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Tout le monde ment [PV Nine]
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MessageSujet: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Lun 12 Mai - 18:27



Deux semaines plus tard. Roger avait passé son temps à l’hôpital, surveillant sa fille qui avait fait il ne savait qu’elle crise d’une maladie que les médecins n’arrivaient pas à identifier précisément, au point qu’il avait fini par se demander si ce n’était pas quelque chose de psychologique. Il était resté des heures devant la porte, inquiet, ne sachant quoi faire, n’ayant pas le droit d’entrer. Cette attente avait été terrible. Comme chaque minute qui s’écoulait depuis le terrible jour de la fusillade. Partout où il allait, tout ce qu’il voyait lui rappelait ce canon braqué sur lui et le miracle qui l’avait sauvé. Il ne pouvait plus être comme avant désormais. Il avait changé avec sa famille et ses amis, avec ses élèves aussi. Il venait de revenir. Certains regards des rares élèves qui l’appréciaient un tant soit peu lui prouvaient qu’il leur avait manqué. Mais les autres avaient vite repris leurs expressions dédaigneuses sur son passage. Il s’en moquait, il avait toujours su qu’être professeur signifiait être la personne la plus détestée des jeunes. Ce n’était pas ce qui l’importait pour le moment. Son esprit était ailleurs, loin de cette école, quoi qu’il fasse. Il revivait cet épisode toutes les nuits. Il se réveillait dans le même cauchemar tous les matins, seul dans son appartement. Même devant sa classe, une fois de retour, il était ailleurs. Il espérait que cela ne se sentirait pas trop. Il faisait tout son possible pour être le même professeur qu’il était autrefois… exception faite qu’il avait décidé de faire un cours de grammaire on ne peut plus innocent. Il n’avait pas l’esprit à réfléchir, à peser ses mots, à trouver des façons détournées de leur ouvrir les yeux. Evidemment, la culpabilité d’abandonner ses élèves à leur sort se rajoutait à toutes ses terribles préoccupations du moment. La fatigue prenait le dessus. Il dormait trop mal la nuit.

Malgré tout, un évènement l’avait interpelé ce jour-là et il n’avait pas l’intention d’en rester là. Chaque détail, chaque heure de cette horrible journée qu’avait été celle des portes ouvertes était resté gravé dans sa mémoire. Il se souvenait parfaitement avoir été de corvée à l’amphithéâtre. Heureusement, il avait préféré laisser ses élèves parler. C’était le but de la journée, de toute façon : montrer que l’enseignement était brillant, et c’était la meilleure façon de le faire. Il avait choisi le français, il ne savait pas vraiment pourquoi. Il avait pensé que es auditeurs comprendraient plus facilement cette langue que l’allemand. Ce n’était pas forcément vrai, mais il fallait bien faire un choix, aussi arbitraire fût-il. Et peut-être que, sans le vouloir, il avait parfaitement bien choisi. Même si un mystère de plus s’abattait en réalité sur cette école. Il n’avait aucune idée de ce qui s’était passé ce jour-là, pourquoi les évènements avaient pris cette tournure. Il se rappelait seulement parfaitement avoir vu la petite Nina se lever et parler dans un allemand impeccable, tel qu’il n’en avait jamais entendu dans sa classe. Impeccable… ou presque. Un allemand fortement marqué d’un accent qui n’était pas celui de l’Allemagne. Personne n’avait dû s’en rendre compte, ici, aux Etats-Unis. Mais lui avait vécu quelques temps en Allemagne et il avait toujours eu une excellente oreille concernant ce genre de chose. Il n’y avait aucun doute sur ce qu’il avait entendu : il avait entendu une langue natale qui était celle d’un autre pays. Mais comment était-ce possible ? Même si deux semaines avait passé, dès qu’il avait recroisé Nina dans un couloir il avait été vérifier ce qu’il avait le droit de savoir sur elle. Nulle part il n’était écrit quoi que ce soit à propos d’une provenance étrangère. Et pourtant, il n’y avait aucun doute là-dessus, aucune raison qu’elle parle aussi bien cette langue de cette façon. Surtout qu’elle n’en avait jamais dit un mot. Il était pourtant le professeur de langue, et les élèves n’hésitaient pas à indiquer ces détails !

Sa petite protégée n’était donc pas aussi innocente qu’il l’aurait cru. Ou plutôt « son ancienne petite protégée », devrait-il dire. Ce n’était peut-être qu’une coïncidence, un oubli de sa part, et il l’aurait certainement interprété de cette façon quelques jours plus tôt. Les récents évènements avaient bouleversé son esprit et il voyait des tueurs partout. Il craignait pour sa fille avait tout, et le moindre danger guettant cette dernière le plongeait toujours dans un état terrible. Tout était bon pour calmer la panique. Même mener l’enquête sur le plus insignifiant des mystères. Comme Nina avait assisté à son cours ce jour-là, il songea à profiter de l’occasion pour lui poser quelques questions. Ce n’était pas un interrogatoire, loin de là, il voulait simplement comprendre, se rendre compte qu’il n’y avait pas de quoi en faire une montagne, et pouvoir rentrer chez lui avec un poids en moins sur les épaules. C’était un cours d’allemand, et elle était restée silencieuse au fond de la salle. Il n’avait pas non plus cherché à la déranger, à vrai dire. Quelque chose avait quand même changé dans sa façon de la percevoir et il préférait l’ignorer pour le moment. Juste le temps qu’il lui ait parlé. Raison de plus pour s’en charger le plus vite possible : ce devait être affreusement désagréable, pour un élève, de se sentir exclu de cette façon. Il fut presque soulagé quand le cours arriva à son terme, plus soulagé que les élèves, qui étaient pourtant les premiers à vouloir se jeter dehors et rejoindre un club ou il ne savait quelle activité. Il dut faire un effort impressionnant pour ne pas s’effondrer sur sa chaise dès qu’il annonça la fin du cours. Il avait encore quelque chose à faire aujourd’hui.  ♫ Nina, s'il vous plait, pourriez-vous venir quelques minutes avant de partir ? Ne vous inquiétez pas, il n'y a rien de grave. ♫ Il avait attendu que les autres partent, le plus longtemps possible, pour ne pas trop attirer l'attention sur elle, et ne pas lui faire subir les incontournables questions qu'allaient lui poser ses camarades, comme à n'importe quel élève retenu par le professeur à la fin du cours.

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MessageSujet: Re: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Mer 21 Mai - 14:46

Deux semaines étaient passées et pourtant, l'humiliation que Nine avait ressenti lors de la fusillade continuait de la lancer et de la meurtrir. Chaque nuit, elle revoyait le visage de cet homme répugnant lui briser le nez et chaque nuit elle se réveillait avec des envies de meurtre encore plus fortes. Elle avait laissé le temps faire son affaire, se disant que l'humiliation et la soif de vengeance allaient passer avec les heures mais rien n'y faisait. Chaque objet, chaque mot, chaque sourire lui rappelait qu'elle avait été humiliée et brisée. A chaque fois qu'on voulait la rassurer ou la consoler quant à l'attaque des terroristes, on lui rappelait qu'elle avait été faible face à des gens inutiles. A chaque « ça va aller » qu'on lui glissait, son désir de vengeance redoublait d'intensité. Nine en voulait au monde entier mais surtout à sa sœur qui était, rappelons-le, la cause de tous ses malheurs. Si seulement H. n'avait pas été là... Nine n'aurait jamais eu à endurer toute cette souffrance, toutes ces blessures. Si H. n'avait pas existé, Nine n'aurait jamais dû aller à Weins et elle n'aurait jamais dû assister à cette stupide fusillade et son nez serait encore intact. Tout était de la faute de H., TOUT !

