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Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric]
Calypso
Calypso R. Storm
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COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Icon_minitime1Ven 13 Mar - 18:51

Flashback ; début 2095.


Calypso n'avait pas dormi de la nuit et s'était contentée de rouler d'un bout à l'autre du lit sans réussir à trouver le sommeil. Matthew n'était pas rentré et la blonde n'avait pas eu le courage de prendre des somnifères. Libre depuis un peu plus d'un an, Calypso continuait de sentir les effets des huit longues années de captivité. Elle avait été kidnappée à dix ans et Matthew l'avait sauvée huit ans plus tard. Pendant ce laps de temps, elle avait subit différents sévices et même si elle savait son bourreau mort et pourrissant dans une cave sordide, elle ne parvenait pas à fermer les yeux sans que son visage n'apparaisse. Chaque nuit, elle se réveillait en sursaut, couverte de sueur et complétement paniquée. Chaque nuit, Matthew devait la calmer, lui assurer que Andrew n'était plus là et qu'elle était en sécurité. Et chaque nuit, Calypso se recouchait en tremblant, sans parvenir à retrouver le sommeil par peur que les cauchemars ne recommencent. Calypso avait beau avoir vu le meurtre d'Andrew et son cadavre, elle avait néanmoins vécu huit ans sous sa domination et ne parvenait donc pas à se faire à l'idée que l'homme avait officiellement disparu. Elle ressentait toujours sa présence, son odeur et à chaque fois qu'elle avait le malheur de croiser quelqu'un lui ressemblant de près ou de loin, elle paniquait, s'enfuyait et se cachait quelque part jusqu'à ce que Matthew la retrouve. Calypso ne parvenait pas à se sentir en sécurité et ses réactions continuaient d'être celles d'un animal traqué. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se retourner lorsqu'elle entendait un bruit dans l'appartement ; lorsque la porte d'entrée s'ouvrait ou lorsqu'on frappait, elle cachait un couteau derrière son dos et lorsqu'elle marchait dans la rue, elle était tendue et marchait toujours vite, pour atteindre son objectif le plus rapidement possible. La peur l'empêchait de manger normalement et elle était tout simplement incapable de sortir lorsque la nuit tombait. Matthew avait fait installer des verrous pour la tranquilliser mais la blonde continuait de vérifier trois fois si les pièces étaient complétement vides et elle fermait la salle de bain à clefs après s'être assurée que personne n'était caché dans le placard ou derrière le rideau de douche. Toujours hantée par la possible réapparition de Andrew, Calypso effaçait méticuleusement ses traces, ne touchait aucun objet qu'elle ne pourrait pas laver ensuite et vérifiait toujours qu'elle ne laissait rien après elle. Elle avait songé à se teindre les cheveux mais avait rapidement abandonné lorsque Matthew l'avait regardé bizarrement après qu'elle ait proposé de se teindre en brune.
Calypso allait à l'Académie Weins depuis un an et elle commençait seulement à voir le psychiatre, Hunter Stanton. Pour l'instant, elle ne parvenait pas à s'ouvrir et certaines de leurs séances se déroulaient dans un silence quasi-religieux. L'Académie lui permettait de souffler et de se sentir en sécurité derrière ces gigantesques murs. Là au moins, Andrew ne pourrait jamais l'atteindre. Malgré tous ses efforts, Calypso ne parvenait pas à faire un trait sur son passé et c'est presque naturellement qu'elle prit la fuite en se surchargeant de travail dans le Nord. Pour s'éviter de penser et de ressasser le passé, Calypso se mit à discuter avec les habitants du Nord, à inventer des solutions pour faire du Nord un quartier à part entière. Elle prit des notes, posa des questions, réfléchit, mit plusieurs possibilités de plans sur papier et s'enfonça jusqu'au cou dans son projet de rénovation du Quartier. Elle voulait faire du Nord un Quartier où tout le monde pourrait se sentir chez lui et où tout le monde protégerait tout le monde. A la base, c'était parti d'un simple besoin égoïste de se sentir protégée derrière de larges murs et au fur et à mesure des discussions, c'était devenu plus grand, plus impersonnel. De nombreuses personnes appuyaient son projet et l'aidaient afin de trouver LA solution qui permettrait au Quartier de se fermer. Pour l'instant, le Nord n'était qu'un quartier parmi tant d'autre. Là où le Sud était petit à petit tombé entre les griffes d'un certain Jason Lecter, le Nord continuait de vivre sa vie tout en devant supporter les viols, les passages de la police, les vols ou les bagarres. Et pourtant, les habitants du Nord se connaissaient presque tous mais il n'y avait pas une once de solidarité pour les unir. Calypso en était parvenue à la conclusion que les habitants du Quartier avaient besoin d'une tête à suivre. Et si devenir cette tête pouvait lui permettre d'arrêter de penser, eh bien Calypso le ferait volontiers.
Depuis de longues semaines, Calypso sortait de l'appartement pour aller rencontrer les habitants, pour parler avec eux de ce qu'elle rêvait de mettre en place et pour entendre leurs idées. Calypso n'était pas un génie et encore moins une bête de stratégie alors avoir différents avis lui permettait de stabiliser son projet et de le rendre réaliste. Pour Calypso, le Nord devait se fermer pour mieux vivre. Le Quartier devait se détacher du reste de la ville pour éviter de se retrouver comme une plaque tournante où délits et arrestations s'enchaînaient sans logique. Michael Gordon avait beau être au pouvoir depuis dix ans, la ville de New-York restait par moment profondément invivable. Le gouvernement faisait des efforts et la population les appréciaient mais certains endroits restaient encore trop chaotiques pour que les bienfaits du gouvernement y fassent leur apparition. Et le Nord faisait parti de ces quartiers. Parce qu'il était situé en face du Quartier Sud, les violeurs et les criminels passaient d'un bout à l'autre de la ville pour commettre leurs larcins où ils voulaient. Le Nord avait beau être plus uni que l'Ouest, les habitants ne pouvaient rien faire tant qu'ils ne se seraient pas organisés. Et pour s'organiser, ils leur fallait une tête de file à suivre et à aider. Alors Calypso marchait d'habitants en habitants pour leur proposer de l'espoir et pour les entendre rêver.

