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Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS
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MessageSujet: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Jeu 5 Sep - 21:40




Rules must be obey




[C'est un peu merdique, je savais pas comment commencer, je me rattraperai sur la suite.]

Roger avait été pris de court pendant cette leçon… La venue d’Hunter Stanton, l’évanouissement d’Alanis… Il n’avait pas vu les choses se dérouler et elles s’étaient très mal terminées. Il n’avait rien pu faire. Il n’avait même pas eu le temps de réagir. C’était juste de la malchance… les choses s’arrangeraient. Même s’il craignait par-dessus tout l’influence qu’Hunter pouvait avoir sur le directeur. Il ne savait pas exactement quels pouvoirs il avait. Certainement plus que lui, et il était fidèle – pas comme Roger. Dans cette école, c’était une qualité. Mais cet accident ne devait pas se reproduire et surtout, il devait en limiter les dommages. A commencer par s’occuper des élèves qui avaient profité de la situation. Il avait dû donner l’impression qu’il ne savait pas gérer sa classe – en plus de ne pas être très doux envers ceux qui étaient considérés comme les meilleurs élèves de l’Académie. Caleb, par exemple… mais il était trop dangereux, il ne pouvait pas le laisser aller ainsi en toute conscience. Par chance, celui-ci avait aussi fait une erreur qui excuserait certainement Roger une fois qu’il s’en serait occupé : il avait quitté son cours sans y être autorisé, et sous les yeux de témoins. Roger n’avait peut-être rien fait sur le moment – comment aurait-il pu ? Caleb n’était plus là – mais à peine le cours terminé, il l’avait convoqué pour régler le problème le plus vite possible. Surtout, avant les portes ouvertes. Caleb venait d’être très décevant, enfin la roue tournait en sa faveur ! Et encore… s’il s’arrangeait pour que tout le monde soit au courant. Il avait pris l’affreuse réputation d’un professeur incapable de gérer sa classe. Il suffisait de si peu… En sept ans d’enseignement, cela ne lui était jamais arrivé avant. Au pire, les élèves dormaient pendant ses cours. Même ceux qui avaient la réputation de sécher venaient dans son cours à lui ! Evangeline était là. Jethro, qui dormait la plupart du temps, l’écoutait parfois. C’était comme si l’école s’était brusquement retournée contre lui. Il avait été irréprochable, et enfin on trouvait un détail à lui reprocher : le seul évènement dissonant depuis des années. Il pourrait sûrement s’en défendre si besoin… Du moins, il l’espérait. Pour le moment, il prenait une mesure simple et qui serait sûrement reconnue par ses supérieurs, même si c’était toujours délicat de punir l’élite de l’Académie. Evidemment, retrouver sa bonne réputation n’était pas la seule préoccupation de Roger : il avait bien l’intention de mettre Caleb hors d’état de nuire tant qu’il serait sous sa punition. Oui, il avait l’intention de le punir, peu importait comment, mais il fallait le tenir éloigner des autres… et l’humilier, le discréditer encore un peu plus. Roger était bien capable de lui faire copier des lignes, ou même de lui faire laver son bureau à la brosse à dents, ou recopier l’intégral d’un livre affreusement stupide et abrutissant… peut-être que cela le rendrait moins intelligent, qui sait ? Ce monde était affreux. Cet environnement hostile à toute bonté rendaient les meilleurs pires encore que ceux qui étaient naturellement médiocres, et ils n’en étaient que plus dangereux. D’ailleurs, l’Académie aurait dû ne prendre que les plus intelligents du pays… s’ils s’y étaient pris correctement. Leur stratégie était étrange, mais après tout, il n’allait pas s’en plaindre, cela ne rendait les choses que plus faciles pour lui. Enfin, « faciles »… c’était un grand mot. Rien n’était facile ici. Tout était éprouvant, épuisant, dangereux, voire humiliant.

Il lui avait donné rendez-vous pour dix-huit heures, pour être sûr qu’il ait fini les cours. Peut-être ne viendrait-il pas du tout… Il avait plutôt intérêt. Sinon, Roger irait s’en plaindre. Cela ne lui arrivait pourtant pas souvent. Il ne voulait de mal à personne, il s’efforçait même de rendre la vie des élèves plus agréable, mais si son silence lui coûtait sa réputation dans l’école, réputation la plus dangereuse qu’il avait eu à tenir de sa vie, il n’aurait pas le choix. C’était trop facile de voir son costume de parfait robot se déchirer brusquement et se réduire en miettes à ses pieds. En l’attendant, il fit le tri dans ses anciens cours. Il y en avait certains qu’il allait conserver pour les prochaines années, mais il n’avait pas besoin de tous… et certains devenaient trop suspects. Il les mit dans le broyeur, s’assurant qu’il ne restait plus rien de compromettant. Au cas où les choses tournaient mal, il devait paraître blanc comme neige. De toute façon, il n’était pas assez fou pour cacher des choses dangereuses ici. Ses livres et ses études étaient chez lui, bien dissimulés. Il jeta un regard sur l’horloge. Caleb serait sûrement en retard… Est-ce que Roger avait peur ? Regarder l’heure toutes les cinq minutes comme il le faisait n’était pas bon signe. Il attendait depuis dix-sept heures trente, comme si cette entrevue était sa seule chance de survie… en quelque sorte, oui. Mais ce ne serait pas irrémédiable. Malgré tout ce qui avait pu se passer, c’était toujours lui le professeur et Caleb un étudiant, même le meilleur de l’école. Il avait fait quelque chose qu’il n’aurait pas dû faire, un point c’est tout. Et cette manière qu’avait Roger de vouloir absolument s’en convaincre montrait encore plus à quel point il était perturbé. Mais Caleb lui faisait peur, et il ne cherchait pas à se mentir à ce propos… il n’en était que trop conscient. Non pas qu’il représente une menace pour lui, pire que ça : il représentait une menace pour le monde entier. Et si ce n’était pas le monde, au moins le pays – dans tous les cas, la ville. Voyant qu’il n’était toujours pas là, Roger hésita à appeler à son appartement pour s’assurer que sa fille était bien rentrée de l’école et – malgré ses réticences – qu’elle faisait ses devoirs. Mais il entendit un bruit dans le couloir et se figea pour écouter plus attentivement. Quelqu’un venait-il par ici ? Apparemment. Roger rangea ses derniers documents et prit un air grave. Il était surtout fatigué par cette trop longue et horrible journée et voulait rentrer chez lui. Comme tous les soirs, en fait… Oui, il passait son temps à vouloir rentrer, retrouver cette sphère libre et inoffensive qu’était son appartement. Il restait souvent à l’Académie jusque très tard, pour travailler ou tout simplement s’assurer que tout allait bien. Mais il attendait toujours avec impatience le moment où ce serait terminé… surtout quand il s’agissait d’attendre l’un de ses étudiants pour le punir et regagner son autorité. Surtout, en somme, quand il y avait un risque. C’était plus facile de détruire les preuves qu’il avait lui-même contre lui que d’être obligé de les corriger.