« Pitié... »

Nine baissa les yeux sur le corps recroquevillé de la femme blonde qui pleurnichait, s'imaginant sans doute que les larmes allaient attendrir sa meurtrière. La grande brune regarda d'un air dédaigneux cette faible humaine tenter de s'échapper en rampant à même le sol, laissant derrière elle une trace de sang d'un rouge magnifique. Nine n'avait pas tué depuis longtemps, depuis trop longtemps. Par soucis de conserver sa couverture, elle s'était restreinte à ne tuer que des petits animaux lorsque l'envie était trop forte. Elle s'était toujours débrouillée pour cacher les corps ou pour les laisser chez les Plombs, pour qu'on les accuse. Jusqu'à la fusillade, l'envie de sang avait été assez facile à contrôler et son arme n'avait donc pas eu besoin de croiser les humains. Mais depuis cette fichue fusillade, Nine ne parvenait plus à se freiner et chaque pas lui donnait envie de tuer encore et encore. Elle voulait plonger son couteau dans le corps de quelqu'un, regarder la personne se vider de son sang et cracher sur son cadavre en riant Nine avait besoin de tuer, de sentir la vie s'échapper de quelqu'un et les animaux ne parvenaient plus à lui procurer un sentiment de paix quelconque. Elle avait de plus en plus de mal à conserver les apparences et elle s'épuisait à retenir ses pulsions alors que les autres se pressaient autour d'elle, complètement inconscients de ce qu'ils risquaient. Quelques heures plus tôt, elle s'en était prise à une fillette qui n'arrêtait pas de la coller et elle l'avait jetée à terre, se retenant à grand peine de ne pas lui briser le cou. Sentant qu'elle avait atteint ses limites, Nine avait patiemment attendu la nuit et elle s'était glissée hors du dortoir, parvenant à grand peine à échapper aux différentes caméras de surveillance ou gardes qui étaient posés un peu partout. Elle avait réussi à sortir de l'école, par un miracle divin sûrement, et elle était entrée dans le Quartier Sud, seul lieu où la police ne venait plus mais où elle, Nine, pouvait aller. La brune avait trouvé sa victime et elle l'avait emmenée à l'écart sans que personne ne fasse attention à elle.

« Je vous en prie... »

Nine abattit son couteau et rit en voyant le corps trembler une dernière fois avant de ne plus bouger. Ha que tuer était agréable... Nine resta assise sur le corps de la blonde encore quelques instants, jusqu'à ce que le corps perde entièrement sa chaleur. H. ne perdait rien pour attendre mais pour l'instant, la soif de meurtre de Nine était calmée. Elle allait de nouveau pouvoir reprendre son rôle à la perfection sans que ses envies de sang ne soient aussi évidentes. La paix l'envahissait doucement, glissant dans son sang alors que celui du cadavre s'étalait à ses pieds. Une fois l'euphorie passée, Nine se leva, nettoya les quelques empreintes qu'elle avait pu laissé malgré ses gants en cuir puis quitta le Quartier. Elle réussit à retourner à son dortoir sans se faire repérer et se coucha dans son lit, heureuse.
Son réveil sonna et la brune sortit du lit, ravie. Elle s'habilla en vitesse et rejoignit son « groupe d'amis » qui se réjouit de la voir en forme. Ils disaient que c'était comme une nouvelle Nina et ils n'avaient pas tord... La brune continua à jouer le jeu, s'amusant à remettre son costume de niaise. Elle assista aux cours et participa même à certains, encore gagnée par l'euphorie de son meurtre, mais elle ne pipa mot lors du cours de langue. Elle avait déjà fait la connerie de parler allemand lors des portes-ouvertes, il était hors de question qu'elle prenne un deuxième risque. Le professeur, Roger Manesse, avait été absent pendant les deux semaines suivant la fusillade et il avait sans doute tout oublié. Après tout il avait bien d'autres choses à penser comme, par exemple, le fait que les assassins l'aient épargné alors qu'ils n'avaient pas hésité pour d'autres. Dans les couloirs, on chuchotait milles et unes rumeurs comme quoi Roger était un terroriste, qu'il avait des pouvoirs psychiques, qu'il était un espion ou bien qu'il était déjà mort mais que personne ne le savait. Bref, des conneries et un ramassis de stupidité mais Nine se posait elle aussi la question de savoir pourquoi Roger avait été sauvé alors que son cher nez avait péri sous les coups ?

« Nina, s'il vous plaît, pourriez-vous venir quelques minutes avant de partir ? Ne vous inquiétez pas, il n'y a rien de grave. »

Le cours avait été d'un ennui presque mortel : de la grammaire, sérieusement ?! Nine avait failli s'endormir tant le professeur avait parlé d'une voix monocorde et sans intérêt. Il avait même fait une faute à un moment mais la brune n'avait rien dit : elle avait une couverture à assurer, pas question de se trahir en s'amusant à reprendre le prof ! Roger Manesse n'était clairement pas natif d'un pays germanophone et s'il se débrouillait plutôt bien, il lui arrivait de faire des fautes que seul un germanophone de naissance pouvait détecter. Mais Nine, trop maline, ne disait rien et allait jusqu'à répéter ses fautes lors des contrôles. Nine serait donc passée complètement inaperçue si elle n'avait pas voulu remettre l'autre débile à sa place lors des portes-ouvertes.

« Je... ? J'ai fais quelque chose qu'il ne fallait pas ? »

Nine prit un air paniqué, comme tout élève se retrouvant seul en face à face avec un prof alors qu'il n'avait pas l'impression d'avoir fait quelque chose de répréhensible. Qu'est-ce qu'il lui voulait ce gros chieur, hein ? Pourquoi les terroristes ne l'avaient-ils pas buté ?! Roger n'avait cessé de la garder sous son aile, empêchant la brune de prendre son envol et faisant ainsi grandir en elle cette haine de l'adulte. Elle le détestait, le haïssait même mais elle conservait son calme en sa présence, continuant à jouer son rôle à la perfection. Heureusement pour Nine, Roger n'avait pas été présent lors des deux dernières semaines et il ne pouvait donc pas avoir vu son changement d'attitude et si jamais on lui en avait parlé, elle pourrait l'expliquer par le choc et le stress. Après tout ça avait très bien marché avec les deux débiles de Platines, Jade et Rebecca...

« Il y a un problème avec moi ? J'ai fait quelque chose ? »

Nine se tordait les doigts de « stress » tout en regardant ses pieds, comme si elle s'attendait à ce qu'on lui reproche quelque chose. Qu'il accouche, bon dieu !, elle n'avait pas envie de continuer à regarder ce sol hideux plus longtemps !

