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Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS
Jason
Jason Lecter
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MessageSujet: Horror House /!!! ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Ven 23 Aoû - 0:12

" Les dix petits morts "

SUITE DE TRIUMVIRAT
L’avantage du Sud ? Sa débauche, son manque de loi, son manque de flics aussi. Quartier bouffé de vices que les jeunes fréquentent comme une espèce de mauvaise blague à la « cap ou pas cap ? » ; inconscients jusqu’au bout des ongles. John n’est pas différent, un petit rebelle approchant la vingtaine et premier à se lancer dans des coups foireux en pensant bien que « ça n’arrive qu’aux autres » les sales tours. Derrière lui ils sont neuf, neufs à suivre en ricanant bêtement pour une nuit de folie. Près de lui, une blonde serre les bras sur sa veste d’un rouge tapageur et piétine de froid sur ses talons hauts en mâchant sans plus d’élégance un bonbon qui bientôt croque sous ses dents. Accrochant son bras, elle y presse volontairement un décolleté plongeant que John avise rapidement. « T’es le meilleur. » Lui glousse-t-elle à l’oreille, le confortant dans son petit rôle de mâle dominant. Bombant le torse, son petit ami lui passe un bras à la taille et l’entraîne tout en hélant les autres. « Allez bougez vous le cul c’est par là ! » Un autre fait un bond, bras levés en l’air en beuglant un « Youhou » à rallonge ; lui est déjà shooté les trois quarts de la journée et toujours partant pour s’évader dans quelques rêveries sans queue ni tête. Jamais le dernier à suivre son pote Johnny.

« Putain c’est du délire ton truc ! C’est pas un coup foireux au moins ? » Le Geek a parlé et on se demande bien pourquoi puisque la seule chose sur laquelle il puisse être utile c’est en matière de technologie et ce soir elle n’est pas prévue. Sa tête rousse trop pleine de circuits imprimés aurait-elle envie de voir autre chose qu’un écran et penser à autre chose que le net ? Possible. Pendue à son bras une brune au teint de momie et ne comptant plus ses piercings souffle une couche de fumée arrachée à un joint avant de le rendre à l’autre amateur d’herbe, poussant sa silhouette trop maigre contre celle du geek. « Si c’est un coup foireux John, j’te bute t’es prévenu. » Lâche-t-elle d’une voix sombre qui pousse seulement le rebelle nourrit aux hormones à rire. À côté un couple d’asiatiques comme accrochés l’un à l’autre par de la glue. Look extravagant et flashy comme deux boites à confiseries vivantes, supposé class dans leur pays peut-être. Lui se pense fatalement puissant pour son mètre soixante dix -taille hautement respectable pour un ado bridé- et bave une assurance de ressortissant de boys-band à coup de clins d’oeil tout juste bons à fissurer un miroir tandis qu’elle se juge -certainement- adorable, craquante avec sa jupette froufroutante, sa moue enfantine et sa paire de lentilles qui lui agrandit les yeux comme ceux d’une poupée droguée au LSD.      
En reste trois, un fils de bonne famille avec bien plus d’argent que de cervelle, disons assez pour avoir des résultats corrects sans provoquer la colère de papa maman, petit con entré dans la fraternité de sa fac privée pour tyranniser les faibles. Une fille ensuite, sois belle et tais-toi dont la détresse émotionnelle est bien lisible sur le visage. À croire qu’elle a la poisse collée aux talons mais aimable, compatissante elle semble forcer les regards et trouve toujours des gens pour l’entourer … les pires surtout semble-t-il. Pauvre petite fille fragile.
Puis reste elle … qui logiquement n’a rien à faire là. Mouton noir, le rat de bibliothèque qui a suivit par pur défi afin de prouver qu’elle possède un peu de courage et qu’elle sait faire autre chose que citer les auteurs de siècles passés. Ringarde pour les autres, elle mord machinalement sa lèvre, persuadée que ce n’est pas une bonne idée du tout et qu’il faudrait arrêter là les frais, qu’elle devrait être en train de lire Baudelaire bien au chaud sous sa couette après avoir achevé son devoir de mathématiques. « Mais on va où en fait ? » Demande-t-elle, la voix mal assurée et récoltant aussitôt un regard hautain de la peste blonde. « Tais-toi un peu et suis la mauviette. » La fille serre les dents, baisse les yeux et avance. Elle ne devrait pas.

« C’est là ! » Annonce, théâtral le fameux John en pointant une maison isolée et ancienne, les fenêtres barrées de planches et à l’allure peu engageante au milieu des hautes herbes et des ronces. Aussitôt sa copine se serre contre lui, mal à l’aise mais en bonne petite troupe pleine de bravoure, ils avancent tous jusqu’à la porte et laissent à leur « leader » le soin d’ouvrir.
« Hm … ça craint ici mec. » Sort tout de même le drogué, reniflant. « D’où tu la tiens c’t’adresse ? C’est complètement paumé comme endroit, j’sais même pas si on est encore dans le quartier Sud. » « On y est t’inquiète ! » le rassure John avant de souffler à voix basse. « Parait que la baraque appartient à Lecter. » Mouvement de recul chez ses amis qui le fait éclater de rire puis le rebelle pousse le battant devant lui. « J’déconne bande de nazes ! Elle est à personne depuis plus de cinquante ans. J’suis venu cet après midi poser les bouteilles en plus.»
Le groupe entre, trouve une grande pièce carrée sur sa droite. Un salon aux meubles anciens, papiers peints délavés et baroque du plus mauvais goût, trois kilos de poussières mais la table basse croulante de boissons semble les rassurer et rapidement ils se précipitent, abusent de leurs verres, rient sans plus réellement en comprendre la raison et c’est à peine s’ils se voient sombrer … drogués tous autant qu’ils sont.

Plus loin une horloge remontée sonne dix heures du soir, aucun n’a remarqué sa présence ni même percuté que c’était étrange qu’elle fonctionne. De l’escalier, arrachée aux ombres une silhouette en combinaison et veste noires se détache et soulève à chaque pas un nuage gris. Briquet à la main, elle embrase une cigarette, sourit et souffle à la troupe abandonnée aux bras de Morphée. « Faites de merveilleux cauchemars. »


[…]

« Je n'ai pas envie de voir...je veux voir. » A murmuré le Chat.  

Le chaos a bien des visages, le vertige bien des hauteurs et le plaisir des notes variées. Donner la mort, c’est une œuvre en soit qu’importe l’échelle. Là où l’acte revêt une nature intimiste et quasi religieuse dans l’univers de Boogie, chez Lecter la scène trouve des notions de peur panique, de durée frôlant l’hystérie et les cerveaux se fracassent les uns les autres. Innocents les mains pleines, voilà ses pantins favoris, les sales gamins qui se pensent à l’abri du danger et provoquent le pire sans être en mesure de le contrer par la suite. Les faux suicidaires qui se lancent en étant persuadés qu’ils ont assuré un minimum leurs arrières. Persuadés que l’horreur n’est bonne que pour les films ou les histoires qu’on se raconte autour d’un feu, sursautant au moindre bruissement de feuilles.  

Toutefois, cela reste entre eux, petit plaisir égoïste car une démonstration telle que celle offerte à la prison nécessite leurs deux esprits, leurs idées mêlées et des hommes derrière eux là où la galerie des « curiosités » n’attend que la griffe de l’un pour sublimer celle de l’autre. Pas de horde sauvage à lâcher, c’est un travail d’orfèvre qui s’opère sous le noir et le bleu. Mais Lecter n’est pas un sage médecin, un patient chirurgien. Le Clown est savant fou, artiste malade de la démesure et l’agonie prend aux tripes, tord les cordes vocales en un concerto de peur qui ne satisfait que les monstres. L’artiste à son œuvre est prédateur, il chasse.
La maison qui semblait offrir un lieu de débauche idéale lui appartient depuis longtemps sans même qu’il ait acquis un droit administratif. Je veux je prends et cette bâtisse énorme -peut-être ancien hôtel ou chambres d’hôtes- lui avait fait de l’oeil. Piège à ours qui se referme sans aucune possibilité d’en sortir.
Salle close et secrète, un large fauteuil de velours rouge piqueté de clous dorés et en face un mur vitré. Glace sans teint, offrant une vue directe sur le salon. À peine dix minutes que le Croque Mitaine a rejoint la scène et que Jason l’a invité à prendre place. Contournant le siège pour en rejoindre le dos Lecter se penche, menton posé avec délicatesse sur l’épaule de son second et murmurant à son oreille. « Le réveil toujours … les enfants sortent des bras de Morphée et ne vont pas tarder à comprendre qu’ils sont loin de rêver. »

Le petit groupe revient à une conscience brumeuse et peu à peu la panique gagne. On tente d’ouvrir les portes, constate que les fenêtres sont murées, que le piège est clos et les esprits s’échauffent entre deux sanglots de certains.
« Panique à bord et les rats ne peuvent pas quitter le navire. » Ricanement velouté et Jason passe les bras autour des épaules du Croque Mitaine. « Tragique n’est-il pas ? »
Sur la table les jeunes découvre un petit boîtier, un post-it indiquant de le mettre en marche. La voix de Jason, éraillée par l’enregistrement leur annonce une mort des plus terrible entre deux rires, faisant blêmir chaque visage. Cependant si l’un d’eux parvient à trouver une sortie -les bêtes sachant parfaitement qu’il n’en existe aucune- il aura la vie sauve. Dernier avertissement … ne pas toucher au miroir et ce à aucun prétexte. L’enregistrement s’achève, les têtes se tournent vers la vitre. Interrogations à tour de bras. Pourquoi ? Ce n’est qu’un miroir, ça ne fait rien. Il n’y a rien … Les gamins se parlent, se contredisent jusqu’à ce que le fils de bonne famille -petit tyran des bacs à sables- relevant fièrement la tête, approche et abatte furieusement le poing sur la surface qui ne vibre même pas. « Tic tac ... » Chantonne le Clown, moqueur contre la joue de Boogie.

Depuis leur salon d’observation ils peuvent parfaitement entendre un mécanisme qui s’est déclenché quand le jeune a posé le pied sur une zone précise ; mais de l’autre côté, le crétin a à peine le temps d’annoncer que ce n’était rien de plus qu’une mauvaise blague que du plafond tombe brutalement une lame de guillotine, propulsée au point de le fendre du cou à l’abdomen dans le sens de la hauteur en projetant une gerbe sanglante alentour. « Oups … » Instant court où la terreur avale les voix avant les premiers hurlements tandis que l’arme bloquée garde encore le cadavre debout, les yeux figés dans une expression de surprise bovine.
« Les enfants n’écoutent rien, ne dit-on pas qu’on doit toucher avec les yeux hm ? » Se redressant, Lecter s’écarte et abandonne sa veste, choisissant une arme parmi celles accrochées aux murs de la pièce. « Envie de tuer l’un plus que l’autre Boogie ? Des stéréotypes de la bêtise humaine, ceux des films d’horreurs également d’ailleurs. » Crochet à la main, le Clown s’assoit à moitié sur l’un des accoudoirs et tourne la tête, cherchant le regard bleu. « Prends tout le temps qu’il te plaira, les plans de la maison sont juste là quant aux pièges rares sont ceux que je ne déclenche pas moi même. Tu te trouves dans ma … boite à malice où aucune pièce n’est identique à l’autre. Pleines de surprises et pour ce qui est de jouer un temps avec ces petites bestioles, la cave est un lieu plaisant. » Moue un brin désappointée à voir les jeunes se séparer pour chercher une issue. « Ma foi … ils vont se perdre et mettre les pieds sur des choses coupantes ou piquantes. Tant pis pour eux. Allons-y très cher, qu’ils réalisent que les monstres ne sont plus sous leur lit depuis longtemps. En scène, Croque Mitaine. »

Clown et Croque Mitaine en rôles phares d’une production d’horreur.
Malheureusement pour les acteurs … ils sont à usage unique.          
       

© Jason L.

Boogie
Alastor Burton
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Ven 23 Aoû - 17:06



Emmené, entraîné, embarqué le Diable seul sait où.
Croque-Mitaine et Clown partis, une fois n'est pas coutume, en duo sans daigner donner d'information à qui que ce soit. Personne ne cherchera à le savoir, mieux vaut ne pas se mettre entre ces deux-là ou perturber leurs petits jeux malades qu'ils se réservent égoïstement, les partageant comme des mômes partagent un paquet de bonbons. Tu m'ouvres ton monde, je t'ouvre à mon tour le mien et c'est à un train d'enfer que les quartiers défilent derrière les vitres de la voiture. Ils abandonnent le coeur du Sud pour s'aventurer dans d'anciens quartiers autrefois certainement florissants et agréables. Maintenant ce ne sont que des ruines ou des édifices laissés aux bons soins des squatteurs indésirables qu'ils soient humains comme animaux. La faune se fait de plus en plus rare et rapidement seuls des détritus voletant leur servent de compagnie. Bâtiments décrépis après bâtiments décrépis, la voiture s'engage vers les limites extrêmes du territoire des monstres du Sud, trop éloignées du coeur de la cité pour être encore vivantes. Les terrains vagues succèdent au bitume et enfin, ils arrivent à destination. Boogie se penche dans l'habitacle de la voiture, levant les yeux sur les flèches pointues d'un toit qui ne s'est pas écroulé, pour distinguer la silhouette d'une imposante bâtisse qui se découpe plus noire sur le ciel nocturne d'un bleu d'encre. Toutes les fenêtres sont murées ou obstruées et seule les double-portes desservies par un perron large offrent un semblant d'ouverture. Les iris pâles glissent sur le profil de Lecter. Un tressaillement familier crispe ses épaules, impression de voir un immense terrain de jeu qui se déroule devant lui. L'endroit est profondément sinistre, mais quand on fait partie des monstres qui se tapissent dans le noir comme le Croque-Mitaine, on ne voit que le potentiel hautement ludique et récréatif qui s'en dégage. C'est simultanément qu'ils sortent de la voiture et bien sagement que Boogie emboîte le pas à celui presque sautillant et enjoué de son sombre alter-ego.

Lorsque Boogie invoque la Mort, lorsqu'il se fait artiste déviant, c'est dans une atmosphère feutrée où on chuchote, où on murmure de peur de briser ce moment fragile où la cruauté se fait délicate. Transformant la viande humaine triviale en dentelle de douleur, la peau au grain grossier en toile minutieuse dont les plus petits détails égarent l'oeil appréciateur, il incise, ouvre, grave avec la grâce de l'inspiration qui prend soudain possession de sa main. Jason n'est pas dans cette mesure soyeuse où l'acier glisse comme une caresse pour mieux meurtrir. C'est un être de spectacle dont la démesure ne peut se concentrer dans une seule pièce. Empruntant des couloirs dont les murs pèlent, montant des escaliers dont la moquette poussiéreuse est élimée jusqu'à la corde, le Croque-Mitaine remarque qu'aucune dégradation liée à la présence d'intrus n'est visible, aucun graffiti, pas de bouteilles vidées et explosées. L'endroit a juste l'air d'avoir été "oublié", inviolé. Ceux qui entrent ici ne doivent pas avoir le temps de laisser parler leur créativité de délinquant. L'araignée doit avoir tendu les fils de sa toile dans tout l'édifice et la moindre intrusion, le moindre défi relevé doit forcément se terminer en bain de sang. Toujours spectaculaire, on est chez Lecter.
Porte dérobée et ils débouchent dans une pièce cachée dont la seule ouverture, exceptée celle qui se trouve derrière leur dos, est une immense baie donnant sur un autre salon où gisent plusieurs corps encore vivants. Soupir ravi du Croque-Mitaine qui se tourne vers le Clown, un sourcil arqué. Un théâtre, hm? Gracieusement invité à prendre place dans un fauteuil, Boogie ne s'y installe pas de suite. Il flâne devant les murs où pendent des armes avant de s'accroupir devant la vitre sans tain. Des ébauches de scénario lui apparaissent, tous plus réjouissants les uns que les autres. Silencieux et sourire de mauvaise augure, il étudie les adolescents qui se trouvent de l'autre côté, penchant parfois la tête pour scruter les visages assoupis. Les jeunes crétins portent leur coeur en bandoulière. Inutile de les entendre parler, de les voir remuer pour déjà dégager des traits de caractère et leurs futures réactions. Pas de masque chez ses gens là ou à peine un loup qui au final ne couvre pas grand chose. C'est un panel de ce qui se fait de plus caricatural qui s'offre aux iris glacés.
Se relevant, le Croque-Mitaine prend place dans le fauteuil qu'on lui avait proposé, le Clown se glisse derrière le dossier, sa respiration se faufile dans son cou alors que son menton se pose doucement sur son épaule. En face, quelques tressaillement sur les visages annoncent la fin de la léthargie. L'un après l'autre, ils s'éveillent, rassemblent les fragments d'une mémoire défaillante jusqu'à ce que l'initiative de mettre les voiles émerge. L'angoisse latente se fait véritable panique quand ils se rendent compte que de sortie, il n'y en a pas. Cris, sanglots qui font grincer les dents du Croque-Mitaine. Maudites femelles...les bras de Jason s'enroulent autour de ses épaules commentant le début de la pièce. Tragique? Assurément pour les acteurs principaux qui n'auront plus jamais de meilleur rôle que celui de l'adolescent bête et stupide. La question qui restait à éclairer était quand les Bêtes entreront en scène. Les armes ne sont pas là en guise de décoration. Le Croque-Mitaine tourne la tête et lève les yeux sur le visage de Jason qui l'enjoint à reporter son attention sur les planches. Enregistrement activé, final annoncé sans détour et avertissement donné. Qui sera le vilain garnement qui n'obéira pas aux ordres? Le mâle qui se croit dominant évidemment.

Coup de poing qui fait à peine vibrer la vitre et qui n'a pour tout écho qu'un "tic tac" chantonné doucement contre sa joue. Cliquetis mécanique qui résonne dans la pièce secrète. De où viendra le châtiment? Le Croque-Mitaine se penche en avant, les coudes posés sur ses genoux. Grincement de pignons qui tournent. Chuintement qui provient du plafond. Trappe qui s'ouvre libérant une lame qui n'a été que trop longtemps retenue. Les hurlements tardent à sortir des gosiers et le cerveau a du mal à assimiler ce qui vient de se passer. Le sang coule paresseusement le long de la vitre et le choeur sans aucune musicalité se fait enfin entendre.
Le décor est maintenant fermement planté. Ne reste plus qu'à introduire le dernier ingrédient. Abandonnant le chorus de larmes et de hurlements, les iris pâles se posent sur le Clown qui s'est éloigné pour revenir un crochet à la main. Théâtral au possible...On se la joue grand classique du siècle dernier? demande-t-il en indiquant du menton le crochet de boucher qui lui frôle le visage quand le Clown s'installe sur l'un des accoudoirs du fauteuil. Le bleu croise le noir. S'il devait choisir qui il tuerait en premier...les deux agresseurs du bon goût. Trop de fluo tue le fluo. Prends ton temps lui conseille Jason. Les petites bêtes ne peuvent pas s'échapper et si elles fuient, elles n'iront pas loin, de ça il n'y a pas de doutes à avoir. Qu'elles batifolent et s'empalent, il en restera suffisamment pour se détendre. Lentement, le Croque-Mitaine se déplie, s'extrayant du fauteuil confortable et se dirige vers les plans indiqués par Lecter. Quelques minutes lui suffisent pour les retenir et enregistrer le trajet qui mène jusqu'à cette fameuse cave qui semble si prometteuse dans la bouche du Clown. Se détournant des feuillets, le Croque-Mitaine tend la main vers une machette. Allons-y pour le tueur classique des vieilles légendes urbaines. Il nous manque plus qu'un long imper et un masque de hockey...conclut-il dans un rire léger avant d'emboîter le pas à Lecter.

Jason
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Ven 23 Aoû - 19:15

" Les dix petits morts "


Les classiques … Souvent clichés, tirant un soupir au cinéphile en herbe qui ne sursaute plus mais se contente de rouler des yeux sachant qu’un silence latent n’est jamais rien d’autre que le prémisse d’une action visant à créer un mouvement d’effroi. Un goût de déjà vu qui pourrait lasser mais qui attire toujours autant les spectateurs comme un cadavre pourrissant retient une nuée de mouches. À des scènes qu’on croit connaître par cœur se mêlent toujours des acteurs au rôle récurent : l’intello, la peste, le marginal, le musclé, stéréotype qui forcent un sourire moqueur car c’est bien eux qu’on attend de voir découpés en fines lamelles aussi sain d’esprit qu’on se prétende. Pour le spectateur lambda toutefois demeure toujours un fond d’espoir incarné dans un personnage qui n’aurait pas dû être là. La meilleure copine embarquée de force, l’innocent ou le petit truand aux capacités insoupçonnées qui prendra le rôle du héros-malgré-lui contre la force maléfique qui cherche à les faucher en pleine jeunesse car oui, rares sont ceux dont les regards se posent sur la source du mal et observent plus loin que les armes brandies. La jeunesse ne pense qu’à vivre une petite séance privative de peur, une montée d’adrénaline mais il existe des yeux et des oreilles sensibles à l’art déployé dans un massacre. Comme un message subliminal, des idées, des inspirations au moins. De celles auxquelles Jason est sensible par nature.

Le meurtre a toujours cette connotation de « ressemblance » qui permet à l'heure actuelle d’établir des profils psychologiques dans les bureaux de polices et les établissements dédiés à la psychiatrie. Sachant que ces élaborations de profils n’ont été possibles qu’en arrachant les témoignages des tueurs eux mêmes et qu'ils sont la finalité d’une étude, la chose prête à rire. Ironie quand tu nous tiens. Jamais un « sain d’esprit » ne comprendra réellement un serial killer pas plus que le scientifique saura s’entendre avec un religieux quand bien même il posséderait toute la connaissance possible sur la matière de son interlocuteur. Demander à un policier de décortiquer l’esprit d’un psychopathe et en saisir le fondement revient finalement à pisser dans un violon en espérant voir se jouer les vingt quatre caprices de Paganini. De fait, si le théâtre du Clown arbore ce soir une parure légèrement familière il n’en n’est rien. C’est dans ses détails, dans les variations infimes de ce manège que tout prend vie. C’est la magie foireuse dans toute sa splendeur, c’est prendre un pauvre chapeau et en arracher des surprises, exécuter un tour dont on ne comprend pas l’enchaînement et laisser en suspens sur les lèvres « Mais comment est-ce possible ? » Le Mystère, cette note de transformation improbable qui arrache l’illusionniste à son rôle de seconde zone pour en faire un prestidigitateur de haute volée. Le secret de la magie, c’est justement de ne jamais le dévoiler.

Rejouer ces classiques ? À cela le Clown sourit gracieusement et laisse à son Croque Mitaine le temps de visualiser les plans, l’approchant par la même. « Supposes-tu qu’il puisse y avoir un certain cliché dans mon petit monde Boogie ? » Lui roucoule-t-il à l’oreille avant de pivoter dans sa souplesse la plus désarticulée pour jeter un regard à travers la vitre. Cliquetis métalliques d’une arme arrachée au mur qui semble ricaner à l’avance, affamée. L’évocation des costumes arrache un rire musical au Clown qui, caressant le crochet du bout de ses doigts gantés, désigne une penderie d’un mouvement de menton. « Aucune limite à mes cauchemars très cher, le déguisement est un de mes passe-temps et ce meuble en est plein. »
Pour sa part, le masque est porté et c’est bien connu que les Clown créent une peur panique chez certains. Coulrophobie dans sa définition exacte. Bien avant le fameux personnage mythique de Stephen King l’individu fardé à outrance gêna par son apparence souriante, moqueuse mais surtout impénétrable. Agression visuelle de couleurs criardes qui renforcent la terreur et la crainte de subir la plus imprévisible plaisanterie qu’elle soit de bon ou de mauvais goût. En cela, Jason a poussé le vice depuis bien des années et on sait parfaitement que plus il rit … plus fatale est la destination.

Face à la pièce, dans le salon le duo de bonbons fluos revient en évitant soigneusement la vue du cadavre et commencent à chercher un indice, le moindre signe annonçant la fin de cette mascarade qui les fait tout sauf rire. Pas comme si un assassin avait à s’inquiéter de l’humeur de ses « convives » ; tant que le tout le satisfait personnellement. Les mains tremblantes, les jambes mal assurées ils palpent les murs, se réconfortent comme ils peuvent à coup de « On va sortir tu vas voir, ça va aller ». Oh, sortir ça oui ! Mais personne n’a précisé de quelle manière et surtout pas dans quel état … en combien de morceaux non plus d’ailleurs. Dans sa combinaison noire la bête détend ses anneaux, langue dardée sur ses lèvres en un sifflement menaçant. Le serpent face aux souris. Prédateur. « J’ai une certaines affection pour la couleur mais sur eux je trouve ça du plus mauvais goût. Le mélange du rose et du orange me laisse perplexe. » Pivotant pour épargner à ses rétines ce massacre vestimentaire, le Clown revient sur ses pas et accroche son bras à celui de Boogie, sourire carnassier aux lèvres, le noir flambant d’une joie sinistre. « Le charme des classiques c’est qu’il a laissé une empreinte dans ces têtes stupides. Je peux te parier ce que tu veux qu’au moins l’un d’entre eux se mettrait à déballer tout son registre de prières si on lui jetait un certain masque hurlant sous le nez. » Cri lointain, Lecter hausse un sourcil et lève les yeux vers le plafond où résonnent des pas de course. « Encore une qui n’a pas obéit, j’avais pourtant laissé un papier en précisant ne pas toucher les flacons de parfum. La blonde sans doute ... » Rictus allongé néanmoins à penser que les dits flacons contenaient de l’acide sulfuriques pour la plupart. Elle ne va pas mourir pour si peu.

