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Happy Independance day, New York!
Boogie
Alastor Burton
Alastor Burton
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AVATAR : Cillian Murphy

DC : Theodore Traum

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COMMENTAIRES : Mon monde est une vaste étendue aride couverte de poussière et d'une végétation desséchée. Les arbres y sont tordus et leurs branches aux mains griffues écorchent et s'accrochent. Les seules visites que j'y reçois sont celles de spectres décharnés, de bêtes sauvages et de monstres sanguinaires. J'habite au coeur d'hectares désolés où j'expose des cadavres d'une macabre Beauté, et lorsque je parcours ces champs de Mort et de Douleur, marchant seul sur des ossements humains, les seules fleurs qui se mêlent à mes cheveux sont les flocons de neige qui descendent d'un ciel gris plombé.
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MessageSujet: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 8 Sep - 8:22

Happy Independance day, New York! Giphy



La vengeance est un plat qui se mange froid, glacé en l'occurrence. Et le Croque Mitaine n'a pas l'intention de laisser le crime à l'encontre du Sud impuni. Il fera payer la ville qui lui a donné bien plus qu'un frère d'arme ou qu'un compagnon de crime. Avec cette ferveur, cette inébranlable foi même dans l'absence et la perte qu'il éprouve pour Jason, il a bien l'intention de faire rappliquer le Serpent, quitte à plonger la ville dans la folie, le chaos. Ca résonnera jusqu'en Enfer et le Diable n'aura d'autre choix que celui de lui rendre son Clown. Boogie se souvient de ce serment proféré à la discrétion de la lune, au beau milieu d'une nature nocturne. Il a bien l'intention de faire irradier cette folie, cette démence qui a toujours été celle du Sud. Que les New Yorkais se rappellent....elle se répandra comme une traînée de poudre, comme une peste. Elle touchera indifféremment toutes les strates de la société et tous les âges. Il a veillé à lui préparer un itinéraire tout tracé, une cacophonie chaotique qui sonnera comme la plus glorieuse des symphonies macabres qui arrachera Jason Lecter de la geôle où il est en ce moment.

Boogie jette un bref regard à sa montre.
A cette heure, la flakka a déjà été distribué dans les rues, comme des bonbons. Virulente, agissant rapidement, si le junkie qui l'a avalé n'est pas mort, il sera plongé dans un état second, véritable bombe à retardement aux gestes désordonnés mais avec une volonté de nuire farouche et sauvage.
Les invités de certaines garden party doivent se goinfrer du champagne que Bob a empoisonné avec du LSD. Dans les discothèques les plus prisées, les diffuseurs de fumée sont prêts à cracher de la datura. Les citernes d'eau alimentant en eau potable les immeubles les plus modestes et les plus peuplés doivent être saturées de psychotropes. Et il y a ces pains à l'ergot de seigle qui ont été distribué aux plus démunis dans les rues. Dans une heure, New York pètera les plombs. Les flics, les pompiers, les ambulances seront saturés d'appels auxquels ils auront les plus grandes difficultés à répondre en cette fête du 4 Juillet.

5. 4. 3. 2. 1.
Ca y est, Monsieur. Les premiers appels arrivent au central.
Un sourire tout en dents apparaît sur les lèvres du Croque Mitaine. Assis sur le bord du toit d'un immeuble miteux, une bouteille de rhum à la main, un joint rescapé du refuge des sudistes aux lèvres, il savoure ces premières secondes de tempête. De la radio piratée derrière lui réglée sur le central de la police, il entend une cacophonie de SOS, d'appels paniqués, il goûte à l'incompréhension des braves citoyens témoins, à l'horreur des proches et des victimes. Ca se bat. Ca agresse. Ca provoque des accidents. Ca se comporte de manière irraisonnée. Ca agonise.
Bob! le signal! ordonne-t-il d'un ton plein d'emphase en levant sa bouteille. Bob envoie vite quelques sms. Ce ne prend qu'une seconde.
Une trentaine de fusées de feu d'artifice s'élèvent au loin, au Sud. Mais pas de bleu, de blanc et de rouge. C'est un bleu froid, un violet sombre et un vert écarlate qui s'étalent en fleurs de feu dans le ciel nocturne. Des petites cylindrées hyper mobiles viennent de se mettre en branle un peu partout dans New York, armées de grenades de gaz dont la seule toxicité sera de faire apparaître devant les yeux de ceux qui en auront inspiré les émanations des illusions plus vraies que nature issues de leurs pires rêves et de leurs plus beaux cauchemars. Les sens seront perturbés, les morales s'effondreront. Le Mal deviendra Bien, le temps d'une nuit et mettra l'humanité face à cette parcelle d'ombre tapie en elle que des millénaires de civilisation n'a jamais éteinte.
Avalant une longue gorgée de rhum, Boogie s'essuie le menton d'un revers de la main avant de se pencher en avant, tenant la bouteille par le goulot au-dessus du trottoir en contrebas. Tout en recrachant un nuage de fumée verdâtre, il écarte les doigts en soupirant, laissant tomber le contenant. Un hurlement monte le long de la façade décrépite de l'immeuble et le Croque Mitaine laisse échapper un gloussement en jetant un oeil en bas.
Ho-ho! Bob! Viens voir. Je crois que j'ai eu un môme!
On doit partir, Monsieur. Maintenant. lâche le dodu en rangeant rapidement la radio. Boogie termine son spliff avant de le jeter d'une pichenette par-dessus bord. Se tournant vers Bob, il se lève sur le petit parapet, inspire l'air nocturne avant de faire volte-face et de sauter sur le toit.
Tu savais que je ne supporte pas la hauteur? J'ai le vertige, Bob. Depuis toujours. Je déteste les hauteurs. C'était son truc à lui.
Ca ne semble plus être le cas, Monsieur.
Tu l'as dit, mon p'tit Bob! énonce le Croque Mitaine en gratifiant le bedonnant d'une grande claque entre les omoplates. Une détonation lui fait tourner la tête. Un panache de fumée s'élève depuis les docks. Des sirènes se mettent à ululer dans le quartier où ils se trouvent. L'euphorie s'empare du coeur glacial de Boogie qui, un sourire réjoui au visage, entoure la taille de Bob d'un bras et s'empare de sa main. Ses yeux froids aux iris pâles dévorés par une pupille bien trop grande brillent de folie.
Danse avec moi, Bob.
On a pas le temps pour ça. Monsieur... gémit-il avant de se laisser mollement entraîner par le Croque-Mitaine. Il soupire et ose. On va être en retard. Il faut vraiment y aller.
T'es chiant comme la pluie, Bob.
Je vous prie d'accepter mon attitude chiante. C'était votre truc. A vous deux. Personne ne pourra le r... D'un geste sec de la main, Boogie le fait taire. Toute joie semble s'être évaporée de ses traits. C'est un masque de marbre qui fait soudain face au bedonnant. Il vient d'aborder "le" sujet. Sujet tabou, que personne n'est autorisé à mentionner devant lui. La petite Horde reconstituée le sait, les plus anciens se sont hâtés d'apprendre cette règle aux nouvelles recrues. Jamais ô grand jamais ne parle de Lecter devant Boogie, n'effleure ni sa disparition ni sa mort. Le Croque-Mitaine baisse les yeux sur le petit homme rond, plisse les paupières avec malveillance avant de reprendre d'un ton charriant des glaçons.
N'abuses pas de tes privilèges, Bob. Tu bénéficies d'une certaine tolérance de ma part parce que tu t'es vraiment investi pour qu'on en arrive là mais tu n'es pas irremplaçable. C'est clair?
Très.
Parfait! lâche-t-il d'un ton qui passe du polaire au joyeux. Allons-y! décrète-t-il en se dirigeant vers les escaliers de service.

Ca aurait du être un jour de fête. Celui de la fête nationale. Mais en six mois, Boogie avait fomenté le vol des festivités. Bob avait passé des semaines et des semaines à corrompre des petits employés déçus, des salariés précaires, des petites frappes aux dents longues. Les réfractaires avaient du faire face à un Croque Mitaine revenu d'entre les morts face à qui, ils ont de nouveau courbé l'échine. Pourtant, Boogie possède bien moins de moyens qu'avant mais en dix années de crimes, les maîtres du Sud s'étaient masqués derrière des légendes, laissant les rumeurs les plus glauques et terrifiantes à leur sujet se répandre jusqu'à devenir des mythes. Cette aura diabolique ne nécessite aucune espèce sonnante et trébuchante pour exister.
Plonger pendant quelques heures, New York dans la folie était audacieux et complexe à mettre en place, jusqu'à ce que Boogie découvre celui qui se fait appeler "l'Alambic". Un gamin issu des égoûts et des stations de métro désaffectées, qui a fait ses armes auprès de narcotrafiquants mexicains. Complètement illettré, l'Alambic est capable de synthétiser tout et n'importe quoi avec un minimum de moyens. C'est lui qui est à l'origine des grenades que Bob est en train de lancer derrière eux. De la datura à l'état gazeux...si ça c'était pas l'invention du millénaire. Jason va adorer quand il en apprendra l'existence. Derrière le casque de moto, le Croque-Mitaine étouffe un rire. Il zigzague dangereusement dans les ruelles, les rues, les avenues, assistant ça et là à des débordements dont il est à l'origine. Mais il n'a pas le temps de s'arrêter pour observer le phénomène. Il n'a pas le temps de s'arrêter pour intervenir devant les caméras des chaînes de télévision qu'il aperçoit à la sortie des boîtes qu'ils ont infectées. Il se dirige vers le Sud. Son Sud. Leur fief. Leur home sweet home. La ville avait fait raser l'ancien refuge des Sudistes. Entouré de grillages, de panneaux d'avertissement, ce n'était plus qu'un terrain vague en voie de réhabilitation mais le sol portait encore, comme une cicatrice, l'emplacement de cet édifice de cauchemar.

JASON! La Bête hurle à la lune tandis que les clameurs des sirènes au loin ne faiblissent pas. Les muscles tendus, le souffle court, les nerfs à fleur de peau, la Bête appelle. Mais depuis une demie-heure qu'il est là, avec un Bob tétanisé sur place, rien ne se produit. Rien ne vient. Rien. Rien. Ecoutes! tout ça, c'est pour toi! crie-t-il au ciel sombre, les bras en croix en tournant sur lui-même. JASON!! La rage l'électrocute lorsque son regard bleu se pose sur Bob qui baisse aussitôt le sien. A grandes enjambées, Boogie s'avance jusqu'au petit bedonnant, un autre spliff vert entre les dents, il l'empoigne par le col de sa veste et le secoue vigoureusement. Pourquoi il est pas là, Bob? Hein? HEIN?! C'est pas suffisant?! Ca résonne pas jusqu'en Enfer? On aurait du faire plus?! POURQUOI?! Machinalement, il lui envoie son poing dans la figure, le sent chanceler et le rattrape pour mieux le secouer. Qu'est-ce-que j'ai raté? Qu'est-ce-que TU as foiré? Il devrait être là. Bob balbutie, incapable de répondre, incapable de gérer cette colère, incapable de fournir des explications. Si le Croque-Mitaine était auparavant un être froid et détaché dont les phases de rage étaient toujours mesurées, ce n'est plus le cas. C'est une boule de fureur, au regard flamboyant qui le secoue comme s'il ne pesait quelques kilos. Un nouveau coup de poing s'abat sur le visage du loyal Bob dont les genoux cèdent. Le Croque-Mitaine le laisse tomber au sol et se met à arpenter la zone pelée où se dressait le refuge de la Horde. Il marmonne à voix basse, revenant vers Bob prêt à lui en remettre une pour se décharger pour mieux s'en éloigner de nouveau. Putain de Clown menteur, avec la naïveté d'un croyant, il avait espéré, lui qui n'attendait jamais rien d'autrui, que le Serpent reviendrait en entendant les échos de la folie résonner dans les rues au son des sirènes.

Jason
Jason Lecter
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 8 Sep - 10:34

" Remember When "

Une journée supplémentaire pas meilleure et pas pire. Cette église, Jason commence à la connaître par cœur si bien qu'avec un minimum de concentration il devrait être capable d'en redessiner les décorations et d'en nombrer les bougies. Voilà des semaines entières qu'il s'y rend avec Alonso pour sa rééducation qu'il aura confié aux soins du Père Stone. La bonne entente entre Lecter et le prêtre aura rendu ce dernier plus apte à l'aider que n'importe quel médecin. D'ailleurs, au Nord on serait bien plus serein de le savoir cloué dans un fauteuil plutôt qu'à nouveau capable de courir partout. En fait on ne veut plus du Clown même si Calypso lui a sauvé la vie.

La lourde porte se referme sur la silhouette d'un cubain soupirant, transpirant aussi qui ne tarde pas à se laisser tomber sur un banc en grognant. « Trop d'humains dans cette foutue ville ! » Lâche-t-il d'un air blasé.
Prenant appui sur l'un des dossiers Jason continue son avancée douloureuse, les dents serrées. « Pourquoi crois tu... que je voulais tout faire sauter ? » Il le dit sans vraiment rire, songeant qu'il n'est plus en état et qu'il n'a plus les moyens de faire sauter quoi ou qui que ce soit. Commencer par être capable de faire trois pas sera déjà un luxe, Stone dirait de ne pas mettre la charrue avant les bœufs oui mais bon, ce n'est pas comme si Jason Lecter était un modèle de patience ou de sagesse en fait c'est même tout le contraire. Quoi qu'à ce stade, il n'a pas tellement le choix. Et ça ne l'enchante guère, ça le met en rogne pour peu qu'il commence à y penser alors il évite.

Le géant tourne la tête, observe celui qui fut et restera son seul patron. « Comment tu te sens aujourd'hui ? »
Lecter hausse les épaules, s'assoit à son tour et essuie son front moite à l'aide de sa manche. Les progrès ne sont pas fulgurants mais ils sont là, maintenant le clown peut tenir debout avec un soutient à porté de main et il parvient à entraîner ses jambes avec lui. Sa démarche est raide et mal assurée et il ne saurait rester debout plus d'une heure après quoi il lui faut ses doses d'anti-douleurs lorsqu'il rentre au nord ou bien son shoot d'opium fourni par le prêtre. En somme, ce monstre en kit pour l'heure a bien du chemin à faire. « Disons que j'ai l'impression de me transformer en reptile pour de bon. Je me traîne... »

Alonso se mord la langue pour éviter de souligner qu'au moins le balafré ne passe plus autant de temps dans son fauteuil, qu'il roule moins mais il préfère se taire. Les habitudes sont telles qu'il s'imagine toujours recevoir une balle ou un outil dangereux en pleine face pour un mot de trop. C'est idiot, Lecter a tellement changé. Comme si on avait éteint la lumière et le feu quelque part en lui, ne laissant que les cendres. Son clown de patron n'a plus aucune couleur. C'est triste par certains aspects, ce n'est plus comme avant. Rien ne sera plus jamais comme avant... Il n'y a qu'à le regarder pour comprendre que sa renaissance, Lecter ne la souhaite pas réellement. Il est en vie, en mode survie mais en aucun cas il ne manifeste le besoin ou l'envie de se venger. Pour le cubain, c'est difficile à observer ; après avoir connu cet homme plus nocif qu'une épidémie, craint comme un véritable despote il doit en observer la chute et les cicatrices. Loin le fard du clown et son cher costume, loin cette forme et cet entrain qui le faisait bondir partout à pas d'heure... il ne reste qu'une carcasse trop maigre, un visage blafard et sans aucun sourire sinon celui imprimé dans sa chaire. Qui plus est le voir souffrir de la sorte, c'est un déchirement sans compter que le géant ne peut qu'imaginer l'ampleur de la chose, car Jason n'avouera jamais à quel point il est brisé. En fait, le troisième a l'impression que le premier se laisse juste mourir, qu'il attend sa fin sans tambour ni trompettes, sans fleurs ni couronne. Même plus de spectre, seulement des cendres glacées qui s'envolent jour après jour. Comme il s'en veut...

« T'as une sale tête, arrête de penser Alonso ça rend cinglé. » La voix de Lecter a l'air au moins aussi exténuée que lui même, si bien que le cubain ne tarde pas à rassembler les quelques effets à remporter au Nord. Il est l'heure de repartir, largement sans compter que le trajet sera on ne peut plus pénible.
Pour sa part, le balafré regagne son fauteuil et soupire lourdement une fois assis. Les exercices ne sont pas plus faciles, il sait qu'il doit forcer encore et encore, se dépasser mais c'est un foutu cercle vicieux. Impossible de manger comme il devrait en avalant autant de médicaments et donc impossible de reprendre des forces. Jason fait comme il peut, jusqu'à l'épuisement cependant il sent bien qu'il commence à tourner en rond. Son molosse revient à sa hauteur avec entre les dents une canne surmontée d'un crâne, un objet sorti des reliques du prêtre et qu'il lui a gentiment cédé. C'est utile et bienvenu pour les déplacements courts. Le clown la récupère, accorde une caresse sincère à son fidèle animal puis s'éloigne sans avoir oublié de saluer son « médecin » particulier.

Le pick up prend la route alors que la nuit tombe déjà et même s'il somnole, Lecter remarque bien vite l'effervescence dans les rues, la musique qui résonne au loin. Allons bon, il a loupé un épisode ? D'un œil morne il observe ce qui se passe à travers la vitre teintée, comprend à voir les décorations déployées. « Déjà la fête nationale ? Le temps passe encore plus vite quand on ne commet aucun crime dis donc... »
Alonso lâche un rire amer à l'avant, se concentre sur la circulation et surtout sur d'éventuels passants qu'il faut éviter d'écraser afin de conserver leur anonymat. « Putain on va mettre deux heures à rentrer avec leurs barrages de merde ! »
Lecter laisse échapper un soupir presque amusé à constater la mauvaise humeur de son chauffeur. Cimarro n'a jamais été grand amateur de trajet en voiture et plus spécialement lorsqu'il doit supporter la populace ou la chaleur ou carrément les deux. « On évitera de venir demain, ce sera encore fermé pour le nettoyage de toute façon. » Et bientôt le clown s'endort, la tête de son molosse reposant sur sa cuisse. Il n'y a rien de plus à faire et ça ne peut que lui faire du bien.

Enfin jusqu'à entendre beugler des sirènes, des coups de klaxons et un cubain furibond d'avoir dû piler en plein milieu de la route. Le clown grommelle, battant des cils comme s'il sortait d'un sale rêve et masse mollement son crâne qui vient de rebondir sur un truc. « Il se passe quoi là ? »
« J'en sais foutrement rien ! Toutes les bagnoles sont à l'arrêt devant ! »
« Coupe à droite là, tu vas pouvoir quitter le quartier et contourner. Enfin si mes neurones se plantent pas. »
« Bah à ce stade hein on risque pas grand chose. » Et le géant s'exécute sans attendre, coupant par les quelques ruelles indiquées par Lecter jusqu'à quitter le quartier et rejoindre la périphérie. Ici la circulation est fluide, c'est presque désert tant tout est concentré dans le centre pour assister à la fête. Encore que ça semble bizarre.

« Trop de gyrophares, quelqu'un a commis un attentat ? » Le clown se fend d'un sourire acide et baille largement. « C'est pas moi. »
Alonso peut bien réfléchir, il n'a rien entendu à ce sujet et même pas un bruit de couloir concernant un coup d'éclat. « Peut-être une rave qui aura mal tournée ? »
Jason ouvre la bouche et s’apprête à rétorquer qu'elle n'aurait pas eu d'incidence sur les grandes avenues mais voilà qu'éclate dans le ciel nocturne un véritable bouquet d'artifices. Depuis leur position le spectacle est d'autant plus grandiose, on dirait un violent orage au dessus du Sud mais plus encore ce sont ces couleurs qui claquent aux rétines du clown, bleu, vert et violet qui le laissent un moment sans voix et le nez pratiquement collé à la vitre qu'il ne tarde pas à ouvrir en grand. La radio annonce qu'il se passe quelque chose, partout, en fait c'est la panique qui règne. Pas de chant national, juste des hurlements et le cri d'agonie d'une ville qui subit la débacle. Les journalistes y vont chacun de leur commentaire, ça déraille par ci et puis par là, ça se bat, ça détériore, ça fait n'importe quoi. Un mot claque « ...c'est l'anarchie ! »
L'Anarchie... le Chaos.

« Emmène-moi au repaire Alonso. »
« Mais enfin... »
« Emmène moi. » C'est autant un ordre qu'une supplication.

Leur repaire, leur maison. Leur maudit foyer que Jason disait ne pas porter en haute estime, auquel il prétendait ne jamais s'être attaché et pourtant. Il n'a jamais eu le courage depuis son réveil de venir observer par lui même le résultat des actions du gouvernement. Le voir de ses yeux, constater ce vide comme un trou béant, une cicatrice imprimée sur le sol au milieu d'un espèce de brouillard spectral. Malgré les traumatismes Lecter pourrait encore replacer chaque pièce de mémoire, savoir où se trouve chacune de ses affaires... ses bêtes, qu'en ont-ils fait ? Dans sa poitrine quelque chose se serre et dans son crâne une bête gémit, pleure ses pertes entre les bras de cendres qui disent d'oublier, de laisser passer. Coule, ferme les yeux, abandonne...
« Jason on ferait mieux de... »

Le molosse aboie, bondit littéralement par la vitre ouverte sous le nez du clown. Lecter plisse les yeux, voit que son animal l'attend et sans réfléchir il empoigne sa canne, s'extirpe du siège arrière et force son corps à bouger. A peine dehors, son sang se glace dans ses veines. Le vent souffle, le fantôme d'une voix semble l'appeler. C'est impossible. Encore une de ces trop nombreuses hallucinations, ces images et ces formes venues d'avant qui rampent dans un coin de son esprit malade.