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MessageSujet: Re: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Mar 10 Sep - 2:21

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Caleb arriva un peu avant l'heure prévue, et décida de patienter. Il préférait que l'ensemble de l'entretien soit placé sous le signe de la rectitude, non pas pour montrer au professeur qu'il prenait la chose avec humilité, mais plutôt pour contrôler tous les paramètres de l'entrevue. Il avait réfléchi longuement aux conséquences que son insubordination pourraient avoir sur sa vie et il en avait conclu que le préjudice serait assez minime en comparaison des bénéfices escomptés. Avec un peu de chance, en plus d'avoir plongé Manesse dans l'embarras, il pourrait peut être établir un contact avec Alanis en vue de ses futurs plans. Que le professeur lui fasse donc gratter des lignes, nettoyer les chiottes ou commenter un de ses ouvrages insipides qu'il affectionnait, ou quoique ce soit d'autre, Caleb n'en avait pas grand chose à foutre au final. Il avait déjà été puni par des experts en la matière, et il aurait bien assez tôt l'occasion de s'occuper de besognes parmi les moins reluisantes dès qu'il serait autorisé à quitter Weins. Non, vraiment, il n'avait pas trop de soucis à se faire. Le prof, en revanche, ça c'était une autre histoire. Il sourit intérieurement en imaginant l'entrevue qu'il avait volontairement provoqué et se demandait si l'enseignant avait la moindre idée de qui allait vraiment se faire taper sur les doigts. Bien entendu, il n'était pas bête au point de le sous-estimer, et il aurait parié son sac de frappe contre Fred que l'autre s'attendait également à une surprise. Ce qui ne gâtait rien somme toute. L'anticipation se muait progressivement en excitation chez Caleb et il regarda filer les minutes avec impatience, comme s'il pouvait les étirer à sa convenance. Il ressentait toujours cette petite montée d'adrénaline avant un combat, cette envie d'en finir rapidement, de se jeter dans l'arène et de prendre son adversaire à la gorge comme un chien enragé, et de déverser sur lui toute sa colère et sa force...Il prit une inspiration profonde et se détendit, non, pas de cette façon, pas ici. Un jour prochain peut être, il espérait un tête à tête particulier avec Manesse, mais pour le moment il se devait de ronger son frein. Ici, on lui avait appris à se battre avec des mots, et si le bureau du prof devait faire office de ring, il ne faisait aucun doute dans l'esprit de Caleb que son adversaire aurait du répondant.

Plus qu'une poignée de minutes avant que le gong ne retentisse. Il repassa en mémoire ses arguments, les faiblesses supposées du prof, les circonstances dans lesquelles il avait quitté le cours. A sa suite qui plus était, il pouvait attaquer sur la partie négligence et montrer ce qui arrivait quand l'ordre foutait le camp. La nomination foireuse d'une zinc pour le remplacer, la clope dans l'infirmerie. Si seulement l'autre pouvait commettre l'erreur de le comparer à un plomb, quel cadeau il lui ferait là. Caleb avait bien calculé son timing pour faire preuve d'insubordination. La visite du président était proche et une enquête serait menée avant d'autoriser monsieur Gordon à venir dans l'établissement, le moindre fait qui sortirait de l'ordinaire serait mis en lumière, analysé, scruté, on poserait des questions.  Avec un peu de chance, le professeur Manesse aurait quelque chose à se reprocher, au point de ne pas souhaiter faire de vagues autour de sa petite personne, ou de sa chère famille. Quand on élève seul une petite fille, cherche t'on à se retrouver sous les projecteurs et les feux de la rampe ? Et s'il décidait de ne pas le punir, il admettrai aux yeux de tous sa faiblesse de caractère, et ce au cœur d'un système qui broyait les faibles. Le prof était coincé entre le marteau et l'enclume, et Caleb trépignait de savoir quel allait être son prochain mouvement.

18h, enfin...Caleb frappa trois coups à la porte et attendit...