« Bien bien, alors tu te jettes à l’eau ? Le déguisement n’a jamais été ton rayon mais n’est-ce pas une occasion rêvée ? » Fin ricanement qu’il laisse filer contre la joue du Croque Mitaine avant de s’écarter de deux pas, lui rendant sa liberté tout en étirant les bras dans quelques angles étranges. Certains passages ici nécessitent des contorsions et Lecter s’y prépare avec amusement. Un pas encore, il étire une main et abaisse une manette, plongeant tout la maison dans une pénombre à peine brisée par des ampoules qui passent aléatoirement du vert au rouge. Désignant les asiatiques soudain paniqués et étroitement enlacés d’un mouvement de crochet, le Clown interroge. « Elle ou lui ? » Quitte à partager les bonbons, autant le faire d’un commun accord.

© Jason L.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Sam 24 Aoû - 2:48

Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Tumblr_mhib2zmNYd1s4jdnno1_500




Cliché? répète-t-il en levant le nez des plans une moue surprise. Je ne me souviens pas avoir prononcé ce mot. Et je n'ai aucun doute sur ta créativité malsaine pour posséder le moindre centimètre carré de cet endroit. Après avoir vu de quelle façon, Jason était capable de détourner et de tordre vicieusement la joie qui se dégageait d'une fête foraine pour la transformer en explosion morbide, le Croque-Mitaine trépignait à l'idée de voir ce que le Clown a bien pu faire de ces lieux. Tellement de pièces, tellement de possibilités et aucune limite si ce n'est celle de la brique des murs. Mécanismes cachés, farces de mauvais goût où l'objet le plus trivial signe un arrêt de mort. Il ne pouvait pas craindre le cliché car de routine, il n'y en aura pas. La Faucheuse surgira dans les endroits les plus imprévisibles. Ce qui semblait inoffensif tranchera un bras et ce qui a l'air dangereux...et bien le sera aussi mais pas de la façon à laquelle on s'attendait. Jason n'obéit à aucun schéma.
A tout théâtre, à toute pièce, ses costumes. Et bien que la tenue noire du Croque-Mitaine le transforme en ombre silencieuse à peine perceptible dans l'obscurité, il reste ce bon vieux Boogie. Du menton, Jason lui indique une penderie avant de se tourner vers la vitre. Bref regard au salon de l'autre côté du mur...les deux asiatiques viennent d'y entrer de nouveau. Le yeux pâles retournent vers les costumes. Du bout des doigts, le Croque-Mitaine effleure des vestes, des déguisements, des masques. Tout dépend de l'état d'esprit dans lequel il veut se mettre. L'index caresse le contour d'un visage blanc, calme et modéré, jouant sur l'atmosphère, agissant froidement. L'index se porte sur un tout autre visage, à moins qu'il ne se laisse porter par quelque chose qui lui ressemble moins, plus impulsif. Derrière son épaule lui parviennent les voix tremblantes des deux futurs cadavres. Ca se rassure, ça essaie de se convaincre et de convaincre l'autre que tout va bien alors que le corps de leur ami n'en finit pas d'étendre une flaque de sang à ses pieds. On va s'en sortir dit-on avec une intonation frisant l'hystérie...pas entier, ça c'est sûr. Ôtant sa longue veste noir, les iris polaires de Boogie se baissent sur la machette qu'il tient à la main. Il fronce légèrement le nez. Fin et modéré? Bref rire cristallin avant que le bras de Jason n'entoure le sien.

L'imaginaire collectif quelle chose formidable. Incroyable qu'à l'aube de XXIIème siècle, les enfants croient encore aux monstres sous leurs lits. Génération après génération et malgré les ravages de la Nano-Bombe, les légendes urbaines ont perduré enrichies par des nouveaux apports piochés dans des vieux films aux images définitivement perdues. La même lueur lugubre luit au fond des lacs gelés et le frisson de la traque rampe lentement le long de son dos. La dernière vraie chasse remonte à loin, trop loin. Se fondre dans les ombres, voir sans être vu, laisser s'envahir par les sens de la Bête, redevenir prédateur cruel. Ces adolescents ont oublié pourquoi ils ont peur du noir, pourquoi ils redoutent instinctivement et viscéralement l'obscurité. Les années passent mais jamais les monstres ne trépassent. Un cri étouffé retentit au-dessus de leurs têtes suivi d'une cavalcade et c'est d'une voix faussement contrite que Jason lui donne une explication. Ne pas toucher aux flacons? Le Croque-Mitaine hausse les épaules. Tu l'as dis toi-même. Les enfants, ça n'écoute rien.
Ricanements qui filent contre sa joue, et c'est non sans une légère pointe d'ironie que Jason le presse à faire son choix, s'éloignant dans un coin de la pièce. La main de Boogie se tend vers l'un des masques lorsque un bourdonnement decrescendo ébranle les murs. Claquements qui lui parviennent de partout alors que les ténèbres s'abattent sur tout l'édifice. La seule lueur qui prend le relais sont des ampoules vertes et rouges qui clignotent. Hululements et cris de terreur. Des piaillements d'oisillons apeurés parviennent du salon. Les deux petits volatiles fragiles sentent la panique enfler, les cerner pour les étouffer. Le bleu se pose sur les deux silhouettes qui n'en forment plus qu'une dans les flashes verts et rouges. En quelques enjambées, le Croque-Mitaine a le front collé sur la vitre. Elle ou lui? demande le Clown en indiquant du crochet le couple terrifié de friandises. Oeillade coulée sur le côté. Oh. Tu me laisses le choix? ronronne-t-il. Elle ou lui? La petite asiatique a une voix sacrément haut perchée dans les aigus. Atroce...Elle... gronde-t-il à voix basse. Ce rose, cette apparence dégoulinante de sucre lui rappellent cette petite voix de guimauve aussi aiguë et insupportable.

La Bête s'impatiente et plus ses yeux cristallins se posent sur l'adolescent mort plus elle grandit. Le Croque-Mitaine dénoue lentement ses épaules avant de se tourner vers le Clown. Le monstre attend que sonne le glas pour les deux créatures qui pleurnichent toujours. Bleu qui se fond dans le noir. Le fauve attend le signe du maître de cérémonie, les muscles tendus. Allez allez allez...Jason a à peine le temps de se diriger vers la porte dérobée que la Bête de soie s'élance à sa suite. Patte lancée négligemment dans la penderie et ses doigts se referment sur le masque hideux.
Silencieux, ils abandonnent la pièce secrète s'avançant dans ces lieux inconnus dur Croque-Mitaine. Les petits oiseaux sont là. Si près. On entend distinctement leurs voix étouffées derrière la porte, c'est la trouille qui rampe derrière le bois et qui amène les deux infortunés à se décider à sortir. Du bout des doigts, le Croque-Mitaine effleure la poignée dorée. Entrer brusquement alors qu'ils sont en pleine retraite? Attendre qu'ils ouvrent la porte et qu'ils se rendent compte qu'il n'y a définitivement plus d'autre issue à part se battre ou se faire abattre? Enfilant brusquement le masque, la Bête ouvre la porte. Clignotement rouge qui révèle deux minois aux yeux qui s'écarquillent de terreur. Bref flottement où la silhouette sans visage reste droite, immobile, savourant l'expression comme on goûte son cru préféré.
Les bouches s'arrondissent et les cris fusent aussitôt. Sans l'avoir jamais vu, les pupilles reconnaissent le Clown et jaillit venant du plus profond de leurs tripes l'instinct de survie qui empâte les mouvements et efface tout ce qui les entoure. Ne reste que l'incarnation de leur mort car maintenant, ils en sont sûrs. Ils n'en sortiront pas vivants. Quand au monstre à côté de Jason, ce faciès qui n'a rien d'humain...les deux petits oiseaux en reculent d'effroi. Les jambes tremblent, mal assurées et les genoux se réduisent en coton. Ils se tournent s'apprêtant à fuir. Plus de pensée cohérente, ils sont dans une pièce close où peuvent-ils aller, où peuvent-ils s'échapper. La déferlante de la peur avance et soumis à sa violence aveugle, les petites sucreries se mettent à courir vers le mur opposé, renversant des meubles, essayant de s'emparer de n'importe quoi. Le mâle poussant la femelle dans un effort pitoyable de protection.
Boogie les laisse filer avant de se mettre à marcher de son pas élastique, sa prise sur le manche se raffermissant, son poignet se déliant doucement qu'il fait tourner l'arme. Le masque n'est pas pour lui. Il n'a pas besoin d'une seconde peau pour tuer. Il n'a pas besoin de se dissocier de lui-même pour se ménager une conscience qui ne s'ébroue que pour Jason. D'un geste souple, il jette sur le côté le masque hideux qui représente au final une barrière entre lui et ses proies. Face à face, nu, ça lui ressemble bien plus.
Derrière lui, le Clown a refermé les portes du piège. Les yeux pâles se posent sur la silhouette masculine qui se dresse devant lui. La Bête plisse le nez. Il ne le veut pas lui alors, il continue d'avancer, ignorant les deux mains qui s'accrochent à lui, écartant d'un revers du bras le coup de poing qui tente de l'atteindre à la mâchoire. On se sent pousser du courage après avoir piaulé? Le Croque-Mitaine pose la main sur une épaule avant de le jeter derrière lui. Tu n'es pas à moi, toi... Les iris pâles fouillent l'obscurité rouge puis verte. Et enfin, il la voit. Là, recroquevillée sous une table, pensant échapper à la Bête. Quelques pas précautionneux et silencieux, le Croque-Mitaine fait mine de passer près du meuble sans s'y arrêter avant de bondir dessus, comme un chat, enfonçant la machette jusqu'à la garde dans le bois la retirant rougie. Cri de douleur en dessous. Elle n'a pas le temps de s'en extirper complètement, son épaule affreusement blessée l'en empêche. La patte de la Bête accroupie sur la table se referment sur les cheveux lisses presque doux entre les doigts. Le petit bonbon essaie de le griffer avec son unique main. Eclat de rire sans chaleur du Chat qui relâche sa proie. Cours Petite Dragée... A quatre pattes, elle s'éloigne de quelques centimètres pleurant toutes les larmes de son corps. Le croque-Mitaine se lève sur son perchoir, son ombre dévore celle de la petite confiserie. Retournes-toi...les cheveux lisses glissent sur une épaule tandis qu'elle commet l'erreur stupide de lui lancer une oeillade. Un saut et il est sur elle. La proie s'allonge, abattue d'avance. Un bras se lève en protection dérisoire. La machette se lève. Bleu contre marron. Supplique muette, interrogation hystérique. La lame fend l'air avec un chuintement soyeux tandis qu'elle mord les chairs, l'os. Giclée tiède qui inonde les bottes du Croque-Mitaine. L'arme tombe une seconde fois et une tête au visage asiatique se détache du tronc.

Jason
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Sam 24 Aoû - 15:26

" Les dix petits morts "


Chaque centimètre carré et c’est peu dire. Lecter le dit lui même, il est un parasite. Maladie virale, latente , qui ronge jusqu’à la moelle des os. Il investit et possède, s’approprie jusqu’à l’obsession ce qu’il convoite comme un lierre rampant sur la brique au point de l’étouffer, la masquer puis la grignoter jusqu’à l’usure. Cette maison est habitée, possédée comme une vierge par le diable et pour n’importe quel tordu il serait possible d’entendre chanter le bois, de saisir comme tant de hurlements, de cris muselés le moindre craquement des planches en témoins des atrocités commises. Jusqu’au vent qui s’infiltre par les couloirs dérobés tout y est sinistre, glacial dans cette atmosphère poussiéreuse qui ternit les murs et ce parfum latent de ferraille rouillée. Tout doit s’achever dans le sang, c’est comme écrit et obligatoire et ça ne saurait être autrement. De lui on doit s’attendre à tout oui, imprévisible en tout temps jusque dans l’action. Ici seule la base est posée, seul le piège est ouvragé mais les événements eux sont encore à écrire et ne souffriront pas d’un scénario. L’oeuvre est belle dans la magie de l’instant, lorsqu’elle saisit l’émotion à la gorge et qu’elle se révèle d’elle même. C’est une partie d’échec déglinguée ne comptant que deux fous noirs à l’assaut d’une troupes de petits pions blancs. Facile ? Oh non … non la facilité est exclue de ce royaume. La traque est affaire de plaisir et entre les bêtes plus il est malsain mieux il est ressenti.

Elle ou lui, le choix est proposé comme s’il annonçait les deux menus du jour à un client dans un restaurant chic. À qui la donzelle, à qui son abominable petit ami ? Boogie ronronne sa réponse, une oeillade glissée en sa direction et visiblement charmé par l’initiative du Clown qui a volontairement laissé son costume de maître quelque part pour souffler un :  je propose, tu disposes. Ainsi choisit-il le bonbon rose. Rien d’étonnant en ayant entendu cette gamine brailler de manière plus aiguë que les autres. Lâchant un reniflement amusé, Lecter assure une prise plus ferme sur le crochet en approchant le Croque Mitaine. Bleu qui semble impatient en fondant dans le noir, avide de s’en aller à la chasse. De quoi secouer la bête d’écailles qui n’attend pas d’avantage et précède en direction de la porte, rapidement suivit.
Corridor qu’ils longent en silence, qui les mène à une porte bien loin d’être suffisamment épaisse pour dissimuler les voix tremblantes des deux asiatiques. Pas besoin de voir pour savoir. L’air est vicié, saturé de peur à hérisser les cheveux sur la nuque mais au lieu de cela, pour le chasseur c’est un frisson délicieux qui galope le long des os, qui tire légèrement les nerfs. C’est tellement grisant d’être le méchant de la production.

Empressement de la créature de soie noire qui se masque vivement avant de pousser le battant, arrachant un sourire effilé au Clown qui se dresse naturellement à sa hauteur pour découvrir les têtes autant surprises que pétrifiées, l’éclat de pur frayeur qui éteint tout espoir dans leurs yeux sous un flash rouge, puis un autre vert. Le Clown de New York ; il n’a rien de réellement comique et a rejoint le rang des légendes urbaines au même titre que le Croque Mitaine. Comme l’ont fait avant eux d’autres tueurs, imprimant leur marque jusque dans les songes de cette société. Ils savent les deux jeunes ; à l’annonce du bourreau que leur fin approche et lorsqu’il referme soigneusement la porte du salon les respirations s’accélèrent. La boite est verrouillée. Lorsque Boogie abandonne le masque Jason n’est pas surpris, pas le genre bien sûr et le tout était de savoir combien de temps il testerait. Peu, car il n’a pas besoin de se cacher, de se dissimuler pour arracher la vie des corps. Avançant, Boogie écarte sans mal le petit ami et le jette derrière lui. Il n’est pas à lui.
Victimes désignées, chacun sa cible et si la fille est bientôt soumise au regard polaire du Croque Mitaine, le mauvais représentant de boys-band lui observe avec impuissance sa petite amie « chassée » par le monstre. Tétanie qui le cloue sur place, les yeux ronds comme deux pièces de monnaie qui ne voient pas s’abattre l’instrument au creux de son épaule. Envie de hurler que la douleur oblige à ravaler, clavicule accrochée qui cède après un muscle et vaine tentative d’arracher la pointe trop profondément ancrée. C’est la pèche humaine, l’hameçon a crocheté le poisson de sa pointe vrillée dans les articulations de l’épaule alors qu’à quelques pas de là la jeunette cri, gémit en cherchant vainement à s’échapper de sous une table. Réaction stupide qui ne la sauvera de rien ni personne car déjà le chat est sur elle. Vilain fauve sadique qui se moque et laisse filer sa sucrerie pour qu’elle tente encore de fuir. Lecter ricane, jette un coup de pied derrière les jambes du petit ami qui s’écroule à genoux avant que la main libre du Clown l’empoigne par les cheveux pour l’obliger à assister au spectacle devant lui.

Rire moqueur du balafré lorsque la gravure de mode fluo agite les bras, essaie de se débattre en le maudissant de tout les noms. Un fond de rage bien connu, sa copine vient de perdre la tête au sens propre du terme et c’est relativement normal qu’il s’en offusque. Cela étant ses insultes commencent à attaquer la fine et infime patience de Lecter … c’est qu’il parle beaucoup trop, il faut rester poli bon sang ! Agacé, Jason claque paresseusement la langue et arrache son arme de l’épaule. Cri de douleur, erreur de vouloir pivoter pour observer le visage du Clown car le crochet revient à peine les regards se sont-ils croisés. Précision habituée lorsque la pointe perce le dessous du menton, accroche la mâchoire inférieure et certainement la langue avant de se ficher dans le palais par la même occasion. Flot de sang dans la bouche qui empêche dés lors toute attaque verbale mais ne tuera pas encore. « Tellement … détestable et mal éduqué. » Siffle-t-il d’une voix chantante, le nez presque collé à celui du type qui peine à déglutir et agrippe désespérément le bras du Clown. « Il faut rester correct quand on s’adresse aux gens, tu n’es pas d’accord hm ? » Chuchotement mielleux et air faussement étonné de ne recevoir aucune réponse. Au loin des pas se font entendre, on cherche à retrouver le duo de bonbons. Le sourire rouge s’étire, démesuré et traînant l’asiatique sur une courte distance Jason lève le bras pour tirer un câble qu’il accroche rapidement au crochet. Il connaît son terrain par cœur, le moindre objet, le moindre interrupteur et trouve instinctivement celui qui fait remonter le filin d’acier vers le plafond, suspendant l’autre qui bientôt agite les pieds dans le vide. Rapide oeillade à Boogie tandis que le balafré essuie pensivement ses gants poisseux de sang sur sa combinaison. « Tu crois qu’il va rester pendu ou que ça va céder ? » Petite moue septique, froncement du nez mais bientôt c’est un cadavre qui pend, cessant enfin de gigoter pour rien. Mort noyé dans son jus certainement ; cela dit il est bien mieux ainsi accroché. Carcasse comme celle d’un bœuf en chambre froide, c’est réaliste ça au moins.    

Les voix et les pas approchent, on secoue la porte close pour la faire céder. Un doigt posé sur les lèvres, Jason indique une porte de l’autre main et fait signe au Croque Mitaine de le suivre. L’ouvrant, il la passe et attend que Boogie ait fait de même pour refermer derrière eux. Un tour de clef pour verrouiller ce réduit éclairé à la lumière noire. Les monstres adorent les placards c’est connu non ? Noir contre bleu, teinte gelée qui devient magnétique sous cet éclairage. La bête trésaille, aussi charmée qu’elle l’était au laboratoire. Envie de se jeter sur l’autre pour … pour quoi ? Aucune idée ; on se calme Lecter, ce n’est pas l’heure pour ça. De la retenue ? Si peu. À côté, le reste de la troupe vient d’entrer et accuse le choc de sa macabre découverte, pleurant à chaudes larmes, criant, se lançant des questions stupides telles que « Mais merde comment on sort de ce trou ? » Simple ; on en sort pas. Pour un peu, Lecter éclaterait de rire mais ce serait dévoiler leur petite cachette qui leur permet d’écouter, de ressentir la peur et le malaise des autres. Ce serait dommage et Jason allume une cigarette avant de souffler une ligne de fumée vers le haut, un sourire s’étirant à la vue de la trappe au plafond.
De nouveau ils se séparent deux par deux, mais abandonnent -cruellement- celle aux allures d’intello seule dans son malheur. Dépitée, dernière présente dans la pièce elle vient tenter d’ouvrir la porte du réduit mais abandonne avant de s’éloigner aussi discrètement que possible vers un autre espace de la maison. « Mais qu’ils sont bêtes … » Siffle le Clown, amusé pourtant en tendant la main pour déverrouiller le passage au dessus de leur tête. Pas d’échelle, ou de corde, il faut se hisser à la force des bras mais ce n’est pas comme si l’exercice était compliqué pour eux. Elle mène à l’étage supérieur vers une autre salle secrète où la vitre est troquée contre des écrans que des caméras dispersées dans toute l’habitation inondent d’images. De quoi considérer la position de chacun tout en choisissant un nouveau jouet tranchant, piquant ou contondant. Rapide coup d’oeil sur les écrans, un tour désarticulé sur lui même et Jason joint les mains sous son menton comme pour une prière. « Diiiis, tu me laisses la vilaine harpie blonde mon Croque Mitaine adoré ? » Glisse-t-il d’une voix fluette, tel un enfant réclamant le jouet de ses rêves dans une galerie marchande et papillonnant des cils de manière angélique. Rien à faire … il ne supporte plus les blondes.
                 

© Jason L.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Sam 24 Aoû - 22:44




Bleu polaire contre marron éteint. Le Croque-Mitaine se penche en avant, doigts tendus vers la tête. A quelques mètres de lui, il entend une vague d'insultes venant de l'autre proie. Qu'importe, il est habitué à ce genre de choses...cinglé, malade, les qualificatifs sont nombreux avant de devenir franchement fleuris. Suivent souvent les menaces et promesses de vengeance qui ne passeront jamais à exécution. Avec nonchalance, Boogie pose le joli minois sur une table, visage tourné vers la porte avant de s'y adosser avec une paresses féline, bras croisés et index effleurant sa lèvre inférieure. Le regard pâle se pose sur Jason ferrant l'asiatique comme on ferre un gros poisson, glisse sur les traits déformés et la bouche qui commence à déborder de sang. Lecter joue et surjoue, cabotin et cynique, reportant sans cesse la mise à mort que le transpercé doit commencer à désirer ardemment. Traîné sur une courte distance, les mains serrées au poignet du Clown pour stupidement essayer de se soulager ou éviter que sa tête se disloque, l'asiatique commence à comprendre que sa mort n'aura rien d'aussi expéditif que celui de sa compagne. Lecter extrait un câble auquel il suspend sa proie. Hissé vers le haut jusqu'à ce que ses pieds ne touchent plus le sol, il s'agite, aggravant ses plaies, provoquant de nouveaux élancements qui l'éloignent de plus en plus du monde réel. Regard déjà vitreux qui se posent sur les deux visages levés vers lui. Est-ce-qu'il va tomber ou est-ce que ça va tenir? Les iris pâles se réduisent à une fente brillante derrière les paupières plissées. Ca tiendra pas. Je te parie le prochain ou la prochaine. lâche-t-il avant d'essuyer ses bottes poisseuses sur une jupe à froufrous d'un goût douteux. Dernier soubressaut, dernière tentative désespérée de poser les pieds sur quelque chose et l'inertie tombe brutalement sur le corps qui oscille paresseusement dans le vide. Froncement de nez de la Bête qui hausse les épaules de dépit en frottant ses semelles dans un tapis saturé de poussière. Ca a tenu...

Bruit de cavalcade qui converge dans leur direction. Le Croque-Mitaine tourne les yeux vers la porte où dans quelques secondes le reste de la petite troupe va s'agglutiner. Index sur les lèvres lui intimant un silence de complice, Lecter lui indique une porte vers laquelle il file, ombre noire dans un univers alternant entre le vert et le rouge. Derrière, un petit réduit dans lequel il se glisse conviant la Bête de soie à le rejoindre. A l'entrée du salon, ça s'escrime sur la poignée récalcitrante en appelant les deux confiseries dont les prénoms n'ont aucune forme d'importance. Dès que le déclic du verrou qui fermele cagibi tinte, c'est la ruée à quelques mètres d'eux. Trois...deux...un...chorus d'appel à une divinité qui semble bien trop débordée pour se pencher sur le sort d'une poignée de brebis en difficulté, gregor de hurlements et de pleurs, brefs laïus larmoyants, nouvelles promesses d'avoir la peau du monstre qui a fait ça. Lumière noire dans le placard où un bleu électrique croise un noir profond. Derrière la cloison de bois, la panique et la peur se déchaînent, l'envie de survivre commence à cliver le petit groupe qui n'est plus aussi uni que les apparences veulent le laisser croire. Enivrante angoisse qui se répand comme une peste, s'étend dans tout le salon et envahit le placard. Mais la trouille des proies ne fait qu'attiser l'appétit des prédateurs, tisonnant les flammes et piquant la déviance. Le Croque-Mitaine se mord l'intérieur d'une joue baissant les cils sur l'azur agité alors que le Clown étouffe un rire aux paroles du petit groupe. Sortir, comme s'ils avaient une chance de partir...les querelles reprennent de plus belle et c'est dans une quasi-unanimité lamentable qu'ils optent pour se diviser une fois de plus afin de couvrir plus d'espace. Lumière orange qui fait disparaître le temps d'allumer une cigarette l'atmosphère étrange de la lumière noire.