« Le spectacle va commencer dans quelques minutes, asseyez-vous là. »

Calypso sourit et s'installa face à la scène, suffisamment à l'écart pour pouvoir prendre la fuite mais suffisamment proche pour qu'on la remarque. On commençait à la connaître, la Calypso Storm. On ne connaissait pas vraiment Matthew, et pour cause puisqu'il s'était échappé de prison et veillait donc à rester invisible, mais on connaissait la blonde parce qu'elle portait un projet démesuré et pourtant si attractif à la force de ses petits bras. On pouvait la penser folle ou intelligente, déterminée ou obsédée mais on la connaissait et, d'une certaine façon, on la respectait. Elle était jeune, certes, mais elle avait des idéaux qu'elle brandissait sans hésitation et elle n'hésitait pas à aller de l'avant, à prendre les critiques et à en faire des armes pour appuyer ses arguments. Les lumières s'éteignirent et Calypso s'installa plus profondément dans sa chaise et laissa l'humoriste occuper son esprit. Elle avait demandé à ce qu'on lui transmette un mot sur lequel elle le priait de le rejoindre à la fin de son spectacle. Elle attendrait le temps qu'il faudrait afin de ne pas l'obliger à se presser. De toute façon, Matthew viendrait la chercher pour la raccompagner alors elle n'avait pas à craindre la nuit. Elle pourrait profiter pleinement du spectacle et de la rencontre qui suivrait.

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Eric A. Morgenstein
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MessageSujet: Re: Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Icon_minitime1Dim 15 Mar - 8:37



Tout le travail fait pour cette performance avait porté ses fruits, toutes les longues heures à écrire et effacer. Les gens avaient passé un bon moment. Le public semblait satisfait. Le spectacle avait duré près d’une heure et personne ne semblait s’être ennuyé. Le sujet était d’actualité vu le nombre incalculable de crimes qui avaient lieu dans la ville, surtout dans le sud. On disait que la ville était bien protégée, on disait que c’était le joyau des États-Unis mais le crime prospérait dans la cité plus que nulle part ailleurs. Ridiculiser la police et leurs inspecteurs ne faisait que révéler la triste vérité. Ils étaient incompétents. Que ce soit par leur manque de ressources ou simplement qu’ils fussent des idiots, des tas de choses louches se passaient juste sous leurs yeux et ne le voyait pas ou n’étaient pas foutu de bien résoudre un crime. Enfin, nous parlons de véritables actes criminels, vols, meutres, traffic d’arme, attentats, viols, etc. Nous ne parlons pas des rebelles qui collent des affiches annonçant leurs points de vue. Ce n’est pas un crime. C’est la liberté. Ou bien la police fait exprès, ou bien ils sont juste des légumes qui daignent se lever de leurs séants, ou bien le gouvernement leur dit de ne pas faire leur job. Peu importe l’option, le résultat était le même. Il en avait marre de voir la police être innefficace. Elle arrivait à arrêter des criminels ici et là peut-être, mais cela ne changeait rien à la situation. C’est pour cela que l’humoriste avait décidé de performer sur ce sujet. Pour la peine, il avait trouvé un vieux livre que son défunt paternel avait acheté d’un antiquaire. C’était un grand collectionneur et avait les moyens de son ambition. C’était un bouquin relatant les aventures d’un détective anglais. Beaucoup de ses blagues étaient basées sur les histoires de ce curieux personnage. Le tout étant adapté, actualisé et mit en contexte avec la situation actuelle de New-York. Ce n’était pas très difficile de trouver les lacunes du système policier. Ce serait plus facile de compter les bons coups que les mauvais.

Il était en haut, avec dans les éclairages.  C’était son endroit préféré. Il pouvait observer sans être vu. La lumière aveuglant les spectateurs s’ils regardait vers le haut de la scène, lui était derrière, dans la pénombre. Il y venait relaxer et réfléchir. Il avait beau être d’un calme et d’une nonchalance extrême, l’humoriste n’était pas à l’abris du stress. Il y faisait chaud et ce moment de solitude et d’intimité avec le public l’aidait à se mettre dans leur état d’esprit et faire de cette soirée un moment inoubliable pour eux. D’ailleurs, il y arrivait très bien depuis déjà un petit moment. Il avait de la chance que son métier soit sa passion.  Peu de gens pouvaient le dire. C’était beaucoup de la chance et un peu de talent. Percer avait été plus facile que prévu. Il avait eu la chance de recontrer celui qui lançerait sa carrière d’humoriste connu dans un bar où il faisait des stand-up déjà à l’époque. Maintenant, il performait au centre-ville et au Nord, son quartier. Il aimait bien les performances conventionnelles, mais préférait encore les petites salles ou les bars du Nord. Il était indépendant et les performances sous sponsors avaient des contraintes et des échéances. Bien qu’il soit capable de respecter les délais, il n’aimait pas avoir des contraintes.

Laissant son regard errer dans la pièce, celui-ci s’arrêta sur une jeune femme toujours bien calée dans son siège. Il se rappelait d’elle pour l’avoir remarqué pendant la performance. Elle avait écouté d’une oreille attentive. Curieux de savoir qui elle était, l’humoriste descendit rapidement de son perchoir pour être sûr d’intercepter la mystérieuse spectatrice. Il allait traverser le rideau lorsque l’un de ses techniciens et ami vint le voir.
- Eric, quelqu’un désire te voir.
- Est-ce elle dans l’assistance?
- Oui.
- Que je suis surpris. Merci Jake.
Eric entra sur scène et alla s’asseoir sur bord de la scène, proche de la jeune femme. “Vous savez sûrement qui je suis, mais moi je ne sais pas qui vous êtes. Ce serait gentil de me le dire.