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MessageSujet: Re: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Mer 28 Mai - 13:26



Il ne put s’empêcher d’observer attentivement Nina quand elle s’approcha de lui. Il la regarda de haut en bas. Que cherchait-il ? L’assassin ? Pendant un moment, il aurait aimé savoir lire dans les pensées. Ou être un expert dans la reconnaissance du mensonge. Ou avoir lu plus de travaux sur la génétique des tueurs. Etait-il stupide ou quoi ? Ce n’étaient que des mensonges visant à justifier la barbarie dans les prisons ou les peines. S’il se mettait à penser ce genre de choses, c’était qu’il devenait fou. Complètement fou. Ce n’était qu’une élève et il devait réussir à s’en convaincre de nouveau. Après des jours et des jours de peur, seul dans les couloirs de l’hôpital. Il était revenu dans l’académie, à présent. Les seules personnes à craindre dans cet endroit étaient ses collègues. Pas les élèves. Encore moins des élèves Zinc, qui n’en avaient rien à faire. Et pourtant, il ne pouvait s’en empêcher : il scruta encore son regard, sa façon de marcher, ses mains. Ses mains, justement… elles tremblaient plus qu’autre chose. Elle avait la réaction qu’aurait eue n’importe quel élève face à un professeur qui venait de le convoquer. Qu’avait-il besoin de plus ? Peut-être oublier, tout simplement, ce qu’il avait vu. Celle qui s’était déchaînée lors de la journée portes ouvertes, c’était une autre Nina. Elle avait simplement dû « péter les plombs », comme disent ses élèves. Et ce n’était sans doute pas sans raison. Malheureusement, à chaque supposition, une nouvelle se rajoutait. Une autre Nina ? C’était exactement ce qu’il avait cru voir. Une autre, qui n’avait rien à voir, parfaitement dissimulée par la première. Mais qu’avait-il, à la fin ? Il devenait fou. Il n’avait pas d’autre explication. Il aurait pu tranquillement discuter, tout simplement, sans se casser la tête. Ce n’était quand même pas le plus haut des crimes ou le plus profond des mystères d’avoir parlé allemand cinq minutes dans un cours qui n’en était même pas un. Et puis, elle n’avait peut-être pas envie de se faire remarquer. Après tout, c’était une élève discrète. Et timide. Et la façon dont elle se présentait aujourd’hui était sans aucun doute de la timidité.

A présent, ses soupçons ridicules lui faisaient honte. Pourquoi embêter une pauvre élève de cette façon ? Mais il n’allait rien lui faire de mal. Il avait simplement l’intention de lui demander d’où venait cette maîtrise particulière d’une langue qu’il ne l’entendait jamais parler. Et à bien y réfléchir, en réalité, il n’avait jamais pris la peine de l’interroger en cours ou de lui faire passer un oral. Sans quoi, il s’en serait certainement bien rendu compte avant. La faute était la sienne et non celle de la jeune fille. Faire une telle fixation là-dessus ne l’amènerait à rien. Il pouvait passer à autre chose. Cependant, puisqu’elle était là, une petite discussion ne lui ferait pas de mal. ♫ N’ayez pas peur, tout va bien. Ce n’est pas pour vous reprocher quoi que ce soit que je vous fais venir, et il n’y a rien de mal, je vous l’ai dit, ♫ répéta-t-il en l’entendant demander plusieurs fois si elle avait fait quelque chose de mal. Il allait finir par s’en vouloir. Maintenant, elle avait peur. Il n’essayait pourtant pas de lui faire peur et il faisait rarement peur à ses élèves. Bien sûr, en ce moment, il avait changé et tout le monde le savait, tout le monde l’avait perçu. Il donnait des punitions injustifiées, il s’était même mis à coller des élèves… bref, beaucoup de choses qu’il ne se serait pas permis autre fois. Depuis quelques temps, il était obligé de se demander, avant chaque action, quelle réaction était la plus morale et la plus adaptée. C’était comme s’il avait perdu toute son intuition. Ce n’était certainement pas lui, tel qu’il était aujourd’hui, qui aurait tenu tête à un élève entré par effraction dans son appartement pour trouver des preuves de son infidélité au gouvernement, comme cela lui était arrivé juste avant la fusillade. Pour être le même qu’avant, dorénavant, il devait faire des efforts. Mais il était fatigué, et rien n’était plus épuisant que de se forcer à être bon et juste quand on avait perdu l’habitude de l’être. Il était comme ces menteurs qui devaient faire un effort pour dissimuler le mensonge et dire la vérité, et qui trompaient tous les soi-disant détecteurs de mensonges. Et voilà qu’il se mettait à se comparer à des malades mentaux au tribunal ! Quelque chose ne tournait vraiment pas rond dans sa tête.

Il fit signe à Nina de se rasseoir, si elle le désirait, bien qu’il n’ait pas prévu que l’entretien soit très long. Ce n’était que pour être poli. Lui-même s’appuya contre la table, l’air soucieux. S’il avait été à l’extérieur, il aurait certainement allumé une cigarette. Il était stressé. Mais cela devrait attendre. Il n’allait pas refaire l’erreur de fumer à l’intérieur de l’établissement comme la dernière fois. C’était déjà une fois de trop : heureusement que personne ne l’avait remarqué. Personne, à part un élève, le meilleur élève de l’école devrait-il dire, mais l’incident avait fini par s’effacer. Du moins lui semblait-il. Et quelle preuve apporterait-on un mois après ? Il n’avait pas à s’en faire pour cela. C’était à mettre sur sa liste des choses à oublier pour reprendre une vie normale. Du moins, aussi normale que l’on pouvait espérer pour une vie dans ce monde-ci. ♫ Je voulais simplement vous poser une question, sans aucun sous-entendu. Je n’aimerais pas vous effrayer, alors j’irai droit au but. Je voulais simplement vous demander si vous aviez de la famille germanophone. Je me souviens que vous vous êtes remarquablement bien exprimée le jour de… enfin, je voulais dire, devant un public. Et je ne vous avais jamais vraiment entendu parler auparavant. J’ai simplement été surpris, rien de plus. Je ne vous reproche rien. Ce n’est qu’une question. ♫

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MessageSujet: Re: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Dim 1 Juin - 0:38

« N’ayez pas peur, tout va bien. Ce n’est pas pour vous reprocher quoi que ce soit que je vous fais venir, et il n’y a rien de mal, je vous l’ai dit. »

