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Unforgivable /!!!\ CLOS
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MessageSujet: Re: Unforgivable /!!!\ CLOS Unforgivable  /!!!\  CLOS - Page 5 Icon_minitime1Ven 3 Jan - 17:39

Au point où il en est rendu, Alonso se fout de crever, il se fout de tout perdre s’il peut encore éviter le pire. Parler à cœur réellement ouvert ne se fait pas tant ici et pourtant il aimerait, maintenant dire au Clown qu’il n’a pas le droit de faire ça, d’y aller seul et de risquer sa peau. Le Cubain a toujours fait en sorte de rester loin des affaires des monstres, de les laisser et de fermer les yeux mais il ne veut plus jamais voir l’un privé de l’autre. Il ne veut plus voir cet état là, car il ne possède rien lui, pour en venir à bout et toutes les paroles, le réconfort du monde qu’il offrirait ne servirait à rien. Il regarde le parrain, les poings serrés, voudrait maintenant lui faire payer, os brisé par os brisé chaque plaie qu’il a causé jusqu’à celles que personne ne voit, et lui bien mal. Un long soupir passe ses lèvres alors qu’il fait un pas en avant, déterminé mais un mouvement sur le côté attire son regard. Pouce levé et sourire triomphal de Gaunt, signe qu’il vient de trouver l’homme évoqué. Le géant oublie sa cible et se détourne pour revenir à hauteur du type pas plus en forme que les autres si ce n’est qu’il parvient encore à insulter Zachary...

L’échange entre le dit « Tony » et le ripou se poursuit un bon moment et Alonso doit bien admettre que leur nouvel « ami » n’est pas un flic pour rien. Il a cet art -s’apprend-t-il ou pas- de tirer les vers du nez et l’autre, s’il refusait catégoriquement l’idée, finit par plier et lâcher l’adresse demandée contre la promesse de mourir bien plus vite, tellement plus vite que sous les mains et les instruments de Jason.
Gaunt s’éloigne, téléphone à l’oreille et Vlad approche du Cubain. « Tu ne doutes pas ? » Cimarro hausse un sourcil, dévisageant le Russe d’un air perplexe. « De lui ? Pas du tout. » Il en a vu défiler des hommes et étant le principal chargé de leur surveillance Alonso a eut très vite fait de reconnaître un traître dans leurs rangs. Ceux qui songeaient à les rejoindre dans un but trop incertain n’ont pas fait long feu et s’il avait senti la moindre odeur d’embrouilles, Zachary serait déjà au fond de la benne depuis longtemps. « Il a des défauts, mais il ira pas nous vendre. Il a trop à gagner dans tout ça. » Vlad laisse entendre un reniflement, pas forcément convaincu mais signifiant qu’il veut bien faire confiance au jugement de plus ancien que lui dans cet endroit. Le flic revient vers eux, pas peu fier et explique qu’il existe bien une maison, prétendue vide mais où arrive des factures. Cimarro hoche la tête, fronçant le nez. Il n’y aurait même pas pensé... logique, il n’a jamais payé de factures de sa vie et surtout pas jeune ; la favela ne délivre aucun papier de ce genre quant à ses premières années à New York, il était clandestin et bien caché. Il faut attendre confirmation dit l’autre, au cas où l’Italien aurait eu un sursaut de connerie et avec lui, la mauvaise idée de mentir. « Ok, on a encore du temps de toute manière. C’est l’info la plus importante, si on a ça c’est parfait. »

Avant tout, c’est ce que Jason veut et il l’aura si tout se passe bien dans les minutes à venir. Un œil jeté sur la porte du laboratoire et les chiens en garde devant. Avec un peu de chance il se sera calmé... on peu rêver c’est pas interdit hein. La réponse tombe, c’est bien la vérité et donc la petite famille patronale réside là-bas. D’un geste de la main, Cimarro laisse entendre à Gaunt qu’il peut achever le chauffeur comme il l’a promis et avance jusqu’à la table pour récupérer papier puis stylo. « Tiens, avec ça tu sauves ta tête et tu gagnes le gros lot mon vieux. » Lecter ne sera pas sans récompenser cette efficacité prouvée depuis que le ripou a posé un pied au repaire. On aura rarement vu autant de demandes satisfaites par un seul homme, il n’aura pas volé ses gains. D’une main posée sur son épaule, le géant remercie la trouvaille qui aura évité un geste suicidaire de sa part. Tuer le parrain n’était franchement pas l’idée du siècle, s’abstenir vaut beaucoup mieux. « Allons finir la liste, avec un dernier coup de chance ça pourrait peut-être se finir sans bain de sang. » Il n’y croit pas, mais l’espère vraiment.

[...]

Minuit moins dix... toute la journée n’a été que recherches et vérifications, allongeant un recueil d’adresses que Cimarro n’imaginait pas aussi fourni. La pieuvre s’est posée à New York dans une discrétion relative, exposant ses affaires et s’opposant au Clown mais gardant bien caché ses « petites » maisons. Le quatuor n’a pas chômé et même Bob d’ordinaire peu impliqué s’est mis au travail comme les grands, appliqué. Les yeux brûleraient presque d’avoir lu, relu et suivit autant de chiffres ou de lettres. Le Cubain sent peser sur sa nuque une fatigue qui n’a rien de saine et attend avec impatience le moment où il pourra s’écrouler une fois tout ça terminé.
Adossé à la devanture du repaire, abrité par une avancée de tôles le Cubain fume une cigarette bien méritée tout en regardant la neige tomber. Quelques heures encore, à attendre que le diable en finisse et passe à autre chose. Bientôt on ne parlera plus de la mafia, on ne la verra plus à New York. Plus celle-ci en tout cas et un ennemi disparaîtra totalement de la circulation. Ironique, cette idée qu’une branche criminelle aussi puissante soit tranchée par d’autres criminels, la police n’en aurait pas fait autant quand bien même elle l’aurait souhaité. Le Cubain lâche un reniflement à la fois amusé et méprisant. Quand le crime fait le boulot de la justice... ça veut bien dire que rien de tourne rond. Cigarette jetée au loin et il pivote, retourne dans l’enceinte du bâtiment pour jeter un œil à l’horloge. Elle ne sonnera pas, la bête connaît ses horaires et n’a pas besoin de rappel. La porte du laboratoire s’ouvre, le Clown apparaît mais Cimarro ne prononce pas un mot. Ce n’est pas vers lui qu’on s’avance et pas à lui qu’on demande quoi que ce soit. En un sens, le Cubain est puni jusqu’à la fin du chapitre et il a tout intérêt à ne plus contrarier Lecter au risque que la prochaine balle lui troue la tête. Qu’est-ce que tu vas faire, seul avec cette liste en main maudit cinglé ? Il le pense, ne le dira pas.