Dans son dos la voix du cubain qui l'appelle mais le balafré avance et se noie bientôt dans la fumée ambiante. Le martèlement de son propre cœur résonne dans sa tête, sa respiration raccourcie à mesure que la distance s'efface entre lui et ce qui fut sa citée monstrueuse, sa maison. Le grand chien le précède de quelques pas seulement, le guide et ainsi s'approche-t-il de la zone ruinée, les yeux voilés et la mort dans l'âme. Comme il aimerait remonter le temps et reprendre sa maudite place, retrouver ses galons sanglants. Rire, pouvoir de nouveau se foutre de tout et s'en aller valser sur le fil du rasoir. Lentement il pose genou au sol, caresse avec une douceur d'amant la terre sableuse. La nausée lui soulève l'estomac, lui fait plaquer la main sur sa bouche pour étouffer un sanglot sec, s'abandonnant aux voiles brumeux pour y enfouir sa tristesse.

Encore cet écho qui hurle son nom, Lecter se redresse. Resserre sa prise sur sa cane et pousse sur ces jambes qui ne le soutiendront plus longtemps. Le manteau demeure opaque jusqu'à la sortie, masse trouble qui semble s'accrocher à ses vêtements si bien que lorsque Lecter en voit enfin le bout et qu'il s'en extirpe la fumée le suit encore comme de longs bras refusant de le lâcher. Il commence à voir flou, entend ou croit entendre des paroles toutes proches sans pouvoir toutefois en définir les acteurs. Près de lui le molosse lâche un aboiement, deux, semble prévenir de sa présence mais qui ? Il n'y a plus personne...

Exclamation de surprise sur sa gauche, Jason tourne délicatement la tête et bat des cils comme pour chasser de nouvelles images traîtresses. Mais la silhouette corpulente qui s'écroule les fesses au sol le dévisageant d'un air à la fois hébété et effrayé ne disparaît pas. « Bob ? » Articule le clown, suspicieux. D'une main absente il ajuste son col de chemise, attendant que Bob retrouve un semblant de conscience si il est bel et bien réel cela dit. Avec les doses de drogue qu'il avale Jason n'est même plus sûr de faire la différence entre le vrai et le faux. Et ça alors ? C'est faux aussi ? Jason Lecter se fige, un peu plus livide et geste suspendu dans l'air alors qu'à quelques mètres à peine du petit gros se tient un visage familier et tellement plus que cela.

Il délire ça ne peut pas être vrai ! Et si...
Sa mémoire se met en branle, flash dans le noir de ses yeux.

« c'est l'anarchie »

« Alors, je continuerais à te faire vivre. Par-delà la mort. »

« Que le spectacle soit grandiose alors ; qu’il résonne jusqu’aux tréfonds de l’au delà je saurai l’entendre. Écris moi donc une symphonie, joue pour moi le requiem de ce monde »

« C'est ainsi que je te...truciderais. Contre moi. Ta vie au bout de mes doigts. »

« Au feu tout brûle »

« Bienvenue en Enfer »


La main plaquée au bas de son visage, abasourdit Lecter commence à comprendre, envisager que cette nuit est une œuvre en son honneur, un chant de carnage pour tirer des profondeurs infernales une créature d'écailles. Promesse tenue. Le tyran déchu craint de se fourvoyer, de se mentir, comme s'il s'agissait d'un autre de ses cauchemars. Un sourire mécanique lui fend le visage, il soupire, la poitrine comprimée. Et au delà de toute logique tend une main, une larme mourant le long de sa joue scarifiée et voulant croire pour une fois dans sa foutue vie que les miracles existent.

« Dans mes bras, chéri »

:copyright: Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 8 Sep - 13:10



Un étrange et insolite calme règne dans les ruines du repaire des anciens maîtres du Sud. Mais au loin, en ville, à plusieurs points stratégiques, le chaos continue de se répandre. Epidémique. Viral. Contagieux. Ceux qui n'ont pas encore été empoisonnés par les substances chimiques le seront immanquablement par la frénésie ambiante, profitant du chaos général pour s'offrir une soirée d'impunité. Les gyrophares teintent les panaches de fumée, les plus proches, qui s'élèvent dans le ciel nocturne, de rouge et de bleu. Il devient difficile de distinguer les sirènes des hurlements et les détonations des rires déments. A l'heure actuelle, les autorités doivent commencer à être débordées à certains endroits. Le Croque-Mitaine devrait se réjouir de cette musique qui déferle dans les rues de la ville, de cette monstrueuse parade dont il est l'initiateur. Après tout, ce n'est pas tous les jours que l'on peut écouter le râle d'agonie d'une société dont on a ôté la morale et les limites. Mais il est là, à aller et venir en grognant, à hurler "son" prénom en vain. Tout ça pour...ça. Se retrouver ici. Seul. L'euphorie de l'ivresse et de la drogue se dissipant face à l'insatisfaction et à la fureur.

Sale petit hypocrite. siffle-t-il entre ses dents. Le Clown n'est qu'un sale petit menteur. La Bête écume de frustration et de colère qu'elle ne cherche plus à contenir maintenant qu'elle réalise que personne ne répondra à l'appel. Il y a cru à ce retour. Il s'est cru capable de tromper la Mort, la Logique et l'Univers,
Boogie plisse les paupières de colère tandis qu'il braque instinctivement son arme sur l'autre. Le geste aurait pu être bien plus rapide il y a quelques mois mais l'attentat qui a explosé sa voiture et sa vie n'a pas épargné sa carcasse. Sans le savoir, l'intrus vient assurément de rallonger la vie de Bob. Le loyal dodu ne périra pas ce soir sous les coups du Croque-Mitaine. Le cliquetis de la sécurité du revolver qu'il fait sauter d'une pichenette résonne lourdement dans cet endroit sensé être désert. Les yeux de glace sont rivés sur les traits de l'inconnu qui ne vont pas tarder à lui être révélés. Il pourrait s'en débarrasser maintenant. Mais quelque chose le force à faire un pas...pour voir ce visage...encore un pas.
Et puis, brusquement, le Temps se dilue comme une goutte d'encre lâchée au-dessus de la surface de l'eau. Boogie se fige comme si on l'avait mis "en pause", les articulations verrouillées. Le monstre réagit avant l'homme, avec une forme d'instinct animal. Un léger et indéfinissable claquement de langue lui échappe tandis que ses lèvres se descellent à peine pour libérer le son. La fureur reflue, s'étouffe d'elle-même.

Dans la mire, ce n'est pas le faciès ingrat d'un quelconque gamin des rues. Ce n'est pas non plus la gueule cassée d'un de ses sbires et encore moins celle d'un inconnu qui va mourir dans l'indifférence générale.  
C'est lui.
Maelström de souvenirs, bombardement d'images fugaces, picotements à la surface de cicatrice sur sa nuque, le long de sa mâchoire. Odeur de poudre, de sang, de fumée âcre et piquante, de métal rouillé. Un rire familier fantôme rebondit dans son crâne escorté par une trille tirée d'un violon. Le coeur polaire de Boogie fait un bond en ratant presque un battement. Des jours, des semaines, des mois de quête et d'enquête, à se convaincre qu'on ne se débarrasse pas si facilement de la peste, à errer dans les rues à chercher et sacrifier de la blondeur pour matérialiser son petit fantôme intime, personnel et persifleur pour tromper cette intolérable solitude qui le bouffe depuis trop longtemps.
C'est lui.
Jason Lecter.
Son serpent.
Mais dans une peau qui semble trop petite pour lui, les traits sont tirés, les cernes n'ont jamais été si marquées, l'épuisement suinte du moindre geste, du sommet de son crâne à celui qui orne sa canne. Quand aux gouffres abyssaux dans lesquels il plongeait, qui l'emmenaient aux frontières de sa sacro-sainte raison et parfois bien au-delà...ces deux étoiles noires qu'il a suivies jusqu'à en perdre presque la vie et au fond desquelles brillait un feu infernal...ces forges infernales semblent éteintes, reflet pâle presque fragile d'une gloire passée et balayée. C'est comme contempler les vestiges d'une cité antique que l'on devine avoir été majestueuse.
Mais c'est lui.

Le Temps reprend son cours, Boogie cligne des paupières et retrouve place dans le monde réel. Entre temps, Bob semble avoir retrouvé la station debout pour se poster à sa droite et lui murmure en un souffle Vous voyez? veillant soigneusement à ne pas mentionner ou sous-entendre la présence de Lecter par un quelconque pronom personnel...au cas où il hallucinerait. Lentement, Boogie baisse son bras armé le long de son corps. Les commissures des lèvres du Croque-Mitaine frémissent, éclairant sombrement les traits de marbre le temps d'un sourire satisfait plus tordu et malsain qu'auparavant. D'un geste désinvolte, il abandonne aux mains du bon Bob son revolver avant de lui flatter nonchalamment la joue rebondie oui, je le vois, mon loyal et dodu collaborateur et d'avancer vers Jason Lecter.

Le titan brisé le fixe, incrédule à le croire là, avant de se fendre d'un sourire réflexe qui exhale un soupir à peine audible. Une unique larme dévale péniblement la joue balafrée, une main se tend dans un chuintement de tissu, écho de leur première rencontre ou besoin de vérifier la tangibilité de Boogie? Pour le Croque-Mitaine, il n'y a pas de doutes.
Et bien et bien...tu en as mis du temps. énonce ce dernier avec cette raideur et ce calme olympien typiques du Croque-Mitaine mais sans quitter du regard ces yeux noirs dans lesquels il s'est tant de fois dissous. Du bras, il écarte la main tendue de Jason avant de baisser les yeux sur lui, le détaillant. L'attentat n'a pas épargné Lecter, le clown à la souplesse de serpent a été désarticulé et sa convalescence est loin d'être terminée. A en jauger d'un simple coup d'oeil, c'est déjà exceptionnel qu'il soit toujours debout après ces longues secondes immobiles. Regardes-toi... ronronne le Croque-Mitaine en secouant la tête. Tsss...je parie que t'avais pas ta ceinture de sécurité quand on t'a fait sauter. continue-t-il d'un ton moralisateur. Foutu crétin d'inconscient de merde. lâche-t-il en lui empoignant les épaules pour le secouer. Je devrais t'en mettre une si t'étais pas tout cassé. Oh et puis, merde! crache-t-il toute attitude polaire envolée. Pourquoi, je me gênerais? Le coup fuse de la gauche mais l'impact est bien moindre que tout ce dont le Croque-Mitaine est capable. Un coup pour les apparences, une réponse à la hauteur d'une larme unique. Il rattrape Lecter avant qu'il ne tombe au sol, l'attire à lui, referme les bras sur ce corps frêle et d'une voix vibrante murmure. Mais t'étais où putain?

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 8 Sep - 16:49

" Remember When "

Non ce n'est pas vrai. Tu délires. Arrêtes ça, tu te fais mal à rien. Pourtant ce mirage semble réel contrairement à tellement d'autres occasions, tellement d'autres cauchemars dont il aura émergé en tremblant autant de rage que de dégoût, hanté par une seule voix, une couleur unique. La créature de cendres veut encore le tirer par le col, le ramener en arrière sous son aile froide là ou rien ne demeure pas même la peine. Juste l'oubli, le néant. On ne pense plus, on laisse couler et si par malheur on ose songer à souffler sur les braises la chose éclate d'un énième rire sinistre, souffle d'une voix aigre qu'il n'y a plus rien à sauver. Il n'y aura plus jamais rien pour le clown. Rien, ni personne. Ne reste qu'à s'habiller de givre, laisser la glace figer le sang maléfique dans ses veines, habiller son esprit malade du doux manteau cotonneux de l'hiver. Se parer d'une logique calme et analytique qui lui aurait filé de l'urticaire à une autre époque... c'est tellement, Boogiesque hein ?
Et alors ? Il se sent moins seul comme ça.

T'en as mis du temps... Il aurait rit, il ne sourit même pas. À peine l'ombre de la surprise.
Qu'il se regarde... les cendres hurlent de ne pas écouter. Pourtant il a parfaitement conscience du piètre tableau qu'il renvoie. Il sait, mais il s'en fout. Lecter hausse donc lentement les épaules comme pour dire « et alors ? ». Sa gloire est morte, leurs noms enterrés et on a beau pouvoir rafistoler un squelette à moitié démoli en 2100 on ne ressuscite toujours pas les morts c'est ainsi. Quelque chose siffle : Les monstres ne meurent pas... Il y croyait tant.

Sa ceinture ? Quelle ceinture ? Ah oui, tu as menti tu te souviens ? Ce n'est pas le gouvernement qui a manqué de le tuer lui, bah pour ce que ça change... Sa carcasse serait un détail si seulement son monstrueux royaume tenait encore debout. Ce taré en puissance aurait au pire foutu des fusées derrière son fauteuil et l'aurait armé de mitraillettes. Seulement voilà, le feu est éteint, la forge du chaos est à l'abandon et le costume de clown est au placard.
Je devrais t'en mettre une... t'as même pas idée très cher ; tellement pas. Jason lâche un soupir vaguement rieur, sent bien qu'on le secoue mais c'est comme une mauvaise pièce de théâtre, ça ne fait pas rire. Et pourtant le voilà qui vacille en ne comprenant pas instantanément qu'il vient de prendre une gauche de SA part. Vachement réel ton fantôme hein ? Le voilà ensuite prisonnier de ses bras, frappé plus férocement encore par ce parfum de fumée et de poudre, frôlé par une folie qui n'est plus sienne, caresse d'un souffle infernal.

D'abord, d'abord il reste là stoïque comme craignant que cette silhouette s'évapore à l'instant où il osera espérer qu'il puisse l'étreindre en réponse puis quelque part quelque chose clignote, faible lueur rougeoyante au loin, bien trop loin sous le gris cendreux. Cette nuit l'homme qu'il élevait au rang de création ultime s'est habillé des atours du clown, a fumé ces mêmes foutues tiges flashy et s'est imprégné des même parfums qui ont suivi Jason Lecter depuis ce jour maudit où cet enfant encore trop jeune pour en prendre conscience, s'était extirpé des flammes et avait laissé naître le Monstre en lui. Le Feu comme annonceur de sa présence, les explosions comme hymne... elle est là ta parade. Elle n'a jamais quitté New York, elle attendait non correction : elle T'attendait.

Tu entends ? Voilà les tambours et les trompettes qui ne signent pas ta fin mais qui t'appellent, invoquent le retour de l'enfant chéri du mal comme on réclame l'apocalypse. Il entend, il comprend même si c'est encore un peu trop loin. Un souffle rieur lui échappe, Lecter se redresse pour capter ce bleu dont il n'a jamais oublié la teinte et sa main se pose sur l'épaule du Croque Mitaine.
« T'es défoncé tu le sais ça ? » Il se moque pour la forme, sourire en coin. « Il ne t'en reste pas une par hasard, puisque tu es devenu un sale gosse ? »

Et avec ça du thé et des cupcakes à l'arsenic ? Si seulement ! Usant de précautions -parce qu'il y est bien forcé- le clown reprend un appui plus stable sur sa canne et jette un œil au joufflu qui devrait penser à cligner des yeux au risque de les voir bientôt sécher et de ne plus rien voir du coup. « Ravi de te voir Bob, tu peux respirer tu sais c'est autorisé par, je ne sais plus quelle convention... » Et ce n'est pas comme s'il pouvait encore lui donner des ordres dans un état pareil. Et puis voilà le pauvre dodu qui cri à nouveau et qui tourne de l'oeil. Lecter pouffe, devine au pas lourds dans son dos que le troisième larron vient de faire son apparition et c'est un peu trop d'émotions...

« Prochaine fois que je dois te chercher dans cette purée de pois je te fous une laisse ! » Le temps pour le colosse de revenir à sa hauteur et de constater la présence de Boogie. « J'aurai dû me douter, y avait que toi ou lui pour un tel bordel ! Bon Jason, j'te laisse ton... carrosse je vais réveiller Bob. » Ce faisant il abandonne le fauteuil qu'il a eu la bonté de transporter et s'en va plus avant. Pas de « sentiments » entre eux, il n'ira pas montrer son soulagement de façon évidente.
Lecter ne s'en formalise pas, se laisse tomber non sans soulagement sur ce siège qu'il finit par voir comme un prolongement de lui même.

Et maintenant ?

Un frisson galope le long de ses membres, il lève les yeux et retrouve les siens parce qu'il s'agit de la chose la plus logique du monde. On interroge, sans trop savoir quoi dire. Les émotions sont intérieures, parce que ce n'est pas le lieu pour les laisser voir. C'était... autrefois oui c'était leur monde, leur château de cartes biscornu... Machinalement Lecter baisse les yeux sur le sol, soupire et allume enfin une cigarette.

« On a le cuir dur hein ? Plus que nos murs il faut croire. » Enfin, on dit que la mauvaise herbe est particulièrement solide non ? Jason se laisse enfin aller contre le dossier, embrumé, fatigué il se masse pensivement la tempe avant d'avouer entre deux nuages soufflés. « Au nord... je suis là bas depuis des mois. Si Storm avait pas insisté je ne serai plus de ce foutu monde à l'heure qu'il est d'ailleurs... » C'est sans importance, son ego ne souffre plus du sauvetage de la blonde. Ils sont tombés d'accord et il a bien compris qu'elle ne souhaitait pas leur fin. Sinon elle n'aurait eu aucun scrupule à le laisser crever sur le pavé. « Et toi ? Tu étais où ? »

Tu ne ris plus Jason Lecter...
Un jour, qui sait ?


:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Lun 9 Sep - 18:13



C'est lui et bien lui.
Affaibli, éteint, brisé et, oserait-il le penser, résigné. Boogie relâche son alter ego qui, malgré la ruine qu'il est devenu, a entendu l'appel et a su d'instinct où aller pour le retrouvé. Le bleu croise un noir qu'il n'avait pas vu depuis des mois. T'es défoncé remarque le morne clown, un sourire en coin. Boogie laisse filer un rire argentin. T'as pas idée à quel point. En aurait-il encore? Evidemment. Le Croque-Mitaine avait prévu une longue nuit. Toutefois, il ne s'était pas attendu à voir Lecter si diminué. Sa loyale raison ne s'empêche pas de murmurer que ce n'est pas une bonne idée et son oeil médical ne peut qu'acquiescer mais Boogie plonge la main dans sa poche intérieure et, d'une boîte de métal, sort un joint verdâtre qu'il l'allume. Un épais nuage de fumée piquante s'échappe de sa bouche plissée en une moue supérieure.T'es pas en état. lâche-t-il en reniflant. Et c'est vrai. Plus encore depuis qu'il a donné à l'Alambic l'un des plants de l'herbe favorite du Clown. Ce gamin aux mains vert foncé en a fait une version hybride qui se vend à prix d'or dans les rues. Mais on s'en fout, non? poursuit-il en tournant le filtre dans la direction de Jason et en l'approchant des lèvres de ce dernier.

Bob...il l'aurait presque oublié, tiens! pourtant, le petit gros est toujours planté à côté de lui, ne sachant comment réagir. Immobile. Les bras ballants, la bouche bée et les yeux secs. Alors quand Lecter s'adresse à lui, ce fantôme que le Croque-Mitaine l'a envoyé chercher pendant des mois au péril de sa vie, c'est un cri et un malaise que la cervelle courtcircuitée est juste capable de fournir. Boogie lève les yeux sur le ciel nocturne, secoue la tête et siffle d'un air désespéré. Toujours émotif ce garçon... dit-il en baissant le regard sur le loyal Bob tout en tirant une longue bouffée. Dommage qu'il craque maintenant. Je ne serais pas parvenu à un tel résultat sans lui. A ce niveau-là, c'était plus que de la loyauté dont le petit gros a fait preuve. Il n'a jamais réellement eu foi en la survie de Lecter mais il s'est plié à toutes les exigences du Croque-Mitaine. Même s'il n'était pas convaincu du bien-fondé des tâches imposées, même s'il pensait qu'ils gaspillaient leur temps dans une quête perdue d'avance, son zèle n'avait pas faibli et aucune mission n'avait été bâclée.
Par contre, ils n'avaient pas prévu que les nerfs de Bob lâchent de la sorte. Poussant un soupir, Boogie plisse les lèvres à l'idée de devoir traîner ce corps adipeux inerte qui doit peser son poids. Il ne peut pas décemment l'abandonner là, même s'il sait que l'autre retrouvera le chemin de la maison. Pas après avoir activement participé à la naissance de ce Chaos qui règne en ville. Se préparant mentalement à empoigner les chevilles dodues, des débris et des gravats roulent sous un pas lourd. Son revolver de nouveau en main, Boogie lève les yeux sur la silhouette imposante qui émerge du brouillard. La voix rêche de Cimarro lui parvient.
En rogne comme avant.
Contre Jason comme toujours.
Le cubain réagit à peine à sa présence, ne se montrant pas plus étonné que cela de tomber sur un Croque-Mitaine bien vivant. La réciproque est valable d'ailleurs. Cimarro a suffisamment de ce bon sens qui fait défaut au Clown et à Boogie pour s'en tirer. Et sa constitution de baleineau le préserve de pas mal de pépins. Le Croque-Mitaine se contente de remiser l'arme dans son étui avant de croiser les bras sur sa poitrine en levant le nez sur les traits du cubain. Du bordel? s'offusque-t-il exagérément en dégageant une main pour la porter à son coeur. Ah Alonso-Alonso... chantonne-t-il d'une voix douce. Toujours aussi rustre et incapable d'apprécier ce qui est beau. persifle-t-il d'un ton railleur tandis que l'autre tête du Sud troque une chaise roulante contre un Bob dans les vapes. Tandis que la montagne retourne sur ses pas, abandonnant les deux monstres à la nuit, Boogie jette une dernière phrase à l'adresse du large dos qui s'éloigne à grandes enjambées, un Bob ballotant sur une épaule. Mais j'avoue que ton point de vue plein d'inélégance m'a manqué. termine-t-il un discret sourire aux lèvres accompagnant le grommellement qui ne manque pas de lui répondre depuis la brume qui se referme sur la silhouette massive.