Nine ricana intérieurement en entendant le maigrichon prof de langues tenter de la rassurer. Allons bon, qu'est-ce qu'il aurait pu lui faire après tout ? Lui casser un ongle ? La forcer à écrire cent fois « Gordon est beau » ? Manesse n'était qu'un simple professeur sans intérêt et il n'avait aucune force, aucun charisme, aucune méchanceté : il n'avait rien pour effrayer Nine. Il n'avait pas un Quartier derrière lui ou le sadisme d'un millier de tueurs psychopathes. Manesse avait eu peur pendant la fusillade et il avait été épargné alors que le magnifique nez de Nine ne l'avait pas été. La brune ne s'en remettait pas : on avait abimé son nez alors qu'on avait laissé cet inutile prof de langues en vie et sans blessures ?! Il y avait anguille sous roche, c'était trop louche... Dans les couloirs on chuchotait que c'était tout de même étrange ce qu'avait dit l'assassin avant de libérer Manesse et si jusqu'à présent, Nine n'y avait pas prêté attention, si le Manesse commençait à trop la saouler, il se pourrait qu'elle y ajoute son grain de sel. Depuis trop longtemps, le professeur ne cessait de la coller et de lui dire des trucs inutiles comme pour la mettre en garde. Mais contre quoi ? Ça, Nine n'en avait strictement aucune idée. Elle ne savait pas ce qui effrayait à ce point le professeur et elle ne comprenait pas non plus la moitié de ses cours. Elle ne supportait juste pas lorsqu'il leur demandait de faire des discours ou lorsqu'il se la jouait moralisateur. Nine haïssait tout individu se la jouant moralisateur. Comme ces foutus chrétiens-chiants, d'ailleurs. Avec ce qu'elle avait traversé et ce qu'elle avait dû endurer pour rester en vie, elle appréciait moyennement qu'on vienne lui demander si elle voulait se confesser pour avoir le pardon de Dieu. Nine n'avait pas besoin du pardon de Dieu, c'était Dieu qui avait besoin de son pardon à elle. Pardon pour l'avoir laissée naître dans cette famille de dégénérés, pardon pour l'avoir laissée seule alors que son « père » embarquait sa sœur, pardon pour l'avoir fait devenir ce qu'elle était aujourd'hui. Dieu avait beaucoup de chose à se faire pardonner et il n'avait pas l'air d'avoir envie de commencer à agir en ce sens. Il avait provoqué une fusillade et cassé le nez de Nine et elle l'avait prit comme une déclaration de guerre. Non seulement ce soit-disant Dieu l'avait laissée crever mais en plus il la laissait se faire péter le nez alors qu'elle n'avait rien fait ? Oh que non, elle ne laisserait pas passer ça ! Nine allait faire regretter à ce débile là-haut sa haine contre elle : elle allait buter des religieux et des croyants et comme ça peut-être que Dieu comprendrait qu'il était sérieusement temps d'agir. Elle lui ferait regretter sa prétention à tous les diriger alors qu'il n'était même pas capable de garder un mouton sain d'esprit dans le droit chemin. Ce n'était qu'un incapable, un crétin pas même capable d'éviter de se retrouver crucifier à une croix. Quoique le débile à la croix, c'était censé être son fils, non ? Oh et puis merde, après tout tel père tel fils ! Nine haïssait la religion et cette propension qu'elle avait à dire aux gens comment vivre tout en étant complétement incapables de les y aider. En Autriche, des religieux avaient frappé à la porte pour vendre leur foutue bonne parole et en voyant la gamine couverte de blessures leurs ouvrir, ils n'avaient rien trouvé de mieux à dire et à faire que de prendre la fuite en disant que Nine était possédée. Remarque, peut-être l'était-elle ? Ça pourrait expliquer beaucoup de chose y comprit pourquoi Dieu s'était détourné d'elle. Non. Allons bon. Soyons sérieuses un moment... Dieu ne s'était pas détourné d'elle : Dieu n'existait pas. Il n'y avait ni Dieu ni Jésus ni bonté et ni générosité : il n'y avait que meurtre, abus et violence. Pourquoi était-elle partie dans son délire de Dieu et de débile dans le ciel ? Ah oui : Manesse. Ce professeur se la jouait moralisateur et elle ne le supportait pas. Nine aurait bien aimé qu'on le lapide ou le crucifie d'ailleurs, ça lui aurait épargné la peine de le supporter tous les jours. Les deux semaines où il avait été absent auraient dû être des semaines de vacances mais la brune n'avait pas pu en profiter avec son cher nez en milles morceaux ! Et puis, à peine était-il rentré de son deuil ou de son indigestion de chance, Manesse l'avait convoquée dans son bureau comme si elle avait été d'une vulgarité sans limite. Elle l'était, évidement, mais toujours intérieurement et cet homme ne possédait assurément pas de pouvoirs surnaturels. Ce n'était qu'un humain pathétique et inutile, comme tous les autres. Mais ce moins-que-rien continuait de se sentir supérieur à elle alors qu'elle aurait aisément pu le tuer sans qu'il n'ait le temps de citer un de ses misérables auteurs fétiches et chiants.
Roger fit signe à Nine de s'assoir et la tueuse le fit tout en conservant cette attitude d'élève pas rassuré qui ne comprend pas ce qui lui arrive. Manesse avait l'air soucieux et pendant un bref instant, Nine se demanda si elle n'avait pas échoué quelque part. L'avait-il percé à jour ? Non, c'était impossible : il était bien trop bête et elle bien trop maline pour ça ! Il devait sans doute avoir encore un de ses éternels discours ennuyants à lui rabâcher jusqu'à ce qu'elle prétende avoir rendez-vous avec le capitaine du club de tir à l'arc. Nine s'attendait à tout mais sûrement pas à ce que le professeur de langue lui demanda.

« Je voulais simplement vous poser une question, sans aucun sous-entendu. Je n’aimerais pas vous effrayer, alors j’irai droit au but. Je voulais simplement vous demander si vous aviez de la famille germanophone. Je me souviens que vous vous êtes remarquablement bien exprimée le jour de… enfin, je voulais dire, devant un public. Et je ne vous avais jamais vraiment entendu parler auparavant. J’ai simplement été surpris, rien de plus. Je ne vous reproche rien. Ce n’est qu’une question. »

Il l'avait percée à jour ! Il avait tout compris et il pensait sûrement pouvoir s'en servir pour la faire chanter. Nine serra les mains sur ses genoux, réfléchissant à toute allure tout en conservant l'air étonné et effrayé qui convenait à la déclaration du professeur. Non. Il ignorait sans doute tout de sa véritable identité sinon il n'aurait pas eu la stupidité de lui demander de rester seule avec lui. Ou alors c'était qu'il était vraiment très bête mais Nine en doutait. Ou du moins elle espérait avoir raison. Il ne fallait pas qu'on découvre sa véritable identité sans quoi elle allait devoir tuer pour se protéger et ça l'éloignerait de sa très « chère/chair » sœur et ça elle ne pouvait pas se le permettre. Avoir fait tout ce chemin pour être percée à jour par un stupide professeur de langues ? Jamais ! Nine décida de laisser le douter planer et si jamais Manesse avait un seul geste suspect, elle le tuerait avec le coupe-papier qu'elle avait vue sur son bureau en s'asseyant.

« Le jour de... de la... de la fusillade ? » dit-elle, comme si elle était encore traumatisée par l'événement.

Traumatisée, elle l'était, dans la mesure où on lui avait brisé son très cher nez mais rien de comparable avec ce que vivait les autres élèves. Le professeur n'avait pas l'air très effrayé par contre, avait-il vraiment un lien avec la résistance pour être à ce point passif ? Quoique... Depuis son retour il était devenu plus méchant avec les Plombs, peut-être avait-il enfin compris à quel point les Plombs étaient nuisibles ? Bon bref, qu'avait-elle fait le jour de la fusillade ? Ah oui... le discours... Elle avait eut le malheur de répondre à cet espèce de gros lard d'américain répugnant et elle avait utilisé l'allemand pour lui rabattre le clapet. Ha mais quelle idiote ! Elle avait agit impulsivement et ce Manesse de malheur s'en rappelait. Il aurait dû oublier avec tous les morts qui avaient suivi mais visiblement, l'allemand impeccable de Nine le perturbait bien plus que la liste à rallonge de victimes ! Bon, comment allait-elle pouvoir le baratiner ? Il avait beau ne pas être germanophone de naissance, il avait sans doute reconnu l'accent si particulier des autrichiens lorsqu'elle avait eu le malheur d'ouvrir sa grande gueule. Il était donc hors de question de nier la chose mais restait à trouver pour quelle raison Nina-la-niaise l'aurait caché au reste de l'académie alors qu'elle aurait pu se la péter à donf pendant les cours... Et soudain, la lumière fut : Nine prit un air un peu effrayé mais surtout honteux et dit d'une voix hésitante :

« Je... S'il vous plait, ne le dites à personne ! Je ne voudrais pas qu'on me mette de côté juste parce que ma mère était autrichienne... »

Nine le regarda dans les yeux et enfila la peau de Nina la gentille :

« Je suis américaine ! J'aime mon pays et je ne voulais pas qu'on me catégorise comme une autrichienne étrangère à la patrie alors j'ai fais semblant de ne pas parler allemand... Je sais que c'est bête mais j'avais tellement peur de me faire rejeter ! »

Nine baissa les yeux et dit d'une voix plus faible :

« Je comptais vous le dire mais vous ne cessiez de répéter que l'allemand était une langue faible et sans intérêt et que l'anglais était LA langue que tout le monde se devait de parler. J'ai eu peur que vous ne me jugiez et que vous m'humiliez parce que ma mère venait d'un pays ''minable''. Vous aviez l'air de tellement détester l'allemand... je ne voulais pas être jugée à cause de ça... Je suis désolée... »

Et poussant la comédie à son apogée, Nine se mit à pleurnicher. Elle laissa les larmes couler d'abord puis les essuya et termina par mettre son visage dans ses mains tout en pleurant plus ou moins doucement. Pam dans tes dents, professeur de malheur !