Derrière la porte du placard, le groupe se sépare en duo abandonnant derrière eux la personne en trop, celle qui n'aurait jamais du être là, celle qui aurait du rester chez elle à faire une activité hautement plus gratifiante que venir s'enterrer vivante. Le Croque-Mitaine pourrait éprouver un élan de sympathie pour ce que représente la solitaire dont les pas s'éloignent à son tour. Presque...car elle reste profondément stupide pour avoir pris la plus mauvaise décision de sa courte vie, se mêler avec des personnes qui ne pourront jamais l'apprécier. Et cela, elle le savait avant d'avoir accepté de suivre le troupeau. Qu'elle reste jusqu'à la fin de la séance, qu'elle se persuade que sa différence sera ce qui la sauvera. Pour Boogie elle vaut à peine mieux que de la blonde vulgaire. Qu'ils sont bêtes siffle le Clown face à lui. Les yeux opalescents se lèvent sur le fond du placard où Lecter pose les doigts révélant une énième cachette. Reniflement amusé du Croque-Mitaine qui esquisse une petite moue impressionnée. Aussi bon architecte que terroriste...tu es décidémment un être bourré de talents. Il lève la main pour ôter la cigarette des lèvres du Clown y prenant une bouffée pendant que ce dernier se hisse lestement à l'étage supérieur rapidement suivi par le Chat.

Au salon feutré précédent se substitue une salle plus exiguë. Plus de vitre sans tain mais l'oeil moderne posé partout. Les caméras qui truffent l'édifice leur renvoient en temps réel les directions prises par les duos, silhouettes qui disparaîssent d'un écran pour resurgir sur un autre. Le roux et la trouée qui ont opté pour se barricader dans une pièce. Le sportif, poings levés devant lui avec son faire-valoir féminin qui ne cesse de faire des arrêts pour tousser (certainement la faute des flacons qu'il ne fallait pas toucher). La petite souris solitaire qui ne compte que sur elle-même un pied de chaise en mains. Le junkie et la poupée de porcelaine, couple improbable où la volubilité de l'un ne semble qu'à peine exaspérer la jolie figurine à briser. Les iris pâles se tournent vers Jason qui le fixe les yeux brillants et mains jointes sous le menton. Léger froncement de sourcils avant qu'il ne fende d'une réclamation digne d'un enfant roucoulée d'une voix haut perchée. Le Croque-Mitaine reporte son attention sur la silhouette à la démarche beaucoup moins sensuelle qui se tient d'une main contre un mur en crachant ses poumons. Que je te laisse la blonde, hm? J'avais parié que Mr Orange ne tiendrait pas suspendu. Il tapote de l'index l'écran où le corps est toujours accroché au plafond. J'ai perdu, donc je te concède la blonde de bonne grâce. Je m'occuperais du Don Juan. Le stéréotype de l'abruti bouffi d'orgueil persuadé d'être capable d'abattre des montagnes. Par contre, je t'impose le prochain moyen...la masse couple.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Dim 25 Aoû - 4:06

" Les dix petits morts "


Sur le meurtrier, la peur a l’effet d’un excitant comme le café ou le piment le seraient à d’autres. C’est l’essence qui alimente le feu, l’oxygène qui l’attise, ça flotte dans l’air de manière aussi subtile d’un parfum de printemps. Pour autant ça n’a rien de doux, rien d’innocent. Ça lacère la tête comme des lames de rasoirs, ça tord les entrailles, soulève l‘estomac et fait trembler, claquer les dents. Appétit vorace attisé, les bêtes s’impatientent et crèvent d’envie de partir à la chasse, de s’élancer.
Volontiers on parlera de vice, de déviance, on les traitera de tout les noms avant de les jeter dans le panier des aliénés mentaux qui ne méritent rien de plus que la mort. Même plus de camisole, même pas de procès et même pas de sermons. L’état se contenterait de leur coller une balle entre les deux yeux et soufflerait enfin en pensant « c’est fini. » Se débarrasser des ennemis publics, les détruire comme on piège des nuisibles. Personne ne peut comprendre ; personne à part les autres « fous » du monde. Pas majoritaires, souvent seuls … c’est un miracle qu’ils soient deux. Deux ici, à savourer ce même buffet d’horreur, à le partager en bons égoïstes qu’ils sont et resteront. Les enfants turbulents se séparent et s’éloignent, Jason ne peut que soupirer une phrase contre cette démonstration de bêtise. Pas que ça l’atteigne non, ça l’amuse plutôt et le compliment soufflé par le Croque Mitaine arrache un sourire rayonnant au Clown. « Disons que j’ai toujours aimé les systèmes bien huilés. Et les passages secrets aussi. » Aucune protestation lorsque Boogie lui vole délicatement sa cigarette et le temps que ce dernier en tire une bouffée Lecter se hisse sans difficultés vers la pièce supérieure.

Changement de décor, nouvel observatoire moderne que le Clown avise rapidement avant de lancer son petit caprice de l’heure. La peste blonde ; ça semblait évident. Jason n’a aucun type de victime et tuerait un enfant de cinq ans dans son lit s’il jugeait la chose amusante mais ces derniers temps ces poupées Barbie décolorées ont le don de le faire grincer des dents au possible. Évoquant le « pendu » Boogie reconnaît avoir plus ou moins perdu son paris et cède la victime blonde de bonne grâce. Il s’occupera donc du caïd. Roucoulement de rires machiavéliques dans la gorge de Jason qui sautille pour se glisser dans le dos du Croque Mitaine, l’entourant de ses bras et posant le menton sur son épaule en signe de contentement. Par contre dit-il, arrachant un « Hm ? » à Lecter. Arme du crime imposée ; masse couple. « Hm pas de dentelles à l’ouvrage alors ? Charmant Boogie, ça fait cauchemarder cette imposition. » Les yeux passant d’un écran à l’autre, considérant les actions de chacun, Lecter laisse échapper un soupir léger et resserre son étreinte non sans une certaine émotion. C’est différent du monde qui appartient à Boogie, complètement opposé même mais la magie est autour, le vertige brut mais fulgurant. Quelques temps morts comme ici, ensemble avant de reprendre … c’est une belle symphonie qu’ils composent à quatre mains toujours.

S’écartant lentement le Clown fouille la pièce du regard afin de trouver le jouet imposé et une fois la main refermée sur le manche, il l’extirpe d’un coffre. De quoi transformer le visage de la peste -ou ce qu’il en reste- en bouillie. Un pas allongé pour revenir à hauteur du Croque Mitaine et Jason tapote plusieurs fois un doigt sur l’un des postes, désignant l’abruti piqué aux stéroïdes qui s’acharne comme un bourrin à vouloir faire céder chaque porte qu’il croise. Quand enfin l’une d’elles ne résiste pas il semble victorieux et Lecter éclate d’un rire joyeusement sadique. « Allons-y, ne laissons pas nos invités patienter d’avantage dans mon bureau. » Masse reposant sur l’épaule, le Clown pousse le pas à travers un couloir tellement étroit qu’il ne permet qu’une marche de profil. Passage rapide débouchant juste sous le prétendu bureau ; Boogie a-t-il changé d’arme au fait ? Possible, tout sera question de surprise si tel est le cas.

À travers une autre trappe qu’il suffira de pousser pour ouvrir le plancher et les libérer, on entend les deux futurs morts qui discutent. Lui râle, tentant de motiver sa copine pour qu’elle cherche une issue elle aussi mais la blonde ne tarde pas à protester dans un : j’suis blessée putain ! Pas raffinée pour deux sous ; elle n’avait pas à toucher l’interdit. Quoi que le résultat sera le même à la fin. Des cadavres en plus. Bureau ou musé la question se pose. L’endroit est un vaste grenier et pourrait vaguement ressembler aux loges de la Commedia Dell’arte. Clowns de toutes les tailles de chiffons et de porcelaine, marionnettes et figurines, masques rieurs. Par dizaines des costumes et des perruques, des accessoires et le jeu de lumières provient de guirlandes de noël suspendues à la charpente et dont on ne compte plus le nombre. Ambiance glauque qui arrache un léger cri de surprise quand la fille bouscule un rocking-chair et qu’un pantin échoue au sol dans un cliquetis de bois. « Rah je supporte pas les clowns ! Comment on peut aimer ça sérieux ? » Peste-t-elle récoltant quelques moqueries de son petit ami.  
À ces paroles et toujours caché avec le Croque Mitaine, Jason lui adresse un sourire avant de murmurer. « On se demande comment hm ? » Pas donné à tout le monde d’apprécier le personnage surtout lorsqu’il tue à tour de bras. Là dedans c’est un tel foutoir, tellement plein de coins sombres qu’ils peuvent largement s’y dissimuler pour surprendre subitement de la plus mauvaise manière. Une main posée sur la trappe, Jason tourne lentement la tête en direction de Boogie, assez proche pour qu’un soupir meurt contre ses lèvres. « Attention en avançant tout de même, mes pièges à ours ne sont pas très … visibles. » Ce serait trop simple sinon n’est-ce pas ?
 

© Jason L.

Boogie
Alastor Burton
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Dim 25 Aoû - 13:59




Cet univers est radicalement différent de celui du Croque-Mitaine. Pas de tête à tête soyeux avec une proie qui sera sublimée, dont l'humanité sera déchirée pour se transcender. Pas de musique mélancolique pour favoriser l'inexorable glissade de la Bête dont un monde où elle se fait pinceau de quelque divinité infernale.  Mais il y a comme un goût familier et grisant dans cette traque. Car si Boogie est un artiste de la Mort c'est également un prédateur qui a, par le passé, pu attendre des heures avant de pouvoir pousser les portes de son petit musée malade. Filer entre les arbres, profiter de la moindre flaque d'ombre, observer sans être vu. Coller à sa victime jusqu'à avoir l'impression de pouvoir humer son parfum, d'entendre sa respiration ou les battements de son coeur.  Craquer une branche pour l'attirer dans une direction ou au contraire l'effrayer pour la diriger dans ses filets. Ses pièges étaient bien moins complexes que celui du Clown car ils n'ont jamais été une finalité mais un moyen d'atteindre son but et d'assouvir sa pulsion. Intéressant de les voir sous un autre angle, comme des alliés et non plus comme de simples objets inertes.
Minutieusement préparés par Lecter, ce dernier leur paie le luxe d'avoir le choix. Déclencher ou les laisser se déclencher. Début d'un bâti, esquisse légère qu'ils peuvent poursuivre à leur guise, de la façon qu'ils veulent. Le tableau est immense, les possibilités nombreuses. Et la petite vipère qui tapisse le fond de son crâne en frémit, la folie du Clown se propage, inéluctable, vague tiède dont la puissance enfle en même temps qu'une euphorie maléfique grise l'âme noire du Croque-Mitaine. Jason se glisse derrière lui, l'enlaçant, menton au creux de son épaule et souffle caressant la peau de son cou. Proximité enivrante qui pourrait fort bien soutirer l'attention de la Bête sur ses proies pour la jeter dans de toutes autres flammes. Pas encore, ronronne-t-il à la Bête de soie. Le bleu et le noir se lèvent ensemble sur les écrans. Il y a encore des pièces à tailler, des statues de chair et de sang à ériger, des tableaux à peindre. En un soupir, l'étreinte se serre doucement autour de lui, profonde inspiration satisfaite de Boogie qui appuie sa joue contre celle du Clown, paupières closes et sourire aux lèvres. Moment de calme avant la prochaine tempête qu'ils déclencheront, avant le chorus de cris car si les proies veulent tuer les monstres, il faudrait qu'elles en deviennent un à leur tour. Et ces gamins n'en sont assurément pas.

De bonne grâce, Jason se plie à la demande du Croque-Mitaine. Abandonnant le crochet pour une masse couple. Pas de dentelle avec une telle arme? Le Chat laisse filer un léger rire. Allons allons...je suis sûr que tu peux faire quelque chose de délicat avec cet engin. Peut-être pas de la dentelle mais quelque chose de tout aussi seyant. De son côté, il abandonne la machette. Les yeux rivés sur l'écran, Boogie scrute rapidement la pièce dans laquelle les deux agneaux sont entrés. Beaucoup beaucoup de zones sombres et le chaos qui y règne offre une quantité infinie de cachettes potentielles. Cela ne serait pas rendre honneur à l'endroit de s'occuper rapidement du Don Juan. Le Croque-Mitaine s'empare d'un couteau à la lame aussi longue que son avant-bras, sortant de quelques centimètres l'acier de son étui c'est avec un ronronnement appréciateur qu'il voit que le métal est teinté de noir. Pas d'éclat argenté trahissant sa présence lorsque la lumière voudra se réverbérer sur le fil de l'arme. Et alors qu'il glisse l'étui dans sa botte en se relevant, son regard accroche une cloueuse pneumatique. Tellement Patrick Bateman quand on y pense. Les iris pâles voltigent de nouveau sur l'écran. Son petit agneau ne mourra pas rapidement, maintenant, c'est une certitude.

Et c'est prêt à se lancer dans l'arène que les fauves se dirigent vers le lieu des réjouissances. Enfilade de couloirs étroits cachés - véritable structure indépendante de l'immense bâtisse - à travers lesquels ils ne peuvent s'engager que de profil jusqu'à atteindre la pièce immense où se sont réfugiés la blonde et son mâle dominant. Les bribes d'un échange leur parviennent et la voix de la bimbo est en accord avec son apparence. Vulgaire. Sous les pieds du Croque-Mitaine, deux paires de pieds s'éloignent peu-à-peu. Oh oui. Séparez-vous pour chercher une issue chacun de votre côté. Aventurez-vous dans la toile d'araignée jusqu'à en faire vibrer le moindre fil de soie. Main posée sur la trappe qui va libérer les Bêtes, Jason tourne la tête vers le Croque-Mitaine. Bleu liquide contre noir profond. Soupir électrisant qui caresse sa bouche et il en oublie une inspiration alors qu'une une bouffée de désir sauvage lui fait serrer les dents à défaut de les planter dans les lèvres du Clown. Méfiance quand aux pièges à ours dissimulés murmure Lecter. Boogie baisse les paupières pour toute réponse, réfrénant la Bête de soie noire.

Bref cri de surprise féminin lorsque la trappe s'ouvre et que les fauves s'élancent dans la pièce dans des directions opposées. Aboiement inquiet du mâle qui sent sa bravoure fondre à l'idée de se retrouver seul au milieu de ces poupées, de ces mannequins. La fameuse vallée de l'étrange qui provoque cette gêne viscérale et dérangeante face à quelque chose d'apparence humaine qui n'en est pas un. L'agnelle a juste eu peur d'un "putain de clown à la con". Positions des proies révélées, le Croque-Mitaine se glisse dans les ombres, se dirigeant vers la voix grave aux intonations qu'il sent de moins en moins assurées. Même s'il n'est pas dans un sous-bois ou dans une de ses forêts qu'il apprécie tant pour traquer, le Chat adopte instinctivement l'attitude du félin en chasse. Courbé, souple et élastique, s'enfonçant d'une flaque sombre à une autre, il approche de son agneau. Dissimulé derrière les costumes clinquants accrochés à des penderies, se mêlant aux poupées inertes, Boogie suit la progression du mâle. L'assurance feinte ne le trompe pas. Le visage juvénile aux sourcils froncés qui se pare du masque de l'aplomb et de la hardiesse, du culot et du cran alors qu'il pousse de la main des piles de poupées de chiffons grimaçantes cache un visage où la panique perce. Dédain et confiance à laquelle le gamin s'accroche désespérément pour ne pas céder à la panique. La respiration est bien trop rapide pour être sereine. La pomme d'Adam se lève et se baisse trop fréquemment pour ravaler un instinct de conservation qui commence à hurler. Le corps du Don Juan devient un instrument à cordes que les doigts du Croque-Mitaine brûle d'en tirer le chant de l'angoisse et de l'horreur. Tu es seul au milieu de nulle part, petit agneau... Tout en progressant, Boogie donne un léger coup d'épaule dans un tas de vêtements qui s'écroule en un chuintement soyeux accompagné d'un tintement de grelots. Il y en a un autre avec toi... L'idée que l'on est pas seul commence à fendre l'esprit du Don Juan et c'est un instinct de bête traquée qui prend le relais. Les yeux cherchent, fouillent l'obscurité. La peau se couvre d'une sueur froide et les cheveux sur la nuque se hérissent. Ondulations de peur qui coulent sur la fourrure de la Bête. Bruit de chute lorsque le Croque-Mitaine fait tomber une poupée à quelques mètres du tas de vêtements, volte-face brusque de la proie. As-tu l'impression que la pièce se rétrécit...? Le Chat file d'une cachette à l'autre, yeux pâles braqués sur la silhouette dont les épaules s'affaissent par une trouille grandissante. Cercles qui s'écourtent alors qu'il se rapproche. Hurlement féminin ailleurs sous le toit...plus loin. Bien trop loin. Le Don Juan appelle d'une voix maintenant franchement inquiète. Détonation sèche à peine audible et une rangée de clous se fichent dans un bras en même temps que le Croque-Mitaine émerge soudain de l'ombre, silhouette noire et fine, face à sa proie. L'agneau baisse les yeux sur les épines de métal qui saillent le long de son bras, ravalant sa douleur, il bêle d'une voix tremblotante à sa compagne de ne plus bouger, qu'il a cet enfoiré de salaud devant lui. Rire argentin du Chat qui secoue doucement la tête. Nouveau cri bref au loin qui se termine par un sanglot étouffé. Le mâle se décale d'un pas pour s'élancer au secours de la donzelle. Le félin lui bloque le passage en esquissant un grâcieux pas chassé, une main dans le dos.
Dans la lumière clignotante, le Croque-Mitaine arbore le même sourire dénué de chaleur que les visages de cire, de tissu ou de porcelaine. La situation passe à la vitesse supérieure lorsque l'agneau comprend qu'il n'a qu'une seule solution. A peine a-t-il entamé un début de course que Boogie sort la main de derrière son dos. Son mat et sec rapidement précédé par un hoquet de douleur lorsqu'une rangée de clous s'enfonce le long d'une cuisse. Le petit bélier ralentit l'allure avant d'obliquer brusquement sur la gauche avec un braillement qui se veut peut-être guerrier, entraînant sur son passage des cintres chargés de costumes. Un crac sinistre et mélodieux d'un piège dont les mâchoires se referment sur un os qu'elles brisent. Beuglement qui donne écho au cri aiguë que l'on entend une fois encore. D'un geste délié de la main, le Chat écarte la penderie, le regard polaire se baisse sur l'agneau couché sur le flanc, un mollet broyé dans le piège formant un angle bien peu naturel à moins de posséder deux paires de genoux. Flot interrompu de menaces et de promesses de mort douloureuse qui jaillit des lèvres tremblantes. Le Croque-Mitaine pousse un soupir théâtral. Et bien...j'ai déjà entendu bien pire à mon sujet. annonce-t-il d'une voix douce avant de s'accroupir hors de portée de l'animal blessé. Je vais m'approcher et te donner cette occasion que tu guettes. Les deux mains posées au sol, le Chat glisse lentement vers le gamin piégé. La rage et la douleur mêlées percutent l'azur glacé. Ramassé sur lui-même, le Croque-Mitaine tend le cou, indiquant de l'index une de ses joues. Un coup. Je t'offre un coup. Frappes fort, jeune homme. Juré, je me laisse faire. Brève hésitation avant que des phalanges ne s'écrasent sur la pommette du Chat. L'intention du mâle dominant de reprendre les choses en main était bien là mais Boogie n'en est pas à son premier coup de poing reçu volontairement. Il laisse à peine le temps au bras valide de l'agneau de se baisser. Ses doigts se referment sur le poignet qu'il plaque brusquement au sol avant de poser la cloueuse contre la peau et d'en presser la détente. Ignorant le flots d'injures, il s'empare sans ménagement de l'autre bras déjà brisé en de multiples endroits par le métal et l'immobilise au plancher. Dans une position tordue qui ne lui autorise aucun répit, le Don Juan n'a plus l'allure fière et altière qu'il avait en entrant ici plein d'assurance et d'autosuffisante. Sac de viande...il n'est plus qu'un sac de viande. Le Croque-Mitaine pose soigneusement l'outil au sol avant de sortir le couteau de sa botte. La lame glisse sous le sweat-shirt à l'effigie d'une équipe de sport quelconque. La pointe effleure délicatement la peau avant de crever le tissu. Le chat pose une patte de velours sur le front brûlant et moite de l'agneau. Voix de velours qui caresse les tympans, emplie d'une douceur presque amoureuse. Sshh...c'est tout. C'est bientôt fini. Ses doigts se glissent dans les cheveux clairs alord qu'il courbe le ds pour se pencher à l'oreille du Don Juan. Penses à quelque chose d'agréable. Le visage tendre de maman. Le regard fier de papa. La lame mord la chair sous le nombril et remonte doucement libérant des serpentins rosâtres contenus et tassés dans un ventre qui jaillissent paresseusement. La première fois que tu as vu les seins de ta blonde compagne. La main du Croque-Mitaine couvre la bouche de l'agneau, éteignant larmes, sanglots, cris, ronronnant que tout va bien et que tout se termine enfin. L'acier s'incline lorsqu'il bute contre un os, s'enfonce dans la poitrine agitée de violentes convulsions. Dernière danse des muscles et des nerfs au mépris des projectiles qui le maintiennent au sol, au mépris des brasiers de douleur qui atteignent leur paroxysme. Et tout redevient calme.
Le Croque-Mitaine dénoue sa main crispée sur le bas du visage, déroule son dos avant de se relever et de regarder, la tête légèrement penchée sur le côté, l'agneau "proprement" moissonné à ses yeux.  

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Dim 25 Aoû - 18:16

" Les dix petits morts "


Délicat à la masse. Oh c’est bien possible, au fond Jason saurait l’être avec un couperet de boucher. Tout est affaire, histoire d’habitude et de connaissance de son arme. En faire le prolongement du bras et laisser l’esprit faire le reste. Un bon assassin connaît l’effet de ses outils et il est connu que ce duo de légendes urbaines ne se limite pas au flingue ou au cran d’arrêt. Inventifs pourrait-on dire, ils s’adaptent et les croire démunis dans un lieu aussi dépouillé soit-il revient à signer un arrêt de mort. Personne ne songe qu’une cuillère à thé ou une lime à ongles puissent être mortelles mais on vous conseillera vivement de ne pas douter de leur efficacité lorsque ces objets échouent entre leurs mains. L’imagination en matière de scénarios ne connaît aucune limite chez Lecter et son second.
Pour autant le Clown n’a pas prêté attention au choix de Boogie et ne pose aucune question. Il verra une fois en action, comme on déballe un cadeau d’anniversaire au ralenti en se demandant ce qu’il contient. Avant de s’élancer il précise de faire attention, les pièges à ours sont nombreux et Jason aurait quelques remords à voir l’un d’eux se refermer sur les pattes du chat. Car en matière de pièges Lecter est d’une maniaquerie et d’une minutie effrayante. Tout doit glisser, fonctionner à la perfection et ne jamais gripper. Rouages et câbles, pivots et machinerie complexe, c’est là l’expression rare d’une patience qui ne lui sied pas mais qui rend ses créations on ne peut plus dangereuses. Si les mâchoires de fer se referment, elles seront dévastatrices et ne rendront pas la jambe entière … si elles la rendent. Instant de flottement, envie violente qui vrille le bleu et le noir mais restera tenue en laisse. Chaque chose en son temps, les réjouissances ne sauraient attendre d’avantages dans le « bureau ».