Le Clown récupère un jeu de clés bien connu, ouvre sa cave et y descend sans qu’on ait une seconde envie de suivre. La lumière rouge qui s’échappe de ce trou coupe toute initiative... personne n’y est descendu hormis le chat. Lorsqu’il revient après avoir refermé sa cave, c’est avec deux mallettes qu’il pose sur la table avant d’inviter Gaunt à approcher. « Voilà pour toi, comme promis. Fric à gauche, drogue à droite. À toi de les apprécier comme bon te semble et si tout ceci se conclu comme je l’entends, je multiplie par trois, avec un... pourboire. » Sourire de connivence, Jason ne doute pas une seule seconde -semble-t-il- que ces adresses demandées lui donneront pleine satisfaction. Il allume une cigarette, se détourne et s’éloigne vers la sortie.  

Pour la première fois en huit ans, Alonso le regarde partir sans avoir échangé ne serait-ce qu’une plaisanterie douteuse, un regard aussi noir fut-il. La silhouette dans son costume violet s’en va d’un pas dansant, chantant on ne sait quoi... il n’a pas l’air, tellement pas l’air de partir à la guerre vu comme ça. À peine en balade... est-il encore l’homme qui hurlait à la vengeance avant de s’enfermer dans son fichu labo ? Cimarro fronce un sourcil lorsque Jason pivote, désigne les mafieux d’un mouvement de menton. « Habillez les et installez les convenablement, on ne fait pas de réunions de familles dans cette tenue. »
Le Monstre part, les autres restent.
« Les habiller ? » Lâche Bob, se grattant pensivement la joue. « Pour quoi faire ? » Le géant écarte les mains, il n’en sait rien du tout et se demande bien pourquoi cette mise en scène là. Faut-il vraiment s’interroger ?  Pas vraiment, dans le sens où les réponses ne sont pas là de tomber. Ils ne comprendront pas avant que Lecter le veuille. « Tu peux aller voir dans les vestiaires Bob, y’aura bien de quoi faire... » Autant faire ses devoirs en bons élèves, que le prof soit satisfait...          
© Jason L.

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MessageSujet: Re: Unforgivable /!!!\ CLOS Unforgivable  /!!!\  CLOS - Page 5 Icon_minitime1Sam 4 Jan - 14:42



Gaunt est bouffi de défauts. Violent, instable, tricheur, complètement égoïste, concentré uniquement sur son petit nombril et ce qu'on pourrait bien lui rapporter. Il est prêt à abandonner le navire comme un rat dès que l'eau commencera à envahir les cales, il est prêt à retourner sa veste et à briser sans préavis le moindre contrat signé, même avec son sang. Le texan n'a d'autre allégeance que celle consacrée à lui-même. Sauver sa peau passe avant tout et si les choses devaient tourner à l'aigre, il prendrait ses cliques et ses claques et plierait bagage en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "pouet". Tant qu'on le couvrira de privilèges, il ne s'esquivera pas. Tant que l'alliance est juteuse, il ne s'évaporera pas dans la nature. Et en ce sens, il est assez impatient de voir ce que le Sud va généreusement lui offrir en échange du service rendu à cette nation de barbares. D'après ce qu'il a vu et pu comprendre, il a mis la barre haute. Rien n'est plus reconnaissant que quelqu'un à qui on a plus que sauvé la mise. Oh, il ne pense pas à Burton qui lui adressé un visage trop psycho-frigide pour espérer récolter quelque chose de l'iceberg si ce n'est des menaces glaçantes et la certitude de se retrouver une hache en plein front s'il fait chier le monde, mais bien au Clown. Zach' sait qu'il vient d'éviter une véritable catastrophe peut-être même une plaie digne de figurer après les sauterelles, l'eau changée en sang, les premiers-nés qui crèvent et la musique pop coréenne. Alors, les oeillades dubitatives que le ruskov ne manque pas de lui adresser alors qu'il s'escrime à arracher une information à un presque cadavre et à son réseau ne lui tire aucune moue, ni aucune gêne. Comme si on pouvait gêner ou déranger Gaunt avec une paire d'yeux aussi inquisiteurs soient-ils.

S'emparant du stylo et du papier tendus par Cimarro, Zachary griffonne sur la feuille ce qui semble être le pied à terre new-yorkais du Parrain. Avec ça, il sauve sa tête et gagne le gros lot. Le flic se contente de renifler en haussant les épaules. Quand au fait de finir la liste, il est temps de s'atteler à la tâche parce qu'entre ses souvenirs diffus de maisons et d'appartements visités en état de défonce complet et les descentes orchestrées avant que le mandat ne l'amène lui et ses petits camarades à débarquer chez les italiens, il y a fort à faire. Le géant Cubain semble espérer que les événements se tassent d'eux-même et que le massacre sera évité. Zach'a lève les yeux sur Cimarro avec une moue guère convaincue aux lèvres. Quand il a du fuir le Texas où il y régnait comme un roitelet intransigeant et cruel, il ne s'est pas encombré de scrupules. Il a fait péter les réserves de bouffe et le moindre moyen de locomotion de la communauté qu'il oppressait. Il a ouvert une brèche dans le mur protégeant la population civile des tarés extérieurs les abandonnant aux pillages de leur moindre ressource (et ça inclut femelles comme enfants) En a-t-il éprouvé l'ombre d'un remord? Non. On avait buté son père et ce simple fait justifiait le châtiment. Je veux pas jouer les rabat-joie, mais j'en doute mon grand. Comme le Clown et toi-même l'avez dit, ça nous concerne plus. Alors autant commencer à t'en foutre sinon, t'as pas fini d'y repenser.
Attablés dans le hangar, Gaunt et les trois autres confrontent leurs avis et tirent sur la moindre corde les reliant à un quidam qui pourraient confirmer ou infirmer la moindre information qu'ils ont pu récolter sur la Pieuvre. C'est chiant, c'est pénible mais c'est nécessaire. Les oreilles bourdonnent à force d'appeler à droite et à gauche, les yeux piquent (et pas uniquement à cause de la fumée des cigarettes et des joints) à force de s'user sur des documents et des registres rédigés ou imprimés en police minuscule. Mais ce que le Maître du Sud veut, le Sud doit lui donner. Rail après rail, clope après clope et café dégueulasse après café dégueulasse, la liste s'allonge. Entre ceux qui lui doivent de la thune ou de la drogue, ceux que Zachary a arrêté puis aidé à être relaxé, ceux qui n'ont été que des intermédiaires dans certaines magouilles italo-gauntiennes, entre les maisons qu'il a fréquenté pour honorer une épouse négligée et celles qu'il a perquisitionnées, on arrive à quelque chose de suffisamment long pour être correct, honnête et recevable par un Clown revanchard. Gaunt ajoute même quelques commerces dont la seule utilité est de blanchir l'argent sale de la mafia et quelques dealers - soyons fous! - qui rendent le business de Seth plus que pénible dans certains quartiers de New York. Après tout, on parle d'ablation complète et totale de petites tumeurs italiennes, autant tout cleaner pour ne pas laisser de métastases apparaître quand on s'y attendra le moins.