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MessageSujet: Re: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Mer 18 Juin - 0:09



Entre le doute et le pardon. La méfiance et l’abandon. C’était un pari dangereux, risqué, pour l’un comme pour l’autre. Quels étaient les termes de ce pari ? C’était comme se décider ou non à croire en Dieu. Un pari pascalien et il devait trouver une place, il ne pouvait pas rester neutre sans rien faire. Ou peut-être que si ? L’indifférence ? L’indifférence était la réponse à tout. Un peu trop souvent, d’ailleurs. Il ne serait pas indifférent. Pas cette fois. Il prendrait cette position dangereuse qu’il allait choisir de prendre, même s’il ne savait pas encore tout à fait ce qu’il devait faire. Quels étaient les termes du pari ? Soit Nina mentait alors il y avait quelque chose de louche. En elle-même, dans l’école. Elle avait besoin de mentir, alors elle avait quelque chose à cacher. Et il ne voyait pas quel rapport il pouvait y avoir entre parler une autre langue et une quelconque résistance. C’était quelque chose d’autre, quelque chose que personne ne devait savoir, pas même lui, pas même ses camarades. D’ailleurs, ce n’était qu’une élève de Zinc. Aurait-elle pu tromper l’ensemble du système ? Elle n’était pas chez les Plombs. Elle était indifférente à tout cela. En tout cas, c’était l’impression qu’il en avait. Mais l’indifférence… c’était la réponse à tout. Il l’avait dit lui-même. Si elle mentait, et qu’il décidait de céder, de lui accorder sa confiance, s’il y avait quelque chose de dangereux derrière tout cela, ce serait certainement la plus grosse erreur de sa vie. Une erreur qui serait dangereuse non seulement pour lui, mais peut-être aussi pour sa famille, pour tous ceux qu’il protégeait, pour tout ce en quoi il croyait finalement. Il allait loin. Très loin. Mais c’était un pari. Il devait se représenter toutes les conséquences possibles. Et ces conséquences, cette solution était, à première vue, catastrophique.

Soit Nina ne mentait pas. Elle était exactement telle qu’elle paraissait l’être : douce, innocente, assez inquiète de ce qui allait et pouvait lui arriver. Elle avait peur des cours, des professeurs, elle restait timide et réservée et méritait qu’on la protège comme il l’avait fait jusque-là. Quoi qu’il arrive aujourd’hui, une chose était sure : il n’allait pas lui courir après plus longtemps. Mais si elle était telle qu’il l’avait toujours vue, et s’il décidait brusquement de se fermer, de devenir méfiant voire de la suivre, d’essayer de comprendre, d’abandonner sa confiance et de la prendre pour une criminelle, ou du moins, quelqu’un qui n’avait rien à faire là, il lui porterait sans doute un coup fatal. Qui sait ce qui pouvait se passer ? Il savait que c’était toujours compliqué dans la tête de ces jeunes, surtout dans un tel contexte, où on essayait de les pousser dans une direction pré existante, de leur faire prendre position dans des opinions déjà toutes faites sans qu’ils puissent avoir leur mot à dire. Jusqu’où pouvaient-ils aller ? Le suicide ? Il ne voulait pas être responsable d’un tel désespoir. Il ne voulait pas provoquer une telle chose. Il n’y avait sans doute aucune raison de penser qu’il en arriverait à de telles conséquences, mais c’étaient les termes du pari. Il devait se rendre compte. Mais que choisir entre les deux ? Il pouvait ne rien faire. L’indifférence. Sa première idée. Il pouvait tout simplement ne plus vraiment faire attention à elle, la laisser tranquille, sans chercher à lui courir après. Si jamais elle percevait quelque chose et que cette chose la dérangeait, elle viendrait elle-même s’en plaindre.

Elle trouva enfin le courage de répondre. Elle avait l’air tellement sincère qu’il en fut attendri. Il était sur le point d’oublier, c’était vrai… et pourtant, quelque chose l’en empêcha. Quelque chose qui était né de la fusillade et de l’expérience trop proche de la mort. Il voulait se méfier. Ce n’était même plus la raison qui le guidait : il voulait fermement se plonger dans la méfiance, dans la peur, et dans la réalité horrible qu’il avait bien réussi à se masquer, protégé par les murs de l’école. Est-ce qu’il était protégé ? Il avait trop longtemps séparé la ville de l’Académie, l’extérieur de l’intérieur, la mer déchainée du petit abri qui apprenait à naviguer sur cette mer dans la bonne direction. Les frontières étaient devenues floues. Pire : le mur s’était brisé, renversé, écroulé. Il ne croyait plus en rien. Il ne voulait plus avoir confiance. ♫ « Oui, je comprends… ne vous inquiétez pas, je n’en parlerai à personne. Votre secret est bien gardé. » ♫ Il aurait pu s’arrêter là, et il commença à ranger ses affaires. Il n’hésitait pas. Il n’allait pas la laisser partir. Pas trop vite. Son objectif n’était pas non plus de l’effrayer ou la mettre sur ses gardes. Il voulait juste y voir un peu plus clair. Et surtout, voir ce qu’elle allait répondre. Parce que, pour le moment, sa raison était crédible… mais pourquoi une Zinc se préoccupait-elle de ce genre de choses ? ♫ « Mais dites-moi, le reste de votre famille, vit-elle ici ? Je suppose qu’elle parle anglais. Est-ce qu’elle reste discrète sur ses origines, come vous ? Et votre mère, peut-être ? » ♫ Après tout, si Nina disait la vérité… il pourrait leur venir en aide. Si elles avaient besoin. Et même si ce n’était pas le cas, c’était dans son caractère de vérifier que tout allait bien.

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MessageSujet: Re: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Mer 9 Juil - 17:19