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Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
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MessageSujet: Re: Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Icon_minitime1Mar 17 Mar - 17:30

Calypso avait toujours été bon public en matière de blague mais elle ne parvint pas à rire pendant le spectacle. Jusqu'à ses dix ans, elle avait rit de tout et surtout de rien. Un papillon qui se posait sur une fleur ? Elle riait. Un chaton qui tombait ? Elle riait. Calypso avait fait parti de cette catégorie de personnes qui peuvent rire de tout sans difficulté. Que ce soit drôle ou pas, Calypso prenait le parti de rire encore et encore. Et puis Andrew avait débarqué et, depuis, Calypso ne parvenait pas à trouver les choses drôles. Rien ne la faisait rire, pas même les spectacles comiques où toute l'assemblée éclatait de rire toutes les trois minutes. Les huit années de torture avaient saboté l'optimisme et la joie de vivre qui faisait de Calypso une petite boule d'énergie positive. Disparue la gamine qui s'extasiait devant tout et qui trouvait toujours une raison de rire et d'apprécier la vie. Bienvenue l'adolescente sombre, que plus rien n'enchantait et que tout déprimait. Calypso n'était plus que l'ombre d'elle-même et lorsque dans certains moments de lucidité elle s'en rendait compte, elle n'était pas encore assez forte pour s'attaquer au problème. On lui avait arraché la partie lumineuse de son âme pour laisser le reste pourrir. Les blagues étaient drôles, les histoires racontées intéressantes et Calypso suivait le spectacle d'une oreille attentive mais elle ne riait pas. Elle ne parvenait pas à trouver les choses drôles. Huit ans qu'elle avait arrêté d'espéré et qu'elle avait fini par chercher le point négatif dans toutes les actions et mots qu'elle endurait. Les sourires, les compliments, les blagues, les gestes aimables... tout venait avec un prix et rien n'était fait sans raison. Calypso ne réussissait plus à prendre les bonnes choses sans hésiter, elle ne pouvait pas s'empêcher de ne voir que les points négatifs. Elle aurait dû rire mais elle n'en était pas capable. Au lieu d'analyser les blagues pour en rire, son cerveau analysait l'attitude de l'humoriste pour déterminer si oui ou non il l'attaquerait, l'attitude de la foule pour savoir si oui ou non elle risquait quelque chose. C'était plus fort qu'elle. A force d'avoir été traitée comme un animal, elle en venait à réagir comme tel.

Les blagues tombaient les unes après les autres et Calypso restait impassible. Les gens riaient fort mais elle, elle se contentait de regarder l'humoriste bouger, s'épuiser à la tâche. Il devait aimer son métier, ça se voyait. Il mettait tout en œuvre pour faire rire, pour partager sa passion et pour que chacun apprécie le spectacle jusqu'au bout. Il n'y avait pas de moment de flottement : tout était calculé à la seconde près. Et ça fonctionnait. Très bien, même. D'après ce qu'elle avait entendu et compris, l'homme commençait à percer dans le milieu. Et Dieu sait que le monde du spectacle n'était pas un milieu facile. Entre hypocrites et coups de couteau, il fallait réussir à trouver le juste milieu et à garder confiance en soi, qu'importe ce que les autres pouvaient dire ou écrire. Le monde du spectacle n'avait jamais attiré Calypso : lorsqu'elle était petite, elle voulait devenir princesse un point c'est tout. Aujourd'hui, elle voulait juste vivre et même ça, elle avait du mal à le faire. Si on avait dit à la Calypso actuelle que d'ici peu de temps, elle serait considérée comme la Dirigeante Officielle du Nord et qu'on la respecterait dans toute la ville, elle n'y aurait pas cru. Calypso était en train de se reconstruire mais elle avait du mal, beaucoup de mal. Alors elle passait la plupart de son temps à recoller les morceaux de son âme que Andrew avait brisé. Mais ça prenait du temps et Calypso n'était pas sûre d'avoir la patience nécessaire pour aller jusqu'au bout du puzzle.

Le spectacle s'arrêta, les gens se mirent à applaudir et Calypso fit de même. L'humoriste disparut derrière la scène et les spectateurs commencèrent à partir. Ils riaient encore, parlaient avec enthousiasme ou commentaient ce qu'ils venaient de voir. Certains saluèrent Calypso en passant, lui demandèrent comment elle avait trouvé le spectacle et Calypso mentit en leur répondant qu'elle l'avait trouvé très drôle. Elle ne se sentait pas le courage de briser leur joie de vivre en disant qu'elle n'avait pas rit. De plus, elle savait parfaitement pourquoi elle était restée de marbre et ne voyait donc pas l'intérêt de dire la vérité à des gens heureux de ce qu'ils avaient vu. La salle se désemplie et Calypso resta assise jusqu'à ce que l'humoriste revienne. Elle ne se savait pas observée depuis les éclairages et resta donc immobile, attendant patiemment que l'homme la rejoigne. La blonde se tenait droite et son regard fixait un point précis sur la scène. Son esprit était ailleurs si bien qu'elle ne se rendit compte de la présence de l'humoriste que lorsqu'il dit :

« Vous savez sûrement qui je suis, mais moi je ne sais pas qui vous êtes. Ce serait gentil de me le dire. »

Calypso focalisa son attention sur l'homme qui, assis sur le bord de la scène, semblait plus détendu que lorsqu'il était sous les feux des projecteurs. Il était assez loin d'elle puisqu'elle était assise sur une chaise plus proche de la sortie que de la scène mais Calypso n'en prit pas ombrage. Elle se leva délicatement et s'approcha de l'homme jusqu'à être suffisamment près pour engager le dialogue sans crier mais suffisamment éloigné pour pouvoir fuir en cas de soucis. Son regard se posa sur l'humoriste et elle fit le vide dans son esprit pour s'éviter de penser à autre chose que sa mission de la soirée. Elle se détendit en analysant l'homme et en se rendant compte qu'elle n'avait aucune raison de le craindre et son regard passa de suspicieux à calme.

