« Bon écoutez les filles, l'entrainement est décalée d'une heure. Mais c'est pas une raison pour être en retard, compris ? A tout à l'heure ! »

Calypso regarda les cheerleaders se séparer puis elle soupira. Elle aurait dû obtenir le gymnase pour s'entrainer mais comme Gordon allait venir taper l'incruste lors des portes-ouvertes, eh bien le gymnase était réservé aux répétitions des réjouissances en cas de mauvais temps. Les techniciens étaient en train de s'activer pour brancher les micros, les caméras et tout le bordel qui allait avec dans le cas où le Grand Gordon ne contrôlerait pas le temps. Mais évidemment personne n'avait été mis au courant et Calypso avait découvert ça en allant préparer la salle avant l'arrivée des cheerleaders. Personne n'avait été prévenu, pas même la Reine. Tsss ! Heureusement que personne n'avait été à côté d'elle lorsqu'elle était tombée nez-à-nez avec un technicien particulièrement prétentieux sinon elle se serait tapée une honte monumentale... Le technicien l'avait prise de haut et lui avait de retourner à ses cours au lieu de zoner dans les environs pour essayer de voir Monsieur Gordon. Calypso en était restée bouche-bée : il la prenait pour Rebecca ou quoi ? Calypso avait d'autres ambitions dans la vie que d'espionner un groupe de techniciens-moches dans l'espoir de voir le président alors que tout le monde savait qu'il arriverait le jour-même des portes-ouvertes. Mais Calypso n'avait même pas eu le temps de répliquer une pique sanglante que le technicien lui avait fermé la porte au nez. La blonde fronça les sourcils et grinça des dents : il allait le payer, ce misérable cafard ! La blonde entra dans le gymnase par l'entrée principale sans même prendre la peine de se faire discrète. Les portes claquèrent et tous les visages se tournèrent vers la source du bruit : Calypso. La blonde haussa le menton d'un air dédaigneux et presque immédiatement son cher-et-tendre technicien accourait vers elle d'un air furieux.

« Non mais vous vous croyez où, espèce de... »
« Je me crois dans l'Académie Weins, me tromperais-je ?! »
« Quoi ? Non mais... »
« Je suis la Reine de l'Académie, à savoir la voix des étudiants, des professeurs, du directeur et une des étudiantes avec le plus de pouvoirs ici. Je suis celle par qui toutes les décisions passent et je décide en l'absence du directeur. Je ne sais pas pour qui vous vous prenez ni où vous pensez être mais ici c'est moi qui ai le pouvoir. Je me fous de qui vous a envoyé ici, tant que je n'ai pas donné mon accord, les choses n'ont pas lieu d'être. J'ai un entrainement à donner d'ici peu et vous allez me faire le plaisir de quitter le gymnase lorsque je vous le dirais et vous n'y retournerez que lorsque je vous y aurait autorisé. Est-ce clair ? »
« Vous vous prenez pour qui ?! »
« Il me semble vous l'avoir déjà expliqué, non ? J'estime avoir été claire alors  vous obéirez. Et gare à vous si vous pensez pouvoir me tenir tête : j'ai les pleins pouvoirs ici, mettez-vous ça dans le crâne, misérable cafard. »

Elle ponctua sa tirade d'un croisement de bras sous la poitrine. Elle jaugea le technicien de haut en bas et planta ses yeux bleus dans ceux, verts, de l'individu. De la sueur commençait à perler sur son début de calvitie : il gobait le baratin de Calypso. La blonde avait misé sur l'effet de surprise et elle avait surtout misé sur le fait que le technicien ne connaisse pas le système de l'Académie Weins. Il n'était pas censé savoir qu'elle bluffait depuis le début de la conversation et que, certes c'était la Reine, la voix de l'Académie, mais elle n'avait pas autant de pouvoir. Pourquoi donc toutes les décisions passeraient par elle, sérieusement ? C'était une Zinc, pas le directeur... Mais le technicien, ne sachant rien de tout cela, eut trop peur de faire une bêtise et de déclarer la guerre à une personne haut placée dans l'établissement alors il rendit les armes.