Lecter, de son côté, s'est laissé tomber dans un couinement mécanique dans la chaise roulante. Ca le scie de le voir ainsi. Oh ce n'est pas la première fois que Boogie est confronté à un clown "tout cassé" mais cette gêne qu'il ressent à ce spectacle est elle, toute nouvelle; et il est incapable d'en déterminer la provenance. Cette séparation bien trop longue qui a tout recouvert de froide poussière? Le pincement de jalousie qu'il ne peut plus ignorer maintenant que Cimarro est parti? Le fait que son compagnon de jeu soit si vulnérable qu'il pourrait devenir une proie?
Et maintenant? songe-t-il en sentant que leur vieux leitmotiv est également apparu dans la tête de Lecter. Leurs regards se croisent comme s'ils cherchaient chez l'autre un signal muet, un indice même infime sur la marche à suivre. Tandis que Jason baisse les yeux au sol et se cherche une cigarette, Boogie croise les jambes et s'assois en tailleur à même le sol. Jute à côté du fauteuil roulant. Il fut un temps, le dispositif aurait certainement dissimilé un flingue, un pistolet à aiguilles, une lame. Ce soir, le Croque-Mitaine en doute alors que les sirènes continuent de hurler au loin. On a le cuir dur hein ? Plus que nos murs il faut croire. Les yeux clairs balaient la zone de gravats devant lui. Pour sûr, les autorités ont dû se faire plaisir en offrant l'endroit aux bulldozers. Les royaumes s'effondrent, les rois meurent mais les monstres restent. répond-il d'un ton de vieux sage avant de respirer l'air nocturne. Un grincement métallique lui indique que Jason se laisse aller contre le dossier de sa chaise. Bientôt, ce n'est plus que le crépitement du tabac et de l'herbe qui se consument, bouffée muette après bouffée muette, qui meuble leur silence. Boogie ferme les yeux, tente de ressentir la présence toxique et addictive. Tout n'a pas pu être étouffé. Et puis, Jason reprend la paroles. Au Nord, il était donc au Nord. Calypso l'avait trouvé d'une façon ou d'une autre. La révélation le fait légèrement rire. Storm, hm? C'est marrant...j'essayais d'infiltrer le Nord pour lui demander de l'aide et élargir le champ de mes recherches. C'est dire si le Croque-Mitaine était dans une position peu reluisante. Aller frapper chez Storm. Prier pour que le soleil se lève à l'ouest avait plus de chance de se passer. Le Croque-Mitaine avait du se marteler intérieurement le proverbe "les ennemis de mes ennemis sont mes amis" pour se faire à l'idée d'aller faire le mendiant chez la blonde, sur qui il aurait volontiers craché quelques mois auparavant. Storm. Il devrait peut-être lui envoyer quelque chose pour montrer sa "gratitude". Même si, Boogie se doutait que garder Jason en vie devait servir d'obscurs intérêts personnels, il savait également à quel point Lecter pouvait être un patient exécrable. Surtout que la blonde n'a pas écopé d'un simple blessé "juste" imbuvable mais d'un maître à terre, à l'ego certainement en miettes. Elle a du surtout le protéger de lui-même plutôt que des infections bactériennes. Incroyable, Boogie aurait presque sur l'instant, de la sympathie au sens noble du terme pour Storm. Et lui, où était-il?  

Un quidam m'a plus ou moins remis sur pieds après l'accident. J'ai mis les bouts dès que j'ai pu et j'ai retrouvé Bob qui est devenu une sorte de...de lieutenant grassouillet étonnamment efficace. Malgré leurs différences (et aussi grâce à des circonstances particulières), la logique du Croque-Mitaine s'était fiée au bedonnant Bob. Ce dernier était spontanément devenu ses yeux et ses oreilles en ville et parmi la pègre. Parfaitement docile et télécommandable, Bob avait fait preuve d'initiatives qui avaient été fort bien reçues : comme cette fois où il avait ramené au Croque-Mitaine les anciens membres de la Horde qui avaient tourné casaque ou cette autre fois où il avait trouvé qui détenait la précieuse hache et le non moins sacré violon de Jason. Boogie l'avait surchargé de tâches sans vergogne, il l'avait pressuré sans concession, menacé quotidiennement. Mais le p'tit gros n'avait pas lâché l'affaire. Bob était agaçant et méritait parfois d'être pendu avec ses propres tripes mais il faisait de l'excellent boulot. Après, je suis plus ou moins resté dans le coin. Contraint de me fondre dans la masse des civils. Sous une identité de péquenot la moitié du temps. Abominable... grimace-t-il en songeant aux kilomètres carrés de carrelage qu'il a briqué en tant qu'Oscar, petit employé de morgue qui fouillait dans les dossiers dès que le légiste avait le dos tourné. Toutes ces vies autour lui qui l'exaspéraient et qu'il ne pouvait pas massacrer sur place alors qu'il en avait tous les moyens matériels. C'est un miracle qu'il n'ai pas développé un misérable ulcère. D'une pichenette et en soupirant, il envoie au loin son mégot.
J'ai même bu "une mousse" entre collègues. achève-t-il d'un ton funèbre comme une victime d'agression sexuelle.  

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Lun 9 Sep - 23:53

" Remember When "

T'es pas en état qu'il dit ; certes il n'est plus en état de rien et d'ailleurs un médecin « normal » lui conseillerait de rester dans son lit mais allez lui dire, au moins une chose qui ne change pas : Lecter n'a aucun maître et n'obéit à personne. Alors oui on s'en fout. Une bouffée de ce truc pour activer un relent de souvenir et en venir au constat que cette chose n'est pas de sa fabrication. Vague sentiment d'injustice à voir jusqu'à ce détail insignifiant finir entre d'autres mains puis... rien. Néant. Le vide parce que Jason n'a pas envie. Et dire qu'avant il aurait fulminé de rage et aurait fait sauter la moitié d'un quartier pour ça... tu te ramollis vieille branche ! Non ; il s'en fout.

La seule vraie satisfaction sera cet échange bref entre le chat et le chien. Cet air mélodramatique, cette ironie presque chaleureuse dans les paroles de Boogie qui crispe les écailles d'une bête recluse. Autrefois le clown se serait damné (plus encore si possible) pour une seule tirade heureuse, pour le voir sourire ou rire de bon cœur et c'était bien trop rare. Le voir ainsi -défoncé oui certes- si débridé, si... si libre achève de lui fendre l'âme en deux. Aurais tu préféré le retrouver glacial et lointain ? Oh ça non mais dans ce cas, quoi alors ? Lecter ne serait le dire avec précision, pour le moment.

Les voilà assis en silence, clopant sur le même rythme tandis qu'ils entament tour à tour le récit d'heures trop sombres. Non les monstres ne meurent pas, ce n'est pas pour autant qu'ils vivent bien après la débâcle cela dit. Regard vague sur sa main où s'étend l'araignée encore rouge et creusée des cicatrices pour raviver un peu plus l'acidité des faits. Que reste-t-il d'un monstre en kit ? À quoi peut il bien prétendre ? « Elle t'a fait chercher, mais ce n'était pas évident sans éveiller de soupçons quant à interroger la pègre... Ils ne lui auraient pas parlé et concernant l'idée de mentionner ma présence... » Envie de dire ce qu'il en reste. « C'était inutile dans ces conditions. » Coucou le grand méchant loup est encore vivant il lui manque juste des pattes et des crocs, mais à part ça ça baigne... non franchement, il préférait encore qu'on l'oublie plutôt que de se montrer si diminué.

Brave Bob, Lecter se félicite de ne pas l'avoir tué mine de rien. Ce dodu a toujours su agir de la bonne façon face à l'ancien maître du Sud, capable de l'ouvrir et de la fermer sur commande, d'être là au bon moment, un élément loin d'être aussi idiot que le laissait présager son apparence ingrate. Et quelqu'un a donc rafistolé le Croque Mitaine, quel chance si le quidam en question n'est pas mort, Boogie ne s'est jamais embarrassé de témoins et encore moins s'ils pouvaient lui rappeler un semblant de dette à payer un jour. Bah, peut-être son second aura-t-il fait des concessions, admettant que parfois c'est utile à moins qu'il n'est apprécié le type... c'est important ? … non.

« Au moins tu as pu jouer à quelque chose même si c'était un rôle à la con. » Lâche-t-il, sans émotion pas même un semblant d'aigreur. « Ouais bon, je concède la nullité d'une mousse avec des pseudo collègues indignes... » N'exagérons pas, il y a des limites à la connerie. Et puis connaissant le personnage Lecter se doute que prétendre être un gentil passant auprès de la plèbe a dû être particulièrement agaçant, offensant même. Cigarette à peine jetée il en reprend une, piètre tentative de se shooter à la nicotine pour s'occuper et éviter de penser à ses vertèbres qui commencent à ne plus lui obéir après le traitement qu'il leur a infligé. Serrer les dents, respirer, oublier. « Tu te souviens, je t'avais parlé d'un prêtre dans l'Est... enfin, je crois que je t'en ai parlé. Bref, c'est chez lui que j'ai retrouvé Alonso, et c'est lui qui me... gère. » Un rire court, à peine amer juste pour dire que personne n'y peut rien. « Malgré les remontrances de Storm et son insistance le personnel hospitalier a pas très envie de s'occuper de mon cas. M'enfin, il parait que je leur ai donné de quoi suivre une thérapie et ne plus dormir pour les dix années à venir... »

C'est ce qu'elle lui a raconté, il ne s'en souvient pas vraiment en réalité. En revanche il se souvient de sa haine, d'avoir promis le sang la vengeance et la mort mais ça c'était avant... avant qu'elle lui avoue à son réveil que le sud n'était plus. Repaire anéanti, sbires en fuite, son empire décimé et son âme jumelle évaporée puis finalement déclarée morte. La flamme chaotique qui faisait encore tenir son corps disloqué s'était éteinte comme on souffle une malheureuse bougie. Ne laissant que le noir, le silence et de Jason Lecter il ne reste plus grand chose. Calypso aime à croire que l'araignée folle dingue qui campe dans son crâne reviendra... est-il résigné à cette fin de pantin en fauteuil ?

« Voilà que tu fûmes n'importe quoi, que tu te fous d'Alonso et que tu me cognes... » Le noir cherche le bleu, il ose un fin sourire. « J'ai vraiment dû avoir une influence désastreuse hein ? » C'est beau n'est ce pas ? C'est grisant cette sensation que le monde danse au creux de ta main parce que tu l'as décidé ? Cette toute puissance bancale à voir la foule devenir folle et agir n'importe comment ?! La foire... comme il aurait aimé ça. Jouer cette scène côte à côte, buvant et fumant n'importe quoi en se marrant comme le clown qu'il était tout en forçant son glacial second à faire pareil parce que c'est plus drôooole comme ça. Puis à la fin s'en retourner dans leur vilain foyer pour dormir sur ses deux oreilles, même pas démaquillé et sentant la poudre à plein nez.

Arrête...

Le molosse pose sa gueule sur son genou, Jason lui caresse délicatement la tête et d'une voix neutre il murmure sans trop savoir à qui. « J'imagine que ma meute a disparue... » ça lui a fait autant mal que le reste. Plus encore que ses os brisés car il y tenait à ses bêtes et ce jusqu'à la dernière, même les insectes. Maintenant il jette le mégot d'un geste sec, soupire puis il étend le bras par dessus l'accoudoir, effleurant la nuque de son cher Croque Mitaine du bout des ongles. Tu n'es pas un mirage hein ? Tu ne vas plus t'envoler ? Non, il est bien présent. « C'est quoi ton... nom de code ? Faudrait pas que je nique ta couverture. » Histoire de causer, de meubler ce silence. Pourquoi tant de silence d'ailleurs ? Lecter le disait souvent...

Il n'y a pas de silence plus intense que celui précédant la mort.
Et si leur monstrueux mariage s'était achevé par obligation ?
Si leur duo n'appartenait plus qu'au passé ? Et si... si...

Le clown regarde le ciel, écoute le son d'une ville torturée au loin et il doit bien admettre.
« T'es un sacré chef d'orchestre... une corde de plus à ton arc. » Fier, il ne saurait l'être d'avantage. Capable d'un tel spectacle avec des effectifs réduits, sans les moyens d'antan... il faut croire qu'en matière de carnage... « L'élève a dépassé le maître hein ? » Sans une once de jalousie, sans médisance, juste envie d'applaudir. C'est peut-être mieux comme ça. Pour un peu il pourrait crever l'esprit tranquille.
Tu ne viens pas de penser ça ?
… Si.

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Mer 11 Sep - 13:16



Jason lui révèle que Storm a bien songé à le chercher lui, le Croque-Mitaine. L'entreprise était vouée à l'échec dès sa conception. Comme Boogie l'avait dit il y a quelques instants, les premiers jours après l'attaque qui l'avait frappé, il les avait passés à la merci d'un parfait inconnu alternant les états d'inconscience et de conscience où il promettait les sorts les plus atroces à celui qu'il avait surnommé "sa sainteté" s'il lui venait à l'esprit de contacter la police ou un hôpital. Dès qu'il a pu filer de ce refuge, Boogie avait rejoint Bob et à partir de cet instant, il consacra la plupart de son temps à sa survie et à celle de leur ancien fief. Le petit rondouillard à la face lunaire lui avait déniché une nouvelle identité et Boogie s'était glissé dans ce nouveau costume sans panache et sans saveur, se coulant dans la masse des mortels. Anonyme parmi les anonymes. Bien plus qu'un autre nom - parfaitement ridicule de surcroît - c'est toute une personnalité qu'il a du rendre vivante et crédible. Impossible de deviner que sous la peau d'Oscar, cet homme discret aux yeux marrons et à l'allure de vieux garçon timide, se cachait le Croque-Mitaine.
Jason poursuit, explique que c'est chez un prêtre qu'il avait retrouvé Alonso. Oui, Boogie se souvenait vaguement de cet homme à l'apparence bizarre vu au centre commercial. C'était pas au moment de Noël? Si. Il revoit Jason s'éloigner dans la galerie marchande pour s'approcher de l'étal de l'homme d'église. Il se rappelle la pointe de jalousie qui lui avait pincé la nuque et une jeune femme qui l'avait dérangée pour une raison certainement futile et dont il n'a plus aucune idée. Aussi hoche-t-il silencieusement la tête quand Jason lui demande s'il lui en avait touché un mot. Pas vraiment en fait, mais il savait. T'es pas le patient idéal. acquiesce-t-il avec un soupir amusé. J'ai déjà songé à te sédater H24 pour me faciliter la tâche. glisse-t-il entre deux répliques de Lecter. En dix années de bons et loyaux services, il y a des exercices de couture sur chair qui avaient été beaucoup plus éprouvants pour le soigneur que le soigné.

Boogie fronce légèrement les sourcils lorsque Jason dresse un portrait fort différent de ce qu'il avait connu jusqu'ici de son Croque-Mitaine. Lui qui avait été si mesuré, si difficile à sortir de sa gangue de glace, le voilà qui se laisse aller à des travers tout lecteriens. Je ne suis pas sorti indemne de ces six derniers mois. répond-il d'un air grave les yeux rivés au noir. Je t'avais dit que ta disparition entraînerait un vide. Tu m'as fait jurer de te survivre. Il a bien fallu que je trouve un moyen pour rester entier. S'il avait tué pour faire apparaître le fantôme moqueur du Clown, cela n'avait plus suffit à la longue. Pour retrouver son spectre, il s'était mis à arpenter ces contrées chimériques qui avaient été celles de Jason Lecter et qu'il n'avait jamais franchement appréciées. Ce qui faisait planer la plupart des gens était devenu, paradoxalement, une sorte de point d'ancrage avec le réel. Cette projection de son esprit malade qui prenaient les traits de Jason et que les drogues faisaient exister devant ses pupilles hallucinées est l'unique raison de sa survie jusqu'à maintenant. La seule chose qui l'a retenu suspendu au-dessus du vide dans l'y laisser tomber.

Le regard de Boogie est attiré par le mouvement du molosse, cette vieille bête aussi loyale que féroce qui n'avait jamais quitté Jason depuis que ce dernier l'avait recueilli. Les yeux du chien se ferment sous la main de Lecter, un soupir tiède perturbe l'atmosphère. La meute...la meute de chiens qu'ils avaient délivré de la prison. Le petit frère aux yeux vairons et tous les autres. Ils étaient des membres à part entière de leur petite entreprise. Quand Boogie avait exigé de Bob qu'il retrouve leurs anciens sbires, il avait inclus les chiens qui avaient réchappés à l'assaut de leur quartier général. On en avait retrouvé aucune trace. Boogie se doutait que Bob y avait mis les moyens nécessaires mais aucun animal ne refit surface. Même pas le bâtard aux yeux vairons n'était pas reparu. Connaissant l'attachement de Jason pour ses bêtes, le Croque-Mitaine ne répondit pas à la question lancée d'un ton certes neutre mais dont la profondeur ne le trompa pas.

Contact frais sur sa nuque qui le fait ciller et couvre ses bras d'une chair de poule. Des ongles effleurent à peine l'irrégularité de la peau de sa nuque, vestige d'un outrage sans limite qui avait été lavé dans le sang et un tourbillon de cendres. Boogie couvre la main du Clown de la sienne tandis qu'un silence comme on les déteste est en train de prendre ses aises, en territoire quasi conquis. Jason le brise une nouvelle fois pour mentionner une banalité qui n'a plus aucune raison d'être dorénavant. Qui était le Croque-Mitaine pendant cette longue période? Quel déguisement avait-il revêtu? Ca a une importance? murmure-t-il en tournant la tête dans la direction de Jason, une lueur maligne au fond des iris pâles. Je suis toujours Boogie. Le Croque-Mitaine du Sud. Le costume étriqué, le personnage insipide qu'il a incarné, il n'en a plus besoin. Ce masque a toujours été voué à la destruction et l'annihilation. Tout le monde en ville sait maintenant. Il faudrait être le dernier des abrutis pour ne pas avoir compris. D'un signe de tête, il indique la ville au loin. Je veux dire, tu crois vraiment qu'une couverture est encore utile? Cette anarchie, ce chaos ne signifient qu'une chose.

Quelque chose a survécu.
Quelque chose qui n'a jamais rendu les armes.
Les monstres ne meurent jamais.

Le clown détourne les yeux pour contempler le ciel nocturne incandescent au-dessus de certains quartiers. Le vent frais ne cesse d'apporter les échos du chaos dans les rues. Et c'est plus que satisfaisant même en étant à distance. J'ai toujours été méticuleux. ronronne-t-il avec un court reniflement orgueilleux. Mais la dernière phrase de Jason le fait vilainement tiquer. Comme si on venait de lancer une poignée de sable entre ses vertèbres, Boogie tourne mécaniquement le tête vers Lecter. Et? laisse-t-il en arquant un sourcil interrogateur. Lentement, il se relève, retrouve la station debout et se plante devant la chaise. D'une voix froide savamment mesurée, le dos raide, il reprend la parole en indiquant du pouce New York derrière lui. Tu penses que tout ça, c'est un point final? Un baroud d'honneur? Une révérence tirée? La Grande Parade Finale de ton cirque? Refermant les mains sur les accoudoirs du fauteuil roulant, Boogie se penche jusqu'à ce que son regard soit à la hauteur de celui du clown. Tu as choisi d'entendre mon appel, non? Tu aurais pu te contenter de me savoir vivant, quelque part, mais tu es venu jusqu'ici. Pourquoi? demande-t-il sans attendre de réponse, le regard flamboyant. Pourquoi as-tu plongé, comme moi, les mains dans des braises à peine tièdes si ce n'est en espérant qu'une flammèche en naisse?

Le masque froid du Croque-Mitaine s'efface, sa voix qui charriait des glaçons retrouve une intonation douceâtre et onctueuse. Insistante. Jason... chantonne-t-il presque, comme un sale gamin en appelle un autre durant une partie de cache-cache. Il est temps de t'extirper du fossé, tu ne crois pas? chuchote-t-il la tête légèrement inclinée sur le côté comme un animal curieux attendant la réaction de ce qui lui fait face. Sa main droite quitte l'accoudoir tandis que des mots lui reviennent en mémoire. Echo au passé comme un coup de tambour qui envoie des images figées dans le temps. Cette nuit où un Clown bien noir l'avait emmené dans une fête foraine abandonnée. Pourquoi t'être collé toi même un sourire aux lèvres pour en arriver à ne plus savoir t'en servir et rire aujourd'hui? chuchote-t-il en effleurant de l'index les cicatrices qui prolongent en un sourire des lèvres réduites à un trait sans émotion.

Jason
Jason Lecter
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Mer 11 Sep - 17:31

" Remember When "

Personne ne serait sorti indemne d'une chute si vertigineuse. Ce n'est pas comme si on leur avait arraché une dent, ou qu'on avait foiré leur coupe de cheveux... non c'est l'oeuvre d'une vie que Lecter a perdu. Dix ans de travail acharné et d'heures sacrifiées qu'il n'a jamais compté sans parler d'avant... Il le sait... Sans empire, il n'y a plus d'empereur. Il le sait car son prédécesseur a connu cette misérable fin, chassé, méprisé puis finalement abattu sans considération par sa fiancée corrompue par les bons soins du clown. Méchant revers de fortune que voilà.

