« ll y a deux histoires : l'histoire officielle, menteuse, puis l'histoire secrète,
où sont les véritables causes des événements. »
— Balzac.

Né au Japon d'une prostituée de bas-étage et d'un client, tu n'es ni voulu, ni aimé par ta mère, qui te force à être là quand elle exerce son "métier". Tu ne sais toujours pas pourquoi elle t'infligeait ça. Tout ce que tu sais, c'est que tu la voyais tous les jours plonger un peu plus dans la débauche, l'alcool et la drogue. Ton enfance est loin d'avoir été un conte de fée. Et c'est bien parti pour continuer encore. A 11 ans, pour montrer à ta mère que tu n'as pas besoin d'elle, tu t'enrôles dans un gang. Elle, elle s'en fout, tu le sais, mais tu le fais quand même. Que veux-tu faire d'autre de toute manière ? Aller à l'école ? La bonne blague... Tu sais lire, écrire et compter, pas trop mal d'ailleurs, ça te suffit. Mieux vaut traîner avec des jeunes d'à peu près ton âge que de suivre ta mère sur ses "lieux de travail" et la regarder se faire sauter par des inconnus, jour après jour. Certains te proposaient même de participer, d'autres n'en avaient rien à faire de toi. D'autres encore te ragardaient dans les yeux, en pleine action. L'air de dire "T'as vu ce que j'en fais, de ta mère". Mais s'ils avaient su comme tu t'en foutais, de ta mère... Pourquoi aurais-tu aimé une femme qui n'avait rien fait d'autre pour toi que te mettre au monde, t'autoriser à manger sa nourriture et dormir sous son toit ? Tu te demandes même si elle ne te gardait pas avec elle juste parce que les clients payaient plus pour que tu sois là... Mais ça, tu ne le sauras jamais. Un jour, tu es rentré chez toi, tard le soir. Tu l'as trouvée là, dans ton salon, avec son client du soir. A poil, forcément. Mais aussi raide. Froide. Morte. Elle n'a rien trouvé de mieux à faire qu'une overdose. Tu as récupéré la drogue qui restait, a fait enlever le corps, et a vendu la drogue à un mec. De là sont venus tes débuts en tant que dealer. Avec l'argent récupéré, tu as acheté d'autres drogues, les as revendues plus chères et t'es constitué un petit pactole. Sauf qu'un jour, au cours d'une bagarre perdue, tu t'es fait détrousser. Il ne restait pas grand chose comme dope chez toi. Tu l'as coupée pour qu'elle soit plus rentable. Ça aurait pu marcher un moment... Si tu ne l'avais pas vendue au mauvais gars. Un gang ennemi, as-tu appris plus tard. Un gang qui aime la revanche, et qui est très solidaire. Plus que le tien, tu l'as appris à tes dépends. Tu t'es joliment fait tabasser, te défendant comme tu pouvais, seul ou presque puisqu'un seul de tes compagnons t'a aidé. Tout ce que tu as pu faire, c'est éviter de te faire tuer par des jeunes camés jusqu'aux os, armés pour certains de battes de baseball, d'autres se contentant de leurs mains. Ils se sont tout de même lassés, après un bon moment de rouage de coups, et t'ont laissé sur le carreau, avec ton ami.
Ce même ami, ce frère, avec qui tu es ensuite allé t'installer à Tokyo, avec les moyens du bord, t'en sortant comme tu pouvais. Re plongeant dans un gang quand certains de ses membres t'ont vu te battre contre un mendiant qui voulait te voler. Tu t'es laissé enrôler seul, ayant perdu de vue le fameux ami, Kei. Tu es resté dans ce gang un moment, à récolter l'argent des commerces pour qu'ils aient une protection, en volant quelques billets par ci par là, sans éveiller les soupçons. Tout se passait plutôt bien, quand Kei est à nouveau apparu. Dans un camp ennemi. Pour ne pas dire LE camp ennemi. Tu ne pouvais pas te résoudre à te battre contre lui, tu as donc pris la fuite. Comme un lâche. Le premier avion qui partait loin, en dehors du Japon. Les États-Unis. Tu as eu de la chance, car tu parlais un peu anglais. Du moins, tu avais les rudimentaires, le langage de base, nécessaire pour se faire comprendre, sans pour autant comprendre tout ce qu'on te dit. Sans avoir jamais pris l'avion, tu parviens à te glisser dans l'appareil et à atterrir sans ennui sur le sol américain.
Ne sachant pas quoi faire, tu traines dans la rue, tu observes pendant quelques jours en dormant dans la rue. Puis, repérant un habitué du parc que tu fréquentes à une certaine heure, tu vas vers lui, fais semblant de le bousculer, t'excuses, puis t'éloignes rapidement avant qu'il s'aperçoive que tu l'as volé. Qu'il lui manque de la dope, que tu vas revendre dans un autre parc, un peu plus loin, ou aux bouches de métro. Quand tu n'en as plus, soit tu en achètes, quand ça vaut le coup, soit tu en revoles, ce qui commence à être compliqué, puisque tous les dealers de la zone se connaissent plus ou moins. Tu dois donc t'éloigner un peu, aller dans des endroits plus fréquentés, mais par d'autres types de personnes. Des endroits où tu vois beaucoup plus les flics que dans ton petit parc. Et c'est à force de t'éloigner de plus en plus de ta zone que tu t'es fait chopper. Par un flic lambda, qui faisait une ronde, que tu n'avais pas vu. Comment on dit déjà? Pris en flagrant délit? Ah ça... De la drogue dans les mains, l'autre mec à terre du fait de la bousculade, tu n'as pas vraiment pu nier les faits. Tout ce que tu as pu faire, c'est acquiescer, faire le gentil garçon qui ne recommencera plus pour qu'on te laisse sortir. Ce qui a été le cas. Seulement, ton anglais s'étant amélioré, tu as compris que tu n'étais pas libre à 100%. Tu es donc envoyé dans une école, l'Académie Weins. Tu ne sais pas pourquoi, tes quelques progrès n'ont pas suffit, mais tu préfères toujours ça à la prison. Tu es donc maintenant un étudiant, tu as même droit à un logement là-bas. Quand tu habitais encore au Japon, jamais tu n'aurais imaginé ça.