La clef du succès pour le mensonge résidait dans la part de vérité qui s'y cachait. Si on mentait sans intégrer des petits bouts de vérité, on pouvait être sûr que ça se retournerait contre nous ou alors que le mensonge crèverait de l'intérieur. Les menteurs débutants se pensaient supérieurs et s'inventaient donc une nouvelle vie et de nouvelles capacités qu'ils n'avaient, évidemment, pas. Le mensonge pouvait fonctionner quelques temps mais il tombait généralement très rapidement à l'eau lorsque la personne en face se rendait compte que l'autre s'embourbait dans ses mensonges. Il était facile de se rappeler de son mensonge lorsqu'on y avait intégré une part de vérité mais il devenait presque impossible de ne pas se tromper dans ses mots lorsque le mensonge était inventé de toutes parts. Dans chaque mensonge, il fallait une part de vérité, un morceau minime comme la date de naissance ou bien le lieu de naissance, la couleur des cheveux de sa mère ou la pointure de chaussures de son père... De cette manière, on se raccrochait à cette part de vérité pour mieux construire le mensonge autour. Les parts de vérité servaient de piliers au mensonge entier. D'un certaine façon, on pouvait considérer le mensonge comme un art et un talent à part entière car il fallait un certain état d'esprit pour parvenir à le faire durer. Certaines personnes parvenaient à les faire durer tellement longtemps qu'on finissait par les prendre pour la Vérité elle-même ou bien on finissait par ne plus savoir quoi penser sans pouvoir interroger la dite-personne car elle était morte depuis longtemps. Les vrais bons mensonges étaient rares et généralement, un mensonge ne durait pas si longtemps que ça. Que ce soit le menteur s'embrouillant ou le spectateur perçant à jour une petite erreur, le mensonge finissait toujours par mourir. Nine gardait cette idée en tête et même si elle se considérait, à raison, comme une menteuse professionnelle et naturellement douée, elle n'oubliait pas qu'une toute petite erreur pouvait entraîner une grande catastrophe. L'effet papillon du mensonge en quelque sorte.
Depuis toute petite, Nine mentait et elle avait fini par croire certains de ses mensonges, jusqu'à ce que le temps faisant son œuvre, ils meurent d'eux-mêmes. C'était lorsqu'elle avait compris que son père ne reviendrait plus la chercher que Nine avait assimilé la dure loi de la nature : pour que ton mensonge fonctionne, il faut une part de vérité et surtout il ne faut pas y mêler d'autres personnes que toi-même. Le mensonge avait été innocent, lancé pour faire peur à sa mère et ainsi éviter de se faire torturer une fois de plus mais tout s'était retourné contre elle et c'est lorsqu'elle avait été pendue par les pieds pour la énième fois que Nine avait compris qu'elle allait devoir mentir mieux que ça pour survivre. Elle avait parsemé son enfance de mensonges, les rendant chaque fois plus forts, plus impitoyables et plus vrais. Elle n'avait jamais plus commis l'erreur de croire à ses propres mensonges et avait délaissé l'espoir pour embrasser la haine. Ses mensonges, d'abord petits et sans impacts, étaient devenus plus grands, plus puissants et ils avaient finis par prendre la place de la Vérité. Nine avait cultivé ses mensonges avec le peu d'amour qui lui restaient et lorsqu'elle avait quitté l'Autriche pour les Etats-Unis, il n'était pas une seule personne dans le pays qui aurait été capable de décrire correctement Bianca Von Werthem. Bianca était rousse, blonde, brune, petite, grande, maigre, grosse, charmante, détestable, fille unique, pas fille unique, elle avait une famille aimante, elle n'avait pas de famille, elle avait une mère, elle n'avait pas de mère... Tous les mensonges s'étaient assemblés pour créer un véritable capharnaüm que personne n'aurait pu comprendre. Néanmoins, Bianca von Werthem était morte et enterrée : c'était la seule chose sur laquelle les gens s'accordaient : c'était la seule vérité distillée dans tous ces mensonges.

Nine n'avait pas peur qu'on découvre son passé car, finalement, il n'y avait rien à découvrir. Ce dont elle avait peur, c'était qu'on découvre la seule petite erreur qu'elle avait fait. Une erreur minime mais qui prenait tout son sens une fois qu'on l'avait découverte. Elle n'avait, à priori, pas de soucis à se faire mais elle restait sur ses gardes, allant jusqu'à tuer à chaque fois qu'elle l'estimait nécessaire. Lorsque Monsieur Manesse lui assura son silence éternel, Nine hocha la tête en séchant ses larmes. Une tombe ne parlerait sûrement pas, après tout. Si jamais le professeur de langue bougeait trop, Nine l'enterrerait et il ne pourrait parler qu'aux morts, morts qui auraient eu beaucoup de choses à dire si on les avait écoutés. Sous couvert de sécher ses larmes et de renifler, Nine étudiait le professeur et cherchait à voir le moindre doute dans ses yeux. Elle voyait qu'il se méfiait mais elle n'arrivait pas encore à comprendre la raison qui le poussait à ne pas être complètement convaincu par les larmes de la jeune Nina. Qu'est-ce qui l'empêchait de la croire ? Nine avait bien l'intention de découvrir ce qui bloquait et de se débrouiller pour que cette chose disparaisse. Et si elle n'y arrivait pas, eh bien elle tuerait le professeur Manesse. Tout était simple et clair dans l'esprit de Nine. Du moins, de son point de vue...

« Mais dites-moi, le reste de votre famille, vit-elle ici ? Je suppose qu’elle parle anglais. Est-ce qu’elle reste discrète sur ses origines, comme vous ? Et votre mère, peut-être ? »

Nine eut envie de lui trancher la gorge avec le coupe-papier mais elle ne laissa rien paraître et, continuant à renifler comme l'aurait fait une personne normale après avoir pleuré, elle ouvrit la bouche et dit d'une voix chevrotante de larmes :

« Ma mère est morte l'année dernière. Elle était malade, un cancer ou quelque chose comme ça. Elle n'a jamais voulu me dire la vérité et elle est morte avant que je puisse savoir ce qu'elle avait... Elle m'a élevée seule, je n'ai jamais connu mon père et je n'ai jamais eu envie de le connaître. »

Le regard de Nine s'était obscurcit, comme celui d'une personne normale parlant d'un passé douloureux. L'Académie ne savait rien de son passé, du moins elle ne savait que ce que la brune avait laissé filtrer. Aux yeux de l'Académie, et donc du personnel, Nine était américaine et orpheline depuis peu. D'autres élèves avaient des dossiers encore plus incomplets, comme Calypso Storm par exemple, ce qui avait aidé le dossier de Nine à s'enfoncer profondément sous la pile des incomplets. Nine avait lancé ses mensonges avec précision, choisissant toujours la personne à qui elle se « confiait » si bien que si Bianca Von Werthem était morte et enterrée, Nina, elle, était vivante et légalement présente sur le sol américain. La brune avait réussit à se créer un passé tel que personne ne pouvait douter de son existence et si elle avait dû avoir recourt à l'illégal pour ses papiers par exemple, au final le tout était légal et Nine n'avait donc aucun soucis à se faire. De ce côté là, du moins.

« L'Autriche n'a rien à voir avec ce qu'on a l'habitude d'imaginer... J'avais fait quelques allers-retours avec ma mère mais je n'ai jamais aimé ce pays. Les Etats-Unis sont plus sûrs. On peut faire confiance au gouvernement et aux habitants. En Autriche, on ne peut pas... »

Nine laissa sonner le coup final : du pro-gouvernemental. Elle espérait que le professeur la laisserait tranquille après qu'elle ait avoué son amour pour les Etats-Unis, ou quelque chose s'en approchant, mais elle ne pouvait décemment se douter que Roger Manesse n'était pas vraiment un pro-Gordon...

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MessageSujet: Re: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Jeu 21 Aoû - 22:02



[Si tu veux tuer quelqu’un, j’ai une fille à l’hôpital. Ça me ferait une bonne raison de devenir fou.
Au fait, est-ce que j’ai le droit d’envoyer Lexy faire une enquête sur toi ? Tu décideras de ce qu’elle découvre ou non.]