Alors on survit, comme on peut et avec ce qu'on a sous la main. Amusant de constater qu'ils se seront l'un comme l'autre glissé dans les bottes de leur jumeau diabolique pour y parvenir. Quant à l'importance de l'identité empruntée par le Croque Mitaine ; Lecter laisse échapper un soupir. Est-ce seulement encore utile ? Il hausse doucement les épaules. « L'amateur de déguisements te dira que oui... ça m'a servi plus d'une fois ; avant. » Tellement de costumes, de noms et de personnages dans la tête du clown capable de devenir un millionnaire chaleureux, heureux de partager sa fortune puis une autre fois le livreur de pizzas du coin quand ce n'était pas une conductrice de bus mal peignée qui tapait la causette aux employés blasés. Lecter adorait la mise en scène, il adorait le spectacle et il pouvait tout se permettre la seule limite étant son imagination et parfois la génétique... Porter un corset oui, se faire passer pour une danseuse de ballet en revanche... de ça aussi il devra faire le deuil. Sa loge personnelle et sa panoplie doivent être écrasées là quelque part sous leurs pieds, à moins qu'on ait incinéré ses biens...

Et ? Et rien. Voilà son frère de ténèbres qui se lève, à peine suivi par le regard éteint du clown. La ville pointée du doigt et une question. Est-ce une oraison funèbre ? Est-ce le grand final ? Nouveau haussement d'épaules, il ne sait tellement pas. La silhouette familière se penche, mains agrippées aux accoudoirs et ce foutu clown refuse de bouger un cil. Pourquoi tu es là si ce n'est plus de ton niveau ? Si tu ne souhaites pas revenir en scène pourquoi passer cette audition ? Si tu ne veux pas le feu pourquoi craques tu des allumettes ? Autrefois sa logique aurait dit : mieux vaudrait se jeter d'un pont ou d'un immeuble que de finir comme ça. Jason détourne les yeux, langue claquée dans ce qui n'est même plus synonyme d'agacement. Au pire il n'a pas envie de s'expliquer.

Jason... le ronronnement trouve tout de même écho, fait revenir ce triste pantin au bleu qu'il adorait par dessus tout. S'extirper du fossé... il se mord la langue. Une main s'élève, une alarme hurle dans son crâne que ça ne va pas, qu'il ne va pas du tout aimer ce qui va suivre. Il pense : arrête, je t'en prie arrête... mais les mots restent bloqués et alors qu'échoue sur sa joue scarifiée cette caresse plus légère qu'une plume, les paroles qui s'écrasent dans ses oreilles ont la lourdeur du plomb.
Ses doigts décharnés sur lesquels il ne compte plus se sont emparés de ceux qui l'effleurent aussi vivement qu'est apparue dans le noir une lueur mauvaise. Oeillade qui en son temps annonçait l'Horreur, la vengeance et  la punition. Le visage grimaçant de colère du maître bafoué, du Monstre insulté. Qui a insulté qui ? Lecter s'entend grincer des dents. Il aurait tué, massacré quiconque osait interrompre ses éclats de rires, quiconque ternissait ses joies (même si personne d'autre ne s'amusait) mais là... il avait promis pourtant sur ce qui a bien failli être son lit de mort qu'il se vengerait et qu'ils souffriraient mille morts alors pourquoi ?

Perde ses biens, qu'on le dépossède c'était le pire disait-il. Voilà le triste résultat. Passé la rage, la haine et le brasier ne restent que les cendres froides car il n'a pas pu se venger. Il n'en a pas les moyens qu'il soient physiques ou matériels. A tourner rageusement en rond dans une cage n'importe quelle bête aussi dangereuse soit elle finit par se résigner, se coucher en boule et attendre la fin. La triste réalité d'un fléau humain nommé Lecter frappé par un dépit tel qu'il s'est perdu en route sans plus de raisons de se lever le matin.

Les causes perdues ne m'intéressent pas...
C'était devenue une cause perdue... Seul.  
Mais tu n'es plus seul. Lui siffle une créature d'écailles.

Combien de temps à rester ainsi figé, suspendu au regard de l'autre jusqu'à entendre des os gémir et enfin reprendre pieds dans cette réalité bancale. La poigne du clown s'estompe, mais refuse de rompre le contact. « Le ridicule ne tue pas hein ? » Persiflage acide, ça s'agite quelque part. Ça rampe et cherche à s'extirper de sa tombe comme une armée de morts invoqués par le Diable seul sait quelle messe noire. La glace se fendille à mesure qu'un torrent d'émotions jusqu'ici soigneusement consignées revient à la surface. Vision d'une ligne claire sur le visage de Boogie et alors qu'il se penche à son tour en avant Lecter voit apparaître des flash, comme un vieux film...
Un film. Leur production privée et sanglante, cette nuit d'ivresse malade...

Et le jour où je le hurlerais, tu ne pourras pas l'entendre parce que tu n'entendras plus rien.

Sourire venimeux. Le noir qui se colore des reflets de l'essence.

C'est la fatalité et la mort qui me feront hurler. Rien d'autre.

Et un souffle rieur s'en va mourir comme un maudit secret sur les lèvres de l'autre bête. « Tu auras fini par hurler quelque chose en fin de compte... » Et presque tendrement il ajoute.
« Si ça tombe elle est encore debout ma... maison des horreurs ~»

Il se trouve que oui.


:copyright: Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Jeu 12 Sep - 20:09



Echo aux promesses et aux serments impies qu'ils se sont murmurés la bouche pleine de sang, la chair meurtrie par leurs foutus barbelés et l'adrénaline encore brûlante dans les veines. On arrache des souvenirs enfouis sous le froid de la poussière, on fait remonter des images qui rient, qui hurlent, qui sifflent. Rappelle-toi, maudit Clown. Ils avaient tout mais n'avaient besoin de rien. Qu'importe le théâtre, la scène était à eux dès l'instant où ils posaient les yeux dessus. Le repaire, les rues, une forêt, un motel, un restaurant appartenant à une faction adverse, même un bâtiment d'état. Aucune limite aucune barrière ne les freinaient. Si le Clown était accompagné de son âme damnée, leurs perversions respectives et conjuguées pouvaient infecter le décor le plus innocent et le plus pur. Ils se suffisaient à eux-même. Oui, la chute fut rude mais aucune tête de l'hydre n'était tombée. Aucun ennemi public n'était tombé. Les médias eurent beau étaler le contraire partout et le rabâcher à qui voulait bien l'entendre, il n'y a jamais eu un cadavre à autopsier ou à formellement identifier.
Un étau se serre autour des doigts du Croque-Mitaine qui achèvent de suivre le tracé des cicatrices. Le geste de Lecter est outrancièrement ferme et vif pour un invalide qui semble avoir atteint les dernières limites de sa volonté. Un sourire de ravissement, aussi soyeux et délicat qu'un coup de scalpel dans de la soie, fend le visage de Boogie. Enfin une émotion  cinglante, un éclat d'orgueil et de vanité dans ce visage aux traits émaciés. Quelque chose a survécu. Quelque chose qui n'a jamais rendu les armes. Les monstres ne meurent jamais...
...et les vilaines petites créatures qui les possèdent non plus. Ricanes, persifles mais t'as tout intérêt à dire quelque chose. Ses propres mots retentissent dans son crâne, ces mots qu'il a prononcé lorsqu'il s'était fracassé sur sa glace dont le Clown s'était emparé et c'est avec la même impatience, la même avidité qu'il guette le prochain mouvement. Aussi attentif qu'un chat tapi derrière un obstacle et qui patiente, les pupilles rondes et les muscles prêts à se détendre.
Tandis que les secondes s'échappent, imperturbables, la pression sur les doigts du Croque-Mitaine faiblit petit-à-petit mais la main de Lecter ne quitte pas la sienne, reste résolument rivée à la sienne. Le ridicule ne tue pas hein ? Un reniflement amusé s'échappe du Croque-Mitaine. Il en vient à apprécier l'acide du propos et le bleu ne se relâche pas, il traque, cherche, continue de tenter silencieusement le noir à se dépouiller de cette taie morne qui l'aveugle ou a absorbe toute couleur à ce monde. Boogie voit les iris sombres se détourner un bref instant des siens pour se poser sur la cicatrice le long de sa joue. Ils se sont étreints jusqu'à l'asphyxie, jusqu'à en faire jaillir le sang. Dans la fournaise et dans un froid polaire. Dans les flammes et dans les cendres. Il n'y a pas une partie de leur carcasse qui ne porte pas une marque de leurs jeux malades, des éternels défis lancés à la Faucheuse dont ils se vantaient d'avoir dérobé la faux. Le visage de Jason s'approche du sien et la vue du clown semble se perdre dans le rappel de ces chapitres vermeil écrits à la pointe d'une plume de sang. Sous le bout des doigts toujours tenus par la poigne de l'autre, Boogie sent les cicatrices se plisser au-dessus des muscles sectionnés. Un sourire comme ceux qui annonçaient les plus beaux cauchemars. Une lueur s'allume au fond des abysses noirs, escorte un souffle rieur. En dix ans, le Croque-Mitaine n'avait jamais hurlé son nom et il ne le ferait qu'en des circonstances particulières où il se laisserait dévorer par la folie.
Il y a eu des nuits de doute, où sa foi a vacillé, où il a songé sérieusement à se laisser tomber, les bras en croix, dans des ténèbres d'où rien ne ressortirait car tout ce qui faisait Boogie y aurait disparu. A quoi bon continuer d'avancer sans la bête jumelle? Le monde n'était supportable qu'ensemble. Il avait prédit ses mirages qui auraient pu aller jusqu'à un déchirement de sa personnalité, il avait prédit la béance immense que laisserait Lecter. Il avait frôlé, près bien trop près, ce gouffre et un sourire, une lueur suffit à l'en éloigner pour de bon.

Dix années pour que la bête hurle son prénom à la face de la lune avec la force d'un désespoir qu'elle ne peut plus supporter. Le Croque-Mitaine ferme une seconde les yeux en plissant les lèvres. Et pourtant... répond-il en un souffle. C'était le chant de départ d'un monstre à un autre qui l'avait précédé dans un enfer où il ne pouvait le rejoindre. Jason n'aurait pas du l'entendre. Comme quoi...le Croque-Mitaine n'est pas si infaillible que cela. A moins que ça ne soit le Chaos lui-même qui manipule leurs existences pour leur rappeler pourquoi ils sont encore là. Au milieu de rien.
Cet échange, cette fin de vie sans l'autre qu'ils avaient envisagé, Boogie et Jason l'avaient déjà partagé. Après une de ces nuits haletantes et mémorables qui laissent plus mort que vif et qui se gravent dans les mémoires. Le Croque-Mitaine achève l'hommage en même temps que son alter ego. La maison des horreurs articule-t-il en silence.

Est-elle encore debout, interroge le clown.Évidemment qu'elle l'est. Intacte et inviolée, telle qu'ils l'ont laissée à quelques détails près. Personne n'y avait mis les pieds depuis cette nuit aussi décadente que parfaite qui s'était achevée sur une promesse d'y revenir. Intacte ou presque. Malgré la hâte que le Croque-Mitaine a mis en branle pour préserver les êtres vivants qu'il savait être restés sans soin, il était arrivé trop tard pour certaines créatures. La flore avait relativement bien survécu et Boogie avait emmené avec lui les spécimens les plus fragiles. Quand à la machinerie, les mécanismes, les pièges, les passages secrets, tout y est encore, même leur sang macule toujours les murs. Il n'y avait qu'à retendre tous ces câbles, remonter tous ces rouages pour...C'était une foutue soirée. Sa main glisse entre les doigts de Jason court le long de son cou pour s'arrêter sur sa nuque, l'attirant jusqu'à ce que son front heurte le sien. La bête ferme les yeux, appréciant la proximité tant regrettée avec un soupir qui vibre comme la corde d'un violon. Les regrets vont aux morts. avertit une voix railleuse. Et aux gens ordinaires, du moins c'est ce qu'on disait. Ordinaires...peuh, depuis le sont-ils? Ses mains se referment sur les tempes du clown et un bleu résolu, limpide croise le noir. On en a pas fini avec ce monde. articule-t-il soigneusement, la voix pleine d'une fureur à peine contenue. Des têtes doivent rouler puisque la leur est toujours sur leurs épaules. Et je suis loin d'en avoir fini avec toi. promet la Bête .

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Jeu 12 Sep - 23:07

" Remember When "

Chère proximité, chère et venimeuse promesse jamais bafouée. Ça personne ne pourra leur prendre, car leur lien va au delà de tout. C'était la pire des choses, finalement qu'ils se retrouvent et envisagent ensemble la vengeance. Une bête en rogne est déjà dangereuse mais que dire de deux, trois même car Alonso n'a pas digéré ça même s'il ne manifeste pas grand chose pour le moment. Bien sûr il faudra du temps, ne serait-ce que pour rendre au maître de foire son éclat d'antan. Cette fois c'est plus compliqué qu'un bras cassé... Un tout petit peu.

Sa maison, sa boite à malice. Autre prolongement bizarre de son esprit, et il a survécu. Par delà les ruines du Sud, perdue dans ses herbes hautes la bâtisse aura attendu son retour et lorsqu'il ferme les yeux Lecter croit voir réapparaître les plans et la décoration des lieux. Ainsi, elle sera donc sa nouvelle demeure officielle. Se savoir en possession de quelque chose repousse un peu plus les cendres et ravive un peu de chaleur dans cette foutue carcasse. Il y a d'ailleurs des trésors cachés là-bas, il saura les retrouver pour l'avenir.
L'avenir... ainsi tu l'envisages cette fois ? Il semblerait en effet.

« Et ce monde n'en a pas fini avec nous... » Glisse-t-il sur les mêmes intonations. Quelqu'un doit payer, et ils sont bien nombreux en réalité. Patiente méchant clown patience, une chose à la fois. Son front contre le sien, Lecter se laisse aller à cette espèce d'étreinte aux teintes possessives, maladives comme un animal qui se roule dans le moelleux de son coussin fétiche. Ravissement qui arrache un soupir presque soulagé, bien loin des précédant desquels ne suintait que le dépit. Puis le voilà qui annonce ne pas en avoir fini avec lui et cette fois Jason ne peut retenir un éclat de rire. « En fait tu veux m'enterrer toi même c'est ça ? Sale bête ! » Amusant, ça leur ressemble tellement plus. C'est comme avant... Lecter retrouve le dossier de son fauteuil sur lequel il semble désormais trôner plus qu'autre chose. D'ici quelques jours ce truc sera transformé à moins qu'il décide de ne plus en vouloir du tout et de s'acharner sur sa canne. Difficile à dire, monsieur n'est pas seulement têtu, c'est un patient ingérable vous vous souvenez ?!

« Je suppose que je t'ai tellement manqué, tu ne peux pas jouer avec les autres ils meurent trop vite hm ? » Ceci dit presque crânement bien que Lecter ait pourtant pleinement conscience du fait qu'à peu de choses prés il aurait bien pu y rester et bouffer les pissenlits par la racine pour de bon. Alors il hausse doucement les épaules, retrouve les commandes électriques de son « carrosse » et le fait légèrement pivoter. « Bien, j'imagine que nous attendrons le jour pour aller retrouver mon domaine oublié ~ D'ici là... j'ai pas très envie de rentrer au Nord, je ne vais pas squatter chez Alonso non plus, donc je ne sais pas... » Le nez en l'air, profitant enfin de la fraîcheur nocturne le balafré allume une nouvelle cigarette et repousse ses cheveux devenus gris en arrière. Sourire de connivence aux lèvres, il chantonne d'une voix lascive :
« Et  maintenant ? »

Trois fois rien, une poignée de secondes c'est tout ce qu'il fallait pour extirper le Monstre de son cercueil et s'il est encore quelque peu engourdi, si la flamme n'est plus aussi virulente les rouages tordus reprennent petit à petit leur place dans cette mécanique tellement complexe. L'araignée qui siège dans son plafond se déplie paresseusement, retrouve ses marques lentement mais sûrement.

Et comme pour annoncer un mauvais présage, prévenir le commun des mortels qu'une chose se trame dans les abysses le grondement d'un orage se fait entendre au loin. Bientôt la pluie va s'abattre sur la ville n'aidant en rien ce carnage. Après tout ça, ce qui se sera déposé sur l'asphalte en matière de substances, de poudres et compagnie va tout bonnement transformer les routes en patinoire une fois le bitume mouillé. Le trafic va devenir infernal, les flics ne vont plus savoir où donner de la tête et partout on craindra pour sa peau sauf si on est trop défoncé pour s'en soucier. Qui plus est un temps maussade c'est mauvais pour l'humeur !

Une première goutte s'écrase sur la manche du clown, puis une autre. « Le clou du spectacle ! » Se moque-t-il, s'entendant enfin rire pour la première depuis longtemps. Un autre jour c'est sous une pluie diluvienne qu'un cinglé en avait trouvé un autre. Coïncidence heureuse ou plus grand des hasards nul ne le sait ou le saura. Un éclair fend la nuit, ça approche vite dites donc. « Et je suppose que tu n'as pas de parapluie ? » Le voilà qui fait rouler ses yeux, tire sur sa clope et termine d'une voix joueuse. « Tant pis, si je m'enrhume tu devras t'occuper de moi ~ Quelle corvée hein ? »    

:copyright: Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Ven 13 Sep - 13:46



Les monstres ne meurent pas. Même brisés, asphyxiés par la solitude, réduits à rien et même moins que rien, ils ne meurent pas. Pas comme ça, pas de cette façon, chacun dans leur coin, à se ratatiner sur place comme vidés de toute substance et volonté. Un éclat suffit à raviver des cendres tièdes, un soupir réveille des braises et un souvenir ranime des flammes qui semblaient éteintes. New York peut se remettre à trembler et à redouter le sommeil. Le rêve est terminé. Ce monde n'en a pas fini avec eux.  
Enfin te revoilà, songe le Croque-Mitaine en reconnaissant ces intonations, en entendant ce rire, en retrouvant son partenaire. Et à ce vide qui le hante depuis des mois, à cette tentation d'y tomber pour y disparaître jusqu'au dernier atome, il peut enfin tourner le dos. Pas aujourd'hui ont-ils toujours répliqué aux obstacles, aux adversaires, à la Mort. Les mains de Boogie libèrent Jason tandis que ce dernier argue que le Croque-Mitaine n'est qu'une sale bête qui désire l'enterrer. Lui tapotant la joue affectueusement, la Bête ronronne J'ai obtenu ce privilège il y a un bail. réplique-t-il d'une voix suave. Certes, l'heure n'est pas encore arrivée, celle où ils pourront se vautrer dans leurs pires travers de nouveau. Mais la Bête reconnaît ce frisson mauvais, ces pics d'impatience qui font trépigner sur place à l'idée d'un long couloir piégé au bout duquel se trouve une silhouette qui l'invite à l'attraper.
Oui, tu m'as manqué et tu n'as pas idée à quel point. Ils meurent trop vite, ils ne réfléchissent pas, il n'y a aucun challenge, aucune surprise. Ils s'éteignent sans panache ni beauté. Ce n'est tout simplement pas drôle et encore moins excitant.

Et maintenant...Et maintenant? Et bien, on avance comme on le fait toujours. Mais pas là où j'ai végété jusqu'à maintenant. A l'heure qu'il est, mon appartement est réduit en cendres et un cadavre sera formellement identifié. Se tournant vers une petite zone dégagée qui serpentait entre des tas de gravats, Boogie se met en route suivi par Jason. Au bout de quelques mètres, il ralentit sensiblement l'allure humant l'air. Une odeur d'ozone et de pluie est portée par le vent. Un orage? Cela n'avait pas été prévu dans les plans mais ne les gênait en rien. Rien de tel qu'une météo moite et lourde pour plaquer le gaz au sol, trouver de l'air frais et sain allait être encore plus compliqué en ville. Il en étouffe un rire alors qu'un autre éclate, railleur et sans pudeur comme avant. Quelques gouttes éparses commencent à tomber. A croire que tout (re)commence avec une pluie. T'auras pas le temps de t'enrhumer. Il n'y a pas que la maison qui a été préservée. reprend-il énigmatique alors que le grondement de l' orage achève sa phrase.
Il leur faudra encore de nombreuses minutes pour atteindre au grillage entourant la zone aussi sinistre que sinistrée. Le cadenas qui ferme les double-portes est fracturé depuis des semaines et personne ne s'en est rendu compte. L'endroit a très mauvaise réputation et même la mairie a renoncé à en faire quelque chose. A croire que le mal qui y a vécu pendant une décennie a imprégné le sol et les environs.