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MessageSujet: Re: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Mar 10 Sep - 22:00




Rules must be obey




Roger alla se préparer un café. C’était le troisième de la journée… et en revenant vers son bureau avec sa tasse pleine, il soupira en voyant qu’il y en avait déjà une qu’il avait oubliée de finir. Ce n’était pas la première fois que cela lui arrivait. Un jour, il était même arrivé dans l’amphithéâtre avec une tasse dans les mains, en avait trouvé une sur le bureau – son bureau, il était le dernier à l’avoir utilisé la veille – et quand il avait voulu aller poser cette tasse vide sur le rétroprojecteur, dans un coin, il en avait trouvé une troisième. Qui venait certainement de lui, sinon la femme de ménage l’aurait enlevée. Trois fois la même tasse, d’ailleurs : les tasses de l’Académie. Immondes, comme tout ce qui se trouvait dans cette école, jusqu’au moindre carreau sur les murs des toilettes. Immonde, au goût de Roger, évidemment. C'était objectivement impeccable. Et culturellement de très bon goût. En plus d’être des dictateurs impitoyables et inhumains, ces personnes n’avaient aucun goût esthétique. Comment le pourrait-il ? Tout ce qui était de trop bonne qualité était interdit, l’art y-compris. Il ne faudrait quand même pas trop donner le goût de la vie à ces enfants. Il avala d’une traite le fond de café qu’il restait dans sa première tasse. Quelques minutes plus tard, quelqu’un frappa à la porte. Roger leva les yeux sur la pendule – immonde, cette pendule ! Ils étaient même incapables de faire du mobilier convenable. Mais une pendule, c’était fait pour donner l’heure, rien de plus. Et c’était avec ça qu’il essayait de rendre son bureau potable. A peu près assez beau pour rendre les visites des élèves plus agréables. Oui, en général, quand un professeur convoquait un élève dans son bureau, ce n’était pas très bon signe. Surtout lui… il était déjà cruel, terrifiant, sanguinaire, impitoyable, mauvais, irascible, fatigué, agacé et malveillant en classe. Il savait que certains redoutaient par-dessus tout qu’il ose les faire venir… la petite Alanis qui s’était évanouie, par exemple. Mais il n’était pas là pour terrifier les élèves. S’il pouvait se passer de les faire venir, il s’en passait. Malheureusement, certaines situations extrêmes l’obligeaient à prendre des mesures. Quitter son cours pendant qu’il avait le dos tourné n’était pas non plus ce qu’il y avait de plus dérangeant. Ce n’était pas la première fois, et la plupart ne venaient même pas du tout. Il avait peut-être été un peu trop relâché vis-à-vis des élèves, ces derniers temps… il n’était pas du genre à reprocher leur absence aux absentéiste, leur sommeil au dormeur. Dans une école comme celle-là, on fait ce qu’on peut pour ne pas mourir d’ennui… ou pire. Le problème avec Caleb était qu’il représentait l’élève moderne : si lui avait osé sortir de son cours, il y avait une raison. Raison qu’il n’était pas sûr de vouloir connaître. Mais Caleb lui mentirait sûrement, comme tous les bons Platine intelligents… qui savaient que Roger n’était pas toujours du même avis que, et même très rarement.

Il faillit crier « Entrez ! » mais se ravisa. Il préféra aller ouvrir la porte de son bureau lui-même. Caleb était pile à l’heure, comme à son habitude… L’élève modèle. C’était exactement ce qu’il avait dit. Ce qu’il craignait. Voilà quel était l’élève modèle, impertinent et impoli. Enfin, quoi qu’il en soit, c’était toujours lui le professeur. Il aurait le dernier mot. Aucun doute, il aurait le dernier mot. ♫ Entrez, Caleb. Merci pour votre… ponctualité… et votre précision. Installez-vous. Si vous pouviez m’excuser deux minutes, j’étais en train de ranger… ♫ Il n’avait que deux placard à refermer, et la tasse vide à glisser sous son bureau. Et but une gorgée du café brûlant qu’il venait de faire, avant de venir s’asseoir à son bureau, en face de son étudiant. Il n’attendit pas avant de lui demander, d’un ton plus exaspéré que fâché : ♫ Est-ce que je peux savoir pourquoi vous avez quitté mon cours, alors que vous aviez un travail à faire, mardi dernier, alors que j’accompagnais votre camarade à l’infirmerie ? ♫ C’était tout… pour l’instant. Il voulait simplement un raison, une bonne raison, et il espérait que Caleb en aurait une. Cette question l’avait harcelée depuis le cours en question. Profiter que le prof s’absenter pour quitter la salle, certes, cela pouvait se comprendre. C’était d’ailleurs ce que lui-même aurait fait, certainement, quand il était élève. Par jeu, par provocation peut-être, ou simplement parce qu’il s’ennuyait trop. Mais sous les yeux du psychiatre qui assistait au cours, en plus, c’était incompréhensible. Il n’avait donc peur de rien ? Ou alors, il n’avait pas peur de lui. Peut-être se croyait-il parfaitement immunisé contre son professeur. Il était le chouchou de toute l’Académie, après tout, il avait de bonnes raisons de le croire… Mais Roger n’avait jamais posé problème non plus, lui aussi était bien vu. Jusqu’à maintenant. Peut-être que le destin allait tourner. En tout cas, il ne l’espérait pas… il avait encore trop de choses à faire. ♫ A vrai dire, Caleb, cette attitude m’a surtout étonnée. De la part de n’importe qui, je m’y serais attendu. D’ailleurs, je ne vous cache pas que je n’ai pas convoqué votre camarade qui est aussi partie, Mademoiselle Storm… mais il me semble qu’elle était appelée ailleurs. Voilà ce que j’appelle une raison valable. Alors à moins que vous n’ayez vous aussi été appelé par le directeur ou je ne sais qui, ce qui n’est pas le cas puisque mon collègue, qui était là, me l’aurait certainement dit, vous me devez des explications sur votre conduite. ♫