A peine avait-elle commencé à répondre qu’il regretta sa question. Peu importe si ce que Nina disait était vrai ou pas, il n’avait plus l’audace de se le demander. Douter de sa sincérité était horrible et répugnant, si ce qu’elle avouait à présent était vrai. Il ne pouvait pas se permettre de prendre ce risque. C’était comme si quelqu’un expliquait un comportement étrange par une terrible maladie : oserait-il penser que cet aveu était une simple façon d’excuser son comportement ? Si quelqu’un excusait son absence en disant que son frère ou sa sœur était mort, était-il moralement permis d’en douter, quand bien même cela serait un mensonge ? Parfois, on était contraint de le faire. Ceux qui voulaient sécher un examen pour le repasser plus tard, et qui sortait le mensonge le plus gros mais aussi le plus terrifiant pour qu’on n’ait pas le courage d’en douter. Enfin… il devait être le seul ici à avoir peur d’émettre un doute indigne. N’importe quel autre enseignant ne se serait pas gêné et aurait posé encore plus de questions. Ou se serait déplacé lui-même pour vérifier si ces révélations étaient la vérité. Surtout dans cette école, il n’avait aucun doute là-dessus. La seule chose qui l’empêchait de penser ainsi, et qui allait l’arrêter instantanément dans ses doutes, c’était seulement cette certitude qu’il n’était pas comme les autres enseignants, et pas comme cette école. Il refusait catégoriquement de l’être. Alors, il allait abandonner. Pour le moment. Bien sûr, pour le moment. Il n’allait pas s’en tenir à ces explications qui étaient peut-être crédibles mais qui n’étaient pas satisfaisante. C’était facile, de tout ce que Nina disait, il n’y avait aucune preuve. Toutes ses explications tenaient la route… sans preuve. Elle démontrait l’absence de preuves. Il baissa cependant la tête avec un air d’excuses. Ce n’était pas le moment d’aller plus loin, il le savait, parce qu’il y avait toujours un risque que tout ceci soit vrai : qu’elle ait simplement eu peur de ne pas être traitée comme une véritable américaine, que sa mère soit morte récemment et qu’elle n’ait jamais connu son père. C’était une histoire bien triste, mais qui pouvait se vanter d’avoir eu une vie heureuse entre ces murs ? Il évita de croiser son regard, à cause de la honte et du remords. Il savait qu’il n’aurait pas dû poser cette question. Il n’aurait pas dû poser la moindre question, même si ses intentions n’étaient pas mauvaises, au départ, il voulait simplement aider. Aider… on veut toujours, aider. Ce n’est finalement jamais une bonne idée envers ceux qui ne nous ont rien demandé au départ. Est-ce qu’il ne faisait pas ce qu’on apprenait aux élèves à ne pas faire, se mêler des affaires des autres ? C’était son métier, après tout, il était professeur. L’école aurait sans doute été ravie qu’il soit là pour dénoncer quelqu’un qui n’était pas à sa place. D’ailleurs… il avait dit qu’il tiendrait parole. L’avait-elle seulement cru ? Les professeurs, ici, avaient le droit de mentir… du moment qu’ils ne mentaient qu’à leurs élèves.

Sans trop savoir où il en était, ou quoi penser, il se remit à ranger ses affaires tandis qu’elle finissait, remettant en avant le fait qu’elle préférait, et de loin, les Etats-Unis, qui étaient une véritable patrie, et autres sottises qu’il avait trop entendues. Evidemment, ce ne fut pas exactement en ces termes qu’elle s’exprima, mais il entendait très bien, derrière ses mots assez simples, les absurdités qu’on voulait tous leur faire dire. Il hocha la tête en signe de compréhension et sourit faiblement. ♫ « Excusez-moi pour mon indiscrétion… et pour ma question qui n’était pas vraiment la bienvenue. Je n’aurais pas dû parler de ça, je ne pensais vraiment pas que… que vous étiez dans cette… situation. Ne vous inquiétez pas, je ne tiendrai pas compte de ce que vous avez dit et vous serez toujours traitez comme n’importe quelle autre élève. Cependant, n’hésitez plus à participer en cours, quoi que je dise sur la langue, vous nous permettriez très certainement de faire évoluer le cours beaucoup plus rapidement. Et je regrette de ne pas avoir eu droit à votre participation lorsqu’il s’agissait de préparer la… enfin… de mettre en avant notre merveilleuse école. Vous auriez pu apporter beaucoup à la classe. En règle générale, je pense que quelqu’un qui a vos facilités dans une matière peut en apportez beaucoup, alors ne restez plus enfermée sur vous-mêmes, dans votre coin de la classe, ce serait dommage. Et n’ayez plus peur. » ♫ Il lui sourit de nouveau, plus désolé que jamais de ce qu’il l’avait forcée à raconter. C’était certainement ce qu’il avait fait de moins délicat dans sa vie, en face d’une élève. Il récupéra toutes ses affaires et se tourna vers elle une dernière fois, au cas où : ♫ « Est-ce qu’il y a quelque chose d’autre dont vous voudriez me parler ? » ♫ Il n’était pas vraiment sûr qu’elle ait voulu, à un seul moment, lui parler de ce qu’il l’avait forcée à dire pendant ces dernières minutes. Ce n’était qu’une formule de politesse, évidemment. Et encore… le percevrait-elle comme de la politesse ou comme une intrusion de plus dans quelque chose qui ne le regardait en aucune façon ? Il fallait vraiment qu’il oublie ce qui venait de se passer. Cette simple erreur, minime, ridicule, qu’il venait de commettre malgré lui était en train de le ronger de façon anormale. Etait-ce encore un effet de cette fusillade ? Des dangers ? Des mystères inexpliqués qui tournaient autour de lui ? Il était impatient de pouvoir s’en débarrasser. Le pourrait-il un jour ?

Il détournait déjà les yeux. Son entretien avec Nina touchait à sa fin, il le sentait bien. A moins qu’elle ait encore quelque chose à lui dire, mais il n’était pas sûr qu’elle veuille encore entendre parler de lui après ce qui venait de se passer et il devait avouer, après tout, que cette rancœur serait légitime. Il espérait seulement qu’elle tiendrait son conseil et qu’elle participerait plus dorénavant, qu’elle n’aurait plus peur d’être rejetée. Après tout, c’était l’implication dans les cours qui semblait le plus logique à présent, pour elle. Faire avancer plus vite ces leçons pour que tout le monde soit comme elle, aussi fidèle au gouvernement. C’était son but, et elle serait plus à l’aise en cours si elle le suivait ; alors, il serait temps pour lui de revenir et de l’empêcher de tomber trop profondément dans la « gordonisation »… C’était elle qui l’avait dit, elle aimait l’Amérique. Elle aimait ce pays qui était bien meilleur que le pays d’origine… ce pays de confiance, envers tout et tout le monde… ce pays parfait ? Brusquement, quelque chose lui traversa l’esprit, traversa sans doute son regard, mais il était tourné vers la porte, et elle ne pouvait pas voir ses yeux de là où elle était. Cela n’avait duré qu’une seconde, le temps de l’illumination, le temps de comprendre. Les Etats-Unis, sûrs ? Un lieu de confiance ? Gouvernement, habitants ? Quelque chose sonnait faux tout à coup. Une Zinc, parler comme ça ? Que n’était-elle pas déjà Platine ? A moins que ce ne soit qu’une façon de l’amadouer, de faire en sorte qu’il la laisse tranquille ? Etrange, après tous ces aveux, ces larmes, cette timidité. La Nina qu’il avait perçue jusqu’alors n’aurait pas été capable de cela. Une mensonge, pour se dissimuler ? Personne, dans cette école, n’avait jamais eu peur de dire ce qu’il pensait vraiment. Les mots qu’il entendait n’étaient pas ceux de quelqu’un qui pouvait encore être sauvé. Renier ses origines pour être protégé, c’était une chose, mais déclarer ouvertement qu’un autre pays était fondamentalement plus mauvais que celui-ci ? Cette remarque aurait pu être une simple tentative d’esquive, c’était vrai. Il y pensa. Mais tous les doutes qu’il avait décidé de renier à l’annonce de la situation d’orpheline de Nina ressurgissaient brusquement. Il ne s’agissait plus de douter de la vérité de ce qu’elle avait dit avant, mais de sa dernière intervention : soit Nina était prête à passer chez les Platine, soit elle était capable de mentir. Si, dans quelques jours, il la voyait dans sa nouvelle classe, adulé par tous les professeurs et ses camarades, il ne pourrait plus rien pour elle et il l’abandonnerait. Si, en revanche, cela ne se produisait jamais, elle était donc capable de mentir. Un mensonge, dans ce monde, n’avait rien de terrible : lui-même passait son temps à mentir ; néanmoins, quoi qu’il en soit, un mensonge de cette bouche prouverait que Nina n’était pas tout à fait celle qu’il avait cru être, parce que ce qu’il avait dans son esprit quand il pensait à elle n’était pas capable de dire un mensonge en regardant son professeur dans les yeux.  