Les heures filent entre migraines, prises de tête et anecdotes personnelles que Zachary ne manque pas de raconter avec emphase et souffle épique. Parce que oui, quand Gaunt se met en scène, il le fait avec démesure. Pas évident de distinguer le vrai du mytho dans ses paroles mais une chose en sort, l'homme est imprévisible et n'a pas l'air de s'encombrer de regrets. C'est une bête sauvage qui est ravie d'être au sommet de la chaîne alimentaire et qui n'hésite pas à utiliser toutes ses armes pour asseoir sa supériorité. Fourberie et instinct de survie poussés à leur paroxysme...c'est une combinaison particulière de malignité mûrement réfléchie et de réaction sans préméditation ni discernement. Gaunt est un gamin qui joue à chat perché narguant celui qui doit l'attraper en posant un pied sur le sol avant de se hisser en hauteur avant qu'une main ne se referme sur son col. Profondément agaçant car insaisissable et imprévisible.

[...]

Cigarette coincée entre index et majeur, Zachary raconte succinctement la dernière embrouille de son palmarès. Le ruskov affiche la seconde expression de son visage - à savoir un mélange de lassitude et de blasement - et le Biquet se décompose au fur et à mesure des descriptions pas folichonnes de Gaunt. Et c'est là que je l'ai cognée. lâche-t-il en recrachant un nuage de fumée sur le côté. Plissant les paupières, il prend à parti le Biquet en le pointant de l'index. Nan mais sérieusement, de où les putes osent me juger? Moi...un flic. Reniflement méprisant avant de poursuivre en tournant les yeux vers le ruskov. Alors ouais, les pieds tendres diront que ça se fait pas de frapper les gonzesses ce à quoi je leur répondrais "z'avez pas vu ma coéquipière". Et puis merde, ça fait des siècles qu'elles nous tannent avec la parité, je vois pas pourquoi elles auraient pas le droit de s'en prendre une comme un bonhomme. CQFD.
Cimarro les rejoint et avant même que l'horloge qu'ils ont fixé régulièrement s'apprête à indiquer minuit, le cliquetis de griffes sur le sol et le son d'une porte qui s'ouvre attirent leur attention vers le fond du hangar. Lecter refait son apparition en temps et en heure. Sans dévier de sa trajectoire, le Clown se dirige droit vers le ripou qui rassemble les feuilles où s'alignent, les unes après les autres, des adresses se situant presque aux quatre coins de New-York agrémentées de quelques brèves indications quand à l'éventuelle présence de gorilles pour protéger le reste du troupeau italien.
Liste en main, Lecter disparaît de nouveau dans ce que la cervelle enneigée de Gaunt associe à une bouche de l'enfer rouge feu pour en revenir avec deux mallettes. Dans l'une du blé, dans l'autre de la bonne vieille ivraie sudiste. Libre à lui d'en faire ce qu'il veut. Zachary entrouvre l'une et l'autre. C'est pas de la méfiance, M'sieur Lecter. se sent-il obligé de justifier avant de lever un regard satisfait sur le visage fardé. Je suis l'enfant qui savoure l'ouverture des cadeaux de Noël. Moue appréciative en découvrant biftons et came. La plupart de ces dollars finiront dans la caisse enregistreuse d'un bouge, dans l'achat de fausses preuves ou dans la ficelle du string d'une strip-teaseuse. Je suis maintenant et officiellement tout à vous. conclut-il avec un radieux sourire en refermant les deux mallettes. Sudiste d'un jour, sudiste toujours, il allait forcément finir ici. Surprenant que ça ne se soit pas fait plus rapidement.

Sans plus de cérémonie, Lecter s'eclipse d'un pas presque sautillant et joyeux, regard baissé sur les lieux griffonnés sur le papier, chantonnant quelque chose que Gaunt n'identifie pas et dont il se fout. La mort est sensée se mettre en branle mais elle fait presque avec des confettis et des serpentins. Après le spectacle terrifiant du monstre en noir et blanc, c'est...rafraîchissant de voir le fou furieux apaisé partir à la guerre si guilleret. Avant de s'engager sous la large porte qui mène hors du hangar, la voix de Lecter résonne une dernière fois. Dernier ordre avant son retour...ils doivent fringuer les nudistes "convenablement" pour la réunion de famille. Zachary fronce les sourcils adressant un regard interrogateur au Cubain. Visiblement, l'injonction ne surprend pas que le texan. Mais on ne discute pas les ordres du Clown. Bob file jusqu'à ce que ce Alonso nomme "vestiaires" et Zachary détourne le regard sur les macaronis. Beurk. Va falloir manipuler des fractures, foutre les mains dans des blessures dégueulasses. Dites-moi que vous avez des gants de latex et qu'on doit pas leur enfiler des costards complets. Des joggings pouilleux, c'est convenable aux yeux de Lecter?

Jason
Jason Lecter
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MessageSujet: Re: Unforgivable /!!!\ CLOS Unforgivable  /!!!\  CLOS - Page 5 Icon_minitime1Dim 5 Jan - 0:12

Parce que les Monstres sont conquérants et les bêtes jalouses cela ne pouvait s’achever autrement que dans le sang versé. Rouge qui teintera toujours leurs toiles tordues et soulignera sans cesse cette intimité, cette possessivité maladive qui ne ne peut souffrir de la présence d’autrui. On ne tolère pas en ce monde la griffe d’un autre, sa marque, pire encore lorsqu’elle est aussi volontaire que celle gravée ici par la pieuvre. Que pensait-elle dans sa bêtise ? Que les deux têtes les plus folles du Sud se contenteraient de laisser guérir la chose et de les maudire de plus belle à chaque fois qu’il leur faudrait lire ces lettres ? C’est mal les connaître, très mal. Il était hors de question de porter une telle cicatrice et c’est comme pour chaque autre chose, à la couture, à la lecture... lorsque ça ne convient pas, on arrange autrement. On est artiste ou on ne l’est pas.
Plus d’insulte sur la nuque du chat mais ce dix, symbolique dont ils sont seuls à connaître l’ampleur. Dix années passées ensemble, la promesse d’en vivre encore et cette appartenance mutuelle qui ne fait que grandir, resserrant à leur gorge des barbelés sans cesse plus acérés. C’est récent, un tel attachement mais il n’en est pas moins réel, pas moins précieux et viscéral.