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MessageSujet: Re: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Mer 11 Sep - 0:57

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Caleb écouta attentivement le professeur sans sourciller, il savait qu'il devait se montrer impavide et ne sélectionner ses expressions qu'avec une méticulosité froide et calculée. Il l'avait appris à ses dépends le jour de son "entretien" d'admission : les serpents ne gigotent pas, ne grimacent pas devant leur proie, afin que cette dernière ne sache jamais quand va partir l'attaque. Il était assis le dos bien droit à son dossier, les pieds parallèles et bien ancrés sur le sol, les bras croisés dans une veste légèrement plus courte, étriquée, pour donner un relief supplémentaire à sa carrure déjà imposante. Il fixait le professeur droit dans les yeux, sans cligner une seule fois des paupières, respirant lentement, profondément, calmement. Son visage ne laissait filtrer aucune émotion, il affichait une neutralité parfaite, on aurait plus dit un automate qu'un être humain en ce sens, et il souhaitait que le prof aie l'impression de sermonner un glaçon. Il avait vu le bureau en désordre, la mine fatiguée de l'enseignant  et les tasses de café, l'homme était sous pression et Caleb croyait presque sentir une odeur de peur sous-jacente, mêlée aux relents de transpiration et aux effluves de déodorant bon marché qui montaient du professeur Manesse. Le discours de ce dernier n'était pas en meilleur état que son locuteur, il avait commencé par s'excuser de le faire patienter. Quelle pitié, quand on convoque un élève pour réprimandes, c'est de l'élève qu'on attend des excuses, qu’espérait il à se rabaisser ainsi ?.    Croyait il encore naïvement qu'ils allaient échanger des civilités et repartir bras dessus bras dessous, on s'embrasse et on passe l'éponge ?. Apparemment, le prof voulait des réponses, rien de plus. Sans doute attendait il de connaître toute l'histoire avant de décider d'une sanction adéquate, c'était stupide mais prévisible. Tiens donc, Caly était partie elle aussi, enfin une information digne d’intérêt, toute cette mise en scène allait peut être aboutir sur quelque chose de positif au final.

Il attendit que le professeur Manesse termine et laissa s'écouler une minute, toujours en le fixant dans le blanc des yeux. Il égraina les secondes les unes après les autres, faisant monter la tension petit à petit, il était résolu à diriger la discussion et devait faire comprendre à l'autre qui était aux commandes dans la pièce. C'était lui qui devait imposer son rythme à l'adversaire, comme dans chacun de ses combats. Tic tac, tic tac, tic tac, la minute était presque écoulée. Il n'avait toujours pas esquissé un geste, un sourire narquois, pas varié sa respiration ni bougé un muscle, et vint le moment où il prit la parole, posément, avec l'assurance calme du chat qui parle à la souris :

"Vous voulez savoir pourquoi j'ai quitté votre cours ?" petite pause, reformuler mettait toujours l'interlocuteur en confiance, lui faisait croire qu'on était sur la même longueur d'onde. "Mais parce qu'il était terminé voyons". L'incompréhension se lisait sur le visage de l'enseignant. La première frappe est toujours pour déséquilibrer. Il ne lui laissa pas le temps de parler et enchaîna. "Vous aviez quitté la salle, j'avais fini mon travail, je n'ai pas vu l'obligation de rester. Car oui, nous connaissions tous deux la valeur de mon exposé, je n'ai donc plus rien eu à faire dès le moment où vous nous avez abandonné". Il n'y avait aucune fierté, aucune bravade ou provocation dans les propos de Caleb, juste un constat objectif, son ton était resté aussi neutre que s'il avait commenté le temps qu'il faisait. "Abandonné", il avait choisi le terme à dessein et espérait qu'il ferait mouche, il voulait appuyer encore sur la culpabilité du prof, les coups font plus mal quand on vise les blessures encore fraîches. "Comme monsieur Stanton n'a pas cherché à m'en dissuader, j'ai pensé avoir son accord tacite, puisqu'il était à ce moment là la seule figure de l'autorité présente dans la salle. S'il m'avait retenu, je serais retourné m'asseoir tranquillement, je me disais que peut être lui aussi pensait que le cours était terminé...".

Il attendait à présent la réponse du professeur Manesse. Les pièges étaient en place : la qualité du travail de Caleb, le mutisme du psychologue, la petite zinc comme remplaçante, et bien d'autres encore. Il allait voir dans quel panneau le prof allait tomber, dans quel filet il s'empêtrerait.

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MessageSujet: Re: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Mer 11 Sep - 14:28