Une main sur la trappe, elle s’ouvre et libère les deux fauves. Surprise criée par la blonde, elle appelle son homme et tourne sur elle même. Malaise viscéral sous les yeux de verre inanimés qui semblent l’observer avec insistance. Une poupée dans une chambre de petite fille est adorable, ce n’est pas le cas ici. Dans l’univers Clownesque l’innocence des jouets d’enfants n’existe pas et rehaussé de couleurs criardes, éclairé sous ses lumières alternatives cet univers prend une dimension angoissante, véritable Halloween foireux concentré en un seul grenier. Le poids de la masse n’est rien sur l’épaule de Jason qui retrouve ses marques, ses notions acrobatiques. Silhouette accroupie, tapie dans l’ombre en véritable araignée grouillante il étend une jambe, passe d’un pied sur l’autre sans quitter des yeux la peste qu’il peut apercevoir entre deux tas de pantins, entre les vêtements pendus. Terrain connu, le moindre bruit ou signal de sa présence sera volontaire et un sourire tire le coin de ses lèvres quand il pousse un automate qui tombe en ricanant une voix sinistre. La fille sursaute, une main plaquée sur la poitrine et l’autre sur sa bouche, expression décontenancée face au petit objet qui couine une hilarité enregistrée. Elle le ramasse, la main tremblante et l’éteint. Soupir quasi soulagé mais déglutition difficile, mordillage de sa lèvre inférieure et instinctivement elle resserre sa veste autour de son corps, les yeux virevoltants de ci de là. Plus loin des grelots tintent, nouveau mouvement de surprise qui fait onduler la crinière blonde. Elle appelle, pas rassurée pour deux sous mais ne pleure pas au moins. Les pestes dans son genre ont toujours trop de fierté, elles se rassurent et se drapent dans un joli mensonge qui les laisse penser que rien de grave ne leur arrivera. Elles se sentent héroïnes, bien campées sur leurs talons hauts et à l’aise dans leur mini jupe. Tellement drôles à fracasser …
La voix du Clown se tait, intérieurement il est hilare pourtant et trop coutumier des mauvaises surprises il entoure silencieusement ses épaules d’une cape rouge, pioche un masque souriant au hasard avant de contourner un portant, s’installant paresseusement sur le rocking-chair dont le mouvement léger de balancier fait grincer le plancher. Volte face de la blonde, surprise pour laquelle elle ravale un cri. Hésitation, incompréhension face à ce pantin désarticulé à taille humaine qui gît sur la chaise alors qu’elle est pourtant persuadée qu’il n’y était pas deux minutes plus tôt. Illogisme total ; elle ne saisit pas et se rassure une fois encore en secouant la tête. Si on cherchait à la tuer on attendrait pas sagement sur un fauteuil n’est-ce pas ? Prudente mais plus imprudente encore, inconsciente lorsqu’elle approche pas à pas, observe le Clown vêtu de rouge qui ne bouge pas d’un millimètre, affaissé contre le dossier. Main tendue qu’elle approche doucement, le souffle court jusqu’à  toucher le visage … du plastique. Un jouet de plus alors. Aucune idée concernant la manière dont il est arrivé là mais elle hausse les épaules, se redresse … trois, deux, un. Main gantée de noir qui surgit, accroche le poignet et la tire en arrière pour l’obliger à revenir sur ses pas. Hébétude profonde dans les yeux ambrés soudain écarquillés et une autre main arrache le masque, révèle le visage bien connu de Lecter qui ricane avant de souffler. « Bouh ! »

Hurlement strident, la fierté éclate et au loin retenti une voix qui appelle la donzelle. Détonation sèche que Jason identifie comme étant celle d’une cloueuse pour l’avoir tellement utilisée ici même. Tien donc, le Croque Mitaine a opté pour la subtilité de bricoleur ? Amusant. Oh le don Juan préconise de ne pas bouger … à cela le Clown jette un regard à la blonde, sourire effilé à la bouche. « Tu as entendu ? » Roucoule-t-il, la voix chantante. Elle tire sur son bras, cherche à s’arracher de l’emprise mais déjà l’autre main noire a abandonné le masque, a repoussé la draperie rouge qui entourait le Clown et s’est refermée sur la masse. Balancement de l’arme dont la tête heurte violemment la hanche de la blonde. Cri cassé autant que l’os et elle croule, s’étranglant dans ses sanglots. Court soupir désabusé du balafré qui s’accroupit, penche la tête de biais et toise la fille. « Il avait dit de ne pas bouger … tu n’écoutes rien hein ? » Éclat colérique dans les yeux dorés baignés de larmes, elle tente de se hisser à nouveau sur ses genoux, de s’enfuir et Lecter se contente de suivre des yeux sa piètre tentative. Mais alors qu’elle étend une main au sol pour reprendre appui un claquement sec fend l’air avant un nouveau beuglement douloureux. « Tu vois ? Tu aurais dû rester couchée ... » Morigène-t-il, se redressant pour rejoindre le corps tremblant qui réalise à peine sa position et la présence du fer qui lui a broyé l’avant bras.

L’espace a beau être important Jason entend distinctement le son d’un coup porté et arque un sourcil. D’avance il sait que ce n’est pas le Croque Mitaine qui a frappé, pas le genre et surtout pas en ces circonstance et un vent de rage s’élève, fait flamber l’encre noire. Possessivité maladive qui revient au triple galop. Personne n’est en droit de blesser le chat ; jamais. À ses pieds la blonde hoquette, lève sur lui un regard de biche suppliante et demande pitié. Contrarié, le noir fond sauvagement dans l’ambre, lueur assassine alors que les doigts raffermissent leur prise sur le manche. « T’ai-je donne la permission de parler ? » Murmure mielleux en parfait contraste avec le regard assassin et la masse tombe au bas du dos, creuse d’avantage les reins. Qu’elle hurle, la bête fait la sourde oreille et s’y prend à trois reprises, relevant raidement le dos une fois sa besogne accomplie, les dents grinçantes et n’accordant aucune attention réelle à sa victime qui n’a désormais plus l’usage de ses jambes. Gémissements plaintifs lorsqu’il la pousse du talon  afin de la retourner sur le dos. Un pied de chaque côté de ses hanches, Jason ploie en avant pour capter le regard qui aussitôt se dérobe. « Regardes-moi. » Dit-il, sèchement. Elle se mord la lèvre, ferme les paupières pour l’esquiver. « REGARDES-MOI ! » Appellation rude, grondement si violent dans ce cri qu’elle a ouvert grands les yeux en sa direction, tétanisée. Au dessus Jason sourit finement. « Tu vois que tu sais obéir parfois. Je te libère du piège en récompense. » Lueur d’espoir, incrédulité aussi. Désillusion rapide quand l’outil s’abat sur le bras retenu, un seul coup pour achever de faire céder l’os et les tissus. C’est connu, les animaux se rongent une patte si elle se trouve coincée et la main quant à elle, reste seule bloquée entre les dents de métal. Le corps tremble, les yeux révulsés de douleur, les dents claquent et autour le silence tombe. La faucheuse est passée pour le Don Juan.

Abandonnant sa victime un moment, Jason s’éloigne et trouve rapidement le Croque Mitaine qui contemple son œuvre. Arrivé à sa hauteur le Clown fait de même, lâchant un sifflement admiratif. Joli, c’est d’un raffinement peu commun cette mise à mort. Difficile de l’apprécier à sa juste valeur cependant car d’un regard il observe la pommette du Croque Mitaine. Chère jalousie, possessivité qui gronde et hurle au parjure. La bête d’écailles siffle de contrariété, passe le bout de ses doigts gantés sur la joue qui n’aurait jamais dû subir le moindre coup. Désiré ou non ce n’est pas le problème, c’est une question de principe. Mais la colère ne doit pas guider la main, pas appeler la mort. Seul le plaisir compte en ces instants, alors Lecter invite Boogie à le suivre d’un mouvement de tête.
Retour à la peste blonde qui reprend une conscience plus nette, sanglote de plus belle à découvrir que son bourreau n’est pas seul, qu’il ne l’a jamais été et que son petit ami n’est fatalement plus de ce monde. Se posant perpendiculairement à la poupée cassée, Lecter agrippe le manche de la masse à deux mains comme s’il s’agissait d’un club de golf. « Hm mon swing doit être un peu rouillé … je ne garanti rien au premier coup. » Léger balancier sous les yeux larmoyants, plaintes à peine ravalées. Swing avec une tête en guise de balle ; de quoi briser le cliché du golfeur dans on polo classieux et qui suit le trajet de sa balle en petite voiture. Délicatement la masse s’arrête sous le menton, obligeant la tête à se relever. « Tu te demandais pourquoi certains aiment les Clowns ? » Interroge Jason, la voix sucrée. Comme obligée, elle acquiesce d’un infime mouvement de tête et Lecter lâche un rire bref, levant joyeusement la masse. « Parce qu’ils font rire, à s’en décrocher la mâchoire. » Aucune retenue, l’arme décrit un swing violent qui percute la tête sous le menton, fracassant la mâchoire inférieure, sa jumelle au dessus puis le nez. Sang craché, dents qui s’éparpillent et derniers gargouillis de gorge sur lesquels Jason porte un oeil critique. Le visage … non ce qu’il en reste -autrement dit une purée sanglante- est méconnaissable. Pourtant le tableau a son charme, une finesse dans l’ensemble. Autour du crâne les boucles blondes se teintent de sang, la position du corps est déglinguée mais n’est elle pas à sa place au milieu des pantins ? Le Clown laisse filer un soupir apaisé, satisfait. Noir contre le bleu et la lance de colère se fiche de plus belle dans le cerveau de Lecter. Retour à la joue marquée qui lui arrache une fine grimace. Lacement il abandonne la masse et enjambe le cadavre pour revenir à la hauteur du Croque Mitaine, plongeant dans les lacs azur un noir flambant. Pas de ça Jason ; pas maintenant le sermonne la folie douce. La bête est furieuse ; mais elle ravale son venin, range ses crocs. Envie malade, bestiale qui pousserait volontiers à se jeter sur l’autre, jeu de violence qu’ils connaissent mais qui a trop vite tendance à dériver et à mal finir. Il ne saurait y avoir de vrai gagnant, d’échec et mat entre eux et fierté oblige ils n’auraient de cesse de pousser l’affrontement. Miracle ; Jason se détourne souplement et semble garder le contrôle, retenir autant sa colère que ses élans. Pas question de gâcher la fête.

Sans un mot, il guide à nouveau pour rejoindre la pièce aux caméras qu’ils avaient quitté un peu plus tôt.  Tien donc, les gamins se sont regroupés et s’étonnent de ne pas trouver Barbie et Ken. De fait ils se séparent à nouveau pour les chercher Le Clown sourit, diabolique avant de s’étirer. Devoir retenir le mécontentement lui raidit les muscles et fait un peu trop craquer ses articulations à son goût. Il ravale le tout, se penche sur les écrans en attendant le prochain choix de victimes. « Une envie particulière Boogie ? Lieu, victime, arme ou détail dis moi, j’exécute. » Proposition soupirée sous un voile charmeur, douce berceuse. Quitte à être violent autant l’être sur les autres ; pas entre eux.            
 

© Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Dim 25 Aoû - 21:16



Un martèlement régulier qu'il reconnaîtrait entre mille s'approche de sa position. Le regard pâle erre sur le corps supplicié comme un oeil s'égare sur une toile complexe. Mandala sanglant qu'il a esquissé à la pointe de l'acier et qui lui apporte un apaisement temporaire. Les têtes des clous qui changent de couleur au gré de la lumière des guirlandes suspendues, le sang qui n'apparaît pas d'un rouge obscène mais d'un noir d'huile de roche, les serpentins mous qui continuent de s'échapper avec un son humide de leur cavité. Le croque-Mitaine regrette que le Don Juan n'ai pas les yeux levés au ciel. Détail qui aurait eu une jolie importance avec ces bras cloués à même le plancher. Les paupières se baissent une seconde sur l'azur, appréciant brièvement la netteté de ce qui sera un futur souvenir, un court-métrage qui lui permettra de tenir jusqu'au prochain tournage, gravant même dans sa mémoire la façon dont la poussière tourbillonne en spirales pailletées de lumière colorée. Il y a encore cinq vies à faucher dans le bâtiment, cinq petites étincelles à moucher d'un claquement de doigt comme on éteint une bougie. Cinq jeunes existences en sursis qui ont déjà sur leurs talons deux Bêtes qui n'ont pas l'intention de les laisser filer. Les pas s'arrêtent à sa hauteur et un sifflement appréciatif file entre les lèvres du Clown qui l'a rejoint. Le Croque-Mitaine courbe gracilement la nuque. Le bleu coule jusqu'au noir. La colère gronde aussitôt dans les abysses qui fixent la marque rouge sur sa joue. Un index s'y pose et Boogie peut entendre le serpent siffler rageusement au parjure, à l'hérésie. On a osé lever la main sur sa propriété, son bien. Possessif lésé qui a toujours apposé sans mesure aux traces laissées par un tiers la sienne. Plus douloureuse, plus nette, plus profonde. Reproduire l'acte impie de sa propre main pour ne plus être obsédé par cette dernière. Faire sien le moindre bleu, la moindre griffe, le moindre coup. Le Croque-Mitaine penche la tête pour capter les iris noirs qui cillent avant d'abandonner la contemplation de l'acte iconoclaste dont a été victime sa créature. Le moment ne se prête pas à ces débauches de violence où il n'y a ni vainqueur ni vaincu. D'un geste vif du menton, il invite Boogie à le suivre sans un mot. Le bleu rivé sur la nuque devant lui, un sourire gentiment navré naît sur ses lèvres. Que veux-tu, Jason...je suis aussi cinglé que toi. Jouer avec l'espoir de ses victimes, entrouvrir l'issue de secours pour mieux la claquer sur des doigts, c'est une chose que le Chat trouve hautement amusante. Et la douleur dans une frénésie meurtrière n'est jamais aussi douce. 

La victime de Jason n'est pas morte et la première chose que voit le Croque-Mitaine en la découvrant c'est l'impression d'avoir un pitoyable pantin à la crinière dorée dont on a coupé les fils et qui est tombé au sol. Le regard ambré se pose sur le Clown puis sur Boogie qui s'accroupit doucement au sol, croise nonchalamment les bras scrutant l'agnelle avec un froid détachement. Et oui. Deux cinglés pour le prix d'un et sans y avoir assisté, sans l'avoir entendu, elle sait que son fier petit bélier n'est plus là. Au-delà des blessures affreuses qui feraient vomir n'importe quel être humain normalement constitué, il voit le soin apporté aux premiers coups et la colère durement assénée sur la chair dans les suivants. Les iris polaires se lèvent lentement sur Lecter qui tient sa masse en une caricature de golfeur émérite. Ainsi donc il a entendu le petit agneau le frapper...même si le Croque-Mitaine sait que la marque sur son visage ne peut être effacée que par une marque encore plus brutale, plus dure, il ne peut s'empêcher d'en éprouver une vive et malsaine satisfaction. Rapports déviants, sadiques et masochistes où la possessivité mâtinée de rage de l'un ne fait qu'apporter contentement à l'autre. 
Un index posé sur ses lèvres qui s'étirent en un rictus joyeux, le regard du Croque-Mitaine dévale du manche jusqu'au poids de métal qui oscille doucement, ajustement d'un coup qui doit être fatal. Rire argentin du Chat face au flegme du Clown et à la panique qui se lit sur le visage de la blonde aux joues zébrées d'un gris foncé de rimmel bon marché. Dernier sarcasme sous forme d'une devinette où l'agnelle soumise répond béatement par un hochement de tête, menton butant contre la masse froide qui l'a déjà brisée et qui s'élève jusqu'à finir dans le dos de Lecter. Le Croque-Mitaine plisse déjà les yeux, joignant les mains sous son menton, croisant les doigts. La tête de l'outil décrit une magnifique ellipse avant de s'abattre en un craquement sur le visage de l'agnelle dont le cou suit le mouvement. Boogie laisse échapper un "Ho-ho" joyeux. Geyser rougeâtre qui s'étale au sol et que le bois absorbe. Ilôts blanchâtres brisés, déracinés de leur mâchoire qui y surnagent. Le petit minois qui aurait pu être attrayant s'il ne se cachait pas sous un maquillage outrancier n'est réduit qu'à l'état de bouillie non identifiable. La tête défoncée repose sur le vestige d'une joue et une marée or semble auréoler le reste du crâne. 
Le Croque-Mitaine se redresse, se penche au-dessus de la morte, admirant à son tour la marionnette dans visage et désarticulée. Très poétique, la poupée sans visage au milieu des poupées souriantes. avance-t-il d'une voix feutrée avant de lever les yeux sur les traits du Clown. La flamme de la colère y luit encore, plus vive que précédemment et il ne peut ignorer cette oeillade farouche adressée à l'insulte qui orne sa pommette. Enjambant le cadavre, Jason se plante devant lui, le noir vrille le bleu, s'y enfonçant avec fureur. Pourtant, rien ne franchit la barrière des lèvres qui se plisse en une fine grimace, aucun geste esquissé pour récupérer son bien qu'un autre a abîmé. Le Croque-Mitaine oppose à la marée noire un calme olympien. Le Clown n'oubliera pas l'offense mais ils ne sont pas ici pour une énième lutte stérile. Alors, il tourne souplement les talons se contrôlant, s'imposant un calme que Boogie sait hautement indésirable et haï. 

Retour dans la minuscule pièce éclairée par des écrans de vidéosurveillance. Le troupeau s'est retrouvé échangeant l'inutilité de s'être séparé. Ils n'ont trouvé ni indice ni sortie. Juste des portes closes encore et encore, quelques avertissements qu'ils ont bien suivi. La petite souris conseille de s'armer, de n'importe quoi, quitte à détruire un meuble certifie-t-elle en brandissant son pied de chaise. Le junkie n'a plus l'herbe joyeuse et c'est fébrilement qu'il s'allume un nouveau joint. C'est la seconde poupée du groupe qui remarque l'absence du couple d'agneaux. Et au grand dam de la souris, ils se séparent de nouveau. Filant des directions opposées et beuglant les prénoms des deux absents.
Le Croque-Mitaine sent que la Bête bouillonne près de lui de rage et de colère. Fureur sans couleur mais à la saveur acide et piquante. Pourtant, c'est d'une voix douce et délicieusement ensorcelante qui lui demande s'il a une envie particulière sur la prochaine étape. Les yeux pâles volent d'un écran à l'autre, ignorant volontairement la souris. Moue hésitante aux lèvres, il pose un index sur le verre d'un moniteur. Eux. Pour le roux, montres moi la mécanique parfaite de tes pièges. ronronne-t-il suavement. Quand à sa princesse des ténèbres, j'ai tout un scénario pour elle...simplement l'assommer. Lui faire croire qu'elle s'est échappée, la laisser goûter à cette victoire, ce soulagement avant de lui retomber dessus. L'espoir. Même chez quelqu'un en apparence aussi sombre que celle qu'il a appelé "princesse des ténèbres", il doit bien se cacher quelque part. Lui faire aimer à la folie le fait d'avoir survécu pour mieux tout détruire alors qu'elle est en pleine ivresse. 
 

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 26 Aoû - 3:38

" Les dix petits morts "


Possédé possessif qui ne supporte pas ce vol qualifié. Il doit reprendre son bien, arracher la marque en forçant la sienne à la recouvrir mais comment ? Oui l’habitude et les principes voudraient ça mais le peut-il encore ? Lecter peut-il frapper avec autant de force pour cette offense là ? À l’époque où Boogie lui appartenait d’une autre manière et avait une place moins personnelle peut-être … mais aujourd’hui ? Première fois qu’il ressent une hésitation sincère, qu’il préfère retenir son poing et tourner les talons. Tu étais prévenu Jason. Voix venue de nul part qui ricane et lui jette un flash, deux en bleu et noir. Grimace que Boogie ne verra pas, Lecter avale de travers tant il ne se reconnaît plus sur le moment. Ça prend une tournure étrange leur histoire … trop ? Peut-être.
Retour à l’univers informatique bourré d’écrans ; le malaise continue au point de rendre les gamins soudain fades. Dingue comme un si petit grain de sable parvient à ébranler sa bonne humeur, à lui faire serrer les dents de manière tout à fait inconsciente. Forçant sa tête à se taire, le Clown parvient à demander, interroger son second sur ce qui lui plairait mais les araignées s’agitent sous son crâne au point de créer une mélodie étrange. Petite voix, murmure venu d’un fond de … de quoi ? Pourquoi retenir un coup s’il est mérité ? Si c’est pour réparer ; chasser une chose pénible ? Qu’est-ce que c’est que ça, il n’a jamais ressenti cet état et ça le dérange.    

Le rouquin et la percée alors. Lecter lève le nez sur l’écran qui les concerne et penche légèrement la tête sur le côté. Le ronronnement du chat le laisse rêveur, les explications sont appétissantes et un fin sourire refait surface. La mécanique de ses pièges. Oh il en a tellement, tous plus tordus les uns que les autres. Leur emplacement n’est pas un secret, il en connaît l’effet et songe au plus terrible, celui qui saurait rendre la fin d’une personne mémorable, une agonie artistique … Reniflement amusé. Il a tout à fait l’objet qu’il faut, la mort la plus abominable et la moins rapide parmi toutes celles qu’il pourrait offrir par la mécanique. Malicieux, les iris noirs biaisent vers d’autres bleus mais à la vue de cette marque l’enthousiasme retombe, s’écrase comme un oiseau ayant raté son décollage. Ce n’est pas différent ou si peu de ce qu’ils ont traversé lorsque Boogie est revenu au repère marqué par cette maudite femme insecte. Jason avait levé la main, l’avait abattue sans sommation pour punir, venger ce « vol » mais ici, quand bien même il aimerait lever le bras c’est comme un ruban pelucheux qui vient rabaisser le poing brandi, chuchote d’une petite voix douce : pourquoi tu ferais ça ? Tu vas le blesser, sans raison. Et alors ? Depuis quand faut il que le Clown justifie ? Depuis un moment déjà … et il le fait de lui même, pour rassurer ou renouer, le retrouver. Pour ne pas perdre son seul allié. Cette impression détestable l’anesthésie sur place, l’oblige à se détourner et à s’occuper les mains dans le coffre afin de chercher une arme éventuelle, sans aucune raison valable puisque c’est un piège qui tuera le geek.

Au fond, ça va chercher très loin, trop. Enfant on l’arrêta souvent en pleine bagarre, lui disant qu’il ne pouvait pas frapper, pas maltraiter les autres et le petit blond répondait seulement : pourquoi ? Alors on lui disait que ça faisait mal, que les autres souffraient, que ce n’était pas gentil... En ces propos, les yeux noirs restaient interrogatifs, ils ne comprenaient pas. S’inquiéter de la douleur des gens, ressentir un malaise quelconque à les voir pleurer, vouloir aider, tendre une main et surtout ne pas faire de mal sans raison. Une jeune sœur lui revient en mémoire, qui lui avait passé la main sur la tête, avait dit dans un sourire tendre : ça c’est la compassion Jason. Véritable coup de masse invisible qui semble lui arracher la tête et au ralenti il abandonne les armes dans le coffre, se redresse et passe pensivement les doigts au bas de son visage, effleurant sa joue qui cicatrise encore depuis son passage sous les mains de la pieuvre. Compatir … LUI ? Jason Lecter ? Pour un peu il avalerait bien sa propre langue.  