« Un homme de caractère n'a pas bon caractère. »
— Jules Renard.

Petit, tu étais plutôt frêle, simple à manipuler, ce que ta mère aimait faire la plupart du temps, que ce soit pour que tu ailles lui acheter, ou voler, de l'alcool ou sa dose de drogue. Tu étais très influençable, timide et très peu sûr de toi. Encore une conséquence des actions de ta mère, puisque tu voyais tous les jours des hommes différents, plus grands, plus vieux, plus forts et plus effrayants que toi. Tu as vite appris à te faire tout petit, quand ils étaient chez toi. C'est en partie pour ça que tu es entré dans un gang. Pour te libérer, t'affirmer. Pour prendre confiance en toi. Et il faut aussi avouer que voir ta mère "travailler" te révulsait de plus en plus. Tu as donc vécu ce style de vie comme un échappatoire. Cela t'a permis de te détacher de ta mère, petit à petit. Jusqu'à ne plus rentrer chez toi que quelques heures par semaines, ce qui te suffisait amplement. Tu as progressivement pris confiance en toi, en ton statut d'homme et non plus d'enfant appeuré. Cela t'a également permis de te développer, plus ou moins normalement. Le détachement d'avec ta mère fait que tu es maintenant à peu près équilibré. Tu ne fumes que de temps en temps, rarement de la drogue, tu bois, mais raisonnablement. Tu sais que si tu veux t'en sortir sans gros dommage, tu ne dois pas tomber dans l'excès, ni dans la facilité. Combien de fois tu aurais pu finir gigolo de bas étage, et finir comme ta mère? Mais tu as toujours refusé. En fait, en y pensant bien, tu as toujours refusé les similitudes avec ta mère. Les seules qu'ont pouvait vous donner, à la fin de sa vie, c'était ta rassemblance avec elle. Et pour toi, c'était déjà trop.

Ton p'tit nom/pseudo : Sixtou
Ton âge : 18 ans, 7 mois et 24 jours \o/
Un ou plusieurs comptes sur le forum ? Double
Comment as-tu connu le forum ? Huuuu... FredericHostrevienslà. Et puis sur la première version, forcément.
Et comment tu le trouves ? Nul, c'est pour ça que j'suis toujours là
Quelque chose à ajouter ? ON EST LES MEILLEURS! LAMASTICOT EN FORCE! Ah, et puis, LFQFP aussi, hein!
Ah. Je m'auto-valide aussi /PAN/