Rules must be obey




Caleb n’avait pas l’air de s’inquiéter. Mais pourquoi s’inquiéter ? Roger n’était pas un tyran, tout le monde le savait. Surtout à six heures du soir. Il faisait un air trop innocent pour être naturel. A vrai dire, il était même trop naturel, pour quelqu’un qui était en faute, et Roger ne pouvait croire que son élève se pensait raiment innocent. Il ne pouvait pas penser sincèrement qu’il n’avait rien fait de mal, si bon son jeu soit-il. C’était vrai, il aurait pu tromper quelqu’un… mais pas quelqu’un qu’il voyait quasiment tous les jours et qui le connaissait très bien, en tant qu’élève. Peu lui importait comment il était avec les autres : en tant qu’élève, il était sérieux et avait le sens des responsabilités et du travail bien fait. En particulier du travail bien fait. Mais apparemment, pas avec tout le monde. Et là, il se foutait de sa gueule, rien de plus. Roger était épuisé, il n’avait même pas envie de jouer au plus fort. De toute façon, un duel professeur contre élève se terminait vite, et rarement en faveur de l’élève. D’autant plus qu’il avait vraiment quelque chose à lui reprocher. Il mit d’ailleurs un certain temps à répondre. On aurait dit un prédateur près à attaquer… avec, en plus, le visage impassible. Mais il avait perdu l’esprit. Ce n’était pas un combat ni une guerre, ni une façon de monter qui était le plus fort. Ce n’était qu’un professeur en train de rendre justice, et il n’avait rien à prouver, rien à gagner. Et pourtant, c’était bien ce que Caleb semblait croire. ♫ Ah bon, le cours était terminé ? Il me semble pourtant avoir donné un travail à faire en partant, et avoir précisé que je revenais tout de suite. Peut-être que si vous écoutiez en cours, au lieu de faire je ne sais quoi, vous l’auriez entendu. Je vous pensais plus sérieux que ça… C’est décevant. Quant à votre exposé, je m’en fiche. Je ne vous ai pas fait venir ici pour vous parler de votre travail, mais de votre attitude. Etre bon élève ne vous dispense pas de faire comme les autres et d’obéir à votre professeur. Vous êtes peut-être bon, vous restez un élève, mon enfant. Et je pense que vous avez besoin de vous en rendre compte. ♫ Voilà qui était peut-être une bonne raison de l’envoyer chez monsieur Stanton… puisqu’il en parlait justement comme la figure de l’autorité présente dans la salle. Ce n’était pas en Roger qu’il semblait voir cette autorité, alors peut-être serait-il plus sage seul en tête à tête avec son collègue ? C’était bien la première fois qu’il envisageait de mettre un élève chez ce dangereux psychiatre, depuis qu’il avait détruit l’esprit de cette petite… mais pour quelqu’un qui était déjà dans cet état, il n’avait plus rien à perdre. C’était même très mauvais pour un Platine de retomber dans cet état de dénigrement de l’autorité, justement. ♫ Monsieur Stanton était là pour contrôler l’attitude des élèves et vérifier qu’ils étaient bien aptes à accueillir des visiteurs très prochainement… et d’après ce qu’il a dit, mais que vous n’aviez pas pu entendre non plus puisque vous étiez parti, il ne se montrera pas vraiment en votre faveur dans son rapport. Il n’avait pas besoin de vous retenir, il avait déjà vu ce qu’il voulait voir. Vous ne l’intéressiez déjà plus. ♫ Non, il n’était pas le centre du monde… Un jour, il finirait peut-être par le comprendre. Sans doute, d’ailleurs, puisque le seul centre du monde devait être le gouvernement, et que c’était ce qu’il était censé défendre. Il n’était pas un bon soldat à son service, apparemment. Tout comme son ignoble discours, ce n’était qu’un voile, un beau langage pour dissimuler un intérieur corrompu et nuisible à celui-là même qu’il voulait défendre. Mais quand on met la merde sous le tapis, ça sent toujours… et il avait fait assez d’études – comme son collègue d’ailleurs – pour être capable de se rendre compte de ces dissonances.

De toute évidence, Caleb n’avait pas non plus apprécié le fait qu’il choisisse quelqu’un d’autre que lui comme remplaçant et surveillant de la classe pendant qu’il était ailleurs. A moins qu’il n’ait vraiment pas écouté son professeur… mais Roger était sûr du contraire, et que Caleb savait parfaitement que le cours n’était pas terminé. C’était encore à lui de choisir qui devait le remplacer quand il partait, et il n’avait pas non plus choisi n’importe qui, mais une étudiante sérieuse et habituellement respectée. Bon, c’était vrai, il avait désigné au hasard parmi les Zinc, mais le choix était bien tombé. Il continua cependant sur le psychiatre, sans être vraiment sûr de ce qu’il disait : ♫ Je parlerai quand même avec lui… ne serait-ce que pour comprendre ce qui s’est passé ce jour-là dans la tête des élèves. De tous les élèves… Je me demande d’ailleurs si sa venue n’a pas légèrement perturbé la classe. Et je parlerai aussi à la jeune fille qui était censée surveiller le cours en mon absence… et qui aurait dû vous retenir. Ce n’était pas de lui que vous étiez censé attendre quelque chose. Bref, si maintenant je revenais à vous… étant donné que votre excuse vous met en tort d’autre chose, je vais être obligé de vous punir… pour être parti ET pour n’avoir pas écouté le cours. Si vous n’aviez pas l’intention de suivre, il ne fallait tout simplement pas venir… je ne dis rien de très original, je suis sûr que tous mes collègues seront d’accord. Alors je ne vais pas non plus vous punir de façon très originale non plus. Ce n’est que pour l’exemple… je n’aime pas particulièrement coller les élèves, je vous l’avoue, mais il faut prévenir ce genre de débordement. L’Académie Weins, comme vous étiez si bien censé le dire en classe pendant vos exposés, met l’accent sur l’ordre et la discipline. Et vous vous en êtes un peu trop écarté. ♫ Pendant ce temps, il se demandait encore ce qu’il allait bien pouvoir lui mettre comme punition. Si seulement il avait pu enseigner dans une école normale et libre, il lui aurait simplement mis des devoirs supplémentaires : autant que les heures de colle servent à quelque chose. Mais ici… il espérait l’abrutir, rien de plus. Ce monde était hideux et déshonorant. Pour les élèves, pour les professeurs obligés de recourir à des moyens aussi bas, bref, pour l’homme en général. ♫ Je pense que vous resterez avec un balai dans la main… pendant les heures de vos entrainements, peut-être ? D’ailleurs, rendez-vous utile pour votre équipe. Allez nettoyer les vestiaires. ♫