Vilaine petite musique triste qui déconseille de faire mal, qui lui empoisonne l’esprit. Compatir c’est hésiter, hésiter c’est reculer … Jamais le Clown n’a fait un pas en arrière, jamais il n’a retenu la violence s’il l’estimait justifiée. Pourquoi là, maintenant à presque quarante ans il se découvre ce foutu sentiment déplaisant qui lui soulève l’estomac à couiner d’un petit air désolé ? Férocement, Jason enfonce les dents à l’intérieur de sa joue, ferme les yeux. Et maintenant très cher ? Ha non … pas cette question.
Reprends toi Lecter, et vite. Bouge. Facile à dire, faire face à ça c’est d’un vexant, c’est à vomir. Longue inspiration, expiration qui ne calme absolument rien mais le Clown pivote, plonge un regard vide dans le bleu électrique. Bouge Jason. Maintenant ! Certainement, il le faut mais à quelle fin ? La religieuse compatissante continue de lui marteler la tête à dire non, c’est cruel de faire ça et la folie pousse à foncer en plein dedans. Franchement c’est bancal, ils devraient déjà être occupés à pourchasser les gamins et un relent de conscience vient mettre son grain de sel, débarque en affreux cheveu sur la soupe dans leur petit monde pour quelque chose que le Croque Mitaine a voulu, provoqué mais qui rend Jason complètement malade. Qui brûle qui ? Qui secoue qui ? C’est partagé. Ils savent si bien se détruire l’un l’autre …

« Le pire c’est que tu sais très bien ce que ça provoque hein ? » Finit-il par souffler à voix basse, jetant un regard circulaire à la pièce. Finalement il hausse les épaules, ne trouvant rien à faire car rien ne calmera cette colère qu’il ne peut diriger vers Boogie et pas plus sur lui même au risque de gâcher les festivités. « Et je suis franchement furieux, ça me bouffe et je ne t’apprends rien. Pour autant je n’arrive pas à lever la main sur toi, aucune envie et ça c’est … pénible. » Ennuyeux n’est-ce pas ? Se moque quelque chose. Mais rien ne dure, rien ne doit durer dans l’univers Clownesque ; comme une mauvaise blague à oublier. Oublier ? Oh ça non alors ! Secouant la tête, il tend la main et pianote sur un clavier. Adieu rouge et vert alternatif ; la lumière noire irise la totalité de la maison et Jason approche à distance « raisonnable ». « Je me demande, était-ce le feu de l’action ou une pure provocation de ta part ? La première proposition m’offense car tu es conscient des proportions que ça prend quand ça vient d’autres mains que les miennes, la seconde serait plus … étonnante dirais-je. » Frustration grandissante, le noir abyssal cherche le bleu et prend une allure presque vicieuse, sadique. « Mais … je ne vais pas m’emporter pour l’instant, pas contre toi en tout cas. Donc soit tu me donnes une raison valable et j’ose l’espérer, logique. Soit je me verrai dans l’obligation de continuer le tableau en solitaire en te consignant ici pour que tu assistes de loin au spectacle. » Affreuse idée, punition qui ne touchera pas ce visage devenu précieux mais leur maudite fierté. L’amour propre et ces plaisirs noirs qu’ils aiment partager. Même pas un chantage, il y a eu faute et c’est des explications que Lecter attend. Réaction bizarrement calme, le ton n’est pas agressif et la distance entre eux est assez large pour ne pas être oppressante. Franc, c’est du Lecter tout craché mais dosé avec une maîtrise telle qu’elle rend cette menace des plus vive. L’éclairage rend toute sa profondeur au bleu, le noir y plonge mais ne s’abandonne pas, il veut envahir et posséder. « La balle est dans ton camp Boogie ; à toi de voir ce que tu comptes en faire. »        
 

© Jason L.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 26 Aoû - 13:16



Les proies sont choisies et ça sera le couple de pseudo marginaux aux occupations hors des normes. Le roux qui plonge dans le monde virtuel et où il peut se parer de fausses qualités et de fausses caractéristiques, vivre une existence qui lui est refusée dans le réel car jamais "assez comme cela". Monde numérique où le faux devient le vrai à force d'être répété. Le chevalier moderne et sa princesse des ténèbres, trop sombre pour être honnête et écorchée vive. A côté de lui, il perçoit les vagues d'enthousiasme qui agitent doucement la Bête ophidienne. L'esquisse, l'ébauche du prochain tableau semble trouver une résonnance chez elle. Les iris polaires croisent les abysses mais immanquablement, les gouffres noirs glissent sur la marque ronde et rouge sur sa joue. Un vent froid semble soudain faire vaciller la flamme de l'excitation pour ne laisser qu'un mince filet de fumée âcre sur la mèche. Le Croque-Mitaine serre les lèvres alors que ses yeux se reposent sur les écrans.
L'équilibre délicat est perturbé et le Clown n'est plus capable de gérer l'offense qui a été faite. D'ordinaire, il y aurait eu une réaction immédiate. L'ecchymose aurait disparu à l'instant où les yeux noirs se seraient posés dessus, remplacée par une marque plus grave. Mais là, rien ne vient. L'un de leur rituel le plus ancien est comme grippé. Leur routine immuable n'est soudain plus si immuable que cela et ce qui était gravé dans la roche paraît s'effacer sous le coup d'une érosion incontrôlable ni par l'un ni par l'autre. Le changement...c'est ce que sa raison lui avait crié la première fois que le Croque-Mitaine s'était engagé dans ces contrées où les barrières tombent et où les limites s'estompent. Le changement, c'est ce qu'il y a le plus à craindre quand les choses tournent très bien d'une certaine façon depuis des années. L'évolution de leurs liens n'est donc pas si facilement assimilable que cela.

Lecter se détourne soudain et Boogie sait que c'est parce qu'il ne supporte pas de le voir. Il ne pourra pas ignorer la marque du coup et il ne veut visiblement pas laver l'insulte comme il l'a fait depuis une décennie. Agenouillé devant son coffre, il fouille écartant armes et outils à la recherche de quelque chose dont il n'aura pas besoin puisque le Croque-Mitaine a décidé de donner en sacrifice le roux au bâtiment et à ses pièges. Le Chat prend une brève inspiration avant de lever le nez au plafond. Il aurait du faire fi de l'avis de Jason et redevenir l'être de glace qu'il a toujours été. Renfiler le costume du second, le changement n'apporte rien de bon disait la raison. Elle avait vu juste comme toujours. Nerveusement et dans le cliquetis de métal en provenance du coffre, Boogie se passe une main sur les yeux, pressant du bout des doigts l'arête de son nez. Et maintenant? Et bien, maintenant, on rame avec des impressions inédites et incompréhensibles, on jongle avec des sensations qu'on arrive pas à appréhender parce qu'elles n'ont jamais eu lieu d'être. On doit faire avec des engrenages qui n'ont jamais été activé et qui s'ébranlent dans la rouille et dans un grincement à déchirer les tympans. Des remords. Une conscience. Des scrupules. Autant de notions qui ne l'ont et ne les ont jamais effleurées.

Abandonnant les armes, Jason se redresse, montrant toujours son dos au Croque-Mitaine. Un bras levé vers son visage, Boogie entraperçoit la forme d'une main qui effleure la joue balafrée. Même ça, ça avait été changé. Même s'il avait apporté un soin particulier à la coupure pour qu'elle reste inchangée ou presque, cela faisait partie de ces choses immuables qui avait été changées. Les épaules du Clown se soulèvent sous une profonde inspiration qui n'évacue aucunement la colère et le doute à l'expiration.
Noir contre bleu lorsqu'il pivote soudain dans la direction du Croque-Mitaine. Et dans les gouffres sombres c'est toujours la même lueur, celle de l'affrontement du doute et de la colère face à une nouvelle ennemie qui les met en déroute. Lutte intérieure qui offre un sursis aux vies qui continuent de s'agiter sur les écrans mais qui soudain ont perdu tout intérêt. L'heure n'est plus aux réjouissances et dans les yeux de Jason elle devient l'heure des comptes.


A la première phrase du Clown, le Croque-Mitaine hoche silencieusement la tête. Oui, il sait ce que ça entraîne, il sait quel genre de réaction en chaîne un coup sur sa peau qui n'a pas été donné par Lecter provoque. Il ne s'est jamais soulevé devant ces traitements aussi durs puissent-ils être car dans la logique tordue de leur relation, c'est normal puisqu'il lui appartient corps et âme. Boogie a toujours subi sans s'opposer tirant souvent une satisfaction malsaine dans ce rituel de la réappropriation dans le sang. Le Clown poursuit, avouant qu'il n'arrive pas à diriger sa colère contre lui, qu'il n'en a pas "envie". Cliquetis de doigts sur un clavier et la lumière noire envahit l'édifice. Les yeux noirs se font perçants alors que le bleu retrouve une phosphorescence de laboratoire. L'échange se fait interrogatoire. Pourquoi Boogie? Pourquoi avoir agi de la sorte en connaissant les conséquences? Quelle est ton explication? Donnes la sinon la fête s'arrête ici, les portes du musée du Clown se refermeront et tu en sera tenu écarté. Voyeur mais pas participant. Spectateur sans être acteur. Pas de coups pour récupérer son bien. La punition flagellera l'ego pas le visage. Tenir éloignée la Bête de soie, bien pire que de simplement la rosser. Le regard opalin se réduit brièvement à une fine fente frangée de cils.
L'espoir, Jason... commence-t-il d'une voix teintée d'une légère emphase à l'évocation de cette chose. Quand je deviens chasseur, j'adore détruire l'espoir chez mes proies. C'est irrépressible. Que je les libère ou que je leur laisse volontairement une issue de secours, c'est uniquement pour voir briller cette petite lueur folle qui les persuade en une seconde qu'ils ont une chance de s'en sortir. La voir et la piétiner, la tailler en pièces car ils ne s'en sortiront pas. La jolie colombe de la prison en avait fait l'expérience croyant pendant un bref instant que l'homme aux yeux clairs allait l'emmener loin de la folie avant qu'il ne l'abandonne en pâture à la Horde. Mais pas sans avoir vu l'espoir apparaître et se désagréger. Le Chat reste un chat, cruel et sans compassion, avant d'occire la souris, il rentre les griffes pour mieux les enfoncer de plus belle dans les chairs. Avec une jambe broyée, le seul espoir du bellâtre était de me neutraliser. Je lui ai laissé une chance en sachant pertinemment que tout était déjà perdu d'avance pour lui. Il semblait tellement sûr de lui...de son bras... Le Croque-Mitaine arque un sourcil en haussant les épaules lâchant d'un ton presque fataliste. Je ne me contente pas d'une victoire en chasse. J'écrase ma proie. Je la brise.

La Bête qui traque se fiche par où elle doit passer pour remporter la partie. Se blesser elle-même pour piéger, se laisser frapper pour mieux reprendre ou assommer un Clown...les iris opalescents plongent dans les abysses et le Croque-Mitaine avance d'un pas dans la direction de Lecter. Tu ne pourras pas ignorer ça pendant une semaine, le temps que ça disparaisse... murmure-t-il en tournant légèrement la tête. Et je ne veux pas être écarté pendant ce temps. Je ne veux pas que ton regard se pose systématiquement dessus. Alors... chuchote-t-il en ...si ça te bouffe autant, vas-y. Reprends-moi. Ce n'est pas une punition mais une reconquête.
 

Jason
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 26 Aoû - 16:29

" Les dix petits morts "


Il aurait dû savoir, prévoir que tout changerait. Tout a évolué au fil des années, les rôles ont trouvé une signification nouvelle, ont revêtu une note d’importance et de privilège même si dans le fond le maître restait à sa place et le second à la sienne. Même dans l’évolution et l’intimité, si Jason ordonne Boogie pliera car c’est là toute la base de cette relation qui les accroche l’un à l’autre. Le rapport n’est pas de force mais de confiance, et les événements poussent Jason à ne plus écouter seulement sa propre voix. Peu à peu il s’intéresse à l’avis du Croque Mitaine et le consulte alors que même six mois plus tôt il se serait contenté d’ignorer royalement ses mises en garde et ses conseils car rien ni personne n’aurait su brider le feu qui pousse Lecter à se jeter tête baissée. Était-ce une erreur, réellement d’ouvrir les bras à ce point et de l’élever au point de le rendre nécessaire voir indispensable ? Fallait-il s’abstenir et ne pas ouvrir les portes infernales aussi tentantes étaient-elles ? Sans doute. Les barbelés se resserrent un peu plus à chaque journée passée, attisent cette dépendance comme une drogue qui gagne en puissance jusqu’à rendre insupportable la moindre absence. Mais aussi dangereux, fou et blessant que ce soit aucun ne souhaite voir cette proximité ou cette entente s’achever. Masochistes en puissance, ils traversent et avancent en attendant la prochaine occasion de réveiller bêtes, de les laisser libres dans un plaisir déviant. Besoin de posséder, de sentir les griffes de l’autre s’accrocher, de faire vaciller la dominance jusqu’à voir se dessiner une lutte qui n’est jamais identique à la précédente. Cela étant, l’affrontement n’a plus la saveur radicale et froide d’antan. Il ne s’agit plus de punir, de frapper par principe ou même d’en venir aux mains pour régler un conflit. Tout a changé, et très vite. Trop certainement quand Lecter en vient à faire le point sur les proportions que cela prend.

Sous cette lumière le regard bleu retrouve sa phosphorescence troublante, qui parvient à accrocher l’attention du Clown. De quoi le forcer à reprendre un rien de contrôle et exiger des explications, de faire les comptes. Comprendre pourquoi, savoir ce qui peut pousser Boogie à s’aventurer sur ce terrain glissant en sachant parfaitement quelles en seront les conséquences. L’espoir dit-il. Réduire l’espoir en cendres après l’avoir vaguement laissé entendre. Jouissance malade de faire voler en éclat cette notion plus fragile que le verre, de l’écraser sauvagement … cruauté, sadisme pur du chat qui vient de trouver une araignée et lui arrache les pattes une à une. Le regard ténèbres ne quitte pas l’autre, véritable harpon qui ne permet aucune dérive. Dans la peau du chasseur Boogie écrase et brise … En Jason ce sont deux sensations contraires qui se lèvent à entendre ce discours. Amertume, aigreur à repenser à cette statue qui l’a assommé, à cette action qui avait fait exploser la colère du Clown. Le faire aux autres oui mais pas à lui. Le souvenir n’est pas plaisant. Par la même, c’est une envie folle qui pousse la bête à se lécher les babines comme un monstre affamé, qui adorerait une vraie chasse et ne se laisserait pas avoir comme cette fois là. Envie de voir à quel point, jusqu’où le Croque Mitaine pourrait aller pour arracher la victoire. Elle était facile la première fois car Lecter avait été pris de court, surpris de voir ce geste osé envers sa personne mais désormais le serpent aurait l’araignée dans le dos pour le prévenir d’une attaque, sur ses gardes et ce serait bien plus ardu. Car ce que le balafré a montré ; c’est à peine un dixième de la cruauté dont il peut faire preuve en tant que prédateur. D’espoir, il n’en laisse pas. D’entrée il le démoli, l’écartèle et l’anéanti. L’angoisse plombe l’air et lorsqu’il se jette aux trousses d’un tiers … la victime sait parfaitement qu’elle est condamnée. Lui ment de manière si évidente, annonce qu’une sortie est possible en riant à s’en déchirer les cordes vocales et en face de lui les pions qui s’enfuient, espèrent pouvoir sa cacher, que quelqu’un viendra les libérer s’ils arrivent à se tenir loin du bourreau. Et la bête ricane, véritable hyène avide de s’élancer à la poursuite du chat.
Mauvaise idée … dangereuse.

Un pas en sa direction, bleu plongeant dans le noir. Le Clown n’esquisse pas le moindre geste et se contente d’écouter, de ne rien faire encore. Non Jason ne pourra pas attendre, pas supporter cette vision plus que de raison sachant justement que c’est la raison qui lui fait autant défaut que les limites. Un sourire amer tiré au coin des lèvres seul, expiration rieuse, jaune. Pas envie de se voir écarté, de sentir le regard ébène cracher des flammes à chaque fois qu’il se posera sur cette marque. Alors ? Interroge le Clown du regard, un sourcil levé. Vas-y chuchote Boogie, reprends moi. C’est une conquête. Par l’enfer … que viens tu de dire là …

« Te reprendre hein ? » Soupire Lecter, se passant la langue sur les lèvres. Le noir irradie, lueur folle qui s’étend vers le bleu non pas pour y plonger mais pour le brûler, le consumer. Aucune logique chez Jason sinon la sienne, aucune règle préétablie, pas de limite. Sa justice et sa manière d’agir sont aussi pourries d’une pomme oubliée depuis un an dans une cave et bouffée par les vers. La voix est de velours, suave. « Mais qu’ai-je à reconquérir finalement Boogie ? À bien y penser personne ne m’a volé. Je n’ai pas perdu mon territoire à proprement parlé puisque tu t’es cédé seul, t’es abandonné à d’autres griffes. » D’une main tendue il glisse les doigts à la ceinture du Croque Mitaine, l’amène délicatement à lui. « En la matière tu ne possèdes donc pas de limites ? Pour gagner tu te laisses malmener, tu lèves la main sur moi ... jusqu’où irais-tu ? Pour la victoire qu’offrirais-tu à ces cadavres ambulants ? Quant à te reprendre ... » Filant le long de la ceinture la main glisse, langoureuse jusque sur les reins du second avant de l’attirer d’avantage. « A quoi bon très cher, tu sais mieux que quiconque que j’ai trop tendance à me débarrasser de ce qui me file entre les doigts. C’est ton petit vice détestable, au moins autant que l’est mon chantage et je ne pourrai pas te l’enlever alors dans cet optique … ne devrais-je pas simplement tourner la page et ne pas te reconquérir ? Les causes perdues ne m’amusent pas. »

La bête s’insurge, hurle à tout va. La folie devrait rire, elle ne le fait pas. L’heure est à la mise au point et comme toutes les autres avant elle sera blessante. « Au sujet des blessures volontaires tu sais que je ne suis pas regardant car je ne vaux pas mieux, mais oui ça me bouffe et ici plus encore parce que … je ne suis pas prêteur et lorsqu’il s’agit de toi je déraille légèrement. » Rictus un brin fataliste, un haussement d’épaules et un regard porté sur le rouquin à l’écran qui arpente les couloirs avec sa princesse. Puis l’encre revient à la glace colorée, le Clown relâche son étreinte et recule d’un pas. « Mais je ne te frapperai pas car ça ne m’apaiserait pas. Je n’y gagnerai rien parce que plus que cette marque c’est la raison qui me gêne. Tu peux donc me suivre et nous allons joyeusement finir ce pour quoi nous sommes là. » Rapide regard sur la position du duo qui sera plus vite réduit à l’état de viande froide qu’il ne l’imagine. Un pied dans l’étroit couloir, le Clown jette un œil par dessus son épaule en direction de Boogie. « Allons-y, j’ai un gentil piège à déclencher et ça fait longtemps qu’il n’a rien avalé. Oh, dernière chose en revanche ... » Noir contre bleu, résolu. « Ce jeu là on peut être deux à y jouer Boogie et de mémoire tu as eu un aperçu de ma façon de faire au labo. Quitte à parier ma petite personne sur une table je préfère jouer contre la faucheuse. La prochaine fois, le venin n’aura pas d’antidote. »

Page tournée ; on avance. Sans punition, c’est un avertissement. Ça se paiera un jour, le vindicatif extrémiste n’oublie jamais une offense. Étrangement cette punition d’un nouveau genre ressemble à une conquête pourtant. Le Croque Mitaine osera-t-il le laisser seul trente secondes sachant que Jason pourrait se tuer sur un coup de tête ? Pas dit. Remontant le couloir à pas lents, il se sent un peu plus léger … les voix sont si estomaquées qu’elles se taisent et plus rien ne pollue son esprit. Boogie l’avait dit lui même non ? Quand une chose devient trop rituelle il faut en changer. Conseil retenu et maintenant utilisé.
Concernant les victimes, autant sonner la princesse, que son prince roux se retrouve seul … et lorsqu’il devra courir, ce sera pour se jeter lui même dans une gueule qui ne le laissera jamais s’échapper. Pas certain que le Chat lui ait emboîté le pas, Lecter pivote légèrement afin de s’assurer de sa présence. Pour sur, il n’aimera pas l’idée. Mais dans le fond, ils le savent bien … Entre eux tout est toujours dangereux.
   

© Jason L.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Lun 26 Aoû - 22:33



Goutte d'encre noire dans l'eau claire qui s'apprête à tout teindre d'un gris fade. La voix est douce et suave mais paraît au Croque-Mitaine presque aussi agréable à entendre que celle qui a torturé une conscience nouvelle-née. Au-delà de la marque, ce qui chiffonne tant le Clown, c'est qu'il se soit volontairement laissé faire, qu'il ai tendu la joue à un autre. Qu'il ai cédé à d'autres griffes. Boogie secoue lentement la tête en soupirant troquant l'intérêt joyeux procuré jusqu'à maintenant par la bâtisse par une nonchalance je-m'en-foutiste qui a l'avantage de le préserver de tout. Plier sans rompre. Main qui s'accroche à sa ceinture et qui l'attire délicatement à lui. Les iris pâles croisent les abysses, y chutent, s'y engluent et ne peuvent s'en détacher. Pour gagner, la Bête de soie est prête à tout, quitte à violer les règles les plus solidement établies et que l'on croyait inattaquables. Tricheur, manipulateur, menteur, ce n'est pas un secret que ces travers font partie de lui. Dans la traque, la fin justifie amplement les moyens. Le monstre qui chasse peut autant laisser la proie le frapper qu'oser commettre le crime de lèse-majesté par exemple en s'en prenant à Lecter. Quand aux sacs de viande en sursis - le regard de Boogie file vers les écrans - il serait capable de leur abandonner des armes pour rendre la chasse plus intéressante. Que les brebis ne restent pas sans défense et essaient de mordre face aux loups.

Lecter l'attire un peu plus contre lui, sa main gantée frôlant sa peau, se faufilant jusqu'aux creux de ses reins. Un vent mauvais approche et sous le sucre, l'amertume et l'acidité suintent comme un poison. Les nerfs du Croque-Mitaine réagissent bien avant l'orage, réflexes qu'il avait presque abandonnés ces derniers temps. Une raideur hautaine monte le long de son dos et ses vertèbres perdent leur souplesse féline malgré la main du Clown qui sait faire fondre la glace d'ordinaire. Les iris pâles quittent ceux de Lecter et se laissent envahir par un givre qui fige peu à peu l'eau. Se draper dans la glace, barrière translucide qui prendra les coups de griffes à sa place, s'emmurer dans sa tour glacée le temps que passe la vague acide. Ce ne sont plus les deux Bêtes qui s'amusent ou se mordent qui sont face à face. Le Clown se débarrasse des éléments qui lui échappent et les causes perdues ne l'amusent pas. Demi-sourire glacial qui relève une commissure des lèvres du Croque-Mitaine. Ils en sont une, de belle et grande cause perdue. S'entredéchirant sans cesse, poussant toujours l'autre dans ses derniers retranchements. Jeu pervers et malsain. On reprend les mêmes, un peu changés, mais on recommence toujours.

Le Clown s'écarte, le libérant. La marque d'un autre restera puisque Boogie l'a voulu, puisque Lecter ne peut pas agir sur le vice de la Bête de soie tout comme cette dernière ne peut pas agir sur la tendance du balafré à abuser du chantage sous toutes ses formes pour obtenir ce qu'il veut. Alors, on se remet à avancer à moins que pour une fois, ça ne soit juste que le Clown qui avance et le Croque-Mitaine qui se contente de suivre. La gêne éprouvée par Lecter quand aux raisons de la marque se fait souillure dans l'esprit de Boogie. Il s'est déjà presque arraché une lèvre pour des traces de dents alors une ecchymose au visage...expiration saccadée alors que les germes d'une folie contagieuse et auto-destructrice s'agitent. Rideau qui se baisse sur les iris polaires avant que le Clown ne l'autorise à le suivre pour finir "joyeusement" ce qu'on vient de commencer et ce pour quoi on est là. Pourtant le coeur n'y est plus. Ce qui aurait dû être une incursion dans le théâtre de Jason, une promenade envoûtante et grisante ne devient soudain plus qu'un simple massacre sans poésie et sans beauté pour la Bête qui a l'impression d'être tombée de la scène. Quelque chose de mécanique quasiment trivial. Un travail de...boucher. Pas d'artiste. Son regard clair se lève sur la silhouette qui s'apprête à s'engager dans l'étroit couloir. Mets-toi en marche, Boogie...mais est-ce-que le "gentil piège" pourra redonner un caractère d'exception à la tournure des événements? Le Croque-Mitaine commence réellement à se poser la question. Une dernière chose lance le noir en percutant la glace...Et c'est avec résolution et assurance que le Clown jette la page pourrissante du laboratoire au visage du Croque-Mitaine qui se fige aussitôt. Inspiration sifflante, mufle qui se fronce, écho d'un rire puéril de guimauve. T'oserais pas. A ce petit jeu, Lecter a montré jusqu'où il pouvait aller. Mais de jeu avec la Faucheuse, il n'y en a pas lorsqu'on s'injecte une substance dont on sait qu'il n'y a aucun remède. T'oserais pas. Les barbelés étranglent le Croque-Mitaine et ses pointes en écorchent la Bête.

Pas de punition juste des liens qui broient un peu plus car dorénavant, la moindre séparation sera nimbée par la crainte que Jason se plante une seringue. Ou n'importe quoi d'autre d'ailleurs...l'imagination n'est pas un frein. Nouveau chantage, nouveau moyen de pression et de contrôle sur le Chat car bien évidemment, il se rue sur l'appât pour le gober intégralement avec l'hameçon et la ligne. Tout se paie avec Lecter, on ne sait ni quand ni comment mais fatalement, on lave l'affront. Et au vu de la surprenante patience qu'il est capable de déployer depuis très récemment, ça peut venir demain comme dans un mois...voix de sucre qui se remet à chuchoter dans le crâne de Boogie. Aux reproches du Clown s'ajoutent ceux de ce ton haïssable qui lui tombent sur les épaules car oui, tu es encore fautif, Boogie. Le Clown disparaît dans les ténèbres du fin couloir et le Croque-Mitaine reste quelques secondes immobile à l'entrée avant de s'y faufiler à son tour.