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MessageSujet: Re: Tout le monde ment [PV Nine] Tout le monde ment [PV Nine] Icon_minitime1Sam 20 Sep - 19:13

Pourquoi le professeur Manesse lui posait-il toutes ces questions ? Qu'avait-elle fait pour attirer son attention à ce point ? Roger Manesse n'était pas un professeur particulièrement apprécié des élèves et il y avait des Plombs et des Platines bien plus indisciplinés que Nine alors pourquoi ne s'occupait-il pas d'eux au lieu d'elle ? Nine n'avait rien fait de reprochable, légalement du moins, et elle ne comprenait donc pas pourquoi le professeur semblait obnubilé par son existence. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire que Nine ait une mère mourante, morte ou qu'elle ait six frères et sœurs ? En quoi est-ce que ça le regardait, lui, professeur de langues étrangères ? Que Hunter Stanton lui pose ces questions, pourquoi pas, mais que Manesse le fasse ? Ce n'était pas normal. Il y avait quelque chose de louche. De beaucoup trop louche pour ne pas devenir dangereux. Pourquoi est-ce que le professeur de langues étrangères s'intéressait-il à elle ? Nine avait toujours tout fait pour se fondre dans la masse, pour être invisible au point que certains professeurs ne se rappelaient même pas de son prénom. Mais Manesse se rappelait de tout et il semblait noter intérieurement tout ce qu'elle disait. Et ça, ça ne sentait pas bon.
Nine ne connaissait pas grand chose de Roger Manesse car elle n'avait, jusqu'à ici, pas eu besoin de s'occuper de lui. Il faisait ses cours et elle vivait sa vie, séparément et sans se croiser longuement. Mais clairement, il était temps qu'elle prenne les devants et qu'elle enquête sur cet individu trop curieux. Il fallait qu'elle sache d'où il venait, sur qui elle pouvait faire pression pour le forcer à s'agenouiller, qu'est-ce qu'il aimait, qu'est-ce qu'il détestait. Avait-il une fille ou un fils qu'elle pourrait tuer pour le faire taire, en cas d'extrême urgence ? Quoi que... non. Tuer un de ses proches serait trop facile et trop évident : il y aurait marqué Nina sur toute la scène de crime. Si jamais Nine s'approchait de l'entourage de Manesse, elle pouvait être sûre d'être démasquée et il n'en était pas question ! Elle ne le tuerait pas, du moins pas tout de suite car ça paraitrait trop louche, et ne tuerait personne de son entourage mais elle allait le surveiller. De très près.
Pour dire vrai,la seule chose que Nine savait sur le professeur Manesse c'était qu'il avait été miraculeusement épargné pendant la fusillade. Un miracle divin ? Oh que non, Nine n'y croyait pas un seul instant. Manesse avait été épargné pour une bonne raison et s'il continuait à fouiller dans son passé, eh bien elle irait fouiller dans le sien et elle saurait être plus efficace que lui. Manesse avait forcément quelque chose à voir avec ceux qui avaient attaqué l'Académie sinon ils ne l'auraient pas épargné ! Ils n'avaient pas hésité à blesser et tuer des gens qui avaient l'air plus sympathique que le professeur de langues donc s'il n'avait rien eu, c'était qu'il y avait anguille sous roche. On chuchotait dans le couloir que Manesse avait quelque chose à voir avec la Résistance et qu'il était peut-être celui qui avait eut l'idée de cet événement sanglant. Vrai ou faux ? Qu'importe. Si Manesse s'entêtait à chercher le passé de Nine, elle n'hésiterait pas à faire part de ses doutes à des Platines ou à d'autres professeurs. En cette période trouble d'après-fusillade, les gens étaient plus enclins à écouter les petites confidences d'une Zinc et un simple « Monsieur Manesse m'a posé des questions étranges sur ma famille... j'ai peur de ce qu'il pourrait leur faire ! » pourrait avoir beaucoup plus d'impact qu'une attaque de front. Nine n'était pas stupide et elle savait parfaitement qu'en affrontement verbal, la parole de Manesse aurait plus d'impact que la sienne. Sauf si elle avait déjà distillé la paranoïa et la méfiance avant de l'affronter. A ce moment-là, on serait plus enclin à croire une gentille petite Zinc qui n'a rien demandé plutôt qu'un professeur qui a été étrangement épargné lors de la fusillade. Le mensonge était une chose que Nine maîtrisait à la perfection mais elle n'était pas trop mauvaise en manipulation et elle n'hésiterait pas à mettre ses leçons en pratique.
Le professeur lui affirma qu'elle ne devait pas hésiter à participer plus en cours et Nine se contenta de hocher la tête, signe qu'elle avait compris et qu'elle ferait son possible. Ou pas. Nine n'avait aucunement envie de se faire remarquer et elle n'allait pas abandonner son coin de salle pour faire plaisir à un espion bas de gamme ! Si elle commençait à trop parler en allemand, H. allait sans doute entendre parler de la « petite Zinc parlant un allemand impeccable » et obnubilé par la popularité comme elle l'était, la blondasse allait sans doute vouloir savoir qui osait lui faire de l'ombre. Et elle allait voir Nine et sans doute faire le rapprochement. H. n'était pas une flèche mais elle ne mettrait pas longtemps à faire le rapprochement entre la brune et l'accent autrichien. Et c'était hors de question. Nine devait rester discrète et approcher H. petit à petit de manière à pouvoir l'égorger par derrière. Nine n'avait aucun sens de l'honneur, seulement celui de la haine et de la vengeance. Elle tuerait H. et quiconque se mettant sur son chemin.

« Est-ce qu’il y a quelque chose d’autre dont vous voudriez me parler ? »

Nine secoua la tête et prononça un simple « Non » reniflant encore un peu pour la forme. « Pourquoi la Résistance vous a-t-elle épargné ? Pourquoi est-ce que vous voulez tout savoir de moi ? Pourquoi est-ce que vous punissez moins les Plombs que ce qu'ils méritent ? » Oh elle en avait plein des questions mais elle n'avait aucune envie de rester dans ce bureau plus longtemps alors elle ne les poserait pas. Elle voulait partir et poser une question entrainerait un moment de gêne puis une réponse à côté de la plaque et finalement une augmentation du taux de méfiance chez le professeur. Alors Nine ne dit rien et se leva docilement à la suite du professeur. Elle ne vit pas son regard changer et c'est tant mieux pour Manesse car si elle l'avait vu, aucun doute qu'elle l'aurait tué sur le champ, sans réfléchir. Mais elle ne vit rien et passa donc la porte sans sentir le regard de Manesse sur son dos. Le professeur pensait peut-être avoir réussi à trouver quelque chose en Nine mais clairement, il ne se rendait pas compte de quelle sorte d'araignée il tentait d'approcher la toile. Nine ne laisserait rien passer et si elle était encore vivante et « blanche comme neige » aujourd'hui, c'était bien parce qu'une fois que ses proies avaient touché sa toile, elle se jetait sur eux avant même qu'ils aient eu le temps de réaliser leurs erreurs. Nine n'était pas quelqu'un à sous-estimer et malheureusement pour l'humanité, personne ne l'avait encore compris.




Fin du RP pour Nine

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