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MessageSujet: Re: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Jeu 12 Sep - 18:23

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Caleb écouta attentivement le professeur Manesse et pendant quelques instants, il éprouva un regain de respect pour l'homme. Il l'avait -du moins il croyait l'avoir- remis en place en quelques mots bien envoyés, quelques frappes bien placées mais auxquelles il manquait tout de même un certain poids. L'homme manquait de conviction, il venait enfin de montrer les dents mais s’évertuait à les cacher derrière sa garde. Dommage car les choses semblaient bien parties, et le jeu s'était avéré prometteur, un temps du moins. Mais maintenant ? Le prof s'était montré évasif et expéditif, comme s'il voulait conclure rapidement l'entrevue, il n'avait pas dévoilé grand chose de son jeu, rien de plus que Caleb n'ait déjà perçu auparavant, manifestement il n'y aurait pas de combat, et Caleb n'aimait guère les adversaires fuyants après lesquels il fallait courir. Le professeur termina sa diatribe par une punition à la hauteur de son caractère : inconsistante et banale, un manque d'imagination assez flagrant qui acheva de décevoir Caleb, il avait espéré beaucoup mieux. S'il ne raffolait pas de ses cours, il devait quand même concéder à l'homme une intelligence aiguisée et un esprit vif. Rien que la façon dont il camouflait son dégoût du Gouvernement tout en prétendant être le dépositaire de son autorité et le vecteur de son enseignement, tout cela tenait presque du génie. Cela prouvait que monsieur Manesse était un homme de ressources, mais alors pourquoi les gâcher ainsi ?. Caleb se dit que c'est ce qui devait arriver quand on laissait ses sentiments oblitérer son jugement au lieu de servir à alimenter ses croyances. Tant pis, autant en terminer rapidement, une petite bravade pour en finir avec cet affrontement sans saveur. Une bonne conclusion devait toujours ouvrir la voie vers une réflexion future et amener d'autres questions, il avait bien retenu ça des cours du professeur Manesse.

"Très bien, je me conformerai à votre décision et je suis tout à fait enclin à rencontrer monsieur Stanton si vous le croyez nécessaire. A vrai dire, pour être tout à fait franc et honnête, j'ai choisi de quitter votre cours pour d'autres raisons qui me semblent légitimes, mais je vous laisse en juger par vous même. D'abord, je suis allé m'enquérir de l'état de santé de la petite Alanis, parce que je m'inquiétais pour elle, rien de plus. Au fait, la cigarette dans une infirmerie, pas très réglementaire non plus." Et un pavé dans la mare, au suivant. "Ensuite, il y a une raison simple pour laquelle j'ai bravé votre..."autorité"...Caleb avait légèrement appuyé le terme, le professeur l’interpréterait de la façon dont il en aurait envie, et de deux. "Il faut parfois s'éloigner du chemin pour trouver ceux qui font du hors piste. Je me suis beaucoup inspiré de vos méthodes, et j'avoue avoir énormément appris de vos cours sur l'art de la dialectique, de la sémantique, cela me sera d'une grande utilité quand je sortirai d'ici". Et de trois, merci de m'aider à devenir un meilleur instrument au service de ce qui vous révulse, vous avez parfaitement rempli votre rôle."Vous aviez raison, je suis encore un élève mais j'aime à me projeter dans le futur. Je pense à mon orientation prochaine, et je me vois assez bien dans la police, ou pourquoi pas suivre mes modèles et venir enseigner à Weins ? Avec un peu de chance, nous pourrions même être collègues".Et de quatre, Caleb avait terminé cette phrase sur un sourire des plus amicaux, comme les communicants du Gouvernement, une invitation à la sincérité. "Je vais m'acquitter de ma punition et j'assumerai mes responsabilités, je promet de ne plus perturber votre cours à l'avenir". Voila qui enfonçait le clou, toujours laisser croire à l'autre que vous dirigez et contrôlez le sens de la discussion. Que pouvait il y trouver à redire ? Caleb semblait avoir fait amende honorable, son discours montrait une volonté manifeste de réparer son erreur, il remerciait le professeur Manesse et en plus avouait voir à plus long terme que l'Académie. Non, vraiment, il n'y avait rien à réfuter. Certes, il avait menacé à mots couverts l'enseignant, avait laissé entendre qu'il acceptait la punition comme si on lui laissait le choix, ce qui pouvait constituer une certaine forme d'arrogance, mais sans preuves tangibles, tout cela relevait de la pure spéculation, à la limite même de la diffamation. Après tout, quelques heures de colle à entretenir un vestiaire dont il s'assurait déjà de la propreté constante, un petit break dans l'équipe, rien de préjudiciable, James prendrait efficacement le relais et Caleb ne comptait pas jouer toute sa vie. Une chiure de mouche sur un dossier impeccable, ça donne une touche d'authenticité. Pour un peu, il en viendrait à remercier monsieur Manesse. Il se leva tranquillement et attendit sagement l'autorisation de sortir du bureau, comme l'étudiant modèle qu'il était.