Le Croque-mitaine se dirige vers un van noir et fatigué, bien solitaire dans cette rue déserte sous son misérable lampadaire planté un peu de travers. Bob nous a caché un hangar sur les docks. Avec un bout de quai et même un rafiot pourri qui flotte au mépris de toute logique. dit-il en ouvrant la portière du passager pour que Jason se glisse sur le siège. Ouais, moi aussi j'ai été étonné qu'il ai eu le cran de nous planquer ça. En rogne aurait été un terme plus approprié que simplement "étonné". Le pire, c'est que cela partait d'une très bonne et très sage intention que le Croque-Mitaine aurait fort bien pu apprécier mais à ce moment-là, la moindre émotion qui l'agitait se métamorphosait systématiquement en colère noire. Boogie n'avait même pas laissé au dodu le soin de terminer sa tirade ou de lui donner une bribe d'explication qu'il le secouait déjà en le qualifiant de voleur, de parasite et de sale traître, ponctuant chacune de ses insultes d'une gifle et d'un revers. Au final, il s'était calmé de lui-même et Bob avait pu reprendre son plaidoyer.
Une fois le fauteuil replié et remisé à l'arrière du véhicule, Boogie prend place derrière le volant tout en continuant ses explications. Il a été récupérer le lot pendant que les ritals pliaient bagage. Il a réussi à le leur soutirer en leur faisant croire qu'ils s'achetaient quelques heures en plus pour organiser leur fuite. Sacré Bob...c'était au cas où on perdrait le repaire m'a-t-il dit. termine-t-il en lâchant un soupir amusé tout en secouant la tête. Il lui en avait remis une pour avoir osé songer à leur chute alors qu'ils étaient en pleine apogée avant d'exiger de voir les lieux sur le champ. Il faudrait l'envoyer en vacances quelques jours, le Bob, il en a bien besoin. Survivre auprès d'un Croque-Mitaine au bord de la folie, ça n'avait pas été du petit lait. Les tempes du dodu se sont mises à grisonner furieusement ces derniers temps. J'espère que t'as rien contre l'odeur de poisson. termine-t-il en mettant le contact

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Ven 13 Sep - 20:16

" Remember When "

Il n'y a pas que la maison, tiens donc ! Lecter arque un sourcil curieux, tirant sur sa cigarette tout en poussant son fauteuil à la suite du Croque Mitaine. Que peut-il rester encore ? Bah il verra bien si c'est une bonne surprise sinon bah... bah il aura peut-être envie de tuer quelqu'un au mieux. A croire que cette zone n'a vu personne depuis qu'on l'a rasée, comme si les lieux étaient maudits ou bien qu'on osait plus y venir. On y venait déjà pas dans le temps à moins de faire partie de la bande, c'est dire.

Un van au loin, qui semble avoir connu des jours meilleurs mais voilà leur destination première. Bob a fait tout ça ? Jason siffle d'un air qui pourrait être celui de l'admiration. « Note qu'il a déjà pris des initiatives, petites mais judicieuses si je me souviens bien. L'avantage c'est qu'il passe diablement bien dans le décor même avec son gabarit. » Sans empressement il quitte son engin et le laisse aux bons soins de son acolyte -ainsi que le chien bien évidemment- pour se hisser sur le siège avant. Une chance que sa carcasse soit moins lourde finalement, c'est plus facile ainsi bien qu'il manque diablement de forces comparé à la belle époque. Installé, il pianote rapidement sur son téléphone pour envoyer un message à Alonso, précisant de ne pas les attendre. « Pour un peu j'aurai presque envie de lui briser quelque chose... pour la forme histoire de lui passer l'envie de faire des cachotteries... » Puis le clown pouffe, une autre clope au bec et ne bouclant pas sa ceinture (comme toujours) « Mais il marcherait beaucoup moins bien, et j'ai pas la force pour donc je devrai demander à Alonso de s'en charger il voudra pas et je devrai argumenter tout ça tout ça... Doooonc je vais le laisser entier ~ » Trop fatiguant rien qu'à penser, oublions l'idée.

Comme si j'allais vous attendre, on boit un verre avec Bob. Démerdez vous ; annonce le message réponse et en plus assorti d'un smiley. Jason siffle entre ses dents, hausse les épaules pour lui même et reporte son attention sur le conducteur. « Tant que les poissons sont à leur place moi ça me va. » Rit-il, l'attention soudain attirée par la boite à gants. Curiosité oblige il l'ouvre et commence à fouiller, dénichant quelques trucs amusants qu'il rassemble sur ses genoux pour mieux les étudier sur la route. « A part ça, Vlad s'est évaporé aussi... dommage je commençais à le trouver assez bon dans son genre. Pas très bavard mais il pigeait vite et j'aime pas me répéter donc... » Hop une grenade par la fenêtre, et elle n'explose pas dans le rétro. Non mais ça lâche du gaz... « Hey c'est quoi ça ? Depuis quand les grenades n'explosent plus ? Tout se perd décidément... » Soupire-t-il, dramatique bien que l'odeur qu'il connaît pour en avoir abusé lui laisse entendre que cela n'a pas pour  usage de purifier l'air ambiant.

Clope pincée entre les lèvres, il jette au petit à petit et se permet d'éclater de rire en voyant le type qu'il vient de toucher (avec il ne sait même pas quoi) s'enfuir à toutes jambes comme une gamine trop précieuse. Les docks, il y est venu pour des transactions avant la mafia et depuis son réveil il n'était plus apparu loin du nord faute d'envie et de limites physiques. L'ambiance, elle lui a toujours fait de l'oeil mais c'était encore trop surveillé autrefois à cause des contrôles de marchandises. Son fief ne pouvait y siéger. Note qu'il ne doit rien y avoir de particulier, en tout cas pas de horde.
Voilà qu'il pleut pour de bon maintenant, et c'est seulement entre deux coups des essuies glaces fatigués que Jason tente de distinguer précisément les environs. « A quoi ça rime ce rafiot ? Ce serait du suicide de l'utiliser, y'a qu'à le voir rouler... » Du suicide hein ? Et oui il a déjà envie d'aller y foutre le pied.

Machinalement Lecter s'étire, attend que Boogie se gare et seulement là il laisse filer d'une voix calme, presque rêveuse. « J'ai pensé partir et finir là bas... m'endormir chez toi. » Sous la neige et le froid de Vancouver, seul pour de bon et loin de ses cauchemars. Il sourit, sans amertume. Juste la bête et l'autre bête, moment en tête à tête comme au mauvais vieux temps où tout finissait par se teinter de sang. Le leur en l'occurrence. « Puis j'ai renoncé, j'avais l'impression que c'était pas juste. Sans toi, ce n'était pas... enfin, ça ne me parlait pas. »

Seul. La solitude il connaît, il a connu trop jeune et il savait faire avec. Ce qui lui permettait de tuer n'importe quel sbire sans qu'il lui manque, lui faisant même oublier et faisant que sa mémoire des noms étaient franchement mauvaise. Il ne s'embarrassait plus de ce genre de détails. Pourtant, cette fois Lecter sait bien à quel point la perte l'a ravagé, à quel point il se sentait partir même s'il refusait de l'avouer. Plus de bras sous lequel glisser le sien pour partir en chasse, plus personne pour oser lever la voix à son encontre, plus de secrets, d'intimité, plus de rires... plus de chantage, plus de cette affection malsaine, plus jamais le son de cette voix polaire qui savait se teindre pourtant de tellement de couleurs... plus de bleu. Il coulait, physiquement et moralement à tel point que l'un n'arrangeait pas l'autre. Désormais il songe à penser, se dire que demain sera une meilleure journée. « Dommage que mon labo soit ratatiné... » lâche-t-il, la mâchoire plus crispée qu'il le souhaiterait tandis qu'il se décolle du siège. « Parce que pour le coup je te promets, je sais ce que ça fait de souffrir. » Et plus encore, seulement fierté oblige il reprend sa canne et ouvre la portière. Tant qu'il ne tourne pas de l'oeil tout ira bien.  

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 15 Sep - 11:31



On a jamais joué aux pirates... répond-il avec un fin sourire au Clown quand ce dernier mentionne le rafiot à quai qui passe rapidement sous leurs yeux. Je suppose qu'il est réparable. J'avoue ne pas avoir eu la motivation de m'y atteler. Il se gare devant la masse d'un bâtiment devant eux, coupe le contact et reste un instant les mains sur le volant. Le Croque-Mitaine lse perd dans la contemplation des gouttes qui s'écrasent et dévalent sur le pare-brise. Une voix calme reprend la parole à sa gauche, le Clown admet avoir tenté de se laisser geler par le froid du Canada. Sur ces terres appartenant encore et toujours au Croque-Mitaine. Se rouler boule et attendre un sommeil duquel on ne se sortira pas. S'engourdir. Ne plus ressentir ou penser. Abdiquer face au froid.
Lui-même a failli se perdre tant de fois dans ses cauchemars virtuels et hallucinés jusqu'à en sentir sa conscience être sur le point de se déchirer en deux pour pallier au vide. Il avait alors l'esprit en tension, au bord de la rupture, parfaitement conscient et lucide d'être sur le point de donner réalité et substance à une chimère qui le ferait disparaître pour de bon. Je connais ça. dit-il en se tournant vers le clown. Et lui aussi il a bien failli y passer, un soir pire que les autres où l'absence lui broyait la poitrine et où tout était gris, particulièrement fade et sans intérêt. Pensif quelques instants, le Croque-Mitaine lâche le volant pour glisser silencieusement sa main sur sa nuque et sa gorge avant de reprendre. Je ferais tout pour qu'on ai plus à survivre. dit-il l'oeil brillant, sa main gauche filant serrer l'avant-bras du clown avec ferveur. Même réduit à rien, on est pas foutu de crever sagement dans notre coin. soupire-t-il avec un demi-sourire. C'est ensemble qu'ils feront face à la Faucheuse le moment venu. Pour l'envoyer se faire foutre ou décider de la suivre, mais ça se fera ensemble.Ce qui ne nous tue pas nous rend plus bizarre, hm? Sortons.

De l'extérieur, rien ne distingue l'ancien entrepôt des italiens des autres qui s'étendent le long des quais. Les mêmes briques noircies par la pollution qui luisent de pluie, le même toit plat dont des gouttières vomissent un flot ininterrompu, la même odeur d'iode qui étouffe toute autre senteur, les mêmes doubles portes immenses qui pourraient laisser entrer un semi-remorque.
Malgré la pluie battante et la nouveauté du fauteil roulant, Boogie parvient à le déplier suffisamment rapidement pour leur épargner d'atteindre la petite porte destinée aux bipèdes complètement trempés. Un bref éclat de rire argentin retentit sous le petit auvent qui les protège tous les trois. Jetant un regard par-dessus son épaule, le Croque-Mitaine lâche après avoir cessé de ricaner Je te porte comme les mariées pour entrer? Puis, sans attendre de réponse, hommes et molosse pénètrent dans le vaste volume silencieux et froid hormis la pluie qui tambourine aux étroites fenêtres rectangulaires et sur le toit. Le Croque-Mitaine baisse un levier qui allume, les uns après les autres, les longs néons suspendus au plafond. L'endroit est vaste, tout est à faire. Mais si avant, Jason avait bâti son empire sur celui d'un autre, ici, ils allaient devoir tout reconstruire pierre par pierre. Un escalier de métal mène aux anciens bureaux qui se s'étalent sur la coursive et la mezzanine à plusieurs mètres de hauteur. On aperçoit un monte-charge qui doit mener au sous-sol. Un unique container oublié siège au milieu de l'espace vide.

C'est vers ce dernier que le Croque-Mitaine se dirige. Lorsqu'il l'ouvre un remugle de pourriture et de saleté assaille leurs narines. La lumière crue des néons percent les ténèbres qui règnent à l'intérieur du container et on distingue au bout de brèves secondes une silhouette qui y est suspendue, poignets attachés au-dessus de la tête. Le corps est aussi maigre et sale que celui d'un déporté. Boogie monte à l'intérieur du container pour empoigner la tignasse sale et lever sèchement le visage crasseux à la lumière. Agent Vukovic. Porté disparu depuis quatre mois. Tu te demandes qui c'est? Le regard polaire du Croque-Mitaine se pose sur Vukovic qui secoue lentement la tête malgré sa poigne. Boogie plisse les lèvres en une moue réprobatrice. Il a songé à revendre nos effets les plus personnels aux enchères clandestines avec un compère. Compère qui n'est plus de ce monde d'ailleurs, n'est-ce pas Vukovic? Le regard n'est plus farouche depuis longtemps. L'homme a renoncé à lutter. Il n'a plus aucune raison de lutter d'ailleurs. Quand le Croque-Mitaine a été mis sur la trace de ce policier, il a soigneusement éliminé toute motivation à résiste. Ma hache. Mon scalpel. Ton violon. Tes croquis. Tes fringues. énumère-t-il lentement avant de relâcher le cadavre vivant. Tout ce qui avait une valeur mercantile en quelque sorte et était relié avec certitude à l'un des monstres du Sud. Hélas, je n'ai pas pu tout récupérer car cette charogne s'en était déjà mis plein les poches. explique-t-il en poussant un soupir. Tu vois Vukovic que je suis un homme de parole. Je t'avais promis un tête-à-tête spécial. reprend-il en s'adressant à l'homme tout en reculant pour atteindre Jason. Glissant une main sur la nuque du Clown, il effleure du bout des ongles la marque ronde sur l'épaule de ce dernier. Il est à toi, très cher. ronronne-t-il en fixant Vukovic. Aujourd'hui, demain, dans une semaine. Il n'est plus à quelques jours près...ça sera quand tu veux avec les jouets que tu veux.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 15 Sep - 12:44

" Remember When "

« Pourtant j'aime bien la mer... je crois » Quelques fois Lecter a pu profiter d'un voyage au fil de l'eau en payant les bonnes personnes. Le plus souvent pour faire affaires avec les cartels et oui bizarrement l'enfant des villes avait adoré. Sans doute le côté imprévisible des flots qui aura achevé de le séduire en tout cas, il n'en faut pas plus pour avoir diablement envie de rafistoler ce vieux bateau. Patience patience...

Promesse du chat, il ne les laissera plus en mode survie. La pression sur son bras laisse bien comprendre à Lecter que cette séparation déchirante a été tellement mal vécue des deux côtés, qu'ils en seront arrivés à penser au pire, à renoncer même. C'est normal, même les monstres ont besoin de repaires, de quelque chose pour servir de point d'encrage et eux n'en avait plus. Même la réalité se teintait de mensonges, elle n'était plus salvatrice loin de là. « Oh bizarre, puis-je l'être d'avantage hm ? » Il rit, simplement et s'arrache du véhicule pour rejoindre son fauteuil. Vivement qu'il s'en débarrasse ! C'est frustrant il n'aime pas se sentir assisté de la sorte. Et lui qui en rajoute en osant lui proposer de le porter. Lecter plisse les yeux, le pointe d'un doigt accusateur et siffle entre ses dents. « Je m'en souviendrai ! T'es devenu mal élevé chat ! »

Piqué, mais pas vexé le clown entre à la suite de son molosse qui trottine comme s'il connaissait la bâtisse depuis toujours. Cet animal n'a jamais l'air perdu... Quoi qu'il en soit ce décor commence à plaire au balafré, l'extérieur a son « charme » et ce qu'il découvre à l'intérieur lui tire une moue de réflexion caractéristique : que pourrais-je faire là ? Oh il y a bien des possibilités. Les rouages de son cerveau reprennent du service et dessinent d'ors et déjà des plans. Tiens, un sous sol, c'est bien aussi. Et... sourcil arqué, Jason observe le container d'un œil curieux bientôt aussi impatient qu'il savait l'être face à la surprise. « Oh un cadeau ! Pas de ruban ni de papier mais je m'en contenterai ~ » Glisse-t-il en battant des cils. Quoi que, à l'odeur qui se dégage Lecter pouffe. C'est ce parfum qu'il connaît bien, celui de la viande qui pourrit...

Mains jointes au dessus de ses genoux, il assiste à la présentation de ? Vukovic... connaît pas. Ou bien il a oublié ? Mais à mesure que le Croque Mitaine énumère les fautes du condamné Lecter s'entend grincer furieusement des dents. Un vendeur de trophées comme il en a connu dans les ruines pourries de vices du Sud seulement jamais Oh grand jamais on aurait osé les vendre eux. Personne ne touchait à Lecter et sa bande (sauf la pieuvre et elle n'ira pas s'en vanter) et encore moins à leurs affaires. Jamais le Clown ne fermait ses appartements au repaire, ni ça ni le labo ni sa chaufferie parce que personne n'aurait seulement osé y penser. Ainsi, petit insecte insignifiant tu as voulu jouer ?
Son alter ego revient à sa hauteur et c'est seulement au contact sur son épaule que le clown reprend une respiration. « Charmante attention... » Chantonne-t-il à voix basse, grondante. Il n'a jamais été quelqu'un de sage, jamais capable de se tempérer et depuis cette nuit le clown a comme l'impression que son foutu caractère monte et descend comme la marrée. Sa fierté a toujours été très très mal placée et ce n'est pas à l'heure actuelle qu'il est capable de relativiser. Pourtant, il n'ira pas se salir les mains cette fois.

Ignorant son squelette qui le supplie depuis des heures pour une accalmie Lecter s'arrache à sa position assise et avance raidement jusqu'au container. « Vukovic hein ? » L'autre hoche à peine la tête en soupirant, semble peut-être croire que son heure est enfin venue. Mais les doigts du clown se referment sur les portes. « Dors donc, attends moi. Bientôt je te sortirai... » Mais ce sourire malsain qui s'étire lorsque les battants se referment laisse bien entendre au prisonnier qu'on est loin d'en avoir fini avec lui. Bong sonore du métal, Jason grogne une seconde puis retourne à hauteur de Boogie. « Laissons cette... chose dans sa boite pour le moment, il ne faudrait pas qu'il me mette de mauvaise humeur. »

Et comme avant, naturellement il noue son bras au sien non pas pour se soutenir mais bien pour se laisser guider. « J'ai l'impression d'être un môme dans un magasin de jouet en période de fêtes, tu me fais une visite ? » Lui glisse-t-il à l'oreille, frôlant sa joue de la sienne. Méchante envie de se retrouver enfin proche d'autre chose que de son « carrosse » ; avoir l'impression même si elle est fausse que rien n'a changé, qu'il est encore capable de tout. Diminué bien sûr qu'il l'est, Lecter est lucide pour cette fois et il ne lutterait pas longtemps face au Croque Mitaine. Depuis leurs retrouvailles il se refuse d'ailleurs à le considérer ou à le nommer second ne serait-ce qu'en pensée. Il ne se sent plus premier de rien, même si son esprit cinglé recommence à fonctionner correctement (diaboliquement de fait). Ça fait mal, presque aussi mal que cette carcasse cadavérique qu'il traîne comme un fardeau. « On descend ? » Demande-t-il, pointant le monte charge de sa canne. « Les monstres aiment les caves et les sous sols c'est bien connu ~ » 

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 15 Sep - 21:48



Je n'allais pas tous les manger tout seul. ronronne un chat plus satisfait en entendant la voix de Jason retrouver ces accents chantonnants. Bien qu'il l'entende se lever de son fauteuil et qu'il sait que la tâche ne doit pas être aisé pour le corps ravagé de Jason, il n'esquisse aucun geste. Mais le regard d'acier ne quitte pas le clown d'une milliseconde, prêt à agir si ce dernier fait preuve d'un début de faiblesse. Quand Lecter l'apostrophe, le pauvre hère pourrissant dans le container ne peut que soupirer comme si la délivrance était proche. Les ultimes miettes vivaces de sa cervelle doivent se dire que son calvaire touche à sa fin, qu'il sera bientôt libéré, qu'il va enfin pouvoir rejoindre femme et enfant puisque le fout clown est de retour contre toute attente. Le claquement métallique des portes du container refermées par Jason étouffe le piaulement d'effroi à l'idée de se retrouver plongé dans le noir, seul. Ca ne sera pas pour aujourd'hui...Boogie ne peut empêcher son sourire de chat ravi étirer ses lèvres. Il lève les mains, la "chose" et son sort ne le regarde plus maintenant. Il s'est contenté de le garder vivant et conscient, son rôle s'arrête là. Et puis, comme on le lui fait remarquer, ça serait dommage d'être de mauvaise humeur en songeant aux sujets qui fâchent et rendent grognon. Ca serait regrettable, en effet. lâche-t-il d'un ton suave avant que Jason n'enroule son bras autour du sien. Pourtant ce n'est pas un convalescent qui s'accroche à lui, ni quelqu'un qui a besoin d'un appui quelconque. Aucun poids ne pèse sur le bras du Croque-Mitaine. C'est ainsi qu'ils ont toujours paradé au beau milieu du Chaos qu'ils provoquaient. Bras dessus bras dessous. Intouchables et hilares. Forts de leur sentiment d'impunité totale. Un souffle familier glisse à son oreille, s'y faufile. La tiédeur d'une joue envahit la sienne en la touchant à peine. Une visite? Les choses intéressantes sont toujours cachées à la vue.

La vaste surface du rez-de-chaussée semble avoir scindée en deux au sous-sol à en juger par les deux portes solitaires qui se font face dans le sas. La troisième porte indiquait "chaufferie". Les anciens propriétaires, ayant littéralement le Diable et ses légions aux fesses, ont préféré emballer leurs effets personnels et tout laisser en plan. Même leurs coûteuses installations. Le Croque Mitaine ouvre la première porte à gauche et allume le premier sous-sol. Les néons clignotent avant de répandre une lumière rouge. Plusieurs rangées de tables d'installation hydroponique courent d'un bout à l'autre de la salle, chargées de plantes en pot. Il y règne une atmosphère étouffante, presque tropicale, et chaque végétal lutte pour répandre l'odeur la plus entêtante. J'ai ramené tout ce qui souffrait de la maison de l'horreur. dit-il en s'écartant pour laisser entrer le clown. Le déplacement des plantes du jardin infernal de Jason avaient pris plusieurs nuits et des précautions toute particulières. Boogie refusait que Bob mette un pied dans la maison et c'est seul qu'il avait recupéré les végétaux. Les uns après les autres comme un médecin de guerre ramène ses blessés du front. Et ce, quitte à en avoir les bras couverts de cloques ou de brûlures par certains spécimens dont il ne connaissait pas encore les propriétés. Si avant, les plantes croissaient de manière presque anarchique, on voyait bien que d'autres mains que celles de Lecter s'en étaient occupées. Un système d'irrigation courait sous les tables et au-dessus des plantes, aboutissant sur une armée de programmateurs. Tout était si bien aligné, taillé, contrôlé et entretenu. Je sais. ronchonne-t-il avant que la raillerie ne fuse. Il laisse le Clown se promener entre les rangées songeant à la quantité de temps qu'il a pu passer ici à planifier ce qui se passait en ce moment au-dessus de leurs têtes, en ville. A sélectionner. A croiser. A expérimenter ou à tout simplement prendre soin des végétaux. Il avait appris à les aimer et à trouver une certaine quiétude auprès de ces dernières, il y avait quelque chose d'inéluctable dans le règne végétal, elles trouvaient toujours une faille où s'engouffrer, une aspérité pour y enrouler leurs spires. Tu auras tout le temps de regarder plus précisément ce qu'il y a ici, sale gosse. hèle-t-il depuis la porte.