Se sent-il enfin entier, se sent-il à nouveau lui même ce cher Boogie ? Lecter espère que oui, que dans l’azur le trouble ne soit plus présent et que l’agitation soit seulement celle provoquée par cette transe offerte à la pointe d’un scalpel. Enfin tourné vers le Clown, bleu face au noir une main s’égare pour retracer des marques, des secrets et des histoires qui ne se lisent pas sous d’autres regards. Je vais bien dit-il dans un sourire ; et Jason le croit. Maintenant il y croit pleinement, pas comme à leur retour où les mots n’étaient lâchés que pour sauver une fierté blessée et un esprit ébranlé. Ici le bleu si clair sous ces lumières ne ment pas. Mais pas le temps de prononcer un mot ; le chat l’attire et automatiquement le serpent referme les bras autour de lui. Un baiser bien loin de la glace, ardent et conclu sur une morsure qui n’est pas sans tirer un sifflement ravi à Lecter. La bête de soie noire s’écarte et niche bientôt son visage au creux d’une épaule, revenu à leur vilaine foire et ses manies. « Ravi de te retrouver, mon cher Croque Mitaine. » Murmure le balafré, le ton caressant. Un tu m’as manqué sous entendu qu’on ne dit pas dans ce monde, parce qu’on avoue trop peu de choses à moins que l’ambiance s’y prête. Il a réellement craint que Boogie ne revienne jamais totalement de cette expérience, qu’il la vive, revive encore et encore jusqu’à pouvoir en décrire la moindre seconde. Parce que l’homme est analyste, critique, qu’il décortique tout ce qui ne se passe pas comme il l’entend alors... oui le Clown a craint de voir disparaître une partie de ce cher second, que la mafia lui ait dérobé. Fort heureusement non, le chat est une fois de plus retombé sur ses pattes. « Ce livre s’achèvera bientôt, Boogie. Et compte sur moi pour faire en sorte qu’il n’ait aucune suite... » Que cette pieuvre reste dans son pays et joue sur son terrain, plus jamais sur le leur. New York possède un sens de la criminalité qui a largement dépassé celui de cette organisation, on est bien loin de ce genre de principes et surtout, lorsqu’un chef a quelque chose à dire il n’envoie personne le dire à sa place et de plus, il ne s’en prend pas aux propriétés du voisin.

La créature ophidienne resserre légèrement son étreinte, ravale une nouvelle fois l’envie de raviver des flammes que les bêtes commencent à connaître, capables de réduire ce monde qui les entoure au rang de futilité, les laissant bien au chaud derrière des grilles infernales. Merveilleux enfer où tout se dose et s’enchaîne sans avoir à penser, il serait tellement bienvenu... bienvenu oui, mais comment l’apprécier en sachant que ce n’est pas encore fini dehors ? Chaque chose en son temps dira-t-on. Il s’agit de se débarrasser du travail déplaisant d’abord, de sombrer ensuite. Et même encore... le tout est trop frais dans les têtes pour qu’on puisse s’endormir simplement dessus. « Je vais panser ça et j’espère qu’ensuite tu dormiras, enfin. Il me reste du temps avant minuit et tant qu’à faire... » Le clown s’écarte lentement, hausse les épaules et un sourire tire ses lèvres. Il mentirait en prétendant vouloir rejoindre Morphée pour la seule raison qu’il en est incapable à l’heure actuelle. Il veillera malgré lui, bondissant arme à la main au moindre bruit suspect. Se mordant l’intérieur de la joue, Jason songe qu’il devra très vite reprendre son costume d’insouciance, sa nonchalance envers et contre tout ; la paranoïa est un accessoire qui ne lui va définitivement pas. « Bah, j’ai seulement envie de rester près de toi, considère moi comme un drogué en manque ? » Il ricane, a seulement avoué de vive voix ce besoin de proximité. La leçon dispensée ici même quelques temps plus tôt est donc retenue. En certaines occasions il est bon de ne pas jouer la provocation, de renoncer au chantage affectif et d’être honnête. Les vases sont déjà plein de cendres et de glace, inutiles d’en rajouter. Du bout des doigts, Lecter repousse les mèches brunes en arrière et observe longuement, sans un mot les stigmates du calvaire passé.

Mais les abysses ne s’apitoient pas, ne glissent pas de manière compatissante sur ces traits tant connus. Le noir constate, s’enorgueillit presque de lire cette volonté hautaine qui lui fait sans cesse relever la tête, cette farouche détermination à fondre en prédateur d’un seul regard... quelle belle créature qu’un monstre qui ne s’avoue jamais vaincu, forçant des os brisés à se mouvoir, tirant de plus belle sur une peau écorchée et des tissus blessés... C’est avec adoration, respect que le Maître du Sud dévisage son Second. Jamais il n’a déshonoré ce rang, jamais il n’a plié genou. Monstre de Glace, Bête de soie... Dangereux fléau. « Ils nous voulaient à genoux hm ? » Murmure-t-il, la voix sifflante, venimeuse tout en caressant la joue du fauve. «  Quelqu’un sera humilié, mais certainement pas les Monstres. » Sourire des idées noires, présage d’une scène qu’ils seront les seuls à apprécier.

Une fois la calligraphie nettoyée et proprement recouverte, le canapé se révéla un support agréable pour somnoler. Étendu sur le côté, un bras possessif passé autour du Croque Mitaine Jason ne bougea plus avant l’heure H. Les bêtes ont pu savourer leurs retrouvailles plus ou moins sanglantes, étroitement enlacées et bien plus détendues que les heures précédentes. Il y avait trop de cendres, plus tôt, trop de souvenirs et de haine. Le livre touche à sa fin, les Monstres ont dérobé toutes les plumes et ils seront seules à poser le dernier point... « Fais-toi beau pour mon retour, et prépare toi à savourer le buffet. » Vengeance qui se mange froide, que celle là soit impossible à avaler, l’ultime supplice le plus infâme pour cette foutue mafia.

[...]

Sous ses doigts, un longue liste finie chiffonnée en grosse boule de papier puis lâchée dans le vide poche de la portière. Un sourire immense aux lèvres, il ne peut s’empêcher de rire, jetant un œil dans le rétroviseur. Dans le bus scolaire, qui a déjà servi à évacuer des prisonniers par le passé on ne bronche pas tellement et les mines sont assez soucieuses. Dignité oblige cependant, pas de cris et pas de larmes, on a pas protesté longtemps pour suivre le diable... tant mieux. Très peu de morts aussi, à peine quelques gardiens surveillant les maisons des plus hauts gradés autrement dit, une goutte d’eau dans la mer.
La neige dévale les vitres, de plus en plus épaisse à mesure que le temps passe et si elle rend glissantes les routes défoncées du Sud c’est loin d’être un souci pour le Maître des lieux qui se prépare à abattre une carte tordue comme on les attend venant de lui. Le véhicule s’arrête face au repaire, le moteur cesse de ronronner et le balafré se lève après avoir activé l’ouverture des portes. « Si vous voulez bien me suivre. » Lâche-t-il à l’intention de ses passagers, presque galant.

Son petit monde l’a attendu, sage et peut-être craignaient-ils de ne jamais le voir passer à nouveau ses portes. Le Clown revient fringuant et sans la moindre égratignure, les cheveux à peine dérangés par les courants d’air et se fendant d’un sourire mauvais à l’égard des mafieux parfaitement alignés sur des chaises dans des tenues de prisonniers, il invite ses suivants à entrer d’un bras tendu. Concert de claquement provoqués par des talons hauts, froissement de manteaux et de robes noirs, suivis de pas plus ou moins petits. Têtes hautes malgré leur visage crispé ces dames ne sont pas ici par plaisir et ont ravalé leurs larmes pour beaucoup, serrant dans leur instinct de protection maternel des bambins de tout âges contre leurs jambes ou leur poitrine, avant qu’il ne commence à parler... de là tout avait changé.
Les visages se décomposent plus ou moins autour, logique, personne n’a réellement envie d’assister à la mise à mort en direct de ce tableau désarmé et pas rassuré pour deux sous... encore que, ils n’ont pas l’air de gens résignés à mourir. « Bien, très chers amis... et détestable ennemis voici l’heure de faire les comptes. » Lance-t-il, abandonnant son manteau sur le support le plus proche. Alonso le fusille d’ors et déjà du regard, difficile de décrire précisément celui de Boogie mais c’est à lui seul que Lecter envoie une oeillade. Lui comprendra très bien que tout est décidé, planifié et que cette scène sera une tragédie seulement pour qui le mérite.