« Bien compris... »

Et il fit demi-tour pour retourner à son travail pendant que Calypso embrassait du regard le gymnase qu'elle venait de gagner. Rah ce que le bluff était amusant ! Calypso frissonna de plaisir : depuis son entrevue avec Hunter, elle avait l'impression de tout réussir ! Elle regarda sa montre et décida d'en profiter pour faire un tour dans les vestiaires. Elle vérifiait que tout était en ordre chez les filles lorsqu'elle entendit un bruit étrange. Elle déposa son sac avec sa tenue de sport dans son casier et le referma à clef avant de se diriger vers les vestiaires des mecs. Elle ne portait, pour une fois, pas de talons et elle se fit donc la plus discrète possible. Techniquement il ne pouvait pas y avoir de mecs dans les vestiaires puisqu'il n'y avait aucun entrainement en ce moment tant la frénésie portes-ouvertes gagnait tout le monde. Les footballeurs étaient partis courir, certes, mais ils n'étaient pas prêt de rentrer et les retardataires n'existaient pas dans cette équipe donc soit Calypso entendait des bruits imaginaires, soit il y avait un individu extérieur à l'Académie dans le vestiaire des garçons. Or si voleur ou voyeur il y avait, c'était le devoir de la Reine de s'assurer de ça. Bien que très motivée par l'optique de se barrer discrètement et de faire la sourde oreille, Calypso poussa la porte et la referma derrière elle. Elle s'attendait à tout mais sûrement pas à ça : les fesses de Caleb en premier plan sur un fond de vestiaire à moitié propre. Calypso essaya de comprendre ce qu'elle voyait mais rien à faire, son cerveau n'arrivait pas à l'assimiler : Caleb à genoux par terre en train de laver les vestiaires avec une brosse à dent... Non... Calypso étouffa un petit rire mais ne put retenir un ricanement en voyant la scène.

« Mais qu'est-ce que tu fais ? Je ne te savais pas maniaque au point de louper des entrainements pour nettoyer à la brosse à dent ! » dit-elle, au bord du fou-rire.

Néanmoins elle parvient, tant bien que mal, à réprimer le fou-rire qui arrivait et elle s'assit sur un banc que Caleb n'avait pas encore lustré à la brosse à dent mais qui n'était pas sale pour autant. Elle croisa les jambes et regarda le Platine :

« Bon au moins tu m'as sauvé la journée, j'ai toujours rêvé de voir un homme sexy lustrant le sol avec une brosse à dent. Merci pour ça, Caleb ! Ou bien qui dois-je remercier parce que bon, vu ta tête je doute que l'idée te soit venue tout naturellement...»