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MessageSujet: Re: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Jeu 12 Sep - 19:53




Rules must be obey




Finalement, il était discipliné. Trop discipliné, d’ailleurs, au point de tout accepter. Roger crut même, pendant un instant, qu’il en avait fini de faire le malin et se remettait sur le droit chemin quand il avoua enfin la véritable raison de son départ. Il ne pensait évidemment pas au fait de se préoccuper de l’état de santé de sa camarade : il n’en croyait pas un mot. Mais s’il avait véritablement été la voir, ce ne pouvait être que pour une autre raison… ou alors Roger était devenu complètement paranoïaque et imaginait que tous les Platines et tous le personnel n’avaient comme seul but, dans le moindre de leurs actes, de rallier les plus faibles à leur cause. Oui, il devait être un peu paranoïaque. Il n’y avait aucune raison qui aurait poussé Caleb à… Aucune, vraiment ? En tout cas, il avait bel et bien été à l’infirmerie, et avait même remarqué l’odeur de la cigarette. Roger le va les yeux au ciel. Il avait pourtant pris soin d’ouvrir la fenêtre… autrement dit, son élève l’avait soigneusement pisté et attendu son départ avant d’entrer à son tour dans la pièce, pour que l’odeur y soit encore. Un coup monté, prémédité, rien n’était dû au hasard. Il n’en attendait pas moins d’un tel élève. ♫ L’erreur est humaine… ♫ soupira-t-il simplement. On le lui reprocherait certainement, mais cela ne lui coûterait pas grand-chose. Quoi qu’il en soit, Roger songeait bien plutôt à la deuxième partie de la phrase. Braver son autorité… volontairement… Roger n’en fut ni surpris, ni perturbé. Il le savait déjà mais il était persuadé d’être capable de faire face à un élève, même l’élève modèle. A l’ironie, il répondit par l’ironie : ♫ C’est bien. J’aime voir que vous tirez des leçons de mes critiques au lieu de ruminer sur votre travail mal fait, comme votre camarade… Peu importe votre camarade, elle apprendra également. J’avoue que pendant un moment, j’ai cru que vous avez été vexé de comprendre que vous n’étiez pas aussi parfait que vous sembliez l’être. J’ai cru que vous étiez trop borné et habitué aux traitements de faveur pour accepter que votre devoir avait des défauts et que vous remettriez toute la faute sur moi. Mais apparemment, vous savez qu’il faut faire confiance au corps enseignant. C’est une bonne chose. Pardonnez mon jugement hâtif à votre égard, alors. Pourtant, Dieu sait que je condamne les préjugés… ♫ La tentation était grande de jouer au plus malin, c’était vrai. Mais fort heureusement, il était beaucoup plus mature qu’un gamin à qui on avait lavé le cerveau et il garda un ton parfaitement neutre, termina même dans un sourire. Comme s’il avait parfaitement été pris au piège des mots de son étudiant.

Mais il fallait croire que Caleb était prêt à tout pour rester à ses yeux le prétentieux impertinent qui se hissait même à la hauteur de ses supérieurs alors qu’il n’en avait absolument pas les moyens. La police, le professorat… sans doute, mais il y avait quelque chose qu’il ne semblait pas avoir envisagé :  ♫ Vous savez, les policiers et les professeurs ont quelque chose en commun… Du moins, quelque chose qu’ils doivent avoir et dont vous manquez encore fortement, Caleb : de l’humilité. L’un comme l’autre obéit à un chef et ne prend pas les grands airs devant lui. Ce sont deux personnes soumises et qui ont conscience de devoir être aux ordres de ceux qui leur sont mieux placés, même quand cela ne leur convient pas. Et même quand ils sont certains que ce poste de chef ou de directeur finira par leur revenir. Parce que justement, s’ils ne sont pas d’abord dressés à obéir, ils ne commanderont jamais personne. Ce sont les plus sages que l’on nomme pour les postes les plus hauts. Surtout dans cette société où l’on veut que tout soit beau et parfaitement ordonné. Retenez-le. Et essayez de l’appliquer en cessant de vous croire plus malin que moi. J’ai été élève, moi aussi. Tout le monde passe par là. Un jour, vous donnerez les ordres, mais pour le moment c’est à moi que revient ce privilège. ♫ Il y avait bien quelque chose qui le dérangeait dans ses paroles... oui, Caleb apprenait de son cours, et il apprenait même beaucoup trop. il voyait ses propres défauts alors que Roger voulait les dévoiler aux autres. Il approchait la vérité pour mieux pouvoir la retourner. L'effet Socrate et Alcibiade... le plus grand danger de son enseignement, bien plus que le fait d'être lui-même découvert. Il prenait le risque, en voulant ouvrir les yeux à certains, de permettre à d'autre d'être des dictateurs intelligents. Des dictateurs cultivés, instruits à l'art de la rhétorique, capable de répondre à tout. Roger espérait simplement, désormais, qu'il y aurait toujours quelqu'un pour répondre encore une fois, et avoir le dernier mot. Si tout le monde ne pouvait pas être instruit, il ne restait que le rapport de forces. Et ses élèves à lui prenaient le risque de comprendre que le rapport de forces ne concernait pas forcément la force physique, l'oppression et la torture, mais les mots et les discours. Quant au fait de laver les vestiaires pendant ses heures d’entraînement, cela semblait lui convenir. Parfait, Roger n’avait pas l’intention de chercher plus loin. Caleb serait inoffensif pendant plusieurs heures.♫ Vous nettoierez les vestiaires pendant trois semaines… j’en parlerai évidemment à ceux qui doivent le savoir. Et faites donc les toilettes, également. Les vestiaires sont déjà très propre, vous vous ennuierez vite si vous repassez vingt couches au même endroit. Avec une brosse à dents, comme à l’armée… mais vous n’avez jamais eu la chance d’aller à l’armée, vous. Que de bons souvenirs… là-bas, personne ne « bravait » quelque autorité que ce soit. Sinon, la punition était à la hauteur de la bavure… ♫