Jason tend la main, une petite silhouette s’avance non sans hésitation et glisse doucement sa petite main dans celle du Clown. Le Parrain s’agite sur son siège, dépourvu de sa cagoule et de ses aiguilles mais vert de rage. Il appelle, mais l’enfant ne répond pas. Silence de mort lorsque la fillette est soulevée par le monstre, avançant entre ses bras à distance raisonnable des coupable liés aux chaises. « Voyez messieurs, j’ai commis une erreur. » Commence le Clown d’un ton dépité, serrant la demoiselle comme on serre une peluche en vue d’un réconfort quelconque. Elle pose la tête contre la sienne, entourant son cou d’un bras tandis qu’il enchaîne. « Ce n’est pas avec vous que j’aurai dû traiter mais bien avec vos épouses, vos enfants. Des gens moins armés certes, mais tellement plus à même de faire les bons choix, hm ? » Un sourire, offert à la fille chérie qui bat des cils, sourit en retour ne serait-ce que par politesse. « Votre prédécesseur disait qu’il ne ferait jamais affaire avec la vermine, que vos glorieuses familles latines n’avaient que faire des gens de notre... espèce et vous avez continué. Vous êtes revenus à New York, avez piétiné mon terrain, porté la main sur mon second et comble de tout... vous ne cessez de vous croire invincible, hors d’atteinte... j’aurai honte, d’être de ces familles. » La dernière phrase est lourde d’un mépris réel, la mafia assiste à son procès et pourtant derrière ni épouses ni progénitures ne répliquent. Jason se penche en avant, pose l’enfant au sol et tend un doigt, désignant le Croque Mitaine un peu plus loin. « Puisque vous n’êtes pas en mesure de prendre les bonnes décisions, vous les hommes forts, je change mon fusil d’épaule. Ces dames se sont montrées on ne peut plus attentives et aimables, en conséquences ? Je leur laisse le droit de sauver leur honneur, celui de leurs enfants, et leurs vies... »
Le diable sourit finement, allume une cigarette alors que l’héritière avance, non sans se tordre les doigts jusqu’à Boogie. Trop, bien trop proche au goût du parrain qui vocifère aussitôt. « Éloigne-toi de lui ! Retourne immédiatement avec ta mère ! » Le Clown lâche un reniflement méprisant, claque la langue. « Chez moi, très cher on paie ses dettes. J’ai payé de ma personne -une lame dans la bouche- pour un meurtre, vous n’en êtes pas capables. Lorsqu’on explique aux enfants les choses telles qu’elles sont on les laisse seuls juges des faits. Je n’ai forcé personne, chacun a fait son choix. Vos faits d’armes sont loin d’être glorieux et pas du goût de la majorité ici présente. » Il hausse les épaules, tire sur la tige de tabac.

La voix de cendres est mauvaise conseillère. Vengeresse impitoyable, elle ne veut que le sang et les morts entassés mais le maître du Sud s’il se moque bien de ses erreurs, prend note des conseils et paroles de ses plus proches alliés. Boogie a bien assez vanté les mérites d’un plan orchestré et Alonso n’avait pas tellement tort. Les tuer tous, ce serait ouvrir la porte à de nouvelles représailles. Le chat a -par ailleurs- souvent laissé entendre qu’on obtient plus rien des morts, bien d’avantage en revanche d’une personne craignant la mort. Cher second toujours si logique et avisé... Voyez au moins cette fois, messieurs, que certains propos ne tombent pas dans l’oreille de l’homme déclaré sourd. À chaque famille visitée il a exposé l’histoire et laissé aux épouses le choix de suivre les principes mafieux, de lui tenir tête ou bien d’accepter la main tendue. Leur réponse, elle est là, visible et évidente car toutes sont en vie. « Je n’ai absolument rien exigé de vos enfants, bien trop jeunes pour parlementer mais la votre, patron, tenait à parler. Parlant trop moi même, à ce qu’on raconte, je ne pouvais lui refuser. »

L’enfant se mord la lèvre, peine à soutenir plus de quelques secondes le regard azur avant de rentrer la tête dans ses épaules. « Pardon. Pour tout ça... pardon. » Le Clown jette un œil au parrain, celui-ci tellement humilié autant dans sa fierté de père que celle de chef qu’il en devient livide. Ça fait mal hein ? Ton bel espoir miniature qui te tourne le dos, qui te renie, demande pardon à un homme que tu souhaitais emmuré, plus bas que terre. Détournant le regard de sa fille, l’Italien foudroie Lecter, finissant par beugler dans sa fichue langue latine ce qui ne doit certainement pas être un message d’excuse. Tirade ignorée de bout en bout, Jason interpelle la mère de famille qui sans un regard pour ce qui fut son mari s’en va récupérer sa fille avant de revenir à la hauteur du Clown. « Ces dames s’en retournent aujourd’hui même dans votre pays d’origine et transmettront mes conditions à d’éventuels successeurs. Qu’ils magouillent où bon leur semble mais pas à New York. Bien entendu, si ces conditions sont acceptées -ce dont je ne doute pas grâce à vos épouses- un virement sera fait, d’un montant considérable sur un compte laissé au choix de personnes mieux disposées à coopérer. Pour l’heure, mes hommes veilleront à les escorter personnellement jusqu’à l’aéroport une fois quelques effets personnels emballés. Messieurs... »
Une partie des hommes s’activent, rapidement suivis des épouses. Ne reste que celle du parrain qui se tourne une dernière fois sur Lecter, un sourire un brin forcé mais soulagé aux lèvres. « Je transmettrai vos dires, comme promis. Et si la Mafia tient à continuer ses affaires qu’elle le fasse loin de vous... » Résignée depuis trop d’années à n’être qu’une épouse, une mère elle a pourtant cette fois la sensation d’avoir pris une bonne décision et pas seulement pour elle. Enfilant ses gants, elle soupire et jette un regard sur le repaire, les sois disant sauvages qu’on lui a tellement dépeint. « Finalement, les Monstres ont peut-être plus d’honneur que ces vieilles familles traînant leurs traditions depuis des dizaines d’années. Adieu, monsieur Lecter. » Le balafré incline la tête, respectueux avant de laisser filer mère et fille. Mais alors qu’elles viennent de disparaître, la fillette passe à nouveau la tête à la porte, agitant la main en guise d’au revoir. Jason éclate de rire, répond au salut et la petite s’enfuit pour de bon.