Caleb ne réussit pas à masquer sa surprise. Il s'était attendu à ce que quelques téméraires tentent leur chance pour venir se payer sa fiole, il avait même carrément démoli le premier à passer la porte, et s'était par là même octroyé un peu plus de boulot. Depuis, personne ne venait plus l'emmerder. Tout le monde était au courant dans l'Académie pour sa punition, les rumeurs s'étaient répandues comme une traînée de poudre, le grand Caleb écopait d'une punition pour la première fois...Quand on parlait de traînée...Il n'avait pas envisagé la venue de la reine des greluches en son sanctuaire javellisé, et ne sut pas répondre immédiatement à ses provocations. Il hésitait encore entre plusieurs attitudes à adopter. Il pouvait jouer la carte de l'ignorance pure et simple, mais Caly ne serait pas dupe, elle trouverait moyen d'y voir une faiblesse et se croirait en droit de l'exploiter. Comme tous les requins, elle raffolait du sang, même celui de sa propre espèce. Il pouvait aussi lui enfoncer la tête dans un chiotte et tirer la chasse plusieurs fois d'affilée, après tout, n'était il pas là pour nettoyer ?. Et après ?. De toutes les conneries qu'il aurait pu faire, celle là serait la plus énorme au point de vue des répercussions. Caly lui foutait la paix et lui fournissait -balançait sonnait plus juste- des résistants du quartier nord en échange d'une relative tranquillité, et lui acceptait le marché qu'il jugeait équitable autant que rentable. Il n'allait pas tout foutre en l'air pour le bénéfice de quelques minutes d'amusement puéril. Il n'était pas dupe non plus de la puissance de son adversaire. La pimbêche blonde se donnait peut être des airs de princesse un peu cruche dans l'Académie, mais il savait qu'au dehors les choses étaient différentes. La bimbo dirigeait un gang d'une main de maître et avait la réputation de faire flinguer facilement les encombrants sur un coup de tête. Caleb devait attendre encore quelques mois avant de prétendre boxer dans cette catégorie, et il se préparait en attendant le feu vert. Sept longues années d'entrainement, il pouvait bien patienter encore un peu. Il allait devoir se montrer à la fois diplomate et colérique, un mélange antithétique au possible, mais il ne pouvait pas se montrer trop faible ou trop violent avec elle, et ça le perturbait. Négocier avec Caly tenait plus de la pêche que de la chasse pour le moment, il fallait laisser un peu de mou et de temps en temps tirer sur la ligne, un vrai jeu de cache cache, certains poissons étaient juste un peu plus glissants que d'autres. Il s'accroupit en face d'elle, souriant et presque à la même hauteur, de quoi la regarder dans le blanc des yeux sans avoir à trop lever les siens. Il pointa la brosse à dents vers la bouche de Caly, comme s'il la désignait d'un index trop long, en fermant un œil, pour mieux viser :

"Si tu le souhaite, je peux aussi te proposer un détartrage, ou virer ce bout de persil coincé entre tes incisives. C'est touchant, on dirait un lapin qui a été un peu trop gourmand". Caleb souriait de toutes ses dents, il savait que Caly détestait autant que lui qu'on se foute de sa gueule, mais il voulait lui montrer à quel point il faisait peu de cas de sa situation actuelle, et il avait choisi de répliquer par une petite provocation humoristique. Il s'empressa de la calmer quand il vit ses sourcils se froncer.Du calme tigresse, ranges tes griffes, tu sais que ça ne marche pas avec moi. En fait, j'avoue que je suis un peu perplexe. T'as vraiment eu une journée aussi merdique que ça ?. Il jeta sa brosse à dents sur le côté et lui prit les mains délicatement, lui dédia un regard faussement enjôleur et poursuivit : "Et tu me trouves sexy aussi ?Merci, t'es pas mal non plus dans ton genre". Caleb éclata de rire en imaginant la colère intérieure de Caly. "Pas mal", il lui avait dit qu'il la trouvait "pas mal", un véritable camouflet pour la reine du porno chic du quartier nord, de quoi équilibrer les scores avant d'entrer dans le vif du sujet. Elle n'était pas venue juste pour la rigolade, elle voulait juste des informations, Caleb se demandait seulement ce qu'elle allait pouvoir en faire. Plus sérieusement, c'est Manesse qui m'a collé ici, il n'a pas apprécié deux ou trois choses , par exemple que je quitte son cours sans autorisation, ou que je le provoque. Il est vrai que contrairement à certaines, je n'ai pas d'alibi moi, comme une convocation chez le directeur par exemple...Au fait, c'était bien ?. Caleb avait lancé l'hameçon, restait à attendre que le poisson morde...

Caleb lui faisait penser à un gamin à qui on avait volé son jouet. Le footballeur avait beau se la jouer véritable brute, ce n'était pas facile d'intimider quelqu'un avec une brosse à dents à la main et ça devait lui peser. Lui qui vivait pour étaler ses muscles au grand jour et pour casser la gueule aux Plombs, eh bien il devait se sentir bien ridicule avec sa brosse à dents pour nettoyer le sol. Comment Caleb était-il censé inspirer la peur quand il nettoyait un vestiaire à même le sol avec un outil de nettoyage particulièrement inutile. Alors oui il aurait pu planter la brosse à dents dans les yeux de Calypso ou autre mais il n'empêche que c'était franchement ridicule... Mais tout ridicule qu'il était, Caleb parvenait à jouer de ça pour garder le contrôle de la situation. En le voyant s'accroupir devant elle et braquer la brosse à dents sous ses yeux, Calypso se fit la réflexion que le joueur de football aurait très bien pu faire une publicité pour forcer les enfants à se laver les dents...