Il avait à peine fini de parler que Caleb était déjà debout, impatient de partir. Tant mieux, lui aussi était impatient de le voir s’en aller et de pouvoir enfin rentrer chez lui. Mais il attendit et ne partir pas de lui-même. C’était bien, il retrouvait son rôle. L’élève modèle. Même un élève modèle dangereux pour les autres l’était moins que le rebelle robotisé acharné contre son professeur. Roger savait parfaitement combattre les mots contre les mots. Il lui fallait préserver ce pouvoir, et la possibilité de l’exercer. Il n’aiderait jamais personne hors de cette école. ♫ Vous pouvez partir… quant à monsieur Stanton, je verrai avec lui. Commencez par faire vos heures de colle, et méditez ce que je vous ai dit. Ce n’est qu’un conseil pour votre avenir professionnel… je ne suis pas le genre de professeur à me contenter de me réjouir de ma carrière personnelle et négliger mes élèves. ♫ Ce n’était que trop vrai… mais horriblement peu vraisemblable. Il avait tout l’air de ne se soucier que de lui et de prendre plaisir à martyriser les élèves. Pourtant, qui aime bien châtie bien, comme disait sa grand-mère. Comme à l’arrivée de son élève, il alla lui-même lui ouvrir la porte pour l’inviter à sortir. Il était content que l’entretien se soit déroulé aussi vite. De toute façon, il était tard : ce n’était pas une simple question de ne pas vouloir défier Caleb. Même s’il y avait, au fond, quelque chose comme ça…

Policiers
Caleb Reed
Caleb Reed
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AVATAR : Jensen Ackles

DC : Ézéchiel

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Je sais ce que tu penses : « C'est six fois qu'il a tiré ou c'est cinq seulement ? ». Si tu veux savoir, dans tout ce bordel, j'ai pas très bien compté non plus. Mais c'est un Magnum .44, le plus puissant soufflant qu'il y ait au monde, un calibre à vous arracher toute la cervelle. Tu dois te poser qu'une question : « Est-ce que je tente ma chance ? ». Vas-y, tu la tentes ou pas ?

Cet engin raffiné est un Magnum 44 automatique. Redoutable. Correctement utilisé, il efface un homme et ses empreintes digitales aussi.
CRÉDITS : Fish

MESSAGES : 128

Date d'inscription : 19/08/2013

CASIER JUDICIAIRE
ÂGE: 25 ans
CAMP: Adhérant au Gouvernement
JE SUIS: dans l'élite, le gouvernement croit en moi


MessageSujet: Re: Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Rules must be obey [pv Caleb] - CLOS Icon_minitime1Jeu 12 Sep - 21:54

Caleb sourit avec chaleur, mais sa joie affichée était loin d'égaler celle qu'il ressentait intérieurement. Il avait tiré sur l'ambulance et avait fait mouche. C'était toujours un amusement que de voir un pseudo libertaire se retrancher derrière des bribes d'autoritarisme, tentant vainement de singer ce à quoi il prétendait s'opposer, le talent et la conviction en moins. Le prof avait malgré tout su toucher juste en achoppant sur le point de l'orgueil, Caleb accusa le coup sans broncher car il était hors de question de laisser entrevoir la moindre faiblesse, fut elle si criante. Oui, il lui faudrait apprendre à juguler son hubris, ce serait utile pour la suite, mais pas maintenant, nul besoin envers ceux qu'il ne considérait pas comme ses semblables. Il réussissait à grand peine à masquer son dédain pour les faibles et les mollassons, il lui faudrait faire plus d'efforts avec ceux qui occuperaient des postes plus élevés. Lécher des culs n'était pas pour lui, mais son ambition personnelle le dévorait de l'intérieur. Il y avait peut être trop longtemps qu'il ne s'était pas battu, et ça commençait à le démanger. Machinalement, il jaugea le professeur comme on pèse un quartier de viande et songea que son sac présentait au moins l'attrait de la résistance. Il avait fait l'armée, vraiment ? S'il n'y avait appris qu'à récurer les chiottes, c'est qu'il n'avait pas du y être d'une grande utilité alors, ou peut être que son sens de l'engagement lui faisait déjà défaut.

Quand à son laïus sur l'humilité, pitié mais pitié...Que croyait il, sincèrement, que Gordon dirigeait le pays avec humilité ? Que la police interrogeait humblement les suspects d'anarchie et de sédition ?. Mais dans quel fabuleux pays enchanté vivait donc le professeur Manesse ?. Si tu veux connaître ton ennemi, regarde bien son visage quand tu le piétines, rien de plus. L'humilité, c'était bon pour ceux qui ne pouvaient que camoufler leur manque d'ambition, une façon détournée d'être fier de ses échecs, l'orgueil du pauvre. Celui qui est vraiment humble ne sait jamais qu'il l'est, et sitôt qu'il le sait cesse de l'être. Tu parles d'une vertu, un astucieux maquillage pour la faiblesse plutôt. Il ne résista pas à l'idée d'avoir le dernier mot, et, en passant la porte, s'arrêta dans l'embrasure, se retourna et lâcha :

«Vous avez une fois de plus raison, je manque d'humilité, je vais suivre votre conseil et celui de La Rochefoucauld : "L'humilité n'est souvent qu'une feinte soumission, dont on se sert pour soumettre les autres". Merci encore professeur, et bonne soirée ». Il sortit de la pièce et regagna sa chambre. Il ne savait toujours pas si le professeur Manesse était vraiment un faiblard ou s'il cachait bien son jeu, encore qu'il penchait plus pour la seconde hypothèse, mais il allait commencer à s’intéresser de près à l'homme. Ce dernier ne soupçonnait pas encore l'étendue des moyens dont son élève disposait, la chose aurait d'ailleurs surpris bien du monde. Il était temps de mettre à profit quelques contacts et de demander des retours de faveur.


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