« Soyez maudit pour ça Lecter ! Vous et les votre, puissiez vous pourrir en Enfer et en subir les tourments ! » Hurle le parrain désormais plus propriétaire de rien, même plus de sa vie. Le Clown roule des yeux, claque la langue et dégaine le premier flingue trouvé sous sa veste. Une balle pas deux, traversant une tête bien trop vue qui part en arrière, les yeux bovins de surprise avant de s’affaisser lourdement en avant dans un ralenti quasi cinématographique. Odeur de poudre, de sang, voilà le sud comme on l’aime. Jason inspire, s’étire et dévisage tour à tour ses alliés avant de sautiller jusqu’au Croque Mitaine. « Point, final. Presque un tour de magie. » Il sourit, pas si fier mais ravi. Pourtant, cette fois la bête aura réfléchit, elle aura réellement cherché la faille dans ce système. Ces fervents catholiques, tellement attachés à leurs « familles » négligent depuis toujours les femmes qui finissent tôt ou tard par subir leurs mauvais choix. Et délaissées par leurs époux trop affairés à leurs magouilles, elles n’ont que leurs enfants pour égayer leur quotidien. Votre homme, ou vos bambins... le choix était évident. Quoi qu’on en dise, dans une famille, sous un toit c’est une femme qui tient bien en place tout un monde. Ce qui s’apparente à une faiblesse bourrée de sensiblerie peut devenir en temps de guerre une décisionnaire radicale et capable de tout, du pire surtout pour protéger son nid. Le Clown le savait bien, et il n’est pas parti si désinvolte sans raison. Sa victoire... il la tenait avant même de quitter les lieux.

Drôle de fatigue qui lui tombe dessus et l’oblige à s’asseoir rapidement à même le sol, pris d’un vertige. Il n’a pas envie de dormir pourtant et continue de fumer, sourire figé aux lèvres et riant de temps à autre, pour lui même surtout. « Alonso... » Le géant qui peine à réaliser pleinement qu’un bain de sang vient d’être évité met quelques secondes à réagir avant de baisser les yeux sur le jeu de clés que Jason lui tend. « Va nous chercher un magnum ou deux à la cave... ça mérite au moins du champagne je pense. Et de quoi tripler les gains de notre ripou préféré aussi. » Le Cubain soupire, secoue lentement la tête et s’empare du trousseau. Il sourit, machinalement, comme si la chose était contagieuse. Franchement, il n’y a qu’un Monstre pour fêter autour d’un verre la fin d’un film aussi noir...

© Jason L.

Boogie
Alastor Burton
Alastor Burton
Informations
AVATAR : Cillian Murphy

DC : Theodore Traum

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Mon monde est une vaste étendue aride couverte de poussière et d'une végétation desséchée. Les arbres y sont tordus et leurs branches aux mains griffues écorchent et s'accrochent. Les seules visites que j'y reçois sont celles de spectres décharnés, de bêtes sauvages et de monstres sanguinaires. J'habite au coeur d'hectares désolés où j'expose des cadavres d'une macabre Beauté, et lorsque je parcours ces champs de Mort et de Douleur, marchant seul sur des ossements humains, les seules fleurs qui se mêlent à mes cheveux sont les flocons de neige qui descendent d'un ciel gris plombé.
CRÉDITS : Schizophrenic

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Date d'inscription : 10/06/2013

CASIER JUDICIAIRE
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CAMP: Contre le Gouvernement
JE SUIS: un(e) new-yorkais(e) aux habitudes plus ou moins douteuses


MessageSujet: Re: Unforgivable /!!!\ CLOS Unforgivable  /!!!\  CLOS - Page 5 Icon_minitime1Jeu 9 Jan - 14:52



Le spectre de ces heures interminables cède et s'éloigne. Plus de murmure éthéré, plus de flashes douloureux. C'est un lieu de perdition qui n'est pas le sien que Boogie abandonne derrière lui et il sait qu'il pourra regarder ces souvenirs dorénavant sans rien éprouver. Ni colère, ni frustration, ni détresse. C'est arrivé et ça a maintenant autant de portée et d'impact que l'évocation d'une grippe ou d'un rhume. Insignifiantes images qui ne peuvent plus l'atteindre, aussi méprisable que ceux qui ont perpétrés ces actes. On a essayé de lui voler sa fierté, de dérober son assurance et parce que le vrai pouvoir ne s'exerce que sur autrui, on a tenté de réduire en lambeaux sa psyché pour ne rendre au Sud qu'une coquille vide ou un pantin définitivement brisé. Mais le Chat a plusieurs vies et même lâché depuis une hauteur fatale, même pris dans une chute libre dont elle ne voit pas la fin, la Bête saura toujours se tortiller pour se retourner. Le fauve se réceptionnera bien campé sur ses pattes et si l'atterrissage souple s'avère difficile, il peut compter sur une main pour l'y aider.
Lui aussi, tout comme Jason, a craint d'être hanté par ces événements au point de se perdre lui-même. Mais ce petit morceau d'orgueil abandonné sur du béton humide a été rappelé et c'est sans aucune difficulté que le Croque-Mitaine pourra de nouveau se glisser dans sa gange de glace que tous connaissent.

Aussi certain que le soleil se lèvera demain, ce chapitre n'aura pas de suite, Jason l'affirme et ce verdict a parole d'évangile. La Pieuvre n'est plus la bienvenue à New York et la moindre de ses réapparitions, la plus infime tentative pour s'y implanter sera systématiquement vouée à l'échec. Ce que Jason a bien pu réserver en guise d'épilogue, Boogie l'ignore. Un massacre serait presque trop expéditif et ne garantirait en rien une absence de représailles. Il faut au moins lui concéder l'aspect exceptionnel de cette vendetta qui est en train de s'achever. La mafia a réussi là où tant d'autres se sont brisés les dents. Porter un coup qui aurait bien pu être fatal au Sud. Et à forfait exceptionnel, châtiment exemplaire. Le fauve ne se pose nulle question sur le dénouement de ces événements, nulle question ne se presse contre ses lèvres. Il a toute confiance en son alter ego.
Menton calé au creux de l'épaule du Clown, Boogie écoute paupières closes Jason assurer que tout va enfin prendre fin et ce n'est pas un spectre de cendres qui s'exprime ou l'embryon de cette entité qui a tardé à retourner du néant d'où elle est issue qui s'adresse à lui. L'étreinte se resserre autour de Boogie et c'est une chaleur familière qui rampe sur sa peau à cette proximité presque fusionnelle qui étrangle. Une main posée entre les omoplates de Jason, le fauve soupire contre le cou de l'autre monstre où pulse une artère contre ses lèvres. Désir fou et insane d'y planter les dents comme pour signifier un retour qui n'a que trop tardé. La même onde maléfique secoue le Clown, le même chant damné résonne à ses oreilles mais l'heure n'est pas encore au point final et à clore le chapitre dans le sang et la sueur de l'étreinte des bêtes. Il reste encore à faire. Alors, Jason s'écarte doucement, l'étau se relâche et l'incendie déviant qui les emporte dans un monde égoïste où plus rien ne vit et n'existe en dehors d'eux s'éteint graduellement. Le chat garde sur la nuque une plaie qu'il faut panser après qu'elle ai été réapproprié par l'autre bête. A peine évoquée, la blessure sur sa nuque se réveille soudain, brasier continu qui s'attise à chaque mouvement de tête, à chaque crispation de ses muscles. Il l'avait presque oubliée, pense-t-il avec un reniflement amusé. Un jour, ils pourraient bien s'entretuer dans un de leur petit jeu déviant qu'ils ne s'en rendraient même pas compte. Aavnt que minuit ne retentisse, heure à laquelle le Clown entamera la rédaction de la conclusion de cet épisode, il reste du temps. Et après avoir passé tant d'heures - trop d'heures - éloignés l'un de l'autre, Jason n'aspire qu'à rester auprès de son second. La mafia leur a définitivement volé des instants qui n'appartenaient qu'à eux, cela aussi, ça se récupère. Sourire de connivence qui apparaît sur les traits du fauve. Je ne t'aurais pas laissé partir de toute façon. murmure-t-il alors que la main du Clown se glisse dans ses cheveux sombres, repoussant les mèches brunes et révélant les stigmates de son martyr.