« Je m'appelle Calypso... Calypso Storm. »

Elle avait encore du mal avec ce nom de famille. C'était Matthew qui le lui avait donné, pour l'éloigner définitivement de Andrew, mais elle ne le connaissait pas encore assez. A chaque fois qu'elle prononçait son nouveau nom, elle ne pouvait s'empêcher d'en goûter les saveurs et les intonations et, ainsi, de se sentir plus proche de Matthew que de Andrew. Il avait bien choisi son nom. Quoi de mieux que Storm pour une jeune femme comme Calypso ?

« Encore bravo pour votre spectacle. La salle a beaucoup apprécié. »

De cette manière, Calypso n'aurait pas à dire qu'elle ne s'était pas sentie faire parti de la salle. Ce n'était pas un compliment creux car, effectivement, elle avait pensé du bien du spectacle. Mais elle n'avait pas rit. Voilà tout.

« Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de moi, par vos amis. J'ai déjà rencontré de nombreux habitants du Quartier pour leur soumettre ma proposition et vous êtes le prochain sur ma liste. » Elle sourit, pour se mettre à l'aise autant que pour le mettre à l'aise « J'aimerai faire du Quartier Nord un quartier où il fait bon de vivre. Un Quartier solidaire où on veille sur son voisin et où on n'a pas peur des crimes ou de la police. J'aime ce Quartier et j'aimerai vraiment lui permettre d'être apprécié à sa juste valeur. Je rassemble donc des idées, des suggestions, des critiques même, pour savoir qui me suivrait dans ce projet et qui m'aiderait à en faire la réalité. Je sais que c'est une proposition gigantesque qui peut paraître irréalisable mais j'y crois. » Calypso remit une mèche de cheveux derrière son oreille droite et continua : « J'y ai beaucoup réfléchi et je pense que pour que ça fonctionne, il faut fermer le Quartier. Il faudra évidemment, dans un premier temps, que tout le monde mette la main à la pâte mais je pense vraiment que ce n'est pas une mission impossible. Contrairement aux autres Quartiers, le Nord a une bonne base d'habitants sans histoires et qui rêvent d'un lieu tranquille pour élever leurs enfants ou vivre, tout simplement. J'aimerai faire de ce Quartier un endroit sain, sans crimes, où les familles vivent ensemble et où la Solidarité règne en maître. Mais pour ce faire, il faudrait évidemment que chacun promette de faire passer le Quartier avant le reste. Je sais que c'est un choix difficile mais je le prendrai sans hésitation. Et vous ? »

Elle lui laissa la parole pour qu'il lui dise ce qu'il en pensait, ce qu'il pensait de son Quartier actuellement et de ce qu'il voyait pour le futur du lieu. Calypso était calme et posée : les critiques, elle pouvait les prendre sans soucis et les changer pour en faire des armes. Elle était attentive et ses grands yeux bleus fixaient l'humoriste en face d'elle.

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MessageSujet: Re: Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Icon_minitime1Lun 6 Avr - 2:30

Une meute, une famille dont les membres se protègent entre-eux et se soutiennent mutuellement. Voilà ce que proposait la jeune femme aux yeux bleutés. Rien de plus, rien de moins. Voilà ce que promettait le gouvernement, mais n’appliquait pas. Beaucoup rêvaient de cette société, famille où chacun était en droit de respirer, où les membres de cette unité était amicaux et fraternels, où tout le monde était égal à l’autre et libre mais personne n’avait osé énoncer vocalement cette idée. Tous sauf elle. Ses yeux bleus laissaient voir une détermination admirable. Elle, de toute la population, avait eu l’audace  de dire haut et fort ce qu’elle pensait, ce qu’elle voulait comme société, comme réalité. Qui était cette femme? Autre que son nom, il ne savait rien sur cette demoiselle. Il la respectait pour sa vision et sa détermination, mais n’était pas prêt à lui faire confiance, pas tant qu’il n’en apprenait pas plus sur elle et son projet. En ces temps troublés, il fallait rester vigilant. Faire confiance au premier venu était l’équivalent de signer son propre arrêt de mort, acheter son propre cercueil et propre tombe et même acheter des fleurs d’avance en ces temps incertains et cruels. C’était triste, mais la réalité n’était pas rose et loin de là. Seul les junkies voyaient la vie en rose et parfois au sens littéral du terme, mais pas tout le temps.

Pendant toute sa tirade, l’humoriste l’observa calmement de son regard clair tout en écoutant attentivement chacun des mots sortant des lèvres de son interlocutrice. Elle parlait avec conviction et sérieux, preuve de sa volonté ou grand talent à faire gober des histoires, allez voir. Calypso, comme elle se prénommait, avait un certain talent oratoire pour convaincre. Cependant, il manquaient plusieurs morceaux au puzzle. Eric ne doutait pas que les habitants du Nord se rallient au projet, en connaissant la plupart de ses membres, et que tous mettraient la main à la pâte mais déjà et avant tout il fallait de l’argent, beaucoup d’argent. En cette époque de dépravations nombreuses et variées, la tune était la base de tout. C’était les bons vieux billets verts qui allait supporter toute la structure, qui serait la pierre angulaire de cet édifice ambitieux. Il faudrait une somme considérable pour soutenir économiquement le quartier lorsqu’il y aurait la séparation, surtout dans les premiers temps, et permettrait une adaptation sans trop de heurts car il y en auraient. Autant économiquement que socialement. Celui qui le nierait était un idiot ou un pauvre type refusant d’accepter la triste, cruelle et stricte vérité. Il y aurait aussi bien d’autres problèmes à régler, mais chaque chose en son temps et Eric n’était pas là pour tuer le projet dans l’œuf, ce n’était pas son intention et loin de là. Ce n’était pas quelqu’un qui aimait critiquer pour critiquer ou le simple plaisir de rabaisser les autres. D’ailleurs, il supportait l’initiative de tout son cœur. Calypso semblait sincère et de bonne intention, mais comme prudence était son second nom, Eric se fit un devoir d’en dire juste assez, pas plus qu’il le fallait. Pourquoi en dire plus quand on peut dire moins de toutes manières?