Jason
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 27 Aoû - 1:20

" Les dix petits morts "


Silence, pas un mot arraché à la bouche du chat. Malgré les paroles hautement tranchantes pas une seule protestation, pas de rage, pas de désolation. La glace revient s’enrouler à ses épaules et le Croque Mitaine s’y sent plus en sécurité. Impassible face au dilemme, c’est là un trait de caractère que Jason a bien souvent trouvé pénible quand lui manifeste si violemment ses émotions. Poser cette nouvelle règle le rassure sur le moment, le conforte dans l’idée qu’il tient une punition à la hauteur de l’offense telle qu’elle est vécue. Oui il le prend mal et non il ne peut pas oublier mais à ce rythme où vont-ils ? Ça ne tardera pas à frôler la paranoïa, le délire car la moindre absence du Clown le moindre isolement sera sujet d’inquiétude. Se connaissant Lecter sait parfaitement qu’il n’aurait aucun remord à piocher dans ses placards pour mettre sa menace à exécution. Suicidaire ça, ce n’est plus à prouver …

Dans le couloir, lorsqu’il pivote pour s’assurer de la présence du Croque Mitaine Jason retient un soupir. Ils vont à la chasse avec des pieds de plomb. La drôlerie n’est plus aussi douce, elle a perdu en saveur et ça devient mécanique. Le plus beau piège ne changera rien à ça, la pire agonie ne saura chasser le spectre invoqué et ces voix levées. La magie de foire n’est plus, retombée et le décor se teinte de gris. Il n’y a rien de plus triste qu’une foire fermée, morte. Lecter le sait mieux que quiconque, il aime tant rire de tout, s’amuser mais vient ces instants où l’extérieur, le travail et les plaisirs égoïstes comptent moins que les raisons personnelles. Autrefois peut-être pas, quand on a que ses propres caprices à gérer, que sa personne à prendre en compte l’équation est facile mais fonctionner à deux officiellement, ça laisse une empreinte. Une marque indélébile qui refait surface à la moindre occasion.  

À quoi bon rester assis dans les manèges s’ils ne tournent pas ? Pourquoi errer à travers les allées si les baraques sont fermées et que les couleurs sont éteintes ? Cette foire là s’est comme recouverte de poussière. Dommage, et en fait ça ne sert à rien de continuer ce film si le cœur n’y est pas. A qui la faute ? Il aurait dû se calmer, le prendre à la légère … Frapper aurait peut-être été plus apaisant ? Comme pour remettre les pendules à l’heure et poursuivre ? Boogie ne lui en aurait même pas tenu rigueur. Finalement, le Clown cesse son avancée, pivote en sa direction et le noir cherche le bleu. Trop de glace … Franchement il n’était pas fâché de l’avoir oubliée cette vilaine armure sans émotion. Claquement léger de la langue, il revient sur ses pas, approche à moins d’un bras de distance. Le temps passe, les jours s’enchaînent et cette dureté de banquise a tendance à le mettre de mauvaise humeur. Depuis qu’ils évoluent, que le lien se serre il voit plus régulièrement l’eau et après le passage dans le laboratoire de ce golem de glace Lecter sent ses os vibrer dés que le regard se fait polaire. Un « pousses-toi » cinglant surgit de nul part, décoche un coup comme un carreau d’arbalète en pleine poitrine. Me repousserais-tu encore ? Vas-tu me rejeter ? Il se le demande et ça n’a rien d’amusant. Pour le savoir ; il faut tenter.

L’étroitesse du couloir ne laisse pas une grande marge de manœuvre et c’est rapidement que les mains gantées accrochent les épaules du Croque Mitaine, le plaquant contre le mur. Heurt des bêtes forcées à un contact rapproché dans ce passage, chuchotement d’une bouche scarifiée contre l’autre. « Ranges cette maudite glace Boogie, je ne veux pas la voir. Pas ici, pas maintenant. » La bête d’écailles siffle, s’impatiente de retrouver le chat, de plonger le nez dans sa fourrure et retrouver sa chère intimité. Pas encore, pas maintenant. Ça ne viendra peut-être pas. « Envie de me repousser encore ? Tentes, essaies mais je ne reculerai pas. C’est peut-être horrible ce que j’impose, c’est légitime pourtant je crois. Si ça me plaît ? Même pas, je m’adapte et je fais avec ce que j’ai. » Léger mouvement de recul et il redresse le dos, le regard toujours plongé dans l’autre. Si le théâtre n’a plus d’acteurs motivés il ne sert à rien, désincarné et bon à détruire comme une autre ruine de plus dans cette ville. Légèrement, les doigts se desserrent et les deux mains se posent à plat sur le mur de chaque côté du visage de Boogie. « C’est moins drôle n’est-ce pas ? Je sais bien … je le sens comme toi. » Un haussement d’épaules précède un soupir, presque fataliste. Dans le ton une note quasi désolée. « Comme je te l’ai dit, les causes perdues ne m’amusent pas et si c’en est une ici, dans cette maison … quittons la. Je ne finirai pas un de nos jeux en banale boucherie. Je préfère encore mettre le feu et rentrer chez nous. »  

Qu’importe le temps passé, l’orfèvrerie des pièges, le soin apporté, les années entières à peaufiner ce terrain comme un tableau de maître. S’il n’a plus de charme, s’il incarne un mauvais souvenir qu’il parte en fumée. Les victimes restantes seront seulement brûlées vives et Jason en s’en souciera pas. Mieux vaut ça que bâcler, agir en robot sans y trouver aucune gratification. Si proche physiquement, le Clown a pourtant l’impression d’être à des kilomètres. Le noir espère, croit que les choses peuvent revenir à leurs notes joyeuses et colorées. Dans le bleu presque blafard à cette lueur Jason cherche leur lien, cherche l’eau sous la couche de givre froid et lentement il vient appuyer son front contre celui du Croque Mitaine. « Alors ? Que faisons-nous ? »

© Jason L.

Boogie
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 27 Aoû - 11:27



Le second s'engage dans le couloir étroit entouré de sa glace qui l'a toujours préservé des coups de griffes de Jason. Caché derrière une apparence monolithique, il se coupe de ce qui l'entoure affichant une expression égale et fermée, indéchiffrable. Et même si les propos du Clown l'ont encore suriné à plusieurs reprises, il n'en montre rien. Le Croque-Mitaine sait que cette attitude est hautement agaçante pour son alter-ego et doit l'être encore plus maintenant. Ecartée depuis des semaines, elle n'a plus été érigée qu'en présence des "autres", s'effaçant uniquement et juste pour le Clown. Car si Boogie bénéficie de privilèges de Lecter, la réciprocité est valable. Le balafré est le seul qui peut voir une sincérité couplée à la vérité chez lui. Pas de jeu d'apparence, pas de rôle d'iceberg lorsqu'ils ne sont qu'à deux. La glace fond et ne laisse que l'être liquide.
C'est le dos raide et le pas presque militaire -celui qu'il adopte toujours au repaire- que Boogie s'avance à enjambées mesurées. Jusqu'à ce que Lecter vienne à sa rencontre, l'étroitesse du  couloir ne permettant et n'autorisant aucune dérobade. Les mains gantées se referment sur le devant de son pull noir pour le plaquer contre une des parois du fin boyau creusé dans les murs même de la bâtisse. Le serpent s'enroule autour du chat et il sent plus qu'il ne le voit le regard sombre qui se pose sur ses propres iris. Des lèvres s'agitent contre les siennes et un souffle qui tient plus du sifflement frustré que de la simple respiration y glisse. Ranges cette glace lui ordonne le Clown. Cette foutue glace qui n'a aucune raison d'être ici et qui n'est pas désirée. Invitée intruse qui s'immisce dans ce qui aurait dû être une fête pour les deux Bêtes. Barrière qui coupe, sépare alors que jusqu'à maintenant tout n'a été que proximité. Le retour en arrière où le second se drape de givre pour faire face à son maître n'est pas agréable. Et si le froid dérange Lecter, il l'est tout autant pour le Croque-Mitaine.

La fête serait-elle donc finie? Cela y ressemble un peu trop. Le goût de l'excitation de la chasse s'est éloigné pour ne laisser qu'une vague saveur cendreuse, fade et insipide. Poignées de terre grise que l'on a jeté sur les flammes pour les étouffer et dont il ne reste qu'un léger rougeoiement. Le massacre pour le massacre n'a rien d'intéressant ou de récréatif. Cet endroit ne mérite pas un abattage sans âme simplement violent. Le Clown y a passé trop de temps. L'édifice mérite d'être honoré et respecté. Et si l'unique représentation voit ses acteurs déserter qu'en faire?
A-t-il envie de repousser Jason? A cette question, un rire de sucre et guimauve lui caresse les tympans et l'image d'un Lecter assis sur lui et qu'il rejette sèchement remonte à la surface de sa mémoire comme un cadavre gonflé et nauséabond. Pas de ça. Pas maintenant. Le Croque-Mitaine secoue discrètement la tête en signe de dénégation, même si les coups de fouet ont été cinglants, il ne le fera pas. Dans le costume de second qu'il vient d'enfiler, il est obéissant et docile. Sans mot ni geste au-dessus de l'autre. Comme un junkie qui se prend un éclair furtif de lucidité en scrutant ce qui le détruit, Boogie n'a qu'une envie y replonger à pieds joints. C'est toujours ainsi que cela fonctionne. On s'affronte, on se moleste et on finit fatalement par se laisser glisser de nouveau dans cette joie malsaine et délétère. Jason prétend qu'il ne fait que s'adapter, agissant avec le peu qu'il possède. Le Croque-Mitaine plisse les lèvres en une moue mi-figue mi-raisin.

Jason se redresse avant de doucement desserrer les doigts sur l'étoffe noire et de poser les mains sur le mur, emprisonnant le Croque-Mitaine. L'impression que l'euphorie est passée est partagée. Ni l'un ni l'autre n'ont envie de s'engager dans des mises à mort sans intérêt. Ils ont tout le Sud pour laisser libre cours à de tels accès de violence dénués de toute inspiration. Les exécutions sommaires ne font et ne feront jamais parties d'un musée. Ce sont juste des mises à mort triviales. Leur "travail" pas l'un de leurs jeux. Quittons donc cette bâtisse, abandonnons-la aux flammes et rentrons chez nous. C'est un Clown fataliste qui n'a plus envie de rire ou de s'amuser qui le lui demande. Le noir file à la rencontre d'un bleu qui semble inébranlable derrière sa couche de givre, cherche une faille à sa surface froide, le signe que les pelletées de terre n'ont pas totalement étouffées le joyeux brasier qu'ils s'apprêtaient à faire déferler dans ces couloirs en donnant enfin un sens dans la mort à des vies qui n'en ont pas. Le front de Lecter vient à la rencontre de celui du chat, s'y appuyant. Que faisons-nous?
Les dents du Croque-Mitaine raclent durement sa lèvre inférieure. Sentiment que soudain tout dépend de lui et que ce couloir étroit devient le gosier de quelque monstre plus grand qu'eux en train de les déglutir lentement. Les iris polaires se baissent sur le côté alors que Boogie prend une brève inspiration. Tu excelles dans l'art d'aller toujours plus loin et de trouver sans cesse un nouveau moyen pour me faire plier et m'écorcher. chuchote-t-il d'une voix neutre. Les cils se soulèvent et l'azur froid effleure les abysses. Mais te tuer...vraiment? Ce n'est pas une punition ou un chantage, c'est l'abandon suprême qui le laissera seul et possédé par la voix de guimauve. Lorsque Jason joue avec la Faucheuse et la provoque, le Croque-Mitaine peut toujours influer sur la partie, rester l'atout caché qui peut sortir à n'importe quel moment pour éloigner la faux. Mais là, ce n'est pas une partie banale dont le Clown le menace mais d'une défaite volontaire contre laquelle il ne pourra rien à part y assister. Impuissant et sombrant irrémédiablement vers une nouvelle forme de démence...la glace se fendille et le Croque-Mitaine lève les mains, prenant entre ses paumes froides le visage du Clown, effleurant du bout des doigts le sourire gravé dans la chair. Moue douce amère qui étire ses lèvres, il poursuit. Nous sommes à la moitié de la représentation. Accordons-nous une entracte et peut-être... Boogie hausse doucement les épaules. Rien n'est jamais définitivement gravé dans la roche.

Jason
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 27 Aoû - 15:57

" Les dix petits morts "


Il ne le repoussera donc pas. Soulagement, au moins ça au milieu du reste des sentiments qui le ronge pour l’heure. L’impression d’avancer sans but, de ne plus réellement savoir pourquoi il est là, de ne plus trouver aucun plaisir à l’ouvrage. Rien d’étonnant à ce que Boogie ne le fasse pas pourtant … Sous sa glace dérangeante il est le second, le « serviteur » d’un maître. Pas le favori ni l’ami intime ; seulement le roseau qui dit savoir plier sans jamais rompre. Ce n’est pas qu’il refuse d’éloigner Lecter, il se retient. À moins qu’au fond de lui il n’ai pas envie de le faire, plus jamais ? Impossible à dire et le Clown ne le tolérerait pas de toute manière. C’est une moue peu convaincue qui répond à Jason lorsqu’il précise s’adapter, faire avec les moyens du bord. Vite, trop vite toujours. À ne jamais prendre le temps de réfléchir le balafré a fait de son impulsivité une arme à double tranchant qui, en cas de conflit blesse forcément et sans la moindre délicatesse. Toujours à choisir le pire, à cracher de l’acide et à souffler un parfum de folie … épuisant et si Boogie n’était pas ce qu’il est il se serait sans doute tiré une balle en pleine tête depuis longtemps.

Leur théâtre du soir a du plomb dans l’aile, il souffre d’un manque soudain de motivation de la part des artistes et Lecter l’annonce. Si tel est le cas autant partir, foutre le feu et rentrer. Les années passées à mettre ce piège géant sur pieds ne sont rien en comparaison d’une heure qui ne les aura pas satisfait. Si ça ne sert à rien ; il s’en débarrasse. Quand on a passé six heures en cuisine à préparer le repas, s’il est infecte on le jette sans remords. C’est identique ici. Que faire alors ? Partir ? Rester ? Que faisons nous ? C’est à lui même autant qu’au Croque Mitaine que Jason pose la question. Les yeux glacés se détournent et Boogie renvoie à Lecter sa trop grande capacité à griffer là où ça fait mal, à le démolir un peu plus à chaque fois. À cela le Clown hausse légèrement les épaules, pas d’air fautif, c’est seulement ce qu’il est. Mauvais et cruel ce n’est pas un secret et ce trait de caractère qui a fracassé, anéanti tellement de victimes est à peine plus léger envers Boogie quand l’heure est aux règlement de comptes. Il est même plus immonde encore ; car ce que le Clown a laissé entrevoir est un scénario catastrophe qui ne trouvera aucune réconciliation, aucune suite. Une fin radicale. Le fera-t-il, vraiment ? Lui demande son second. Iras-tu jusque là Jason ? L’abandonneras-tu et sauras-tu rayer ton histoire si facilement pour si peu ? À bien y penser c’est franchement abusif … encore que, dans l’univers du Clown rien n’est très logique et un pauvre détail peut devenir une véritable montagne à franchir voir, à éclater. Se tuer vraiment … oui, il le ferait.    

Deux mains encadrent son visage, contact froid, trop pour la bête d’écailles qui aime tant trouver la tiédeur en sa jumelle. Fin soupir qui s’échappe, plus paisible mais pas plus joyeux et Boogie affiche un sourire amer. Pareils jusque dans la désolation et le fatalisme hein ? S’accorder une entracte et peut-être … oui ? Peut-être quoi ? « Une entracte … ça semble indiqué. » Une main quitte le mur, enrobe la joue blessée du chat comme s’il suffisait de ça pour masquer, effacer l’outrage. Et maintenant ? Souffle cette voix connue, familière qui pousse à tout et surtout à bout. Maintenant Jason, c’est à toi de voir. Comment espérer que Boogie réagisse ? Cette sentence a dû lui broyer le cœur et l’esprit. C’est une chose de menacer, de prévenir qu’il se vengera mais annoncer quelque chose d’aussi définitif c’est un coup à rendre fou car ils savent tout deux ce que causerait la perte de l’un d’entre eux. « Pour répondre à ta question, je n’ai aucune limite alors ... » Alors quoi, une seringue et adieu Berthe ? Et le Chaos ? Et la mission de ta vie Lecter ? Il se mord la lèvre, glisse un peu plus sa joue cicatrisante contre la paume froide. Lueur vicieuse dans le noir d’encre, plongeon dans le bleu et Jason courbe le dos, effleure les lèvres du Croque Mitaine. « Hm, non rassures-toi. Je serai bon prince cette fois, je ne me tuerai pas. Je trouverai … autre chose. » Et quoi donc ? Il sourit, finement, une autre idée en tête dont-il ne dira rien et plonge le nez dans le creux de son cou. Besoin de chasser ce froid rampant, cette sensation de vide qui s’installe et semble écarter les bêtes, véritable barrière.

Un moment Jason oublie cette histoire, cet événement qui les a une fois de plus poussé bien trop loin. Rideaux de cils sur les yeux noirs et la bête d’écailles enroule les bras autour de l’autre, se serre d’avantage jusqu’à ne plus penser, mettre entre parenthèses cet épisode houleux. Envie, désir violent de renouer et de revenir à leur univers feutré, barricadés derrière des portes infernales et de retrouver une saveur autre que celle du sucre, de l’écoeurante culpabilité ou compassion. Sortir les crocs, marquer, reprendre, prendre encore et encore jusqu’à s’oublier et ressentir l’autre comme s’il était une partie de soi même. Il n’y tient plus. Patience trop fragile que fracasse une impatience renforcée, sauvage et le serpent se jette aux lèvres du chat. Baiser impérieux, mains avides recouvertes de noir qui redécouvrent les flancs et la taille, qui s’accrochent, désireuses de faire voler la glace en éclats. Pas de morsure, seulement un souffle volé jusqu’à l’étourdissement, jusqu’à voir danser une pléiade de points phosphorescents. Abandon et domination, bleu et noir teinté du mauve des lumières noires. Message subliminal, des gestes pour des mots. Tu t’es éloigné, maintenant reviens me chercher.    

© Jason L.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 27 Aoû - 23:51



C'est la même lassitude, le même spleen qui frappe les deux monstres. Comment pourrait-il en autrement après être monté si haut? La découverte de la bâtisse, véritable terre de promesses, qui attise l'instinct de traqueur et dessine les pires scénarios lorsque l'on connaît Lecter. Les salles de jeux toutes plus perverses les unes qui les autres et qui réchauffent les Bêtes qui s'élancent dans ce nouveau domaine. Cette impatience électrique de voir ce que la prochaine porte réservera. Cette colonne de flammes prête à les dévorer lorsqu'ils sont tapis entre les murs, appréciant la peur, goûtant à la panique, enivrés par les émotions angoissées des petits innocents. Montée en puissance irrésistible que rien ne semble pouvoir arrêter. Et puis, la boîte à musique s'emballe, rate une trille, ralentit jusqu'à n'émettre qu'un son distordu presque piteux et on ignore si elle pourra se relancer aussi joyeuse, aussi ensorcelante qu'avant. On reprend conscience dans un réel qui n'a plus rien d'amusant et ne l'est plus vraiment. Comme un ivrogne s'éveille avec une infâme gueule de bois, comme un drogué en pleine descente. Il ne peuvent pas reprendre la partie. Pas tout de suite, pas en traînant derrière eux un poids aussi lourd qu'un cheval mort. Une pause. Une parenthèse. Une entracte pour se recentrer et mieux y retourner...peut-être ou peut-être pas. Difficile pour Boogie d'évacuer cette fin définitive promise par Jason, de l'ingérer comme il a su ingérer tout le poison corrosif que le Clown a pu lui injecter dans les veines à chaque crise, à chaque faute commise, à chaque fois qu'un grain de sable se glissait dans un engrenage. Une entracte a-t-il proposé...et advienne que pourra.

Laissons les brebis sans surveillance, elles ne peuvent aller bien loin. Que l'édifice en dévore une ou deux ou que le troupeau fasse une pause. Ils bénéficient d'une accalmie, d'une pause pour un instant dont la durée n'est pas fixée.
L'une des mains du Clown quitte le mur pour se poser sur la joue marquée du sceau de l'offense. Pour la cacher un moment, se donner l'illusion que le Croque-Mitaine est intact et indemne? Les yeux pâles se rivent au noir qui avoue ne pas avoir de limites. Vivre ou mourir peu lui chaut. Il l'a dit et répété à de nombreuses reprises. Tu te moques de tout et surtout de toi-même, hm? On naît, on vit, on meurt. Mais tout n'est pas sans conséquences et le Clown sait pertinemment ce qu'il adviendra de Boogie s'il disparaissait. Et particulièrement de cette façon. Quand à "la" Cause..."leur" Cause, elle n'a jamais paru si lointaine.
La joue dont la cicatrice reprend doucement son aspect familier se cale un peu plus contre la paume du Croque-Mitaine. Lueur fugace d'un éclat que trop connu. Le serpent s'étire, courbant le dos, frôlant de ses lèvres celle de l'autre Bête. Crotale agitant sa cascabelle avertissant en un souffle qu'il trouvera mieux si ce n'est pire. Lecter confesse, magnanime, qu'il troque volontiers sa mort contre un autre châtiment. Et à en juger par cette étincelle sombre qui a luit au fond des abysses, l'idée est de taille et le futur employé pour l'énoncer bien factice. Qu'importe de savoir ce qui risque de lui tomber sur les épaules à bras raccourcis. Boogie retient un soupir. Que Lecter lui jette un seau de vitriol au visage, qu'il le provoque jusqu'à le faire frémir de rage sans opportunité de la laisser éclater, qu'il le frustre, qu'il l'enchaîne mais qu'il ne l'abandonne pas. Sourire qui se dessine lentement sur le visage du Clown, délicat prémisse à une peine qui heurtera certainement et âprement Boogie, avant qu'il ne disparaisse à la vue des yeux clairs en s'enfouissant dans son cou.

Longue expiration qui s'échappe entre les lèvres du Croque-Mitaine, rideau lourd qui tombe au ralenti sur les iris pâles alors que le serpent s'enroule autour du chat, le serre, l'étreint avec la volonté farouche de chasser le givre et la neige, de retrouver une proximité que le froid éloigne. Plus de température négative. Plus de voix parasites qui dégorgent de guimauve qui jugent et condamnent, torturent et hantent. Face aux flammes, la glace cède et la conscience s'effondre. Besoin désespéré de retrouver ce qui a été perdu de vue, de redevenir prisonnier et gardien, subir et faire subir. La Bête de soie frémit car ce souffle qui rampe dans son cou n'est qu'un prélude, un sésame vers un enfer où ils s'enferment seuls en bons égoïstes. Le givre craque, pulvérisé, quand abandonnant son immobilisme, le Croque-Mitaine s'accroche à la nuque de Lecter, ses griffes se plantant lentement dans la peau blême. Marquer et posséder, graver avec ses ongles et signer avec ses crocs. Les muscles se tendent, se crispent sous ses doigts, Boogie penche la tête libérant celle du Clown. La Bête ophidienne n'accorde pas le temps d'un soupir, impatiente et impulsive, elle s'empare des lèvres de sa jumelle. Les crocs du chat malmènent sans mordre alors que les griffes s'enfoncent de plus belle. Contact rude et étrange de mains gantées qui s'accrochent à sa chair, souffle volé jusqu'à frôler l'étourdissement.

Le Croque-Mitaine s'arrache au baiser, rejetant la tête en arrière pour inspirer profondément, une patte posée sur la poitrine du Clown. Les griffes quittent la nuque pour glisser le long du dos entraînant dans leur sillage la navette d'une fermeture éclair. A travers une frange de cils, les iris opalins plongent dans les abysses avant d'entraîner brusquement le Clown contre le mur opposé. Une main posée sur la paroi, l'autre s’immisçant dans le col de la combinaison, tirant sèchement sur l'étoffe pour la dégager, le mufle de la Bête s'enfonce au creux de l'épaule. Court instant de flottement où une langue remonte lentement le long du cou avant de s'y planter. Posséder et être possédé car ces marques-ci qu'ils s'impriment sur la peau sont leur vil privilège.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 28 Aoû - 5:59

" Les dix petits morts "


Tu te moques de tout et surtout de toi même. C’est tellement vrai cette conclusion. Par trop de fois Jason l’a prouvé et à même poussé ce trait de personnalité à son paroxysme. Sous son regard abyssal sa propre vie n’a aucune valeur, sa personne pas la moindre importance et les autres n’ont aucune utilité. Presque. Lui en a une. Jason se moque du passé, il n’en garde aucun cadavre pour le troubler, uniquement de la cendre froide qui n’appartient pas aux remords mais bien à Dame Folie qui recouvre l’univers d’antan de son voile pour le pousser en avant. Mais Boogie a creusé une tombe en Lecter, la première et la seule en son genre. Unique être, souvenir et présence que le Clown souhaite conserver à ses côtés. Jalousement, il chérit leur histoire et pourrait la décrire comme au premier jour dans les moindres détails. Le son de la pluie battante, les ombres de la rue, les passants fades et imbéciles, ce qu’il portait, ce qu’il a fait. Le souvenir semble être né la veille. Il se revoit parfaitement, approcher dans sa simplicité impulsive et s’accroupir, tête penchée pour capter le regard glacé, épuisé d’un homme que la faucheuse guettait. Pas un seul mot, à peine un souffle plus haut que l’autre et il savait, comprenait que lui … LUI serait spécial. Mieux ou pire, il est devenu indispensable.
Mais dans cette logique qui lui fait défaut Jason raisonne à l’envers. Au manque de sa présence il se sent offensé lorsqu’il devrait être peiné. À la faute au lieu de s’expliquer pour pardonner il blesse et maltraite, oblige la pénitence quitte à la rendre disproportionnée. Aux « tu me manques » ce sont des « Où étais tu encore ? » ou des « Tu as vu l’heure ? » Lourds de reproches, prémices de colères noires. Beaucoup on cherché, ont pensé pouvoir comprendre ce fonctionnement inédit mais aucun n’en est revenu. Mort ou complètement démoli, mais jamais entier. D’autres diraient que cette marque indésirable est un détail mais là encore c’est tout l’illogisme de ce monde anarchique. Les détails, les petits rouages défaillants sont les plus à même de bousculer. Il suffit d’un grain de sable pour achever le décompte des heures, un poids plume pour faire pencher la balance. Ce soir, la blessure était le micro gramme de trop.