Lumière rouge éteinte, porte fermée, les revoici dans le sas devant la seconde. A l'origine, les italiens avaient fait de cette partie une sorte de dortoir pour leurs sbires. Cinq pièces en enfilade relativement bien isolées et ventilées. Bob avait écopé de la corvée de se débarrasser d'une quantité non négligeable de lits superposés spartiates, de vestiaires en métal, de chaises inconfortables et de bureaux. Tu as vu mes grenades. Celles qui n'explosent pas. Il a bien fallu les faire quelque part et créer ce qui allait aller dedans. Il ouvre la porte et appuie sur l'interrupteur. C'est beaucoup plus "conventionnel" au niveau matériel et plus ordonné qu'avant mais c'est un laboratoire qui se découvre aux yeux de Jason. J'ai pas demandé à intégrer l'hôpital comme couverture sans arrière-pensée. Six mois à détourner des livraisons, à dérober du matériel, à trafiquer des bordereaux de commandes. Oscar Powell devait à la ville de New York et à son hôpital central des centaines de milliers de dollars. Quatre pièces dédiées à la chimie et l'alchimie moderne qui n'avaient été que des lieux de travail pour les rares personnes qui les ont fréquenté. La Croque-Mitaine exigeait, on s'exécutait sous peine de perdre des doigts. Il n'y a jamais régné un désordre de passionné comme dans leur ancien repaire. Quand à la dernière pièce, c'est le storyboard des derniers mois vécus par le Croque-Mitaine. Les murs sont couverts de photos d'anciens membres de la Horde, d'adversaires ou d'alliés, certains sont barrés de rouge, reliés les uns aux autres par des fils de couleurs. Plusieurs plans des différents quartiers de New York matérialisent la perte de territoire, ce qui pourrait être récupéré, ce qui doit être ratissé. Des pages de cahier noires de croquis, des formules chimiques, de dosages. Des photos de boîtes de nuit, de bars, de lieux publics. Quelques articles de journaux sur plusieurs faits divers, essentiellement des meurtres et des disparitions, sont punaisés ponctuant le cours de la vengeance froide et implacable du Croque-Mitaine qui s'étale autour d'eux, étape par étape, jusqu'à l'ultime décompte qui réveillerait les Monstres.
Dans un coin de la pièce, un profond canapé dans lequel il dormait lorsqu'il n'avait pas envie de rentrer à la vie civile. On brûlera tout ça. J'en ai plus besoin maintenant.


Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 15 Sep - 23:22

" Remember When "

« Pas toujours l'ami pas toujours ~ » Il en est la preuve bien vivante, il n'y a jamais rien eu de très caché chez Lecter et sa folie était on ne peut plus évidente. De même qu'il faisait rarement des secrets. Hormis avec son cher Croque Mitaine mais ceci est un autre chapitre très privé.
Juste un couloir en bas, d'abord et Boogie ouvre une porte l'invitant à entrer, chose dont il ne se fait pas prier. Lumière rouge, et cette odeur végétale. Une partie de la maison des horreurs a donc fini par se retrouver ici sous d'autres mains, dans une atmosphère différente... un sourire presque tendre aux lèvres le clown caresse du bout des doigts quelques feuilles, redresse la corolle d'une fleur et respire sagement. Envie de souligner cette maniaquerie presque pathologique de l'autre qui en a bien conscience et court-circuite une réplique potentielle de sa part. « C'est bien que tu le saches, mais tu devrais lâcher prise des fois... la jungle c'est assez indomptable de base. »

Le sale gosse est vite rappelé à l'ordre et déjà il marmonne, revenant sur ses pas le nez levé d'un air indigné. Quant à la suite... la suite le laisse les yeux ronds, aussi perplexe que surpris. Comment a-t-il bien pu amasser autant de matériel de cette génération ? La réponse lui vient bientôt, la couverture d'employé de morgue insignifiant qu'on aurait jamais pensé capable d'un tel jackpot. Non ce n'est pas l'antre de Lecter sous ses lumières noires mais c'est d'un niveau honorable. Jason se promène, inspecte les lieux sans un mot et lorsque la dernière partie de l'enfilade se dévoile c'est un long sifflement qui s'échappe de ses lèvres. Les brûler ? N'importe quoi !
Sèchement, Lecter lui assène une baffe sur le crâne et avance à la rencontre des photos et des cartes, de cet assemblage complexe et témoin d'heures de travail tenant plus de l'obsession. Il connaît ça, lui capable de s'acharner jusqu'à l'évanouissement parfois même sur des détails que lui seul jugeait digne de valeur. « Tu ne vas rien brûler du tout ! » Lâche-t-il, se laissant choir sur le canapé pour embrasser à nouveau la pièce d'un regard. « Les archives ce n'est jamais inutile. J'en avais sur tout et rien avant. »

Tout de même, c'est... « Ahurissant... toi qui détestais tant mon univers de fioles et de chimie, te voir si... impliqué me ferait verser une larme d'admiration si j'étais juste humain. » Il ricane, lève lentement les yeux sur son Croque Mitaine. « Sincèrement, je ne sais plus si je dois être étonné ou fier comme un paon... ou contrarié. » Contrarié... de voir ses cartes utilisées par d'autres mains ? Non, en fait la perspective que Boogie se soit jeté à corps perdu dans les vices et les plaisirs de Jason pour se sentir proche de lui par delà la séparation et possiblement la mort ne le choque pas ; c'est même on ne peut plus logique seulement... Le balafré quitte le canapé, s'en retourne en direction du laboratoire qu'il couve d'un regard qui n'a plus rien de vide. L'encre s'ombre d'un voile connu, rendant le personnage dépourvu de couleurs un peu plus sinistre encore. « J'avais crû comprendre ou en tout cas découvrir ton intérêt pour certains aspects hautement... récréatifs de certaines plantes mais... » Délicatement il fait tourner sur elle même une grenade solitaire qui gît sur un plan de travail. « Le côté artificier, les explosions et les grenades Boogie... » L'ancien maître du Sud grimace. « Pas ton genre. Alors qui a joué les chimistes-terroristes pour toi ? » Que je l'égorge !
Allons allons...

Voyons, tu devrais bien le savoir on ne met pas la ville à feu et à sang tout seul ! Si Boogie était chef d'orchestre Bob n'était pas le seul musicien c'est évident. Certes mais c'était son délire ! C'était ses signatures, ses jeux à lui tout ça... il n'aime pas cette sensation, se sentir comment dire ? Remplacé non pas en tant que tel mais dans l'exécution. Car cette nuit à n'en pas douter on aura juré dans la moitié des foyers que c'était en partie son œuvre alors qu'il n'y était pour rien. Ça lui pince le cœur ou en tout cas ce qu'il en reste. Autrefois, Lecter aurait frappé d'abord et aurait exigé des explications ensuite. Le fait est qu'il ne peut pas donc, il demande mais aussi vite qu'est apparue cette aigreur, ce relent de jalousie détraquée et cette sensation d'atteinte à ses mauvaises actions ils retombent en poussières le faisant seulement chasser l'air d'une main. « Bah, oublie je m'en fous. » Il ne veut pas être contrarié.

Plus las qu'il le souhaiterait, le clown soupire. Tant qu'à se trouver là autant que ça serve à quelque chose. Et tandis qu'il fouille les tiroirs, sélectionnant quelques cachets et gélules il ajoute d'une voix redevenue joueuse ou en tout cas qui en donne l'impression. « La suite très cher ? Allez soyons fous ! Une piscine avec des crocodiles ! » Et gobant ses trouvailles il jette un regard à son voisin assorti d'un sourire entendu. « C'est un peu plus envisageable qu'un ours... J'ai rien contre les fauves sinon. »

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Mer 18 Sep - 9:34



Tout brûler, purifier par le feu. Tourner définitivement la page sur ces événements. Passer à autre chose. La faim dévorante de vla engeance n'est certes pas parfaitement assouvie mais cet appétit effroyable sera désormais partagé. Quand au projet d'invoquer son Clown diabolique en répandant la folie et le chaos en ville, c'est plus qu'une réussite. Et, étant donné que le Croque-Mitaine est partisan de "jamais deux fois la même stratégie", il ne voit pas l'intérêt de tout conserver. Pourtant ce désir de se débarrasser de tout ce capharnaüm qui cache une stratégie savamment orchestrée n'est du goût de l'autre, qui ne manque pas de lui faire comprendre son désaccord. Une claque sur le crâne qui ébouriffe ses cheveux et Jason qui s'affale un instant dans le canapé prétendant que des archives, c'est utile et qu'il en possédait pour tout, avant. Boogie hausse les épaules avant de balayer du regard les murs. Je suis pas convaincu mais si tu veux t'amuser à tout décrocher... énonce-t-il en dégageant une feuille blanche où son écriture soigneuse énumère les propriétés qu'il désirait accroître d'une plante vite esquissée.

Le Clown dans le canapé avoue son étonnement pour l'investissement que Boogie a pu mettre dans des disciplines et des distractions qui n'éveillaient que peu son intérêt auparavant. Le regard sombre se lève lentement sur le sien, précédé par un ricanement. Etonnement, fierté ou contrariété, Lecter oscille à la croisée des émotions sans parvenir à se fixer sur une. Sois fier comme un paon. répond Boogie sur le ton de l'évidence. Oh il se doute bien ce que "contrarié" peut signifier dans les circonstances actuelles. Il sait où les petites pensées de Jason Lecter risquent d'amener ce dernier. Vilain Boogie qui a, peut-être, joué avec un autre que son Clown, qui a remplacé ce dernier un peu trop facilement. C'est la petite ritournelle possessive qui est à l'origine de serment de sang. J'avais les idées. Des tas d'idées... soufflées ou enrichies par un certain Clown que j'étais seul à voir. Bob était mort de trouille dans ces moments-là. ricane-t-il à cette dernière phrase en lançant un regard à Jason qui s'apprête à retourner dans les laboratoires.
Lui tournant le dos, le Clown semble se perdre une seconde dans la contemplation des laboratoires en enfilade. Lorsqu'il reprend la parole, Boogie croit entendre des ongles crisser sur un tableau noir, loin derrière la voix familière. Ce sinistre calme qui émane de Jason n'est pas celui annnonciateur de jeux macabres alors le Croque-Mitaine se fait sensiblement plus attentif. Oui, il est vrai que son intérêt pour le monde végétal est relativement récent à l'échelle de sa vie et directement du fait de Lecter, mais...mais les explosifs, si il aimait les voir tout ravager et trouvait fascinant cette manière que son alter ego avait de dominer les flammes, ils n'avaient jamais suscités d'intérêt chez le Croque-Mitaine. Un rictus de mauvais augure s'imprime sur les lèvres scarifiées. Qui est celui qui a organisé ces laboratoires et qui y frayait comme un poisson dans l'eau? La question s'arrête là mais la suite, Boogie, l'entendrait presque..."que je le massacre".
Adossé à un mur et bras croisés sur sa poitrine jusqu'alors, il s'approche, tend la main pour stopper le tournoiement de la grenade et la reposer sur sa base plate. Tout intelligent et génial que je sois, six mois, c'est bien court pour acquérir ton niveau de compétence. Il lui a fallu pas mal de paires de bras et ils devaient être reliés à une cervelle en état de fonctionner et de se plier à ses exigences. Car exigeant, le Croque-Mitaine l'a été plus de raison. Il explosait ses idées, décrivait ce qu'il voulait et il devait être satisfait. Peu importe le temps, l'énergie ou les moyens. Ici, dans ces sous-sols, ce ne sont pas de simples attentats qui se préparaient. C'était une symphonie infecte qui devait résonner jusqu'au pandémonium de Lucifer en personne.

Laconique, Lecter agite la main comme si la question était close, décrétant qu'au final il se moquait de l'identité du chimiste fou qui a obéi avec autant de conviction à Boogie et qui est parvenu à contenter ces idées dingues. Foutaises. C'était relégué, peut-être, dans un coin de la tête du Clown mais assurément pas oublié. On y reviendra. Un jour. Plus tard.
Soupir.
Roulements de tiroirs que l'on ouvre. Bruissements de menus objets que l'on pousse en pleine fouille. Le Croque-Mitaine s'écarte légèrement du trajet de Jason qui semble garder au creux de sa main diverses pilules qui ont maintenu "en vie" l'équipe réduite qui travaillait ici hier encore. Envie de répliquer qu'il n'a aucune envie de devoir faire un massage cardiaque à un foutu clown inconscient dans la demie-heure qui suit mais Boogie se mord la langue. Quelle est la suite? lâche Jason d'une voix qui a de nouveau retrouvée des intonations joyeuses. A-t-il des crocodiles planqués dans une piscine? Un bref rire s'échappe des lèvres du Croque-Mitaine.
Pas de nouveaux animaux. Mais à l'étage, j'ai... Il s'apprêtait à parler du réseau de vidéosurveillance qu'il avait réussi à hacker et aux écrans qui retransmettaient les images en temps réel, du toit plat, des jumelles et du fusil de sniper qui s'y trouvait, avec une vue directe sur la rive d'en face mais la dernière phrase de Lecter lui fait plisser les paupières avant qu'un sourire carnassier tout en dents étire doucement ses lèvres. Tu n'as rien contre les fauves? répète-t-il tout bas en faisant face à Jason, un sourcil arqué. La Bête de soie noire trépigne avec la même ardeur qu'un lion en cage que seuls quelques misérables barreaux empêchent de laisser libre cours à sa sauvagerie. Il y a si longtemps qu'elle n'a pas joué, qu'elle n'a pas éprouvé cette ivresse aussi dangereuse qu'entêtante qui la possédait quand le Serpent était là. Tes crocs, sont-ils suffisamment affûtés pour en appeler au fauve, hm? ronronne-t-il à voix basse, volontairement provocateur. Ses mains se referment doucement sur les épaules du Clown qu'il amène à faire un pas en arrière. Ou n'as-tu vraiment "rien" contre les fauves? termine-t-il en un souffle mourant sur les lèvres du Clown, l'acculant fermement contre le mur.

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Mer 18 Sep - 11:55

" Remember When "

Tout décrocher, comme si ! Lecter n'a jamais été du genre à ranger alors non il laissera la salle telle quelle, quitte à en rajouter par la suite même. Le « bordel » ce n'est pas ce qui le met en boule et c'est même encore là dedans qu'il s'y retrouve. Son ancienne chambre était un parfait reflet de l'idée, on ne pouvait pas s'y retrouver à moins d'être Jason. Les objets dangereux traînaient entre les fringues, et les livres, s'accumulaient dans des placards pleines jusqu'à la gueule et c'était un miracle que le sol soit accessible. L'ordre, Lecter ne l'aimait pas et pire cela le mettait particulièrement en rogne. La seule exception étant le Croque Mitaine dont la maniaquerie et le besoin perpétuel de structure contrebalançait à merveilles ses dérives. Un bateau fou c'est sympa et ça peut aller loin mais sans aucune précaution ça a un peu trop tendance à se fracasser sur la rive...

Fier, il l'est mais effectivement la petite graine (immense) de la jalousie a vite fait de s'insinuer partout, de lui laisser entendre de son petit air fanfaron qu'il a été momentanément remplacé. Rassuré toutefois de se savoir matérialisé auprès de son cher acolyte même si ce n'était dû qu'à la folie... Vents d'émotions contraires qui commencent à lui donner mal au crâne et qui ne mèneront à rien car ce qui est fait est fait. Menteur. Non il ne s'en moque pas c'est l'évidence même et bien sûr qu'à la première occasion où ce nouveau venu aura le malheur de le rencontrer il n'aura qu'une envie : le massacrer par principe sans tenir compte de ses qualités et encore moins de ses capacités.
Pour l'heure la seule chance du pauvre inconnu c'est l'état du clown qui ne lèvera pas une main sans certitude qu'elle puisse être potentiellement fatale. La demie mesure n'existe pas chez Lecter c'est tout ou rien, tant qu'il n'ira pas mieux ce sera donc rien en matière de correction.

Alors ? Crocodiles ou pas ? Non ? Il fronce le nez et allume une cigarette après avoir gobé ses cachets. « Dommage. » Ah, l'étage oui. « Tu as ? » Questionne-t-il à la phrase inachevée du Croque Mitaine. Sourire dangereux, le balafré incline légèrement la tête et laisse échapper une volute avant de répondre. « Bien au contraire. » Parle-t-on toujours d'animaux ? Franchement, bien sûr que non. Le Monstre aux yeux clairs approche, ronronne et déjà les nerfs de l'autre s'électrisent. Mécanique trop bien huilée qui réagit avant le cerveau. Fin soupir et léger haussement d'épaules pour répondre à l'interrogation. Tu sais bien que non, mais tu me connais n'est-ce pas ? Bientôt son dos rencontre le mur, un souffle meurt sur ses lèvres et dans le noir rampe une chose qui revient d'ailleurs. L'envie de revenir à leur monde, leur décor de cauchemars où ils demeurent seuls survivants. Dans l'esprit de Lecter se joue une ballade sinistre, un appel au pire. Méchantes sirènes qui invoquent ses vices les plus anciens et pourtant...

C'est un rire délicat qui s'échappe après avoir écrasé sa clope, une caresse lascive qui longe la joue puis le menton du chat. Son autre main abandonne la canne contre un support quelconque et cela fait, retrouve une place évidente au creux des reins de l'autre bête. « Rien-du-tout. » Redit-il d'une voix suave. Même alcoolisé, drogué Jason ne s'est jamais senti aussi tranquille. Sensation d'être à la bonne place alors qu'une part de lui s'insurge : non ce n'est pas pareil et non ce n'est pas ton œuvre tout ça. Il s'en fout. « Définitivement séduisant Boogie... » Commence le clown qui est devenu vraiment plus bizarre en fait. « Tu sais, ce serait te manquer cruellement de respect de songer à la lutte dans ces conditions. » Maintenant il longe de l'index la gorge de son jumeau diabolique et baisse encore le ton lorsqu'il accroche son encolure pour l'approcher encore. L'étreinte qui se resserre, ravive des sensations qu'il croyait perdues pour toujours.

Et maintenant ? Maintenant plus rien n'a grande importance. Juste ce cercle d'égoïstes qui se retrouve et s'enivre dans ses travers. « Mais on s'en fiche, non ? » Il marque une pause, tentateur. Lutter à armes égales c'est simple il ne peut pas même si ce n'est pas l'envie qui manque. En d'autres temps il l'aurait déjà envoyé valser sur un plan de travail ou il aurait joué à se planquer quelque part entre les plantations... impossible. Ne reste plus que son cerveau tordu pour jouer... « Fais ce que tu veux que je souffre pour une bonne raison. » Aveu entendu, il aurait préféré se faire torturer par son alter ego des jours entiers des semaines même, plutôt que de subir un état et une descente pareils.
« Mais comme tu m'adores et que tu es une personne très sensée... » Glisse-t-il dans un murmure. « Tu vas te dire que ce n'est pas prudent et remettre ça à plus tard.» Et le prédateur achève d'une voix de mauvais génie en se léchant les lèvres. « Ou bien tu n'es plus aussi sage ? »

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Lun 23 Sep - 15:54



Aucune drogue, aucun alcool, aucun crime n'a pu électriser les nerfs et les sens du Croque-Mitaine ces derniers mois. Rien ne pouvait emplir cette béance qui lui dévorait la poitrine. Rien n'a pu crever son épaisse pellicule de glace. Tuer était devenu un geste automatique, parfois juste châtiment parfois simple coup de sang aussi imprévisible que brutal. Mais aucun tambour martial au rythme barbare ne résonnait dans ses oreilles, la Bête souple et vive au fond de lui n'avait aucune envie de sortir ne serait-ce qu'une patte. Dans les regards qu'il croisait - quand il en croisait - il n'y avait que trouille, crainte ou dégoût. Tous ces yeux lui renvoyait l'image du monstre qu'il était il y a dix ans. Une créature incompréhensible, difforme, anormale. Unique et donc, fatalement seule.
Et quelques secondes, à peine, suffisent à faire réémerger cette créature aussi séduisante et mortelle qu'une étendue liquide sans fond où il est bon, si bon, de se laisser couler.
Quelques secondes et renaissent l'envie sauvage de chasser et d'être chassé, de subir de plein gré et sans entraves la délicieuse douleur infligée par la seule main qu'il estime digne de meurtrir sa chair, besoin de faire hurler ses nerfs pour se persuader que l'on n'est ni seul ni mort. Laisser les anneaux du Serpent l'entourer, l'étouffer lentement avant de le libérer pour mieux l'étrangler encore. C'est complètement cinglé, tordu et franchement pas raisonnable. Mais le meilleur a toujours été ainsi, loin, si loin des codes moraux et de la normalité. Ce qui choque les fait rire. Ce qui terrifie les amuse. Ce qui dégoûte les tisonne.

ce serait te manquer cruellement de respect de songer à la lutte dans ces conditions. Sourire entendu teinté d'une déception presque enfantine qui imprime un pli bien rare sur les lèvres du Croque-Mitaine. Mais déjà, il sent le piège s'élaborer. Foutu Clown caressant qui sait comment faire ronfler les flammes d'un ancien feu éteint d'un simple contact presque léger sur une vieille cicatrice. L'index glisse sur sa gorge comme une lame pour s'accrocher à son col, le forcer à approcher plus près. Les anneaux se resserrent et en d'autres temps, Boogie sait qu'il aurait été projeté sur une étagère, une table, une armoire avec un éclat de rire qui se serait éloigné dans les couloirs tandis que l'électricité soudainement coupée plongerait tout dans les ténèbres. mais on s'en fiche Oui et non. Fais ce que tu veux que je souffre pour une bonne raison. Maudite créature infernale qui n'a rien à envier aux sirènes antiques. Images fixes qui défilent sur ses rétines où leurs sangs rouges se mêlent, où des lames et des griffes percent des peaux qui ne sont pas haïes comme le reste du monde. Le piège entame lentement mais sûrement son encerclement. Plus loin, petit chat. Va plus loin. La voix de Jason se fait murmure. Murmure qui provoque et convoque la raison et la mesure tout en tisonnant la Bête en manque. Crocs émoussés, certes, mais l'esprit est toujours aussi aiguisé.