« Si tu le souhaite, je peux aussi te proposer un détartrage, ou virer ce bout de persil coincé entre tes incisives. C'est touchant, on dirait un lapin qui a été un peu trop gourmand. »

Calypso le regarda d'un air consterné en l'entendant parler. Pensait-il vraiment qu'elle allait s'énerver sous prétexte qu'il l'attaquait sur son physique ? Un bout de persil entre les dents ? Sérieusement ? S'il avait su que la Reine ne mangeait jamais de persil, il aurait peut-être eut un peu plus d'effet... Calypso ne fronça pas les sourcils et n'éleva pas la voix : elle se contenta de lever les yeux au ciel en répliquant :

« C'est gentil de me proposer ça mais je vois régulièrement un dentiste et je n'ai besoin de rien... Quant au bout de persil entre les dents, il semblerait que fixer le sol de trop près t'ai quelque peu aggravé la vue... J'ai autant de persil entre les dents que tu as d'envies révolutionnaires... Malheureusement, ce n'est pas le cas de tout le monde... »

Disait-elle cela pour le persil ou pour les envies révolutionnaires ? Calypso laissa volontairement planer le doute : ils jouaient un jeu et elle n'avait pas l'intention de dévoiler toutes ses cartes d'un coup...

« Du calme tigresse, ranges tes griffes, tu sais que ça ne marche pas avec moi. En fait, j'avoue que je suis un peu perplexe. T'as vraiment eu une journée aussi merdique que ça ? »

Calypso posa sa tête au creux de sa main droite tout en posant son coude sur sa cuisse droite. Elle soupira et regarda Caleb droit dans les yeux :

« Une véritable catastrophe... C'est à croire que ces foutus abrutis chargés d'organiser les portes-ouvertes ont autant de cervelle qu'un Plomb voulant t'attaquer armé d'une cuillère... C'est désespérant de voir de tels cas sociaux pénétrer dans l'Académie. » omettant là encore de préciser de qui elle parlait, elle promena son regard sur la salle que Caleb était censé nettoyer « Remarque, tu ne les a peut-être pas croisé puisque ta mission a dû t'occuper toute la matinée... »

Qui avait bien pu refiler une mission aussi stupide que celle-ci à Caleb ? A quoi ça servait de nettoyer ce vestiaire, déjà relativement propre, à la brosse à dents alors qu'il y avait énormément de choses à faire. Les portes-ouvertes étaient pour bientôt et Caleb faisait parti des septième années et devait donc être au meilleur de sa forme pour le jour J or ça n'allait pas simplifier les choses s'il se cassait le dos en nettoyant le sol...

« Pourquoi t'as pas refilé ta mission à un Plomb genre Host ? Les portes-ouvertes sont pour bientôt, on a pas besoin d'un capitaine avec le dos en vrac... »

Si Caleb était malade, ou ne pouvait plus bouger, ça allait être plus que problématique et Calypso devrait en faire un rapport au directeur et qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir lui dire, hein ? « Oui alors Caleb, le capitaine de l'équipe de football, eh bah il s'est explosé le dos en lavant les vestiaires à la brosse à dents... Ah non ce n'est pas mon idée ! ». Ça serait franchement ridicule et si en plus ça se propageait dans les couloirs, la réputation des Platines allait en prendre un coup... Or si les Platines n'étaient plus aussi ''intouchables'', Calypso allait devoir écraser un maximum d'étudiants pour éviter qu'il n'y ait une mini-révolution menée par ces crétins de Plombs. Cet abruti de Host ou ce Mentworth se délecteraient sans aucun doute de cette ''faiblesse'' de Caleb et Calypso n'avait pas envie de devoir s'interposer au milieu d'un autre conflit Plomb/Platine... Boarf, Caleb n'allait pas mourir pour si peu après tout... S'il se bloquait le dos, ce serait à lui d'assumer tout ça et il était absolument hors de question que Calypso s'en mêle. Elle avait d'autres chats à fouetter et encore plus maintenant que les portes-ouvertes approchaient à grands pas. Il fallait que tout soit parfait et il était hors de question que quelque chose aille de travers : Caleb irait bien, il montrerait l'étendu de son pouvoir lors des portes-ouvertes et si pour cela Calypso devait lui débloquer le dos à coup de talons et d'ongles manucurés, eh bien elle le ferait, merde !
Le regard faussement enjôleur de Caleb attira l'attention de Calypso qui sentit venir la pique :