A la lumière noire, coupure, ecchymose, hématome ressortent sur la peau pâle...mais derrière l'écorce de la chair meurtrie, ce n'est plus l'ego profondément blessé qui hésite encore sur la condition à embrasser. Jamais le Croque-Mitaine ne sera une proie et jamais il ne s'abaisserait à s'auto-flageller en jetant un regard las par-dessus son épaule. De son calvaire, Boogie ne retiendra que l'insoumission, la volonté farouche de ne pas plier et cette indéfectible foi dans l'autre monstre. Les yeux sombres parcourent les stigmates. Auparavant, il lui avait demandé de ne pas voir, de ne pas les comprendre, de ne pas y penser. Les abysses contemplent et savent exactement à quoi correspond cette entaille, cet hématome, mais Boogie n'y lit nul apitoiement, nulle mortification. La main glisse sur sa joue. La mafia a cru pouvoir leur faire céder les rotules et les jeter au sol, elle a appréhendé leur petite guerre comme on le fait lorsque l'on affronte un adversaire classique. Mais rien n'est normal au Sud et les monstres qui le régisse n'obéissent à aucune loi humaine, à aucune règle et ce qui émerge de l'offense n'a rien d'un ennemi abattu dont l'estocade finale est courue d'avance. Le serpent siffle à l'évocation de l'humiliation qui frappera ces maudits italiens. Ca sera un coup de fouet en plein visage qui ravagera leurs traits détestables.

Blessure soignée , il ne reste plus qu'à attendre que le corps fasse son travail de régénération. Et c'est enfin dans une relative sérénité que Boogie peut sombrer dans un sommeil qui, pour une fois sera vraiment réparateur. Il n'y a plus d'intrusion à redouter, plus d'intervention extérieure qui brisera leur cocon. Le fauve s'accorde une relâche complète. Plus de torture intérieure, plus de doute, les choses ont de nouveau retrouvé leur place et même si le tableau est un peu écorché, l'équilibre instable et bancal qui caractérise les monstres est revenu. Lové contre le Clown, la Bête de soie noire s'apaise et se détend. A minuit, la deus ex machina sera lancé, rien ne l'arrêtera car personne ne veut et ne peut la stopper. Quand il reviendra, il y aura un buffet pour le Croque-Mitaine. Inutile de me le demander. Je serais au premier rang pour le dernier acte. ronronne-t-il d'une voix lointaine.

[...]

Plusieurs heures se sont écoulées depuis que Jason a quitté le laboratoire puis le repaire pour aller exercer la justice malade du Sud au delà de leurs frontières. Boogie, quand à lui, a rejoint ses quartiers non sans s'enquérir auprès du Cubain de la suite des événements. Alonso lui confie que le nouveau venu au regard halluciné a lâché la quasi intégralité des adresses des mafieux de New-York et que le Diable seul peut savoir ce que Jason va faire de ces informations. Les yeux pâles se portent un instant sur le junkie qui vient de rejoindre leurs rangs. S'approchant du Cubain, Boogie le tourne pour jeter un oeil sur son épaule. C'est loin d'être parfait mais c'est convenable. Il hoche silencieusement la tête avant de rejoindre ses propres quartiers. Dans la vaste pièce spartiate règne encore l'odeur aigre de la défaite et d'un retour qui n'avait rien de glorieux et d'honorable, le Croque-Mitaine fronce le nez avant de filer ouvrir les fenêtres en grand. L'air glacé du dehors s'infiltre et des flocons blancs tourbillonnent dans le vent froid qui traverse les lieux. La température baisse rapidement et le temps hivernal chasse les miasmes de l'échec vivement ressenti lorsqu'il est revenu au repaire, brisé.
Le gel. Cela a toujours été son élément de prédilection. Boogie reste de longues minutes debout et statique au milieu des courants d'air glacial, éprouvant la morsure de cette température négative sur sa peau avant d'enfin être satisfait et de refermer les fenêtres sur la tempête de neige extérieure qui se lève. Les choses ont retrouvé leur place. On a beau ériger le chaos en mode de vie, il y a une routine dont on ne supporte pas de voir le rythme s'altérer ou pire...être altéré par un tiers.

Lorsque Boogie refait son apparition sur la coursive, il a retrouvé ce costume d'homme polaire inquiétant. Un noir funèbre l'enveloppe et il a repris possession de son corps qui ne le trahira plus. C'est au son d'un ronronnement de moteur allant crescendo au fur et à mesure qu'il s'approche que le Croque-Mitaine descend l'escalier de métal sans tituber, sans trébucher, sans même afficher une quelconque expression de désagrément. Les prisonniers sont alignés sur des chaises et les plus conscients parcourent l'endroit d'un regard d'ores et déjà mort et éteint. Seul le patrono affiche une mine encore trop arrogante à son goût. Rejoignant le cercle formé par la horde, Boogie se poste aux côtés d'Alonso et alors que le bus ouvre ses portes pour recracher une colonne de femmes et d'enfants, le fauve sent le cerbère ronger son frein et fulminer intérieurement. Quand à la horde, elle ne peut cacher sa mine sombre frémissant d'avance à l'image de cette foule inoffensive qui pourrait bien être sacrifiée sur l'autel de la vengeance sudiste. Il faut être bête pour saisir que le spectacle n'aura rien de comparable avec ce qui a toujours été fait.
Sans l'avoir jamais vu, tous savent que la gamine qui s'accroche à Jason est l'héritière du Patrono. Le fleuron de la mafia dans les bras de celui que la Pieuvre voulait voir mort et qui minaude avec le Clown comme le font tous les enfants. La gifle à l'ego du Parrain est d'autant plus cinglante que l'enfant a l'air de se réjouir d'être là. Et le procès s'ouvre. La Mafia méprise les femmes qui sont exclus de l'organisation criminelle, pas d'ovaire dans leurs rangs et en bon réactionnaire, le nouveau monarque italien n'a pas modifié cette règle quasi-immuable. Pourtant, c'est avec elles que Jason a parlementé. Au fur et à mesure de la plaidoierie, Boogie coule une oeillade sur le profil de Cimarro. Détends-toi Alonso. murmure-t-il d'une voix assurée. J'ai dans l'idée que le seul sang qui sera versé ne sera pas celui que tu redoutes de voir teindre notre sol. termine-t-il avec un indéfinissable sourire aux lèvres. Ainsi donc, Jason a réussi à allier les avis des deux autres têtes du Sud. Cimarro ne voulait pas voir les innocents et les faibles périr à cause des torts des mâles dirigeants. Quand à lui, le Croque-Mitaine, il a toujours avancé que les morts ne parlent pas et ne servent à rien. Prendre du recul et regarder le tableau de loin pour mieux en voir les failles. Réagir avec fureur et impulsivité, c'est plaisant. Mais fomenter une vengeance froide et réfléchie a des effets certes moins enivrants mais les échos n'en retentissent que plus longtemps.