J'en crève d'envie depuis des mois. reprend Boogie les yeux étrécis et un frisson mauvais galopant sur ses épaules, dévalant le long de ses vertèbres. Comment a-t-il pu survivre six mois sans ces petits jeux qui les coupaient du monde, les internaient volontairement dans un univers où tous les codes s'inversent, se fracassent les uns aux autres et où la raison, le contrôle n'ont plus aucune emprise. Son petit monde malade ne devient grandiose que lorsqu'il est partagé. Comme un amant roucoule des mots d'amour et de tendresse, le fauve ronronne des mots de mort et de violence. Sa main se faufile dans les cheveux d'or terni aux boucles lâches. Chasser et être chassé. chuchote-t-il sa joue frôlant l'autre. Blesser et être blessé. susurre-t-il à l'oreille du Clown. Flirter avec la Mort et lui résister. Repousser toujours plus loin, encore un peu plus loin, les limites de la décence et de la vie elle-même. Il n'y a que pour le Serpent que le fauve irait se crucifier. Il n'y a que pour lui qu'il s'est jeté dans des barbelés sans réfléchir aux conséquences. Ces barbelés...un soupir vibrant s'échappe de ses lèvres. Un fourmillement envahit ses mâchoires. Envie de mordre, déchirer, griffer cette carcasse dont il sent la tiédeur contre lui. Proche, si proche. A portée de canine. La pulsation de la jugulaire battant contre ses lèvres. Ses doigts se crispent sur la nuque et l'épaule du Clown. Mais tu l'as dit toi-même. Ce serait te manquer cruellement de respect de jouer maintenant. Retrouve ton tranchant... poursuit-il le souffle plus court et la respiration plus rapide que précédemment. Il s'écarte suffisamment de Lecter pour croiser son regard alors qu'il achève sa dernière phrase en suspens avec un demi-sourire moqueur....qu'on n'ai pas à déplorer une certaine modération instinctive et purement égoïste de ma part. Sous-entendu "avec tous les efforts que j'ai fait pour te ramener des morts, je prend pas le risque de te casser à la première partie". Ton esprit vicieux m'a manqué, tordu de Clown. Honnête, sincère, direct.

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Lun 23 Sep - 18:52

" Remember When "

En crever d'envie, c'est tellement approprié comme terme... Combien de fois à repenser, revivre en rêves ces jeux qui avaient manqué de les tuer ? Combien de sursauts à l'écoute d'un son, à l'apparition d'une odeur ou à la vision d'une couleur pour voir ressurgir ces souvenirs dérangés ? Lecter avait fini par les refouler, préférant ça car il se sentait glisser plus rapidement encore à la moindre occasion. Mais tout va bien maintenant, murmure la folie tandis que le Clown resserre plus étroitement son étreinte, savourant les paroles de son Croque Mitaine avec plus de délectation qu'un junkie savoure sa dose. A noter qu'il en est un de haute catégorie, pour le coup. Dans son crâne qui ne compte plus les traumas un truc sautille dans tous les sens en battant joyeusement des mains sur un fond d'exclamations de joie, bienvenue à la maison Jason !

Tressaillement du corps contre le sien, l'envie est partagée, le besoin identique bien qu'effectivement jouer selon cette configuration a quelque chose de... bah un petit goût de pas assez en somme. « Oh tu me ménagerais ? C'est trop mignon ! » Minaude-t-il, battant des cils. Puis il éclate d'un rire franc. « Juste mon esprit ? Zut alors, même pas mon charme ou ma présence ? » Il dramatise pour la forme, ça l'amusait tellement de tisonner le chat. Ça l'amuse encore diablement d'ailleurs et semble-t-il qu'il n'ait pas perdu la main à ce jeu. C'est tout de même mieux de jouer ensemble, comme avant. Une dernière fois le vil serpent étreint farouchement le fauve et c'est presque (non c'est carrément) à contre cœur qu'il le relâche, récupérant sa canne avant de se décaler du mur.

« Bien, l'heure n'est pas à la chasse semble-t-il. » C'est normal, tu tiens à peine debout tu te souviens ? Machinalement Lecter observe le laboratoire, songe intérieurement que rien ne lui ressemble dans tout ça. C'est tellement clair et propre, tellement rangé et chirurgical... oui quelqu'un a joué des cartes ressemblant aux siennes mais c'est différent, tellement... Un soupir lui échappe, le temps de rêver à l'un de ses endroits perdus. Se remémorer des choses pas toutes merveilleuses car il avait bien failli se tuer dans ce labo, préférant la mort à l'abandon de son maudit chat. Note de vraiment casser un truc au chimiste qui a trafiqué des armes ici. Juste comme ça. Reniflement méprisant et monsieur claque la langue, tachant d'oublier le goût acide de la jalousie.

Trop possessif ce méchant clown qui n'accepte aucune ombre hormis la sienne si proche de son plus fidèle allié. Ce n'est pas important, ce qui compte c'est leurs retrouvailles non ? Et la paix dans le monde aussi ? Bah tiens. Non Lecter a des codes, une façon de fonctionner qui ne connaît qu'un seul ordre de priorités : le sien. Ça l'ennui, ça le contrarie. Alors il allume une nouvelle cigarette, inspire un bon coup et prend l'initiative de quitter cette pièce pour couper court à ses pensées. « Pas de crocodiles disais tu, bon on va voir le vieux rafiot alors ? Avec notre chance je parie qu'on ne coulera pas dedans ! »

Et comme toujours, comme auparavant le voilà qui s'en va bien déterminé à défier la faucheuse une fois supplémentaire semble-t-il. Tristement, pourtant Jason se doit d'admettre que le présent a un goût plutôt fade. Il aurait couru, bondit, se serrait sans doute cassé la figure à glisser sur un objet quelconque mais ça l'aurait fait marrer seulement le voilà avec sa démarche bancale, obligé de forcer pour le moindre déplacement et avec en bouche une amertume si tenace qu'elle lui donne la nausée. Songer qu'il ne peut plus faire face, qu'il pourrait être une cible juste normale et mériter... de la modération...
La porte par laquelle ils sont entrés s'ouvre sur la pluie battante, un vent glacial mais de froid chez Lecter il n'y en a plus. La rage, la colère qui l'animent pendant ces quelques minutes achèvent de tirer le monstre de sa tanière. Le temps de repousser ses cheveux en arrière, de souffler profondément et de chercher des yeux ce bateau pourri qui tangue de plus belle. Ça va servir à quoi ? Provoquer qui ou quoi ? A moins que ce soit un défi lancé à lui seul ? Mais pour prouver quoi ? Se tuer d'accord mais pas sans raison...

Un bruit métallique, une lueur sur la gauche. Quelqu'un tente d'ouvrir le fourgon... sérieusement ? Grondement de gorge du clown qui ne lâche qu'un sifflement pour faire débouler son molosse et le voleur n'aura peut être rien vu ou entendu avec ce déluge. Ça beugle et ça parle, ça supplie. Arrivé à hauteur de sa bête le clown l'appelle, sachant que la victime-coupable n'ira pas loin avec ce qui reste de son mollet. « Pitié ! Je... je le ferai plus ! Je ... » Pitié … bon dieu il a perdu l'habitude des suppliques. Sourcil arqué, Jason laisse échappé un rire court, toisant le clodo aviné. « Je n'en doute pas, les morts ça ne force plus les serrures... » Pas d'avantage de mots, il jette sa clope trempée et s'adosse au véhicule avant de laisser le molosse en finir sur un claquement de doigts. Même ça, ce n'est plus aussi drôle... Ou bien c'est d'être seulement spectateur. Pourtant il avait été spectateur et avait fait se battre des clodos et des junkies sur la promesse d'une récompense un soir, pariant avec Boogie sur les vainqueurs mais là...

Une silhouette familière apparaît, Lecter sourit à moitié et préfère se concentrer rapidement sur la flaque de sang qui se dilue près de lui plutôt que d'affronter le regard de l'autre bête. « T'as pas une bouteille ou un truc marrant planqué quelque part ? »

:copyright: Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Mer 25 Sep - 14:50



Si le Clown joue à s'amuse à la comédie, c'est de la sincérité qui l'anime lorsqu'il étreint une dernière fois son Croque-Mitaine, l'empêchant de s'écarter. Un sourire flotte une courte seconde sur les lèvres du glacial monstre du Sud, un sourire presque normal sans acide ni saveur de métal rouillé. Lecter récupère la canne qu'il a suspendu à un endroit quelconque et accepte d'ajourner le jeu malgré l'envie farouche d'en découdre après tant d'abstinence. Ne reste plus que les créatures chaotiques et anarchiques au milieu d'un endroit propre et organisé. Ca serait presque comique avec du recul. Même s'il n'en dit rien et n'en révèle pas grand chose, Boogie sent son Clown être chiffonné par l'atmosphère qui se dégage ici. D'habitude, les laboratoires, c'est son truc et ils sont d'ailleurs à l'image de sa cervelle...encombrée, bordélique, et pourtant, sous l'apparente négligence, il y a une cohérence.
Emboîtant le pas à celui clopinant de Lecter, ils retrouvent le monte-charge puis l'entrepôt vide. Le Clown brise le silence en évoquant le rafiot et sans attendre une réaction ou une réponse du Croque-Mitaine met les bouts comme il le fait toujours. Malgré son état, il cavale soudain bien vite, le bougre. Il est déjà sous la pluie, abandonnant derrière lui une porte qui bat sous les rafales de vent et la silhouette d'un Boogie qui s'approche aussi vite qu'il le peut. Et te revoilà à le chercher à peine retrouvé... maugrée le Croque-Mitaine en repartant sur ses pas pour récupérer en vitesse sa veste. Il a juste le temps de voir soudain le molosse lui filer sous le nez pour s'enfoncer dans la nuit pluvieuse. Parfait, on va suivre le molosse comme on suit le Lapin Blanc.

Lorsque Boogie parvint enfin au niveau de Jason. A-t-il une bouteille ou un truc marrant planqué quelque part lui demande le Clown qui évite de croiser son regard. Retenant sa capuche sur sa tête, Boogie fait un pas dans la direction des grognements du chien. Pour ce qui du truc marrant le plus proche...je crois bien qu'il est à tes pieds. lâche-t-il avec une petite moue, les yeux baissés sur la paire de jambes et son clochard de propriétaire. A coup sûr, il squattait le rafiot. Bob lui avait parlé d'une silhouette rôdant autour de l'entrepôt un peu trop fréquemment ces deux derniers jours. Et puis, vu le peu d'intérêt qu'il avait accordé au rafiot...un passager clandestin à quai était tout à fait possible. Faut rentrer. Au premier, on a de quoi faire. Le rafiot sera encore là demain. Et que faire ici? L'endroit est désert en ce jour de fête nationale.

T'es chez toi ici. Tu le sais, hm? commence-t-il en refermant la porte de l'entrepôt. Les yeux bleus croisent les abysses qui les avaient évités à l'extérieur. Etait-ce une fuite, cette sortie sous la pluie? La vie avait poursuivi son cours sans Jason Lecter. Malgré la solitude et l'isolement, le Croque-Mitaine avait réussi à poser des bases d'un nouveau départ et mené à bien une opération d'une sacrée envergure. Sans Jason Lecter. Et il est vrai que les lieux ne portent pas encore les stigmates de la folie du Clown. Chez toi. répète-t-il en proposant spontanément son bras pour se diriger vers les escaliers de métal menant à l'étage. J'ai continué sans toi parce que je te l'ai promis et parce qu'au fond de moi, je me doutais que tu devais être quelque part. Peut-être plus mort que vif mais pas encore prêt à tirer sa révérence. dit-il en commençant à gravir les marches. Oh, il y a bien eu des instants intolérables de doutes, des longues nuits de questionnements silencieux et solitaires où des arguments contraires s'affrontaient sans aucune victoire clairement définie. Et à chaque fois, Boogie en revenait à la même conclusion bancale qu'il jaugeait acceptable malgré son irrationnalité...si lui était encore en vie, le Diable avait du épargner son autre rejeton. Ils sont destinés à s'entretuer, pas à disparaître seul dans leur coin. T'es jamais vraiment parti. Il y a toujours eu une place inoccupée à mes côtés. continue-t-il en coulant une oeillade sur le profil de Jason. Nul bras droit, nul complice. Que des sous-fifres avec un petit gros à peine au-dessus de ces derniers. Des outils qui avaient vite pigé qu'ils étaient parfaitement remplaçables. Les légendes, fondées ou pas, qui couraient sur les monstres du Sud (et que Bob enrichissait) avaient fait du Croque-Mitaine un être auquel aucun savoir ni connaissance ne résistait. Je ne te l'ai pas encore dit mais bienvenue chez toi. termine-t-il en tapotant le dos de la main de Lecter sur son bras. Un sourire entendu et il ouvre enfin la porte. Une bouteille et un truc marrant... Il ouvre la porte révélant ce qui avaient dû être des bureaux. Plusieurs écrans de télévision entassés les uns sur les autres contre un mur diffusent en temps réel divers points de vue sur les rues et parcs de New York. Des bagarres, des pillages, des délires hallucinés...l'Autorité est dépassée, submergée par les événements. En face des écrans un nouveau canapé, plusieurs bouteilles posées à même le sol gris, plusieurs joints déjà roulés dans un cendrier et tout ce petit monde inerte a l'air d'attendre deux occupants. Boogie plisse les lèvres en voyant les joints. Il n'avait pas prévu un Jason Lecter aussi mal en point. N'abuses pas trop. lâche-t-il par-dessus son épaule tandis qu'il se dirige vers un portant pour troquer ses vêtements trempés contre une tenue sèche.

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Mer 25 Sep - 17:25

" Remember When "

Vague regard dénué d'enthousiasme sur le désormais cadavre. Bof, non ce n'est pas très marrant et il a beau retourner dans tous les sens sa cervelle il ne trouve rien de comique a cette scène. Et dire qu'il lui en fallait tellement peu quelques mois en arrière. Il faut rentrer ; oui c'est ça ou risquer de choper une pneumonie vu son état et sans même y penser le clown hoche légèrement la tête, emboîtant le pas au Croque Mitaine sans même l'ombre d'une protestation. A peine au sec le fidèle chien se secoue et s'en va se coucher au pied des marches pour entreprendre sa toilette, bête parmi les bêtes et une seconde Lecter songe qu'il est potentiellement bien plus dangereux que son maître en ce moment. Tu parles d'une ironie...

Tu es chez toi, annonce celui qui n'a définitivement plus rien du second. Jason soupire, se force à sourire à moitié mais ça ne parvient pas à se frayer un chemin clair et net dans son esprit. C'est résigné qu'il accepte le bras offert, écoute ces mots qui devraient juste lui faire ajouter un : bien évidemment ! Cependant, il n'en est rien. Oui Boogie a dû continuer parce que son Clown de maître lui avait arraché la promesse de poursuivre leur œuvre diabolique ; il lui a gardé une place que personne ne pouvait prendre parce que personne n'en était digne... personne ne serait Jason, même démoli et en proie à une dépression qu'il ne pensait jamais subir on ne prendrait pas la place de Lecter... normalement... pourtant quelqu'un a bien imité mon travail, songe-t-il avec acidité. Mais il n'a pas pris place sur ton trône. Pas encore peut-être ; et si Lecter n'était jamais revenu alors ?
Bienvenue chez toi... Il sourit, serre les dents. Non ce n'est pas chez moi. Je veux je prends, disait-il autrefois et n'importe quel endroit semblait lui appartenir dés qu'il avait le malheur de le fouler du pied mais ça, c'était valable car il était plus virulent, plus coriace qu'une épidémie de peste et qu'il semblait investir jusqu'aux murs d'une bâtisse, l'imprégnant pour toujours de ses hilarités morbides. Il possédait corps esprit, âme et lieu comme un fantôme hante et possède seulement voilà... Le monstre n'est pas au sommet et ne se sent pas en mesure d'arborer fièrement sa couronne d'épines. Patience, patience...

L'ouverture des bureaux (ou ce qu'il en reste) le laisse face à des écrans, yeux modernes sur la ville qui subit même sous la pluie la parade diabolique du Croque Mitaine. Un pan de mur entier pour observer en bon génie du mal la populace qui s'englue et se noie dans son jus. Et ça a le mérite de capter son attention, ça plus les bouteilles et les tiges flashy. Voilà qui lui ressemble un peu plus, le désordre en moins. Le chat s'éloigne, préconise de ne pas abuser mais déjà le clown fait craquer son briquet et embrase une tige, les yeux rivés sur l'assemblage qu'il avait rêvé de mettre en œuvre avant, y renonçant par manque de temps car ça aurait été pour son vilain plaisir et pas réellement pour leur cause. Il n'avait pas besoin d'espionner, puisqu'il fonçait à travers tout sans penser et surtout pas aux conséquences. C'est plaisant, rafraîchissant même comme surprise.

Carambolage en direct sur les écrans, le clown siffle d'un air amusé. Avec un camion de flics en plus ! Ce qu'il fume commence à faire effet, très lentement mais c'est un soulagement déjà. Un frisson lui rappelle qu'il est trempé des pieds à la tête et qu'il devrait se débarrasser au moins de cette chemise qui le colle comme une seconde peau. Aussi cède-t-il au bon sens (qui ne lui ressemble tellement pas) et l'abandonne-t-il sur l'accoudoir du canapé avant de jeter un œil au Croque Mitaine. « Satisfais ma curiosité, ce sont les caméras de la ville ou tu en as fait installer de nouvelles ? L'un ou l'autre c'est impressionnant. » Lissant ses cheveux du bout des doigts pour en chasser l'eau il ajoute tout de même. « Ce n'était pas ton truc non plus, la technologie tout ça... tu apprends trop vite. » Soupir, sourire.

L'oeil sombre se trouve toutefois bien vite attiré sur un autre portant non loin de celui du Croque Mitaine et pas besoin de réfléchir pour savoir que se sont SES affaires qui y pendent. Des fringues colorées pour beaucoup, il aimait le criard, le visuellement agressif. Et puis, cette combinaison raccommodée au fil blanc avec laquelle il arpenta la maison des horreurs et qui s'en alla en croisade contre la mafia. Pas de costume fétiche, non celui là est mort lors de sa dernière sortie.
Sa peau était un livre ouvert, livrant cicatrice par cicatrice un récit puis un autre plus ou moins discret, sinon violent. Depuis plus récemment la griffe du chat était bien visible par ci par là, marques qu'il portait comme on porte un bijou de grande valeur. Mais les pages les plus récentes, il les a en horreur. Séquelles d'heures de tortures diverses et variées ; non il n'a pas oublié sa ceinture en fin de compte, ou bien encore vestiges d'opérations, de réparations... sa foutue carcasse a pris cher dirait-il. Le plus étrange, c'est encore cette lettre imprimée par l'autre bête qui n'a souffert de rien pas même d'une égratignure. Une chance, finalement. Un œil expert comprendrait immédiatement que Lecter ne devrait même pas avoir quitté un lit d'hôpital et que ce monstre famélique devrait être perfusé h24 plutôt qu'être là à cloper un mélange d'on ne sait quoi. Seulement voilà ; les monstres ne meurent pas et celui-là aura filé des cauchemars à fortes raisons.

Ses doigts galopent de cintres en cintres, lui faisant retrouver ses souvenirs jusqu'à ce qu'il cesse, lève les yeux sur son acolyte et encercle son poignet, l'attirant sagement plus près. « Je ne sais pas combien d'heures, de jours... je ne sais pas non plus à quelles connexions de ton cerveau tu as fait appel pour retrouver toutes ces choses, enfin, c'est tellement en si peu de temps pour toi seul... » Impressionné, il l'est et a bien du mal à trouver les mots justes pour le faire comprendre. Lecter a su faire, à ses débuts quand l'ambition le dévorait tellement qu'il se voyait capable de tout. Portant trente six casquettes, s'épuisant à la tâche et se sentant pousser les ailes les plus abjectes. étrangement il se sent comme dépassé, comme si le monde avait tourné et évolué sans lui sans lui laisser une chance de revenir au niveau...