"Il y a un premier problème dans votre démarche et dont vous avez sûrement pris compte ou pas, cela ça vous regarde soit-disant passant, mais je crois que c’est pertinent de vous le mentionner. Les fonds pour financer, comment allez-vous les amasser? À moins que je sois sourd, ce qui n’est pas le cas, je n’ai pas ouïe dire un mot sur comment subvenir aux besoins de la cause ou vous avez juste décidé d’omettre ce détail, si on peut appeler cela un détail et ici j’arrête mon discours. Pas que vous me semblez indigne de confiance, mais comment puis-je me fier à votre parole?. Je ne veux pas paraître insultant, mais vous êtes une inconnue à mes yeux, une belle inconnue certes, mais une inconnue tout de même."

Il se tus alors. Eric avait dit ce qu’il avait à dire pour l’instant bien qu’il eut l’envie d’approuver directement le projet. Cette Calypso Storm l’intriguait et partageait sa vision. Son comportement l’avait laissé désireux d’en apprendre plus. L’humoriste n’était pas idiot. Malgré son attitude confiante et amicale, elle restait clairement sur le qui-vive et avait gardé une certaine distance entre elle et lui tout en s’étant approché tout de même. Autre fait, ses yeux avaient laissé transparaître une certaine méfiance avant de devenir plus calmes. Ce changement s’était aussi vu par une certaine contracture des muscles dans un premier temps. Ce n’était pas très difficile à deviner pour lui, ayant passablement étudié le comportement humain dans le cadre de son métier. L’humoriste se souvenait vaguement l’avoir croisé dans la rue il y a quelque temps et l’avoir brièvement salué comme toute politesse le voulait. C’était une des seules qu’il ne connaissait pas dans le quartier. D’ailleurs, elle avait semblé… quasiment craintive s’il pouvait se permettre d’utiliser ce terme. En tous cas, ses yeux ne reflétaient aucune malice ce qui était une bonne chose, mais cela restait à prouver.

Enfin, qui vivra verra et cette conversation promettait. Si Calypso révélait être celle qu’elle présentait, ils allaient bien s’entendre. Eric appréciait ceux qui avait de l’ambition et de la vision en étant lui-même visionnaire. Cette rencontre pourrait donner une longue et prospère association... ou un complet désastre. Personne ne pouvait l’affirmer, l’avenir ne pouvant se prédire avec certitude.

Calypso
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MessageSujet: Re: Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Icon_minitime1Sam 2 Mai - 18:39

L'argent. Les gens n'avaient que ce mot à la bouche. Argent, argent, argent. Comme si le simple fait d'en parler allait le faire se multiplier. Calypso avait grandit dans l’opulence puis était passée de l'autre côté en tombant sous les ordres d'Andrew. Jusqu'à dix ans, elle ne s'était jamais demandé ce qu'était l'argent et encore moins si elle risquait de ne plus en avoir un jour. Elle vivait, demandait des choses et les obtenait directement. L'argent n'avait jamais été un soucis dans cette famille et la gamine avait découvert le véritable problème bien trop tard. Sous les ordres d'Andrew, Calypso n'avait pas d'argent. Rien. Tout ce qu'elle gagnait, elle ne le gagnait pas vraiment puisque Andrew le récupérait immédiatement. Elle servait juste d'intermédiaire, de machine à sous d'une certaine façon. Elle subissait mais ne voyait jamais la couleur de cet argent si répugnant qu'il légalisait la violence sexuelle. Sous prétexte de payer le bon prix, les gens se permettaient des atrocités. Le fait de payer déshumanisait la chose et le client pouvait se permettre d'excuser ses actes. Coucher avec une gamine d'à peine douze ans ne gênait pas ceux qui y mettaient le prix. Ceux qui ne pouvait pas se payer le luxe de l'avoir, se plaignait du prix, de l'argent qu'il n'avait pas et de l'argent qu'ils aimeraient avoir s'ils n'avaient pas eu une famille à nourrir. Car les clients de Calypso étaient généralement des hommes de bonne famille qui rentraient ensuite chez eux cajoler leurs enfants. Ces « bons pères » devant lesquels on s'extasiait, ces « gentils frères » grâce à qui tout allait mieux, ces « grands-pères » sur lesquels on pouvait toujours compter... On ne voulait pas savoir d'où ils revenaient, on fermait les yeux sur ce qu'ils avaient pu faire pour dépenser cet argent et on tournait le dos à celle qui souffrait pour permettre à cette fausse vie de famille idéale de perdurer. Pour s'assurer le bonheur, on accablait les autres de malheur. Si l'homme était coupable, la femme n'était pas mieux. Ne se doutait-elle pas que son mari avait quelque chose à cacher ? Où mettait-il cette somme d'argent qui disparaissait régulièrement ? Pourquoi avait-il ce regard étrange lorsqu'il caressait la tête de son enfant ? Elles ne voulaient pas savoir, ne pouvaient pas savoir. Les hommes étaient coupables, certes, mais rares étaient les femmes qui ne l'étaient pas.
Après Andrew, Calypso avait été entretenue par Matthew. L'homme lui fournissait l'argent dont elle avait besoin et s'assurait qu'elle n'ait plus jamais à faire ce qu'elle ne voulait pas faire. Cela partait d'un bon sentiment, d'une envie de la protéger mais cela ne faisait que l'enfermer encore plus dans sa souffrance. Elle utilisait l'argent qu'on lui donnait mais au final, elle ne ressentait rien. Elle ne gagnait pas ce qu'elle utilisait et après huit ans sans recevoir d'autre que de la haine et de la souffrance, Calypso n'était pas capable de voir en cet argent quelque chose d'utile, de positif. Parce qu'elle avait été pourrie-gâtée, parce qu'elle avait été prostituée et parce qu'elle avait été protégée, la future Reine n'était pas capable d'apprécier l'argent à sa juste valeur. Mais y avait-il une juste valeur, après tout ?