Mais que Boogie se rassure, le Clown ne portera pas atteinte à sa propre vie, il ne poussera pas le suicide jusqu’au point de non retour. Qu’il se rassure oui, ce n’est pas contre lui qu’il lèvera la main. Lecter ne touchera pas son cher Croque Mitaine pour cette sentence, elle viendra d’ailleurs. Il renverra cette balle brûlante qui dira seulement : vois, ressens ce que j’ai vécu. L’impression de voir l’autre céder à d’autres mains, de lire -aussi faux que ce soit- une certaine forme d’abandon sous les griffes d’une tiers insignifiant. Ça doit se payer. Et parce qu’il est si prompt à refermer des pièges sans échappatoire, c’est le Clown lui même qui s’affligera, se blessera. Bourreau et victime volontaire en un même corps. Comment ? Mystère pour l’heure. Touchera-t-il un bras ? Une jambe ? Se tranchera-t-il un doigt ou deux ? À moins qu’il en vienne à la plus secrète faiblesse de Boogie. Ce visage nu et scarifié … peut-il le détruire plus encore, c’est à peine croyable mais certainement. L’imagination ne souffre d’aucune limite, comme le reste.

En se jetant sous les pattes de la bête de soie, le serpent savait bien à quoi s’en tenir. Les portes qui s’ouvrent ne sont pas celles d’un Enfer où tout est dosé dans une justesse étrange. Ces grilles là grincent à l’ouverture, dévoilent une terre brumeuse et laisse uniquement le sang sur la langue. Terre des possédés, des créatures qui s’abîment et s’enchaînent, vibrent sous le même soubresaut des nerfs. Les jaloux maladifs, possessifs à mourir qui ne trouvent leur compte qu’au milieu d’une douleur rassurante. Écorches-moi, brises-moi, lacères-moi mais ne me laisse pas. À cette main qui se referme sur sa nuque, griffent dans l’accroc Jason lâche le monstre, casse le collier et la bête d’écaille se précipite. Véritable mamba noir s’enroulant et prêt à mordre. Baiser violent, étreinte sauvage de deux créatures qu’on a tenu trop longtemps tenues éloignées l’une de l’autre. Les inspirations sont volées, les expirations avalées et les griffes s’enfoncent plus profondément dans la nuque du balafré.
Réellement il attendait un retour de flamme, l’eau sous la glace mais à cette hauteur pas du tout. Arraché au baiser Boogie pose une main sur la poitrine de Lecter qui hausse un sourcil, prêt à répliquer que si son second ose seulement songer à l’écarter il y laissera des doigts. Mais les griffes amoindrissent leur contact, filent jusqu’à la fermeture de la combinaison qui s’abaisse dans un crissement métallique. L’encre cherche le bleu des lacs mais à peine le temps de les croiser que le Clown se retrouve dos au mur. Un soupir sifflant lui roule dans la bouche lorsque le chat lui saute à la gorge, il est trop ravi de l’intimité revenue à ses bons vieux rituels. Mais une fois Jason laissa aller les choses sans en garder le contrôle, recevant le poids d’un certain Ganesh sur la tête. Une fois pas deux.

Une main accroche les cheveux du Croque Mitaine à la base de la nuque, l’oblige à reculer et la vile créature d’écailles force un ralenti malgré son souffle et son cœur soudain emballés. Excitation de prédateur qui s’en va approcher sa proie en sachant bien qu’elle est dangereuse. À la pointe de la langue il caresse cette maudite offense, quelques secondes à peine dans une sorte de tendresse, de délicatesse en opposition totale avec cette main crispée dans les cheveux de Boogie et l’autre qui s’est comme fossilisé en une araignée de vinyle noir sur une hanche. Le tambour rugit, les sirènes hurlantes de la lutte s’éveillent et les voix arrêtent là les frais du reproches. Ce monde là n’est pas ouvert aux autres. Le bleu n’est plus polaire, le noir plus du tout vide et maintenant l’idée de l’entracte c’est bel et bien de les garder ainsi. Bleu et noir ce monde de rêves tordus, de sentiers escarpés et glissants ; ils y sont si bien.
Puis la descente après la brève accalmie. Le baiser est vorace, offre un coup de dents et la bête siffle de contentement à sentir le goût de cuivre qui lui envahi la bouche. Vilain petit univers qui ne tourne pas rond. Les mains s’agrippent, impudiques et caressent furieusement les corps, les faisant se heurter dans les barbelés de leur lien. Cette page s’écrit uniquement dans le sang, au son des sifflements et des ronronnements  mais plus la tension grimpe et plus les limites rejoignent la glace loin, très loin. Attaques-moi, fais-le ! Cri muet du noir ébène lorsqu’il rompt ce baiser et fond dans l’azur, passant lentement la langue sur la lèvre désormais saignante de son second. En Enfer ni fiel ni miel, ici non plus mais un poison violent qui gangrène et lacère les chairs : Celui qui les bouffe et continuera de les bouffer jusqu’à la mort. Advienne que pourra. Foutu pour foutu, autant profiter de l’instant.    

© Jason L.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Jeu 5 Sep - 23:08


Retour dans cet univers désertique où on libère les Bêtes. Univers flou où la volonté farouche du chat s'étend comme une peste, capable de donner un coup d'épaule dans n'importe quel obstacle. Car elle refuse de fléchir, la Bête orgueilleuse que la traque galvanise. Meurtrie par ces barbelés qui se sont serrés de plus belle, possédée par une paranoïa grandissante et la crainte de perdre l'être qui est devenu malgré son instabilité notoire le seul élément pérenne de son univers, la Bête de soie est peut-être à genoux mais pas au sol.
Ce monde stérile, c'est le sien. Rien n'y pousse parce qu'il ne laisse rien s'y accrocher. Rien n'y vit parce qu'il se charge de supprimer les intrus, les non-méritants, les non-initiés, les déceptions. Dans ce domaine, à part le félin, il n'y a qu'un reptile qui y survit.

Mélange pervers de douceur et de violence semblant clamer et réclamer la possession du Croque-Mitaine. Une main gantée se glisse dans les cheveux bruns, serpents qui s'enroulent autour des mèches brunes et qui resserrent vivement leurs anneaux obligeant la Bête de soie rétive et orgueilleuse à courber la nuque en arrière. L'azur perce les abysses sombres, brillant d'un éclat d'avidité ardente. Iris opalescents à la lumière noire et dévorés par le noir profond des pupilles. Le Chat se pare d'un masque vaniteux et arroguant, esquisse un demi-sourire cruel tout passant la pointe d'une langue impatiente sur ses lèvres. Provoquant jusqu'au bout des cils, jusqu'au sourcil arqué en un "et maintenant?" muet et ironique, refrain éculé qui n'a plus aucun poids maintenant. C'est un rythme martial qui résonne aux oreilles du Croque-Mitaine, pulsion et désir mêlés qui martèlent les tympans en un "encore" bestial. Mordre, malmener, dominer. Vices de la Bête hautaine qui se fracassent contre les vertus du second loyal.
Le visage du Clown s'approche du sien, regard sombre dans lequel on devrait chuter avec appréhension mais où Boogie plonge sans hésiter, sans crainte. Ces ténèbres, il ne les redoute pas, il les convoite. Frôlement d'un nez qui dévie doucement et remonte le long de sa joue. Contact humide et langoureux d'une langue sur sa pommette rougie qu'un coup païen a irradié d'une onde de douleur et de chaleur. Sur la rougeur hérétique s'attarde cette caresse délicate qui rompt avec la tension exercée sur ses cheveux sombres. Le Croque-Mitaine ferme les yeux, un frisson parcourt ses épaules, rampe le long de ses vertèbres. Quelques secondes d'accalmie, à peine, le temps d'une poignée d'inspirations, pour raviver le brasier, écarter l'amertume et museler ces voix parasites de la pointe de la langue tout en s'élançant sur des terres désolées. Les Bêtes retrouvent leur territoire, cette intimité et cette proximité diabolique, l'odeur légère d'ozone avant que les egos ne se déchaînent, l'instinct pur dilue la raison. Elles les connaissent ces batailles qui s'achèvent sans vainqueur ni vaincu.

Le souffle de Jason court paresseusement sur sa peau jusqu'à frôler ses lèvres. Baiser de Bête qui plante ses crocs dans la chair, serre les mâchoires lentement. Les nerfs hurlent, envoient leur message de douleur dans un corps qui reste sourd à leurs jérémiades. Cette douleur, le Croque-Mitaine l'accueille, la reçoit, en apprécie le pic le plus infime. Relation malsaine et venimeuse où tout est vu à travers un prisme sombre, un négatif pervers où la plus délicate des étreintes est remplacée par un assaut sauvage. La violence se fait rassurante, car ces feux lancinants, ces picotements sur la peau ouverte et malmenée, une seule personne en sera jamais la cause. Je t'appartiens autant que tu m'appartiens. La possessivité poussée dans son interprétation la plus noire...les griffes du chat mordent la peau en bas du dos du Clown. La main de Boogie quitte le mur, ses doigts galopent sur une épaule avant de se refermer délicatement, et l'un après l'autre, autour d'un cou. Une saveur métallique tapisse son palais lorsqu'il sent la peau céder et c'est un rire de gorge mauvais qui s'échappe de ses lèvres. Dans ce petit monde clos et malade, on se marque, on se déchire, on se possède. Graver à la pointe des griffes. Signer avec une marque de dent.
Les mâchoires se décrispent et le chat est libéré. Le noir s'infiltre dans le bleu. Les abysses l'appellent, gouffre insolent qui nargue et tisonne la Bête féline. Invitation qui se fait presque injonction alors que Lecter ravive la douleur de sa morsure de la langue. Secondes interminables où l'azur en ébullition s'égare dans des ténèbres tentatrices. Vas-y, lui soufflent-elles. Attaques, lui sifflent-elles. L'air semble se solidifier et seuls les monstres peuvent se repaître de cette tension qui s'installe et échauffe les nerfs. Les doigts scellés sur la gorge de Lecter se serrent et les vertus du Croque-Mitaine s'effacent, remplacées par les vices de la Bête. Besoin sauvage d'abîmer, d'écorcher, de faire couler le sang ou de flirter avec les frontières de la mort. S'abandonner à ses instincts. Boogie approche son visage de celui du Clown, regard pâle incendiaire, moue prédatrice sur ses lèvres qui se couvrent de vermeil dès qu'elles se plissent. Un tamtam barbare résonne à ses tympans, la respiration saccadée, un grondement suave s'élève alors que le bleu plonge dans le noir. Je ne t'assommerais pas cette fois-ci. susurre-t-il tout en se lovant contre Jason.

Grondement de tonnerre qui secoue la bâtisse et fait vibrer les murs. Un hurlement féminin brise le silence, lointain, frisant l'hystérie, mourant aussi brusquement qu'il est né. Le spectacle continu sans leurs têtes d'affiche. Les iris pâles se lèvent au plafond, son étreinte sur la gorge du Clown se desserre légèrement et le Croque-Mitaine laisse filer un léger sifflement. Et maintenant? ronronne-t-il à voix basse d'une voix pleine de malignité contenue, en croisant de nouveau le regard de Lecter. Laisser la bâtisse voler leurs proies? Rester coincés dans ce petit couloir exigu ensemble? Du bout de l'index, Boogie effleure la courbe de la mâchoire du Clown. A ce stade, peu lui importe vers qui sera dirigée la violence. Elle est là, prête à se fracasser sur n'importe qui ou quoi.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Ven 6 Sep - 1:53

" Les dix petits morts "


C’est une guerre, une bataille qu’on joue et rejoue avec délice, malice, plaisir pervers. Les fous seuls savent à quel point l’affrontement est bon, il remet les pendules à l’heure et décapite les adversaires qu’ils soient de chair ou d’esprit jusqu’à une victoire et une gloire, un assouvissement qui malgré tout ne connaît aucun grand vainqueur. Entre eux rares sont les échanges où la violence est absente, où les dents et les griffes restent rangées car c’est ainsi que les bêtes signent leur appartenance. Relation définitivement malsaine dont ils ne savent plus se passer et qui dans ses dérives les contente, les rassure autant sinon plus que l’anarchie et le chaos qu’ils sèment ensemble depuis une décennie.
Le Serpent mord, persiste et signe dans ses marques qui apaisent la colère un temps, pause durant laquelle il voyage en contrée sauvage où plus rien n’a d’importance sinon la créature de soie qu’il étreint et maltraite en attendant sa riposte. Sadique autant que masochiste le Clown en bon suicidaire provoque et attise, sur ses gardes car il n’est clairement pas question de se laisser si facilement assommer cette fois. Plongé dans la glace incendiaire le noir se pare de reflet pétrole, prêt à flamber à la moindre étincelle, au moindre soupir ou mouvement et la tension s’installe autant dans l’air que dans les corps. Vertige, impatience sauvage qui n’autorise plus aucune hésitation, aucun instant d’inattention et cette sensation qu’ils en retirent vaut bien n’importe quelle drogue.  

Les doigts du félin cerclent sa gorge, collier loin d’être dédié à une décoration quelconque et la pression bientôt exercée arrache un sourire machiavélique à Lecter qui hausse un sourcil, annonce un : et bien vas-y, ose ! Approche souple du chat aux lèvres rougies qui ne sont pas sans rappeler à Jason son propre sourire. L’air se fraie un chemin difficile, la respiration siffle mais peu importe au serpent qui ne détourne pas les yeux et conserve son rictus hautain, pousse la provocation jusqu’à souffler délicatement contre la bouche du Croque Mitaine lorsque celui-ci annonce que cette fois il ne le couchera pas. « C’est touchant mon petit chat, vraiment je suis … ému par tant de prévenance. » Voix chantante, amusement presque moqueur qui ne vise qu’à piquer un peu plus. Lovés l’un contre l’autre, prêts à en découdre mais voilà qu’un hurlement retenti avant de laisser place à un silence lourd dans les étages inférieurs. D’un même mouvement les yeux se lèvent au plafond et pendant ce temps les doigts relâchent légèrement leur étreinte, permettant au Clown de reprendre une inspiration plus longue avant que le bleu plonge à nouveau au creux du noir. Et maintenant ? Ha ça … bonne question. La voix maligne et sournoise pousse à choisir rapidement, à accélérer quelque chose qui demeure encore inconnu pour l’heure. Vers qui faut-il envoyer la violence des bêtes ? Contre elles mêmes ou contre les petites poupées prisonnières ? Cette donzelle hurlante n’est pas morte Jason le sait, certainement tombée dans une des trappes en direction de la cave où elle ne retrouvera pas conscience avant un bon moment. La souris solitaire à n’en pas douter. Aucune vraie panique pour suivre son cri, les autres se moquent bien de son sort. Choisir et vite ; ça devient diablement tentant tout ça.  

« Et maintenant … mon très, très cher Croque Mitaine ... » Commence Jason, la voix mélodieuse, basse comme pour évoquer un horrible conte qu’on raconterait aux enfants turbulents. Dénouant les doigts des cheveux sombres, il les glisse langoureusement le long de son dos, arrête leur course au creux des reins. « Je pourrai simplement nous renvoyer à la chasse mais ... » Assez proche, le serpent glisse à nouveau la langue entre ses dents, caresse les lèvres ensanglantées avant de laisser échapper un rire. « Possessif, jaloux à mourir que je suis il n’est pas question que je te laisse abattre cette rage si séduisante sur des adolescents insipides. Tu as donné trop de ta petite personne déjà, et viendra le temps de ta punition sois en sûr. » Dangereux virage que celui d’évoquer un châtiment alors que l’esprit est à la barbarie, que le sang appelle le sang. Sur un coup de tête Lecter pourrait bien provoquer cette chute infâme et donner au Croque Mitaine un million de raisons de subir jusqu’à la fin de ses jours sa toute fraîche conscience sucrée à vomir. Rire mauvais de la créature d’écailles dont les mains gantées quittent leur position et s’enroulent autour des poignets, ne les écartant pas plus qu’elles encouragent. « Cela étant, tu peux toujours chasser, je serai en mesure de faire la part des choses pour mêler le jeu à la traque. J’ai toujours ce piège à dévoiler après tout. » Roucoule-t-il, le ton rêveur. 

Balance, que choisir ? Pourquoi pas les deux et se heurter, se blesser au détour d’un couloir sous les lumières noires entre deux coups de couteaux -ou marteaux- portés à d’autres ? Aspect bien tentant, folie d’un genre nouveau car jamais ils n’ont laissé gambader les bêtes libres et affamées à ce point au milieu des victimes. Mordant lentement sa lèvre le Clown soupire, lascif à cette unique pensé de mélanger là des substances hautement inflammables. Ce flirt avec la mort pourrait bien les pousser aux pires dérives mais de limites, les bêtes qui s’abîment n’en ont plus. Jouons sur deux tableaux, voyons où ça mène. Tendresse étrange lorsqu’il pose les mains sur les joues de Boogie, l’attire et pose un baiser presque chaste, agaçant et frustrant au coin de ses lèvres. « Tu as vu les plans, tu connais les lieux, va donc Boogie donner un espoir inutile à ta princesse des ténèbres mais ne t’avises pas de lui en donner d’avantage. Je m’en voudrais presque de te faire payer avec des intérêts. » Le sourire s’effile d’avantage et le noir flambant retrouve le bleu vibrant. « Pour ma part j’ai un rouquin a capturer mais sois tranquille je te préviendrai pour que tu ne manques pas le spectacle. Oh j’oubliais un détail … tu as certainement vu une porte bleue sur la carte, ne la passe pas. Simple conseil … d’ami ? »

Car en ce lieu, trop de portes se referment et s’ouvrent plus.       

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 10 Sep - 12:49



Comme dans un vêtement parfaitement ajusté, parfaitement coupé, la Bête fauve se glisse sous la peau du Croque-Mitaine, brisant les retenues et ignorant les barrières. Le monolithique et glacial Boogie redevient cette créature territoriale, assoiffée de mort qui hantait les forêts de Vancouver, un prédateur qui ne s'enivre que de traque et d'hallali. Le Clown face à lui n'est plus un supérieur ou un être auquel il se soumet de bonne grâce. C'est un semblable, de forme différente mais au même fond plein de vase et de noirceur. Un égal qu'il prend plaisir à défier et à provoquer. C'est une lutte plus sauvage que celle qui oppose habituellement Boogie à Lecter, une lutte où est exclus le moindre faux-pas, la moindre inattention. Et encore pire, c'est une façon de renouveller un serment qui n'a jamais été prononcé de vive voix...montres moi à quel point j'ai raison de te suivre, soumets-moi. Le Croque-Mitaine sait que s'abandonner à la possession de la créature de soie, écouter ces pulsions de violence, est dangereux, elle n'hésite pas à aller jusqu'à verser son propre sang et meurtrir sa propre chair pour obtenir l'éclat bref d'une victoire digne d'un Pyrrhus et elle n'hésitera pas à se ruer sur Lecter pour que ce dernier réplique aussi sèchement qu'elle n'agit.
Le pyromancien tisonne les flammes et attire les nuages chargés d'électricité cherchant à provoquer l'orage qui s'approche inexorablement. Le regard iridescent, brillant d'une lueur meurtrière, se heurte aux ténèbres prêtes à imploser à la plus petite étincelle. Le besoin de violence se fait de plus en plus irrépressible et c'est avec un plaisir pervers que le Croque-Mitaine en retarde l'explosion, savourant ces secondes interminables qui filent, figées entre sarcasmes clownesques et silences tendus, comme un gourmet au palais fin. Pas d'étourdissement via un objet quelconque a-t-il dit, car l'animal ne sent plus la chaleur résiduelle d'une main posée sur sa nuque pour le retenir ou orienter sa rage. A la douceur ironique de Jason, le Croque-Mitaine oppose un sourire qui s'élargit. Provoques-moi, attises-moi, agaces la bête que tu as modelé. La vie qui s'agite sous ses doigts s'apprête à les lancer dans un jeu périlleux, un numéro de haute voltige où il n'y a plus d'adversaires juste des existences à faucher, à agresser. Son sang s'échauffe et le chaudron bouillonnant des pulsions qui agitent le prédateur s'apprête à se renverser lorsque le cri bref retentit dans l'édifice détournant brièvement l'attention du monstre sur un autre cible.

Voix douce et mélodieuse, faisant doucement vibrer les tympans. Et maintenant...se ravager mutuellement ou ravager les autres? Les doigts de Jason relâchent les mèches brunes, se posent sur la nuque et descendent lentement le long du dos élastique du Croque-Mitaine. Ils pourraient repartir à la chasse. Les Bêtes chauffées à blanc n'attendent que ça, déverser leur rage et leur fureur animale sur les petites flammèches de vie qui bataillent contre un édifice dédié à la mort sous ses formes les plus diverses. S'élancer dans les couloirs et se jeter à la gorge de quiconque croise leur chemin. Jeu pervers de cache-cache où être trouvé signifie crever sous les griffes, les crocs ou la main armée. Lecter s'approche du Croque-Mitaine, incendiaire et tentateur. Douceur maléfique lorsque la pointe de sa langue efface le sang qui perle sur une plaie ouverte. Car c'est ainsi que cette virée s'achèvera. Dans le sang, le leur, où chaque goutte est précieuse et celui des poupées de chair qui n'est que banale souillure. L'arme prête à s'abattre, enflammée par la rage, ne pourrait simplement devenir le fléau qui tranchera le fil de la vie des humains fades et caricaturaux qui continuent à batailler pour leur survie autour d'eux. Evocation de la punition qui fait froncer le mufle de la Bête de soie et trouble le regard clair plein de fureur rappelant brièvement à la surface un Croque-Mitaine qui sera obligé de payer l'affront dont il s'est rendu coupable.
Les mains de Jason se nouent aux poignets du Croque-Mitaine, dont les doigts sont toujours enroulés autour de son cou, mais ce n'est ni pour les écarter ni pour l'inciter à serrer. Les iris pâles s'abîment dans les ténèbres.

Ne pas choisir et mêler les deux jeux, la destruction d'autrui et la destruction mutuelle. Le Croque-Mitaine arque un sourcil en penchant légèrement la tête sur le côté. Entreprise périlleuse et délicate. Le but de l'entracte était de les ramener à cet état d'ébullition qui les avait agité lorsqu'ils avaient posé les pieds dans l'édifice. Maintenant que c'est chose faite et que le désir de tuer est si prégnant il n'est plus question de le diriger uniquement vers les proies. On lâche les monstres dévorés par les flammes de la chasse et celles de défier leur double. On libère les Bêtes, sans ordres, sans limites. Plongés dans le chaos et l'absence complète d'organisation et de hiérarchie, de respect et de contrôle, qu'en sortira-t-il? Deux silhouettes constellées de tâches de sang souillé, mains armées, qui se croisent au détour d'un couloir pour un coup de dents ou de griffes aussi sauvage que significatif. A moins que tout ne se brouille définitivement et que la vie même de Lecter ne devienne une proie à traquer lorsqu'il n'y aura plus rien. Comme sous la domination d'un psychotrope puissant ou d'une drogue hallucinatoire, ce genre de griserie ne s'achève pas en un claquement de doigts. L'idée soumise par le Clown se fraie un chemin, jamais depuis qu'ils marchent côte-à-côte, ils ne se sont autorisés une telle latitude d'action. Une odeur de conifère renvoie le Croque-Mitaine dans une époque révolue, frôlement délicat des mains gantées sur ses joues, de lèvres au coin des siennes, douceur et tendresse alors qu'il n'aspire qu'à la douleur et au sang. Vas, l'enjoint Jason, vas trouver ta proie mais ne lui offres que l'espoir, pas ta chair. Le spectre de la punition est toujours grimaçant et bien présent, main squelettique posée sur l'épaule du Croque-Mitaine effleurant la peau de son cou pour lui rappeler qu'il est encore et toujours là. Soit. Boogie sera le monstre inébranlable et intouchable, le tueur d'une légende urbaine, imbattable et invulnérable scellant le sort des vies qu'il rencontrera. Un vrai monstre du placard créé pour que les hommes n'oublient jamais pourquoi l'obscurité leur fait tellement peur et leur serre la poitrine.
Il est temps que la Bête retourne dans les couloirs. Le Clown et le Croque-Mitaine se retrouveront pour jeter un roux en pâture à la créature d'engrenages et de métal. Mais une dernière mise en garde de la part de Jason avant de reprendre la traque. Ne pas passer la porte bleue, nulle explication ou justification, la Bête devra se contenter de l'avertissement...ou pas. Le Croque-Mitaine relâche le cou de Jason laissant glisser ses doigts sur la peau blême. Pas de porte bleue et ne pas me laisser faire volontairement... commence-t-il lentement à voix basse. ...devront donc être les seules limites que je dois m'imposer? Reniflement amusé en baissant la tête avant de relever son regard opalescent sur le visage du Clown. J'essaierais.