L'indiquant d'un geste du bras, Jason invite la petite fille à s'approcher du Croque-Mitaine. S'écartant de la horde et de Cimarro, Boogie penche légèrement la tête sur le côté, plus surpris qu'autre chose. A petits pas mesurés, la fillette s'avance dans sa direction, petit chérubin d'innocence qui évolue au milieu des monstres et de la horde. Impassible, vertèbres verrouillées et dos raide, le regard de Boogie qui se baisse au fur et à mesure que la distance s'écourte est le seul mouvement visible chez le second de glace. Le Patrono s'emporte, ordonne dans un anglais où perce un accent italien qu'il ne cherche plus à contrôler à sa fille de ne plus bouger, de ne pass approcher de l'iceberge et de s'en tenir éloignée. Désobéissance qui provoque une volée de jurons et un chapelet de malédictions vomies dans la langue maternelle du Parrain. Pas un muscle ne remue chez Boogie, pas une réaction, le Croque-Mitaine est de retour, ce n'est plus l'être abattu soutenu par Alonso qui se tient dans le hangar mais bel et bien cet être dénué de toute conscience et de toute morale. Le sociopathe dans toute sa superbe arctique. Tête baissée et incapable de soutenir cette paire d'iris polaires, la gamine anonne d'une voix ténue mais retentissante dans le silence régnant dans le hangar un pardon vibrant de sincérité.

Lentement, le regard de Boogie se reporte sur le visage congestionné de rage du parrain. Il y a des oeillades que les hommes les moins méritants savent reconnaître et au fond des gouffres polaires, c'est une lueur de pure malveillance qui s'agite. Le monstre s'agite et sous la banquise, la créature noire arque le dos et crispe les mâchoires. La faiblesse a toujours éveillé le pire en lui. Visions rouges, rêves d'exécution et images de mort. Un frisson maléfique parcourt ses épaules. Le Croque-Mitaine voit ses mains se lever pour se refermer sur un cou bien trop fin, bien trop fragile pour résister à la moindre pression. Ses doigts se serrent jusqu'à ce qu'il sente contre ses paumes les pulsations affolés d'un jeune coeur qui s'emballe de peur. L'odeur de frousse et de mort émane du moindre pore de la peau de la fillette, difficilement, elle lève un regard clair embué avant que le rouge ne l'envahisse au fur et à mesure que le manque d'air se fait de plus en plus sentir. Elle essaie de planter des ongles dans la chair de Boogie pour se soustraire à l'étau, elle essaie de hurler mais rien ne sort de la gorge comprimée. Et au loin retentissent les hurlements hystériques d'une mère horrifiées et les insultes italiennes d'un père réduit à l'impuissance. Ces voix qui s'élèvent, montent dans les aigus jusqu'à se briser...
Les cils sombres masquent une seconde les yeux pâles dissipant ce rêve éveillé et étouffant cette flammèche infernale. Se baissant à la hauteur de la fillette, c'est à voix basse que le Croque-Mitaine s'adresse à l'enfant qui garde le menton résolument appuyé contre sa poitrine. Lève les yeux et vois ce que ton père et ta famille ont fait. Lève-les. Le ton glacial ne supportera aucune dérobade. Docilement, la petite fille s'exécute et le Croque-Mitaine saisit de sa main valide le menton de l'enfant, pouce et index s'enfonçant dans les joues rondes jusqu'à sentir les dents à travers la peau veloutée. Ton pardon, je n'en veux pas. Ce qui a été fait est impardonnable. gronde-t-il à voix basse fusillant la gamine du regard. Derrière la petite silhouette, Jason invite la mère à reprendre son enfant. Claquement de talons qui s'approchent avec hâte mais Boogie ne détourne pas les yeux du regard pétri d'innocence. Dégages avant que j't'étripe. Le clown a peut-être promis qu'on ne vous fera pas de mal. En ce qui me concerne, je n'ai rien promis. Posant les mains sur les frêles épaules, le Croque-Mitaine la tourne vers sa génitrice avant de la pousser en avant. La fillette est rattrapée de justesse par l'adulte qui bat rapidement en retraite pour filer reprendre place aux côtés du Clown. Boogie se redresse lentement tandis que l'italienne accepte son rôle de messagère par-delà l'Atlantique. Parcourant le repaire des yeux, elle fait ses adieux déclarant qu'au final les monstres ont plus d'honneur que la familia. Reniflement méprisant du Croque-Mitaine qui brise son immobilité lorsque le convoi féminin et puéril évacue les lieux.

Lorsque la dernière silhouette disparaît par la porte ouverte, le parrain explose. Boogie passe à sa hauteur, lui lançant une oeillade dédaigneuse comme s'il assistait à un spectacle particulièrement répugnant, une seconde avant qu'une balle ne le condamne définitivement au silence. La détonation résonne encore aux oreilles lorsque Jason met le point final à cet épisode. Presque un tour de magie. Un demi sourire apparaît sur les lèvres de Boogie qui, tout en parvenant au Clown applaudit. On frôle le miracle. Tu vois que la réflexion et la logique ont des aspects amusants. Dans un bref éclat de rire, Jason se laisse tomber au sol et tout en serrant une clope entre ses lèvres, réclame au Cubain du champagne. La horde se détend au son de bouteilles qui commencent à circuler. Il n'y aura pas de corvée de nettoyage ce soir, pas de corps d'enfants à balancer à la benne, pas de massacre atroce qui pourrait hanter les esprits qui comme ceux d'Alonso répugnent à exécuter les faibles. Et puis, ce n'est pas tous les jours que l'on fête une victoire sur une organisation criminelle mondiale. Magnifique victoire, mon cher. lâche Boogie en se baissant au sol pour se poser aux côtés du Clown avant que le rideau ne tombe définitivement sur cet "incident".


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