« L'argent, hum ? »

Calypso eut un petit sourire triste et haussa les épaules. Tout était question d'argent et rien ne pouvait être fait sans argent. On ne pouvait pas aimer, voyager, vivre sans y mettre le prix. Et pourtant, la souffrance et la tristesse s'obtenaient sans argent. On pouvait souffrir sans payer mais vivre sans. Monde de merde.

« Vous avez tord, Monsieur Morgenstein. J'ai pris en compte le problème de l'argent lorsque l'idée de fermer le quartier m'est venue à l'esprit. Dans ce monde, tout se rapporte à l'argent : combien va-t-on dépenser en fermant le quartier ? Combien va-t-on devoir payer pour vivre sans le marché noir de la drogue et du meurtre ? L'argent est au centre de tout, n'est-ce pas ? Mais on oublie trop souvent cette vieille doctrine qui dit que lorsqu'on veut, on peut. Si chacun met un peu de côté, on arrivera à atteindre des sommes non-négligeables. Nous ne sommes pas tous égaux en matière de salaire et d'héritage mais si chacun pense pour le Quartier et non plus pour son bonheur personnel, on arrivera à quelque chose. Mais l'argent n'est qu'une étape dans ce long processus. Et au dessus de l'argent, il y a le pouvoir. Pouvoir qu'on peut obtenir en ayant ou non de l'argent. Se préoccuper de l'argent avant le pouvoir, c'est prendre le risque de voir le quartier s'effondrer dès sa fermeture. C'est bien beau d'aligner des milliers de dollars et de fermer les portes mais sans le pouvoir, on ne nous laissera jamais faire. Pensez-vous que la ville acceptera de se défaire d'un quartier ? Que les voleurs, violeurs, assassins accepteront de reculer ? Non. Sauf si on fait jouer les bonnes relations et si on est pile au bon moment au bon endroit. La question de l'argent se réglera facilement et s'il le faut, j'apporterai moi-même les milliers qu'il manque. » ses yeux se teintèrent d'une détermination sans limite lorsqu'elle affirma « Regardez-moi faire, Monsieur Morgenstein. Pour ce Quartier, j'apporterai l'argent et le pouvoir. »

Et c'est en affirmant quelque chose d'aussi insensé que Calypso prit une décision. Elle allait tenir sa promesse, quitte à souffrir une nouvelle fois. Elle ne savait rien faire d'autre que se prostituer, n'est-ce pas ? Eh bien elle allait en faire son arme. Elle n'avait fait que souffrir sous les ordres de Andrew et elle n'avait rien gagné en échange. Mais désormais, les règles allaient changer. Le pouvoir et l'argent, elle irait les chercher et rien ne pourrait l'arrêter. Si elle avait dit ça quelques instants plus tôt, l'effet n'aurait pas été le même et elle aurait été complétement ridicule. Une gamine comme elle ? Apporter à tout un quartier l'argent et le pouvoir nécessaire pour le fermer et le faire vivre ? Ridicule. C'était ridicule. Et pourtant... A ce moment précis, même une personne armée n'aurait pas pu être plus persuasive et impressionnante que Calypso. Elle promettait des montagnes et pourtant, on ne pouvait pas s'empêcher de la croire. Comment allait-elle y arriver ? On ne se posait même pas question... La seule chose sûre dans ce monde, c'était qu'elle allait y arriver. Et qu'il valait mieux être avec elle que contre elle...

« Et vous, Monsieur Morgenstein. Qu'est-ce que vous feriez pour le Nord ? »

Calypso n'avait plus rien à voir avec la personne qu'elle avait laissé apparaître quelques minutes plus tôt. La blonde venait de prendre l'attitude d'une Reine, d'une Dirigeante. Et dire que dans quelques temps, elle serait capable de garder cette attitude en toutes circonstances et capable de discuter avec des personnes effrayantes. Elle avait encore un bout de chemin à parcourir et nul doute qu'après la conversation avec Eric, elle rentrerait chez elle et s'enfermerait en tremblant et en pleurant... Mais pour l'instant elle était debout et sa force n'avait d'égal que sa détermination. Pour ce quartier elle ferait tout. Quitte à en mourir.

