. Evangeline avait tellement peu l'habitude d'aller en cours qu'elle faillit se perdre dans les couloirs. Finalement l'amphithéâtre du professeur Van Grad n'était pas si dur à trouver. Elle se mêla au flot des élèves et alla s'asseoir en plein milieu de la salle. Evangeline n'avait pas réfléchi que le professeur la verrait nettement à cette place. Elle eu l'intention de bouger, mais aucune place n'était libre. Non de non ! Le professeur commença son cours par un hommage à quelqu'un qui était mort. C'était la vie et on ne pouvait rien y faire, les gens meurent tous les jours. Pendant que Mademoiselle Van Grad continuait de parler, Eve regarda autour d'elle. Elle aperçut Frédéric Host en fauteuil roulant, à quelques places de lui. Ils devaient y avoir deux élèves qui les séparait. Ho bien sûr que la cheerleader avait entendus parler de sa mésaventure, les nouvelles allaient bon train tout comme les rumeurs, mais quand vous faites partie de « l'entourage » de Calypso Storm vous savez tout. Il était même conseillé pour notre survis, de ne pas s'attacher à Frédéric. Vu comment leur relation était, ils pouvaient rester amis. Elle essaya de croiser son regard et lui fit un signe quand elle réussit. Puis avec nonchalance, la brune se concentra sur ce que disait le professeur. Des volontaires. Ho évidemment c'était aujourd'hui qu'elle demandait ça. Certains étaient assez intéressés pour lever la main, elle pourrait peut-être récupérer sa nuit.  
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James
James J. Miller
James J. Miller
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AVATAR : Seth Kuhlmann

ANNÉE D'ÉTUDE : 6ème

DC : Calypso R. Storm (à privilégier pour les MPs !), Nine Werthem, Samson H. Hugher et Harmony Chanteloup

DISPONIBILITÉ RP :
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COMMENTAIRES : J'ai tué, j'ai été arrêté, j'ai été placé dans un hôpital psychiatrique mais j'en suis sorti. Je suis retourné dans cette académie juste pour La revoir encore et encore. Mais désormais je ne suis plus le même. Mon objectif ? Vous prouver que le gouvernement est la meilleure chose qu'il soit et si vous venez me dire l'inverse, je vous tuerai. Je suis Platine et celui qui se dressera devant moi connaîtra le même sort que Jonathan Winson.
CRÉDITS : m.bjs

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MessageSujet: Re: Another brick in the wall [Sujet Libre] Another brick in the wall [Sujet Libre] Icon_minitime1Jeu 20 Juin - 22:32

« J'imagine que beaucoup d'entre vous ont été choqués par la nouvelle. Nous le sommes tous. La mort d'un garçon aussi jeune est toujours une tragédie, quel qu'il puisse être, souhaitons que le chauffard responsable de celle-là soit retrouvé pour répondre de ses actes devant la Justice et le Gouvernement. Par ailleurs, il avait certainement des amis dans cette salle, l'académie leur présente ses plus sincères condoléances. Si certains éprouvent le besoin de de parler à quelqu'un, mes collègues et moi nous tenons bien sûr à leur entière disposition. »

Lorsque James reprit le contrôle de son corps, il était assis dans un amphithéâtre, à quelques sièges de la Reine et assez loin de Evangeline. Le Platine promena son regard sur l'assemblée sans laisser paraître sa perplexité. La dernière fois qu'il avait été conscient, il était allé se coucher et maintenant, il était habillé, propre et il assistait à un cours. S'il avait parcouru tout ce chemin et toutes ces heures sans choquer les gens, ça devait être parce que Justin avait repris le contrôle. Mais c'était étrange : généralement l'assassin n'utilisait le corps que pendant la nuit. Pourquoi pendant la journée ?

« Le cours d'avant... le prof est louche je trouve... »

James haussa un sourcil et fit mine d'écouter la professeur parler. Le cours d'avant... Ah oui, c'était un cours de langues étrangères avec Mr Manesse. James ne trouvait rien à lui reprocher mais il faisait confiance à Justin : si ce dernier sentait qu'il y avait quelque chose qui clochait, il devait sans doute avoir raison. James était la partie aimable de l'entité, la partie souriante et bienveillante. Justin, lui, était l'ombre, celui qu'on ne voit pas mais qui est le plus à craindre. Justin ne loupait pas ses proies et si son instinct lui disait de surveiller le professeur de langues, eh bien il le ferait. James laissait son entité malveillante faire ce qu'elle voulait puisque Justin agissait pour le bien du gouvernement. James retourna donc son attention sur le cours sans que personne autour de lui n'ai pu se douter de quoi que ce soit. Et si quelqu'un l'avait étudié très attentivement, il aurait juste eut l'impression que James pensait à autre chose, ce qui n'était en soit ni extraordinaire, ni faux.

« Je vais avoir besoin de deux volontaires pour venir ici avec de moi. Première occasion de montrer que vous avez un peu d'esprit d'initiative. »

James se leva presque immédiatement, sans se précipiter pour autant et d'une voix calme et posée se porta volontaire. Il attendait les ordres de Madame Van Grad lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir et presque automatiquement, il tourna la tête pour voir qui entrait dans la salle : Frederic Host. Aucune émotion ne traversa le visage de James lorsqu'il vit le Plomb entrer en fauteuil roulant. Oh il était au courant de ce qu'il lui était arrivé et d'ailleurs ça avait beaucoup fait rire Justin. En soit, Host devait s'estimer heureux de s'être fait bannir alors que Justin était passé du côté du gouvernement... S'il avait eut ce "soucis" plus tôt, ça aurait été Justin qui l'aurait tué et la douleur aurait atteint son apogée. Mais Host avait été chanceux dans son malheur puisque désormais Justin œuvrait seulement pour le gouvernement et, pour l'instant, ce dernier laissait un chance au Plomb. Pour l'instant...

« T'y es pour quelque chose pour le Plomb qui est mort ? »
« Non ce n'est pas moi. »

James fronça légèrement les sourcils en entendant Justin lui confier cela. Ainsi il était innocent dans le meurtre du Plomb ? Bah après tout, Justin n'était pas la seule Platine-tueuse de l'Académie... Et puis qui se fichait du sort réservé à un Plomb aussi inutile que cela ? Les Plombs n'étaient qu'une bande de crétins incapables de comprendre la bonté du gouvernement. A cause des vermines comme eux, le gouvernement souffrait et ça, James ne l'acceptait pas. Ces petits crétins passaient leurs temps à se plaindre, à se rebeller contre le Bien et à se prétendre du bon côté de la Justice alors qu'ils n'étaient rien d'autre que des petits idiots sans cervelles et en manque d'attention. Heureusement tous les Plombs n'étaient pas aussi stupides que la Chiante, Fitzpatrick, et le Con, Host, car sinon, Justin aurait eut les mains encore plus dégoulinantes de sang. Justin n'était pas patient et si James n'avait pas été là pour le contrôler, aucun doute que les deux Plombs nommés plus tôt n'auraient pas vu le soleil se lever. Mais parmi les Plombs, certains comprenaient leurs tords et s'excusaient auprès du gouvernement et ceux-là étaient accueillis à bras ouverts. Faute avouée à demi pardonnée ? Pas pour tout le monde... La rotule manquante de Frederic en était la preuve évidente...


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