Il se contente de hausser les épaules, laissant bien entendre que les mots ne suffiraient pas à rendre justice aux efforts du Croque Mitaine et cédant à ce besoin maladif, Jason l'attire finalement entre ses bras, lâchant un soupir vibrant contre son épaule. Pour le moment il n'y a que là, si proche de ce fauve dangereux qu'il se sent à sa place. Non ce n'est pas l'heure de lutter, pas l'heure de chasser mais comme toujours lorsque ça n'allait pas, qu'il était submergé par ses humeurs Lecter réclamait la présence de son second. Ne trouvant le sommeil ou l'apaisement qu'à son contact, bercé par sa voix ou simplement sa présence. L'étreinte se resserre, retrouve ces accents possessifs, ce désir malsain de s'abandonner à l'autre pour le pire. Oui Lecter est tombé très bas, trop bas et il a du mal à revenir mais ça, c'est réel, c'est une question de temps, il reviendra. Le temps de réveiller ses vices les plus abjectes, de tirer sur les bonnes ficelles du sombre pantin et il bondira de sa boite plus vite encore. « Si on était trop drogués, ou trop ivres... ça nous enlèverait toute modération non ? » Lâche-t-il, la voix rêveuse au creux d'une oreille qu'il sait attentive. Là, ça commence à parler son langage, il se reconnaît enfin. Caresse du bout des ongles dans le dos du chat, voix de la mauvaise conscience. « Au pire, on se soignera comme d'habitude hm ? » On prend les mêmes et on recommence....

:copyright: Jason L.

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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 29 Sep - 11:28



Caméras de la ville. Leur terminal et leurs serveurs sont vérolés par un petit programme indétectable. explique-t-il sans donner plus de précision, enfilant sans la boutonner une chemise sèche. Il avait siphonné toutes les connaissances d'un ancien hacker promis à l'académie Weins avant de le donner à manger aux poissons et aux crabes de la baie une fois inutile. C'est toujours pas mon truc, la technologie. Je te rend clavier, écran, lignes de codes, chevaux de Troie et autres virus. termine-t-il en posant un bras sur le portant pour s'y appuyer, les yeux rivés sur le Clown qui réalise que le second portant n'est occupé que par ses anciennes défroques. Plissant à peine les paupières, les iris pâles parcourent ces empreintes sur la peau du Clown qu'il ne connaît pas.

Cliquetis rapide des cintres que l'on passe en revue. Chaque tenue, chaque couleur, chaque matière renvoient à des souvenirs qui, bien que guère éloignés dans le temps semblent appartenir à une antique époque. Le Clown ne masque pas son étonnement. Comment Boogie est-il parvenu à un tel résultat? L'intéressé hausse les épaules, le passé n'a pas d'importance, seul le présent compte. Et puis, c'est un mort qui devrait être avec lui pas une créature qui s'extirpe inexorablement de ses cendres froides. J'excelle dans le pire et j'avais Bob. répond-il faussement modeste. D'ailleurs, c'est un miracle que le dodu soit parvenu à survivre à la pression soutenue de Boogie sans devenir fou ou se jeter du haut d'un pont. Et ne suis-je le Croque-Mitaine? dit-il d'un ton presque chantant, un fin sourire énigmatique accroché aux lèvres. Jamais son patronyme n'avait été aussi bien porté. Il a terrifié des familles entières pour obtenir de menus mais indispensables services pour l'organisation de cette fête d'indépendance. Il avait imposé une cadence infernale à la poignée de personnes qu'il tenait au creux de sa main quitte à les faire sombrer dans l'addiction pour avoir plus d'efficacité. Deux massacres avaient suffi à faire renoncer aux êtres les plus vénaux la revente d'objets leur ayant appartenu. Boogie l'avait promis. Sans Jason, il ne serait qu'une machine lancée en avant, des engrenages froids qui broient inlassablement tout ce qui se trouve sur son passage.Ou bien, j'étais possédé...c'est une éventualité romanesque mais pourquoi pas l'envisager. lâche-t-il d'un ton amusé. La folie de l'un qui a contaminé l'autre pendant des années, cette petite graine de démence lecterienne inoculée dans le passé et qui n'est jamais partie. Après tout, Boogie n'a-t-il pas profité de l'aide d'un clown spectral qui le motivait, le conseillait, le fustigeait ou le raillait en fonction des situations? L'expression moqueuse du Croque-Mitaine se fait presque douce et affectueuse lorsque le Clown l'attire, se presse contre lui pour l'enclore dans ses bras. Un soupir chaud galope sur la peau de son épaule et le silence de l'étreinte le renvoie à ces moments où le Croque-Mitaine n'était plus celui qui terrifie, amuse et exécute mais celui qui apaise et consolide les certitudes.

Refermant les bras sur Jason, le Croque-Mitaine laisse filer un soupir comme on souligne une évidence, appuyant sa joue contre la scarifiée. Ca a toujours été et sera toujours comme ça. Tordre et pervertir les codes, leurs étreintes étranglent, leurs caresses saignent, leurs baisers étouffent. L'étau autour de sa poitrine se resserre, des lèvres frôlent son oreille attentive et c'est un ton rêveur, presqu'un sifflement qui fait vibrer son tympan. Les yeux du Croque-Mitaine s'ouvrent, un sourire de chat satisfait s'esquisse et un ronronnement de gorge se perd dans les boucles lâches tandis qu'il presse ses lèvres sur le front humide du Clown. Tu es toujours aussi vilain. murmure-t-il alors que des ongles frôlent sans le mordre l'épiderme de son dos, passent sur les stigmates de leur passé comme un aveugle lirait du braille. Après tout, ils savent se soigner et ils sont coutumiers du fait, non? La main du Croque-Mitaine glisse le long du bras nu de Jason jusqu'à atteindre sa main. Il subtilise le joint pour le porter à ses lèvres tout en s'écartant légèrement du Clown. Il y tire une longue bouffée tandis qu'une faim inassouvie depuis des mois s'éveille. Il y a toujours eu une place vacante à ses côtés, il a posé les fondations d'un nouveau départ avec ce vide sur le trône qui n'attendait qu'une seule personne. Tirant de nouveau sur le pilon, il n'inspire pas la fumée mais l'insuffle entre les lèvres de Jason, une main verrouillée sur sa nuque. Un sournois sourire accroché au visage, il restitue le joint au Clown avant de l'amener à reculer jusqu'au canapé où il le pousse sans vraiment de prévenance. Dis-moi où tu as mal... ronronne-t-il mauvais en le couvrant lentement de son ombre puis de son corps. ...que je t'attaque ailleurs. poursuit-il, les griffes raclant les cicatrices inconnues. Une explosion retentit au loin, en ville et deux écrans au mur deviennent d'un blanc aussi éblouissant que silencieux, jetant dans la pièce une brève clarté crue et fantomatique. La Bête de soie noire se jette sur les lèvres de sa soeur, la morsure avide mais encore toute en retenue. Bienvenue en Enfer. souffle-t-il en se débarrassant de sa chemise sèche.

Jason
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MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Dim 29 Sep - 14:50

" Remember When "

Ainsi lui rendra-t-il la technologie, n'y ayant rien trouvé de plaisant contrairement à la botanique. Ça semble plus juste, même si imaginer son compère réciter son dictionnaire d'insultes à l'encontre d'un éventuel codage à quelque chose d'amusant. Encore faudra-t-il que la cervelle déglinguée du monstre retrouve l'habitude de cet exercice, qu'il n'ait rien oublié.
« Possédé Boogie ? Infecté serait plus juste mais c'est un peu moins joli dans la forme ; surtout quand je suis la bactérie ou le virus en question. » Il en ricane, songe que c'est peut-être un peu exagéré ou justement pas assez ? Après dix ans à se côtoyer, se compléter et plus encore les deux bêtes ne sont pas devenue plus sages. Entre le Clown trop heureux de trouver un être assez fou pour danser à son rythme et lui emboîter le pas puis le Croque Mitaine enfin érigé à un rang supérieur pour les « mauvaises » raisons et libre de tout ce que la jeunesse lui refusa, il fallait bien qu'un jour ou l'autre ils se contaminent. Jusqu'à ce  besoin de l'autre comme l'organisme a besoin d'oxygène.

Il faut à Lecter son chat noir, son fétiche. Sa plus belle œuvre disait-il, l'homme de glace qu'il n'a eu de cesse de malmener, cajoler, ennuyer et tellement pire. Capable de lui offrir des terres, des morts, tout jusqu'à son âme noire. Il ne se sentira plus jamais entier sans sa présence... Cette étreinte possessive le rassure, redit que non il ne rêve pas, que ce n'est pas un mirage. Un baiser bien sage sur son front, oui Jason est toujours le même sale gosse qui ne sait pas attendre et qui imagine déjà devoir déployer ses ruses, ses discours les plus convaincants pour amener cet animal de raison dans leurs travers. Mais alors qu'il ouvre la bouche, c'est le Croque Mitaine qui lui vole sa clope et en tire une bouffée sous le regard intrigué du Clown. Ok... disons que cette nuit particulière aura fait sauter quelques barrières sans qu'il ait eu à les enfoncer. On ne va pas s'en plaindre.

C'est un sourcil arqué, plus certain de ce qui se passe que l'impatient reptile reçoit sa dose de la bouche de l'autre bête avant de se voir repoussé sur le canapé. Quelle scène étrange, vraiment. Et ce maudit fauve qui le surplombe, le couvre de son ombre entre ces flash aveuglants dont la provenance lui a échappé. Sa voix s'infiltre, une chemise disparaît et leur invocation la plus diabolique résonne à la suite d'une douce morsure : bienvenue en enfer.
Et bien alors Jason Lecter, on dort ? Le balafré bat des cils, incrédule et achève la cigarette avant de tendre le bras pour l'écraser. Un rire délicat file entre ses lèvres en même temps qu'un ruban de fumée. « Je m'attendais à devoir te... supplier pour un peu. » Nouveau rire, tandis qu'il se redresse sur un coude. « Mais voilà que tu te jettes dans le vide sans filet... qui est vilain déjà hm ? » Et qui est responsable déjà ? Ah oui, ce foutu clown. Pas peu fier d'ailleurs, un paon ne le sera jamais d'avantage. Et dire qu'il a tellement rêvé de cet instant, ce moment où il n'aurait plus à user de chantage, à essayer telle ou telle chose pour éclater la glace. En reste-t-il seulement ? Impression que cette entité qui demeure étendue sur lui est devenue plus instable que la neige carbonique.

N'est-ce pas trop simple si on ne doit plus batailler ? Ça enlève tout le goût la facilité un peu comme devoir partir à la chasse alors que les proies sont droguées et qu'elles ont les deux jambes brisées... non ? Oh non, non. Rien n'est simple dans cet univers. L'enfer qu'ils ont libéré est en évolution constante, il faut s'adapter et les bêtes évoluent. Jason a toujours su rendre le félin fou de colère, l'ébranler comme personne et le pousser à user de vices qu'il ne connaissait pas. Peut-on perdre la main à ce jeu ? Certainement pas.
« M'attaquer ailleurs... » reprend-t-il d'une voix lascive, glissant sa main libre sur la joue de l'autre bête. « Autant m'écarteler je crois tu iras plus vite. » Disons que ça lui évitera de chercher ou d'énumérer. « Plus... sérieusement Boogie, quelle hâte on dirait moi dans ma folle jeunesse ! » Maintenant ses doigts dévient, s'infiltrent dans les cheveux noirs. Les gestes de Lecter sont trop raides à sont goût, il a encore trop conscience de ce qui l'entoure. Il manque quelque chose dans cet enchaînement de faits, peut-être un détail, celui capable d'effacer le monde d'un coup d'éponge. Mais quoi ? Regard vague qui erre sur la peau pâle du Croque Mitaine, retrouve les marques laissées par ses soins non sans ravissement. Ah la belle époque, la traque, le frisson et le sang.
Sourire carnassier aux lèvres déchirées.

Envie de briser toutes les bouteilles et de se vautrer dans les éclats, de chercher n'importe quel objet tranchant dans le coin, de... une tige noire sur la table lui rappelle ce voyage, cette nuit où les serpent et le chat s'étaient heurtés, avaient piétiné la raison et accessoirement pulvérisé le mobilier d'une chambre de motel. Résiste moi, sois sérieux avait dit Boogie. Le rictus se fait mauvais, c'est du suicide. Et alors ? La main qui caresse depuis de longues minutes se fige sur la gorge du Croque Mitaine, poigne bien forte en comparaison de l'état général du Clown. « Lève-toi. » Ordre ou simple proposition qu'importe, c'est une fois debout que Jason daigne lâcher Boogie, le toisant d'un œil vitreux d'idées abominables. « ça manque de sang, non ? » Roucoule-t-il. Leur petit enfer attendra, d'abord un petit détour pour se mettre en appétit et comme pour illustrer ses propos le monstre se lèche les babines, gardant une distance respectable mais frustrante. Sans quitter le fauve du regard il récupère la clope noire, l'allume et tire une première longue bouffée. C'est bien une des siennes, il ne doit plus en rester beaucoup et l'effet est quasi immédiat. Un brouillard s'installe autour, son corps commence à sembler léger. Enfin ! « Ah Boogie... » Soupire le clown, lui offrant finalement la tige avant de le contourner, lorgnant sur sa nuque. « J'ai envie de te faire tellement de choses... » Confidence malade, voix sifflante tandis qu'il effleure, griffe légèrement la peau du fauve. « Envie de t'entendre me maudire ou m'adorer en fait j'en sais trop rien, ou bien un peu des deux ? » Ricanement aux accents déments et ses mains qui meurent d'impatience. Non ce n'est pas l'enfer, c'est un terrain de jeu bariolé de couleurs criardes, polluée d'une musique grinçante. « Mais tu ne vas pas vouloir me céder. T'es trop fier... » Ton du drame, l'hôpital qui se fout de la charité et le revoilà de nouveau face à l'autre bête. Le noir percute l'azur un sourire s'étire et voilà une gifle qui part, cuisante sur le visage tant aimé du Croque Mitaine. L'air de dire je t'en devais une, rire déplaisant et oeillade provocante. « Navré, j'ai glissé. Quel maladroit... »
Ce n'est l'enfer. C'est la foire...          

:copyright: Jason L.

Boogie
Alastor Burton
Alastor Burton
Informations
AVATAR : Cillian Murphy

DC : Theodore Traum

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Mon monde est une vaste étendue aride couverte de poussière et d'une végétation desséchée. Les arbres y sont tordus et leurs branches aux mains griffues écorchent et s'accrochent. Les seules visites que j'y reçois sont celles de spectres décharnés, de bêtes sauvages et de monstres sanguinaires. J'habite au coeur d'hectares désolés où j'expose des cadavres d'une macabre Beauté, et lorsque je parcours ces champs de Mort et de Douleur, marchant seul sur des ossements humains, les seules fleurs qui se mêlent à mes cheveux sont les flocons de neige qui descendent d'un ciel gris plombé.
CRÉDITS : Schizophrenic

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Date d'inscription : 10/06/2013

CASIER JUDICIAIRE
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CAMP: Contre le Gouvernement
JE SUIS: un(e) new-yorkais(e) aux habitudes plus ou moins douteuses


MessageSujet: Re: Happy Independance day, New York! Happy Independance day, New York! Icon_minitime1Mar 1 Oct - 13:54



Impatience et précipitation ne sont des qualicatifs qui siéent au Croque-Mitaine. Mais les pupilles rondes dévorant l'azur des iris ont la flamme de l'impétuosité. Ca racle, ça gratte, ça démange au creux de ses reins, comme si la Bête noire en lui était sur le point de déchirer sa peau pour s'extirper de son costume de chair humaine. L'envie de mordre, de lacérer, de posséder fait vibrer des nerfs et si le Croque-Mitaine n'en frémit pas d'impatience, c'est qu'il a toujours préféré l'emportement au débordement. Six mois sans l'autre monstre, c'est presque une éternité. Une éternité solitaire, épinglé dans des barbelés émoussés, à ne supporter l'évocation de son alter ego que dans sa propre bouche, gardant jalousement pour lui et rien que pour lui jusqu'au nom de Jason Lecter.
Une caresse agaçante de légèreté effleure sa joue qu'il presse contre la paume comme un chat. Sérieusement...quelle hâte...ces mots qui freinent, ce sont les siens d'ordinaire. Les paupières s'ouvrent sur un regard limpide, perplexe puis chiffonné. Le nez se plisse brièvement. La main droite posée sur le dossier du canapé, Boogie se redresse à peine, s'apprêtant à déployer tous les synonymes à "rabat-joie" qu'il possède à son répertoire. Mais le sourire de l'autre..."ce" sourire en particulier qui le ferait presque se sentir proie le musèle. L'expression chiffonnée qu'affichaient les traits du Croque-Mitaine devient sensiblement intéressée. Furieusement et violemment intéressée. Et maintenant? Que peut ruminer une sombre cervelle qui redécouvre l'étendue de ses talents?

Les doigts dans ses cheveux sombres glissent sur l'arrière de son crâne, passent sur sa nuque, se faufilent sur sa gorge en un geste qui fut avant plein d'une grâce mortelle. S'y referment. L'étau est aussi robuste que surprenant venant d'une carcasse comme celle de Lecter. Mais là où la panique s'installe et s'imprime dans les visages que l'on étrangle, c'est un raz de marée destructeur et masochiste qui envahit le froid et silencieux Croque-Mitaine. Une remontée d'acide qui réveille un tambour à ses oreilles. Un ordre, une demande, une invitation (qu'importe?) fuse. Se lever, Lecter lui demande de se lever. Il ignore la proposition. Impassible si ce n'est cette étincelle déterminée qui luit au fond de l'azur, il bascule son poids vers l'avant; inexorablement, il aide l'étau à mieux l'étouffer. Jusqu'à frôler l'insupportable. Mais de très près parce que perdre conscience, c'est pas du jeu...quoique...ça serait marrant de voir l'expression de Jason avant que tout devienne noir et qu'il le lâche. Il se réveillerait avec des J sanglants plein le dos. L'idée le fait sourire tandis que des tâches noires se mettent à tourbillonner devant ses yeux, s'agglutinent à la périphérie de sa vision. Et c'est à cet instant et uniquement à cet instant, juste avant l'obscurité, que Boogie daigne enfin obtempérer. Lentement, il se redresse, permettant au Clown de se dégager de son ombre. La pression faiblit mais ne rompt pas le contact. Ce n'est qu'une fois debout que l'autre le libère de sa poigne mais certainement pas de son oeil. Boogie remarque, non sans émettre un petit claquement de langue frustré, que Lecter reste à distance respectable. Hors de sa portée, quel que soit son dessein.

Ca manque de sang, décrète soudain Jason d'un ton aussi mauvais que léger. Le Croque-Mitaine hausse les épaules d'un air faussement contrit. Ca manque de sang, de drogue, d'alcool. Quel hôte affligeant je suis. lâche-t-il d'une voix encore voilée. Portant avec nonchalance une main à sa gorge, le Croque-Mitaine profite de ces quelques secondes pour récupérer un souffle digne de ce nom et une respiration à peine sifflante. Jason, quand à lui, décide de malmener la sienne en s'emparant d'un des pilons noirs. L'odeur piquante caractéristique et la fumée dense nimbent aussitôt le Clown. Malgré une gorge douloureuse, Boogie inspire profondément le poison gazeux. La voix semblant venir de partout et de nulle part, Jason soupire son prénom tandis qu'une douce léthargie narcotique délie ses muscles tendus.

Passant devant lui, Lecter lui cède le joint noir, il y prend une bouffée crépitante qui fait danser un point orange qui se reflète dans ses yeux. A travers la fumée épaisse qu'il exhale lentement entre ses lèvres entrouvertes, il distingue le Clown qui le contourne sur sa gauche comme un fichu mauvais génie, qui file dans son dos, disparaissant pour un instant de sa vue. Un aveu lui parvient dans son dos, un désir énoncé avec la voix d'un rêveur sur un ton plein de promesses fatales, une envie qui terrifierait promptement n'importe qui. La Bête frémit, la chair et les nerfs s'électrisent, les anciennes empreintes laissées sur sa peau le démangent. Mais nous ne sommes pas n'importe qui, n'est-ce-pas? Boogie reprend une taffe, tout en fermant les yeux, appréciant le poids d'un regard qu'il n'a que trop attendu sur sa nuque. Et un sourire perfide étire ses lèvres. Et des ongles agacent son épiderme, l'éraflent de façon désespéremment ténue, alors qu'il n'aspirera bientôt plus qu'à la plaie ouverte.
Sur lui.
Et sur l'autre.

Maudire. Adorer. Céder. Résister. Bondir d'un extrême à l'autre au son d'un rire fou. C'est un retour en territoire connu où les opposés se confondent, où le pire est le meilleur et où tout bon sens est banni. Malgré les desseins qui s'élaborent sous la tignasse noire, les fantasmes sanglants qui défilent sur ses rétines, aucune voix ne proteste en argumentant sur l'état de Jason, aucune raison pour hurler à l'irresponsabilité, au danger, aux conséquences. Lecter réapparaît sur sa droite arguant de façon théâtrale que le Croque-Mitaine ne lui cèdera pas, bien trop fier qu'il est. Le regard clair se baisse pour croiser le noir. Aussi clair et tranquille que de l'eau. Ah, ces chères abysses dans lesquelles on plonge jusqu'à s'en oublier. Et le corps massacré de Jason Lecter s'efface pour ne laisser que ce foutu Clown. Son foutu Clown. Des phalanges heurtent, du revers, la courbe de sa mâchoire. Le claquement sec des os contre sa peau brise le silence. Si les yeux ne cillent pas, la tête du Croque-Mitaine se tourne souplement sur le côté. La joue brûlante arrondit son profil tandis qu'un rictus fend ses lèvres.Maladroit? répète-t-il avant qu'un rire ne secoue ses épaules et ne lui fasse courber le dos. Se redressant, il prend une nouvelle bouffée du joint, l'azur clair dévoré par les ténèbres de ses pupilles. Si tu veux du sang... commence-t-il d'un ton docte en déposant la cendre du joint dans le cendrier sur la table. Regard halluciné toujours fixé sur le Serpent qu'il espère voir surgir hors de sa vieille mue. Ses doigts se referment discrètement sur le bord du cendrier, prêt à s'en servir. ...il va falloir être meilleur que ça. termine-t-il.


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