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MessageSujet: Re: Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Icon_minitime1Lun 18 Mai - 17:17

“Sans le pouvoir, les idéaux ne peuvent se réaliser; avec le pouvoir, ils survivent rarement.”
         -Fidel Castro


Rarement n’est pas jamais. Il y  a toujours un espoir que l’idéal recherché se réalise. Cette chance, si infime soit-elle, était dans les mains de cette jeune femme. Elle avait la foi et elle comprenait ce qu’elle devait chercher. Le pouvoir, le véritable pouvoir. Pas celui de la peur qui ne perdure jamais bien longtemps, mais bien celui qui fait lever des foules et bouger des montagnes. Elle semblait prête à prendre les rênes d’une révolution. Ses yeux bleus étaient résolu et son expression faciale ne laissait transparaître qu’une détermination sans failles.  Cette Calypso Storm pourrait réussir,  elle construirait une église que tous admirerait. Cette jeune femme avait en elle une aura qui porterait, l’humoriste pouvait le sentir. Elle n’était pas un fake qui essayait d’avoir ses deux minutes de gloire ou la naïve essayant de faire une différence sans être capable de la faire. Non. Cette Calypso réussirait si elle mettait toutes les chances de son côté.  Les gens la suivraient, mais saurait-elle garder le cap, éviter un naufrage? Eric croyait que oui et il l’aiderait. Cette gamine avait fait ses preuves et l’humoriste avait du respect pour elle. Il était prêt à la suivre et la guider du mieux qu’il pouvait. Un long chemin semé d’embûches s’annonçait et le périple ne serait pas de tout repos. Il ne fallait pas faire à semblant que non, ce serait mentir à soi-même. Mais il était prêt et la blondinette le semblait aussi. Le Nord se souviendrait de ce jour, celui où tout a changé.

Eric la regardait et elle le regardait. Un duel visuel . Leurs regards bleutés s’affrontaient en silence. L’humoriste sourit l’espace d’une seconde avant de prendre parole. “Impressionnant votre discours, vous possédez-là un talent. Applaudissements, maintenant c’est à mon tour de prendre la parole Calypso, puis-je vous appeler Calypso? Bien sûr parce que nous allons beaucoup  côtoyer dans les prochains temps, beaucoup. Entendez-moi bien car je ne vais pas le répéter mille fois, Je suis prêt à faire ce qu’il faut pour le Nord,  Calypso, absolument tout. Si vous êtes prête, je vous suivrai et vous aiderai. Vous en aurez besoin. Le Nord suivra aussi. Je n’ai aucuns doutes sur ce point. Nous sommes solidaires ici au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.” Eric prononça posément et avec gravité ces mots tout en fixant calmement son interlocutrice. Ces mots étaient le début d’une relation, le début d’un changement majeur. Les vents leur étaient favorables. Les gens du Nord se considéraient déjà comme une grande famille, ce que proposait la blondasse ne ressèreraient que les liens déjà existant. Enfin, il y aurait plusieurs choses à régler avant, mais c’était possible et le pire qui pourrait arriver était d’échouer dans la tentative. Et elle valait le coup. Avoir une pseudo-indépendance serait très bien. Pour combler le silence qui sembla prendre place, l’humoriste invita son interlocutrice à venir discuter dans la loge, en coulisse. Certes, la salle était vide, mais elle était trop grande pour deux personnes. “Pardon, mes manières, si vous le désirez nous pouvons nous déplacer vers ma loge. C’est un endroit plus propice à la conversation et plus privé surtout. Ce n’est pas un palace, mais c’est mon chez-moi le temps d’un spectacle ou d’une performance.” Il eut un futile sourire et se leva en époussetant son pantalon. La salle était poussiéreuse malgré l’entretien. Il ne fallait pas blamer les propriétaires qui avaient du mal à tenir l’édifice et ses coûts d’entretien. Aucun budget gouvernemental semblait vouloir sauvegarder la culture réellement. Pourtant, c’était l’héritage de l’humanité et il était important de conserver ce patrimoine qu’est la culture. L’homme se perd et refait les mêmes erreurs sans le passé pour guider son futur. Comme cela, les gens sauraient qu’il ne faut pas suivre des dirigeants qui semblent bons au premier plan comme Gordon.

Eric sauta de la scène et s’approcha tranquillement et d’un pas souple de Calypso, à une rangée d’où elle était assise et tendit la main en affichant un sourire calme. “Je vous en pries. Nous avons une cathédrale à construire. Vous avez fait vos preuves en tant qu’architecte, mais serez-vous à la hauteur de la construction. Les hauteurs du bâtiment dépassent l’entendement, mais reste possible. Il suffit d’être patient, d’avoir confiance en ses plans et de s’entourer des bons maçons.” Le ton était engageant et un brin moqueur, mais surtout sans arrière-pensées. Eric croyait vraiment qu’ils pourraient réussir, mais était conscient des dangers et des difficultés à venir. Rien n’était acquis jusqu’à la réalisation complète de l’idéal. Mais donner son aide était le premier pas vers la réussite. Seule, elle n’arriverait à rien, mais si les nordiques s’alignaient tous derrière elle, rien n’était impossible.

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Calypso
Calypso R. Storm
Calypso R. Storm
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ANNÉE D'ÉTUDE : 5ème année

DISPONIBILITÉ RP :
  • Disponible


COMMENTAIRES : Sachez mes chers que vous vous trouvez face à la Reine de l'Académie. Reine que vous devrez acclamer, admirer parce que j'ai été élue par tout le monde comme étant la plus belle de cette fichue Académie. Mais ne vous réjouissez pas : beauté ne veut pas dire stupidité...
Ça fait six ans que je suis réélue, et je compte bien continuer jusqu'à mon départ.
Je suis également la Dirigeante en chef du Quartier Nord et je peux vous faire décapiter d'un simple claquement de doigt. Je suis également une prostituée de luxe et mes clients me sont entièrement dévoués alors dis un seul truc de travers sur moi et j't'envois en prison jusqu'à la fin de ta vie !

Allez sans rancune : je suis magnifique et intelligente, t'es rien face à moi !