« Et tu me trouves sexy aussi ? Merci, t'es pas mal non plus dans ton genre. »

Calypso ne répliqua même pas : à quoi cela aurait-il servit ? Si Caleb espérait lui faire sortir les griffes, il se mettait sa brosse à dents dans l’œil... Calypso n'en avait strictement rien à foutre de plaire ou non à Caleb, l'important c'était qu'elle se plaise à elle-même et que ses clients l'adorent et c'était chose faite alors l'avis d'un footballeur amoureux de Gordon et du sang, elle s'en foutait comme de sa première poupée.

« Plus sérieusement, c'est Manesse qui m'a collé ici, il n'a pas apprécié deux ou trois choses, par exemple que je quitte son cours sans autorisation, ou que je le provoque. Il est vrai que contrairement à certaines, je n'ai pas d'alibi moi, comme une convocation chez le directeur par exemple...Au fait, c'était bien ? »

Manesse ? Le prof de langues ? Bah qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Remarque c'était vrai que Caleb avait désobéi en quittant la salle... Boarf qu'il se battent entre hommes, ça ne l'intéressait pas.

« En même temps il n'avait qu'à rester en classe et demander à un élève d'amener Alanis à l'infirmerie... »

Tout le monde savait que Calypso parlait régulièrement avec le directeur et elle était d'ailleurs la seule élève à l'avoir ''vu'' en vrai. Ce qu'ils ne pouvaient évidemment pas savoir, tout ces abrutis, c'était que Calypso n'avait jamais vu personne puisqu'elle communiquait avec des enceintes et que la voix qui lui répondait avait l'air modifiée. Mais ça personne ne pouvait le savoir et pour Caleb comme pour tous les élèves, Platine, Zinc comme Plombs, Calypso voyait le directeur et discutait avec lui. Elle lui faisait des rapports réguliers et entretenait le mystère qui entourait le directeur en ne lâchant rien face aux autres élèves. Et Caleb ne faisait pas exception à la règle.

« Que veux-tu, on est pas tous demandé par le directeur lui-même... C'était une entrevue comme les autres, il m'a juste demandé comment se déroulait l'organisation des portes-ouvertes et sur les cours en général. Je lui ai dit ce que j'avais à dire et puis c'est tout. Il n'y a rien de si incroyable dans le fait de voir et de parler avec le directeur, je ne comprends pas que vous en fassiez tout un plat... »

Évidemment qu'elle comprenait pourquoi tout le monde voulait savoir à quoi ressemblait le directeur et ce qu'ils se disaient pendant leurs rendez-vous : Edmund Weins était le fondateur de l'Académie et pourtant on ne l'avait jamais vu, ou du moins on ne l'avait jamais reconnu... Pour les Platines, Edmund était un pilier de leurs réussite et ils l'adoraient. Après tout c'était Edmund qui les avaient aidé à devenir les individus qu'ils étaient aujourd'hui. Les Plombs, eux, voulaient savoir à quoi il ressemblait pour pouvoir en analyser les faiblesses et les utiliser contre lui. Les Zincs, quant- à-eux, voulaient juste en savoir plus sur ce ''mystère''. Mais ce mystère était autant à l'avantage du directeur que de Calypso et ça, la blonde l'avait bien compris.