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MessageSujet: Re: Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Flashback - L'Histoire du Nord, Partie 1 [PV-Eric] Icon_minitime1Dim 7 Juin - 19:42

Lorsque l'humoriste eut fini sa tirade après le discours de Calypso, elle su qu'elle venait de remporter le respect d'un homme non-négligeable. Eric n'était pas le genre de personne à côté de qui on pouvait passer sans risque dans la mesure où son art résidait dans l'humour, dans la caricature et dans sa capacité à en faire un spectacle. Si se moquer d'une personne n'amenait qu'un éphémère sentiment de victoire, le fait de le façonner de manière à faire rire une foule étrangère était plus qu'impressionnant et à ne surtout pas négliger. Il aurait été stupide de négliger l'importance de l'humour dans une ville où le quotidien n'était pas forcément aussi beau et propre qu'on voulait le faire croire. L'humour permettait d'affronter le monde extérieur et de se dire que, malgré tout ça, d'autres connaissaient les mêmes souffrances. Mais l'humour permettait aussi de se défouler et de se soulager d'une tension trop forte. Rire faisait gagner de l'espérance de vie, certes, mais cela permettait surtout d'oublier ses malheurs pendant un petit instant. Et s'il était correctement manié, l'humour pouvait permettre de forcer les gens à s'interroger, de les monter contre un ennemi quelconque ou de les dresser derrière un allié puissant. En utilisant le rire, on pouvait atteindre l'âme d'une personne, ses faiblesses comme ses forces. Mais parce qu'il s'agissait d'un art particulier, tout le monde ne pouvait pas se permettre de parvenir à ses fins. Néanmoins, Eric pouvait y parvenir. Pas encore, pas tout de suite mais dans peu de temps, son succès serait tel qu'il pourrait toucher toutes les classes de la population.  Et c'était cet homme là, destiné à un avenir flamboyant, qui venait d'avouer à Calypso qu'il croyait en elle. Alors la blonde prit ce compliment et s'en servit pour l'ajouter à son édifice de reconstruction. Si lui, Eric, était capable de la voir traverser la mer rouge, eh bien c'est qu'elle en était capable ou que, à défaut, elle serait capable de s'en persuader et d'y arriver.
Eric se disait prêt à tout pour le Nord et ses paroles ne sonnaient pas faux. Calypso avait rencontré quelques personnes qui se disaient prête à mourir pour le Nord mais ça n'était pas vrai. Pour se sentir vraiment prêt à mourir pour une cause, il fallait soit n'avoir plus rien à perdre, soit avoir vécu quelque chose de terrible qui force à l'indifférence quant à la Mort. Calypso avait vécu des choses terribles mais si elle se disait prête à mourir pour le Nord, elle s'en savait incapable. Malgré tout ce qu'elle avait subi, elle continuait d'espérer, de rêver d'une vie meilleure. Mais c'était également cela qui lui permettait d'être une oratrice de talent. Parce que ses rêves étaient ambitieux et son énergie illimitée, Calypso était capable de soulever des montagnes. Mais seule, elle n'arriverait à rien. Parce que si le Nord devait se fermer, il faudrait qu'il soit tenu par une meute. Il faudrait créer une sorte de petite élite, permettant de réfléchir au bien-être du Quartier. Il faudrait sans doute utiliser une figure publique pour laisser le monde extérieur imaginer le Quartier dirigé par une seule personne. Il faudrait des frontières et des personnes présentes pour les garder. Il faudrait énormément de choses et tout cela, Calypso ne pourrait pas l'obtenir par elle-même. Le Nord devait être construit à la sueur du front de chacun, pas seulement à la sienne. Tout le monde devait se sentir responsable sans quoi le Quartier s’effondrerait lamentablement. On ne pouvait pas construire une cathédrale sans des bases solides. Et pour construire ces bases, il fallait des ouvriers impliqués sans quoi l'édifice serait bancal.

La soirée n'avait pas été inutile pour Calypso puisqu'elle s'était trouvé en la personne de Eric un atout non-négligeable. La culture était trop souvent sous-estimée mais c'était bien elle qui forgeait les pensées des citoyens. C'était la culture qui empêchait la foule de ressembler à un troupeau de moutons et qui empêchait les extrémistes de se sentir légitimes. Actuellement, le gouvernement semblait préoccupé par des questions financières et la culture n'était visiblement pas au cœur de ses priorités mais Calypso voulait éviter ce manquement dans le Nord. Elle voulait faire du Nord un quartier où rire et rêves iraient de paire. Elle voulait qu'il y ait des concerts, des spectacles, des animations, des magasins, des bibliothèques, des jardins... elle voulait faire du Nord un lieu agréable où on ne s'ennuie jamais. Et pour arriver à cet idéal, elle irait jusqu'à se prostituer à nouveau. Quitte à souffrir encore une fois.

« Je te remercie pour ton invitation mais je me dois de décliner. Je dois rentrer et cette conversation m'a amené de nouvelles choses à penser. J'aimerai que nous nous revoyions bientôt pour discuter plus longuement du projet renouveau du Nord. » Calypso inclina légèrement la tête en avant avant de la redresser « Je suis ravie d'avoir pu faire ta connaissance et découvrir un allié aussi puissant. Nous irons loin, je n'en doute pas une seule seconde. »

Calypso avait abandonné le vouvoiement car Eric et elle venaient de s'embarquer sur le même bateau. Ils allaient naviguer loin ensemble et gagneraient donc à s'éviter d'inutiles politesses. Calypso tendit la main à Eric pour qu'il la serre.

« A très bientôt, donc. Construisons notre propre chez-nous et faisons de ce Quartier une ville dans la ville. »

Calypso sourit à Eric et après l'avoir salué, elle lui donna son numéro de téléphone et prit le sien. Un peu plus et elle partait sans... Calypso était jeune mais déterminée : elle irait où elle voulait aller.
Après un dernier sourire à Eric, Calypso sortit de la salle et alors qu'elle s'apprêtait à se mettre en route, Matthew sortit d'une ruelle non-éclairée. Il ne dit rien, la prit par la main et ils se dirigèrent vers leur appartement. Calypso lui raconterait tout lorsqu'ils seraient seuls. Ou lorsque tout serait prêt à être lancé ? Qui sait... Elle avait jusqu'à l'appartement pour décider.

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