[...]

D'après l'écran rétroéclairé de son téléphone portable, cela faisait environ vingt minutes que son compagnon rouquin avait décidé de chercher les autres en partant seul et en avance. Elle avait eu beau essayer de l'en dissuader, il faut croire que jouer les chevaliers en armure autour d'une table avec des dés de formes bizarres ne suffisait pas à alimenter les fantasmes de mâle dominant de son comparse geek. Elle attendait donc, adossée à un mur d'un couloir, le regard filant de droite à gauche et de gauche à droite, espérant distinguer dans l'éclairage chiche dispensé par des ampoules à lumière noire une silhouette familière.
Pas de larmes ni d'yeux brillants dans ce visage aux yeux cernés d'un noir outrancier et aux lèvres peintes d'un marron sombre. Elle n'a que trop regretté, trop pleuré depuis qu'elle est en âge de comprendre à quel point son existence entière n'est qu'une vaste fumisterie. Un père absent et une mère dépassée par la crise d'adolescence, un grand frère qui a déserté le foyer familial depuis trois ans et dont on a aucune nouvelle, une petite soeur qui a échoué à Weins et s'enorgueillit d'avoir elle un futur radieux en tant que Platine, l'adolescente aux cheveux d'un noir profond est littéralement bouffée par le désespoir et l'envie. Elle jalouse les riches qui ont le choix, sa cadette qui est si parfaite, son aîné qui a eu le cran de claquer la porte. Elle jalouse la stupidité de ses parents qui ne se posent pas de questions. Elle jalouse ses amis populaires, ses amies jolies et fraîches alors qu'elle, elle est déjà brisée par la vie. Alors, non, elle ne s'émeut pas plus que cela de la disparition de ses compagnons. Face à la mort et à la promesse d'un sort pire que la mort, on se rend compte de la valeur des gens et elle, elle se rend compte en ce moment qu'elle est prête à tout pour sauver sa peau. Elle n'a pas envie de crever ici. Une vie pourrie? Certes, mais ce qu'il se passe dans ce bâtiment, c'est une chance unique de reprendre le cours d'une existence en dents de scie.
Chuintement sur sa droite. Elle se tourne mais ne distingue rien si ce n'est un couloir d'un noir profond où rien ne bouge. Ses paupières se plissent, ses prunelles cherchent à percer les ténèbres tandis qu'elle se relève, prête à affronter la chose qui surgirait des ténèbres ou à fuir. Elle enfonce la main dans la poche intérieure de sa veste pour en sortir un couteau-papillon qui ne servait jusqu'à maintenant qu'à couper des pains de shit. Eclat argenté encore souillé de brun dans la lumière noire presque rassurant. Elle tient la lame d'une main sûre et ferme jusqu'à ce qu'une sorte de rire doux se fasse entendre. Aussitôt sa poitrine se serre, son coeur s'emballe et elle crispe les mâchoires pour ne pas entendre ses dents qui s'entrechoquent. "Qui est là?" Espèce de conne, se morigène-t-elle aussitôt intérieurement. Comme si quelqu'un allait lui répondre. "Je vous préviens, je suis armée." poursuit-elle d'une voix qui se veut assurée mais dont les trémolos sont vifs. Moi aussi. lui répond un chuchotement délicat et ronronnant semblant venir de nulle part et de partout à la fois. La panique s'empare d'elle, sa solitude lui paraît encore plus violente qu'en plein jour, nerveusement elle se mord la lèvre inférieure entamant une lente marche arrière, un pied après l'autre, couteau brandi devant elle, restant collée à l'un des murs. Quelque chose de mou dans son dos stoppe son repli et aussitôt, elle se fige, respiration bloquée, regard fixe. Souffle régulier qui chatouille ses cheveux noirs, ses yeux se ferment...elle a perdu. Choc violent à l'arrière de son crâne et tout devient noir.

Coup de tonnerre puis un autre. Saveur métallique et migraine. Vertige et douleur. Sous les gifles qu'on lui assène d'une main leste, elle s'agite et se rend compte que ses poignets sont entravés, sous ses mains elle sent le bois d'accoudoirs et sous la plante de ses pieds nus, il y a un plancher. Chuintement soyeux d'un bras qui se lève, son trop familier pour l'avoir entendu à de nombreuses reprises avant de rencontrer son geek. Elle ouvre les yeux pour faire face à un visage inconnu. Regard cristallin qui happe le sien et gomme soudain tout. Ce n'est pas le Clown qu'elle a devant elle, c'est le taré à la hache dont le seul signe distinctif est ses iris trop clairs, trop pâles et ils sont rares ceux qui ont pu en témoigner. Une main froide se pose sur ses lèvres avant qu'un hurlement n'en sorte. Ca ne sert à rien de hurler maintenant. J'ai encore rien fait. murmure-t-il d'une voix soyeuse. Si tu cries, je devrais t'arracher la langue. annonce-t-il d'une voix suave, la pointe d'une lame noire tapotant ses lèvres. Les yeux pâles interrogent et elle répond en hochant frénétiquement la tête. Les doigts se détachent de son visage.


La Bête observe sa proie, agenouillée devant elle. Expression presque compatissante sur son masque d'humain. Le Croque-Mitaine effleure paternellement les cheveux noirs coupés de façon improbable. Il a volontairement mal noué l'un des poignets, qu'elle essaie de s'échapper, le coeur gonflé par la joie de retrouver la liberté. D'ailleurs, aura-t-elle le courage de saisir sa chance ou réagira-t-elle comme un agneau ayant déjà compris qu'il est condamné? Mais avant de généreusement lui offrir une porte de sortie, elle doit mesurer toute l'importance de sa vie. La pointe de la lame se glisse sous une manche et dans un chuintement soyeux, l'étoffe se fend révélant des avants-bras zébrés de vieilles cicatrices. Les yeux de la Bête se posent sur les marques avant de lentement se lever sur les iris marrons. Toutes dans le mauvais sens...appel à l'aide? Façon de se convaincre que l'on est encore en vie? Manière d'oublier la médiocrité de son existence? Questions rhétoriques auxquelles, Boogie n'attend aucune réponse. Les yeux noisettes flamboient brièvement de colère avant qu'un flot d'insanités vulgaires fusent. La Bête soupire en secouant doucement la tête le visage navré avant d'abattre rudement un poing sur le nez de la princesse noire. Quelque chose cède sous ses phalanges et un hoquet de douleur fuse. On peut faire les choses de manière civilisée... énonce-t-il en épongeant soigneusement avec un pan de la manche fendue le sang qui coule sur la bouche et le menton de la petite proie. Tout en douceur et en prévenance. Les yeux clairs quittent leur ouvrage pour croiser ceux de l'agneau et poursuivre d'un ton onctueux. ...ou on se comporte comme des sauvages. C'est comme tu le sens. Les yeux larmoyants le fixent mais ne semblent pas se soumettre puisant au plus profond d'elle, l'agneau noir lui crache au visage. La Bête de soie a un bref mouvement de recul avant de passer doucement une main sur son visage, essuyant sommairement la tâche de sang qui macule sa peau pâle. On a choisi le barbare? Soit. La lame saute dans sa main, pointe dirigée vers le bas et c'est dans un geste fluide qu'il la plante dans le pied, traversant l'os et la chair jusqu'à ce que la pointe se fiche dans le plancher. Hurlement que la petite fiérote ne peut retenir, la main du Croque-Mitaine se mêle aux cheveux teints, tirant vers l'arrière, l'obligeant à garder la tête renversée et la nuque tordue. Patiemment, il attend que l'afflux de sang et de morve se fasse suffoquant, que les sanglots contrôlés se fassent gargouillis souffreteux, avant de la relâcher sèchement et de récupérer son arme non sans qu'elle n'émette un nouveau cri. Poussant un soupir de dépit, il se relève.

Regard noyé de douleur, elle le regarde se redresser, ombre noire surmontée d'une tête au visage expressif mais donc aucune mimique n'est sincère ou fiable. Bordel, il vient de lui péter le nez et de lui transpercer le pied sans avoir la moindre émotion. Sa vue trouble ne lui permet pas de voir la lame qui s'enfonce dans son épaule. L'acier racle sur l'os de sa clavicule et malgré toute la fierté dans laquelle elle se drape elle ne peut retenir un nouveau cri. Pourquoi...elle ne cesse de répéter ce mot en versant des larmes de souffrance. Pourquoi?! Aucune réponse du cinglé, juste un éclat de rire mélodieux et une caresse du bout de doigts froids sur son menton. Un souffle délicat écoeurant de douceur glisse dans son oreille et elle déduit plus qu'elle ne l'entend intelligiblement un "à tout de suite". Il part, la laissant dans le noir, seule avec sa douleur.
Quelques secondes abattue, elle ne réagit pas au départ. Puis, l'instinct de survie prend le relais. Elle ne veut pas crever. Pas ici et pas comme ça, alors elle commence à s'agiter, serrant les dents pour ignorer ses nerfs qui s'éveillent brusquement. Avec rage, elle secoue ses poignets que les liens commencent à brûler sa peau et à mordre sa peau. Elle en a vu d'autres...ce n'est pas ça qui l'arrêtera. Sanglotant, dents serrées, soufflant comme un phoque, elle sent que sa main gauche se libère peu à peu jusqu'à pouvoir enfin l'élever devant son visage. Sourire rouge qui éclaire ses traits zébrés par le maquillage noir qui a coulé sur ses joues. Rire presque hystérique qu'elle étouffe aussitôt. Elle doit agir vite. Une bouffée d'espoir enfle son coeur. Elle va s'en sortir, du moins, elle ne mourra pas dans cette pièce, dans le noir et l'indifférence générale. Grimaçant, elle détache le reste de ses entraves et se lève, titubante. Sa main se pose sur la table où est planté son petit couteau. Avec une joie renouvelée, ses doigts se referment sur la garde et l'en arrache. Clopinant, elle se dirige jusqu'à la porte qu'elle ouvre avec précaution. Passant la tête par l'ouverture, elle voit qu'à sa gauche, le couloir prend fin sur un mur, seule solution partir sur la droite. A pas mesurés, ménageant son pied blessé, elle s'engage, une main appuyée sur la mur. Pas de bruit. Pas de bruit. Elle parvient enfin au bout du tunnel qui s'achève en T. Par où aller? Dans un labyrinthe, il faut toujours opter pour la même direction, donc ça sera à droite. Dernier regard par dessus son épaule pour apercevoir quelqu'un à l'autre bout. Tremblante, elle pose la main sur la poignée de la première porte, la pousse pour s'y réfugier, se cacher et éviter le taré aux yeux pâles. Un feu s'allume aussi au creux de son estomac avant qu'elle ne puisse pénétrer dans la nouvelle pièce. On lui arrache son couteau des mains, on la force à reculer. Ses iris noisettes se lèvent pour croiser un bleu irréel. Pourquoi? Pourquoi?
Et ce feu qui enfle derrière son nombril, incendie ses nerfs et brouille ses pensées...


Regard qui s'écarquille de surprise alors que son ventre est percé et que son sang inonde la main armée et forme une petite flaque au sol. Le masque de la princesse des ténèbres arrogante fond comme neige au soleil et malgré le maquillage noir, le Croque-Mitaine voit derrière le fard la gamine qui n'a jamais été bénie et sur laquelle le destin s'acharne avec sadisme. Une pauvre môme qui ne veut pas mourir et qui croyait s'en sortir obtenant là, son ultime revanche sur sa vie. La lame s'enfonce jusqu'à la garde alors qu'il la repousse doucement dans le couloir, l'acier remonte lentement fendant la chair et elle tombe contre lui. Respiration hachée dans le cou du Croque-Mitaine, mains qui se crispent dans son dos, sanglots qu'on ne peut ravaler. Un liquide tiède coule dans le creux de son épaule. Enroulant un bras autour d'elle, la Bête de soie l'étreint jusqu'à ce qu'une voix masculine, venant du bout du couloir, le somme de la lâcher. Les yeux pâles se lèvent sur la petite silhouette sombre. La lâcher? Eclat de rire argentin du Chat qui laisse tomber au sol le corps agité de soubresauts dont les mains essaient de retenir en vain la tuyauterie qui essaie de se faire la belle. La silhouette se met à courir dans sa direction. Boogie lance le couteau-papillon de la princesse des ténèbres, bref aboiement de surprise venant de l'ombre à quelques mètres de lui. Entrant dans la pièce derrière lui, le Croque-Mitaine plonge dans l'obscurité. Les plans qu'il a vu précédemment se superposent aux lieux. Des lignes tracées par la main de Lecter apparaissent en filigrane sur les murs et les iris polaires cherchent l'entrée d'une des nombreuses entrées secrètes. A grandes enjambées souples, ne laissant aucune empreinte dans la poussière, le Croque-Mitaine se faufile dans la cheminée factice, s'appuie doucement contre la paroi qui bascule dans le couloir. Sans un bruit, la trappe se referme alors que la porte de la pièce se rouvre brusquement. La Bête se redresse, pivote et aperçoit dans la lumière noire la forme familière de Jason.

Jason
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mar 10 Sep - 18:01

" Les dix petits morts "


Évite la porte bleue et que personne ne te blesse. Directives simples qui pourtant ne le sont plus autant compte tenu de leur état du moment. Ne pas faire ci ou ça ; menace ? Ou invitation à justement oser par pure provocation ? Attiser la bête folle de possessivité qui ne supporte aucune marque sur l’autre. Dangereux programme que celui imposé par le Clown qui aura droit à sa surprise dans les deux cas. Que Boogie obéisse ou non, seule l’action future changera mais aucune ne sera simple, gentillette. Dans le théâtre du mauvais Clown tout s’achève dans le sang … Ainsi se séparent-ils, ainsi leurs proies n’ont qu’à bien se tenir, ou mal qu’importe l’issue sera la même. Jason n’a jamais été chasseur, du moins pas de ceux qu’on retrouve en grands classiques armés de fusils et ramassant le gibier abattu. Ses seules victimes furent et resteront humaines, de tout âges et des deux sexes. Enfants ou vieillards, adultes et adolescents il est leur cauchemar urbain, démon des rues évoluant à l’ombre des briques et dont le pas résonne en triste musique sur l’asphalte. Envahisseur de logis familial, prédateur jouant entre les marches d’un escaliers et la coutellerie d’une jolie cuisine de femme au foyer. Retour à des notions primitives et barbares lorsqu’il glisse dans un couloir, entame le papier peint de la pointe d’une lame qu’il a ramassé le diable seul sait où. Lame courbe comme un ravissant croissant de lune, mais elle ne tuera pas la cible de l’heure non … ce serait trop facile.

Aucune conscience, la bête prend le pas sur le Clown et glisse, arpente son territoire en éclatant d’un rire sinistre qui semble venir de nul part. Le rouquin a filé à la recherche des autres, a abandonné sa princesse et quelle erreur de sa part. Se séparer n’est pas une idée lumineuse et ici moins encore. Lecter sait parfaitement où il veut attirer ce chevalier sans armure, un endroit précis où siège sa machine infernale mais pas de précipitation, pas de forcing, il ira seul et se maudira par tout les noms. Vil, cruel le serpent suit, moins de cinq pas derrière sa victime qui se retourne fréquemment mais ne trouve aucune silhouette car son agresseur se dérobe sans cesse. Débarrassé de sa raideur colérique le balafré pousse ses contorsions, se hisse de temps à autre et manque de partir dans une hilarité diabolique lorsqu’il observe le pion depuis le plafond, suspendu à un conduit quelconque. Se sentant suivit ; le geek évolue comme poussé par un fantôme, bifurque à gauche ou à droite sans y penser pour fuir le danger qu’il sent mais qui demeure invisible. Va petit ; va et ne recule pas … Lentement, Jason se passe la langue sur les lèvres et se laisse couler jusqu’au sol pour emboîter le pas au gamin. Avance …

[…]

Tout va bien. Il n’y a personne. Voilà ce qu’il se dit et se répète depuis plus d’un quart d’heure, véritable prière désormais car il espère bien plus qu’il croit. Nouveau volte face lorsqu’il croit entendre un pas sur la moquette. Rien. Soupir à peine soulagé, il secoue lentement la tête et avance avec prudence en regardant bien où il met les pieds, s’aidant de la faible lueur blanche que diffuse son vieux téléphone. Une antiquité qu’il a pourtant payé cher car c’est un luxe de posséder un tel objet après la guerre. Il a offert le même à sa petite amie, pour qu’ils ne se quittent jamais vraiment. Un romantisme de geek bien plus parlant à leur sens qu’un banal anneau d’argent qu’on se passe au doigt.
Allez ; ils vont s’en tirer, c’est comme un sale jeu de rôle où il faut échapper aux zombies ou aux organismes modifiés. Oui, c’est ça. Juste trouver des objets, s’en servir au bon moment, découvrir des endroits précis et localiser une sortie. Après tout, ils sont entrés, aucune raison de rester enfermés. Les deux tarés ont prévu une sortie de secours c’est évident ! Où ? Telle est la question. Ils auraient tous dû reculer à la mauvaise blague de Johnny quand il a prétendu que la maison appartenait à Lecter. Parce que c’était tout à fait possible, que ça sentait le piège, un truc trop cool pour être honnête. Cette baraque isolée, perdue au milieu de tout … Personne à des kilomètres pour entendre le moindre cri. L’aspect aussi, cet air de manoir hanté qu’on trouve si comique à Halloween mais qui fout une trouille bleue en temps normal. Bon sang, il est intelligent pourtant ! Pourquoi n’a-t-il rien vu venir ? Pour un peu, il se mettrait des baffes.

Un ricanement se fait entendre, le rouquin tourne sur lui même et retient son souffle. Personne, pourtant il aurait juré que c’était proche. Avalant péniblement, il redresse le dos, se force au calme malgré ses mains légèrement tremblantes. Couloir en T ; gauche ou droite ? « Si j’étais toi, je prendrai à gauche. » Lance une voix moqueuse, rieuse. Panique à bord, l’adolescent fait un pas vers la droite mais s’arrête. Depuis qu’ils sont là, à chaque avertissement du Clown ils n’ont pas écouté et l’ont payé cher. Le miroir à ne pas toucher, les parfums … Johnny avait même failli perdre une main en ouvrant une porte où un « ne pas entrer » était inscrit. Non, il ne faut pas désobéir. A gauche a-t-il dit. « Mais pourquoi à gauche nom de dieu ? » Grogne-t-il pour lui même. « Parce que tu vas mourir moins vite par là ! » Rétorque le Clown de son affreuse voix trop aiguë. « Sale enfoiré ... »
Dix minutes encore à avancer, à ne rien trouver. Le portable n’a presque plus de batterie et pour l’économiser le Geek préfère encore le ranger dans sa poche. Le corridor qu’il longe semble sans fin avec cette moquette maintenant blanche qui luit comme un foutu chemin à suivre à travers les ténèbres et lorsqu’il pose la main sur le mur il retient de justesse un cri. La cloison entière est percée de clous noirs, pointes dirigées vers lui comme une énorme mâchoire qui n’attend qu’une chose : le gober. Sifflant de douleur, il la ravale brusquement lorsqu’il entend clairement une porte claquer. Au pas de course l’amateur de jeux s’élance et découvre au loin sa petite amie soutenue par l’autre type. La colère l’emporte, il exige qu’elle soit relâchée mais c’est un rire qui répond et alors que le roux avance il évite de peu le couteau papillon qu’il ne pense même pas à ramasser. Comme par magie la silhouette noire disparaît et il se précipite aux côtés de la princesse des ténèbres qui ne tarde pas à les rejoindre à jamais …


[…]

Lame à bout de bras, le Clown sourit, les yeux rivés sur le couloir qui vient de s’ouvrir pour lui rendre le Croque Mitaine. « Tien tien, mais qui voilà. » Laisse-t-il filer, réduisant la distance qui les sépare en quelques pas sautillants. Il a prévenu, il fera la part des choses. Oh non Jason n’a pas oublié leur petite chasse personnelle où les bêtes aiment tant se fracasser, se blesser mais avant toute chose il faut conduire le rouquin à sa dernière demeure. D’un sifflement il appelle et un berger allemand sort de l’ombre pour trottiner souplement jusqu’à son maître. « Allez, chasse ! » L’animal s’élance sans attendre et sait de toute évidence ce qu’il a à faire. Index levé, Lecter appelle à l’attention et bientôt on peut clairement entendre une course, le rouquin contraint de fuir. « Laissons lui cinq minutes ce sera largement suffisant. »
Tension du barbelé, tambour battant le rythme de guerre et le serpent siffle, approche le chat jusqu’à pouvoir sentir son souffle contre ses lèvres. Noir contre bleu, étincelle malade qui attise et provoque, hurle sans un mot « Attaques-moi, viens ! » Plongé dans les iris opalescents, Lecter se perd et sent à peine sa main raffermir sa prise sur le manche de son arme. On s’arrête ; ça va mal finir ! Hurle une petite voix trop lointaine pour être entendue. Trop tard pour les mises en garde, trop tard pour reculer. Les bêtes sont lâchées et elles ont carte rouge sang. Geste mesuré lorsque le croissant d’acier épouse la nuque du Croque Mitaine, exerce une pression pour l’attirer et s’emparer de ses lèvres, ravivant d’un coup de dents la plaie qu’il a lui même causé. Goût du sang sur la langue, affolante et malsaine envie de l’approcher d’avantage quitte à lui entailler réellement le cou au passage.

Claquement de fer féroce qui résonne dans la bâtisse, cris de détresse et appels au secours du rouquin. Comme prévu. Lentement, le Clown recule et glisse sa joue contre celle de Boogie, murmurant d’une voix chantante. « Le petit oiseau est en cage. » L’arme quitte la nuque du chat, la pointe filant dans un fin crissement le long de la poitrine par dessus le pull noir. Sourire diabolique aux lèvres, regard incendiaire d’un noir impatient qui vient chercher le bleu, le tisonne et espère agacer au plus haut point. Jusqu’à provoquer la révolte, le retour de batte. « Il peut attendre un peu au point où il en est mais toi, Boogie … impatient de voir la machinerie à l’oeuvre, ou plus impatient encore de me sauter à la gorge ? »

© Jason L.

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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 11 Sep - 0:09



Ombre qui sautille jusqu'à lui, forme aux contours floutés par les ténèbres qui se fait de plus en plus précise au fur et à mesure qu'elle s'approche. Le pas de ce danseur macabre, il est le seul à l'entendre, au-delà des murs ce n'est que le son de la mort en marche. Pourtant, à cette présence familière et reconnaissable entre toute, le Fauve ne se détend pas pour autant. Un échiquier a été posé entre les deux Bêtes et elles y avancent sans aucune règle et où tous les coups sont permis. C'est un geste réflexe qui resserre les doigts du Croque-Mitaine sur le manche du couteau, ses nerfs et ses muscles retrouvent ces réactions quasi-immédiates de chasseur solitaire sans allié. Regard pâle rivé aux abysses, il entend derrière la cloison l'autre agneau l'invectiver avec un vocabulaire inversement proportionnel à la colère qui l'habite. Le désespoir transperçant cette voix prend des accents presque mélodieux si on parvient à s'attacher à la musique et non aux paroles insipides éructées, le Croque-Mitaine prend une profonde inspiration appréciant ce long crescendo qui s'achève dans l'abattement complet. Fin d'un trop court instant de grâce qui ne peut se clore que dans la trivialité d'un reniflement humide et dans des larmes dorénavant inutiles. La belle n'est plus qu'un morceau de viande qui va se refroidir rapidement, elle est déjà bien loin. Les sanglots, les pleurs ne sont plus qu'une réaction égoïste où l'on s'autoflagelle. Devait-il l'aimer, sa princesse des ténèbres, pour se mettre dans des états pareils? Mais la représentation n'est pas terminée, le spectacle continue et le peu de vie qu'il reste au compteur des dernières âmes à faucher se remet à filer. Le Clown s'approche, sifflant doucement un de ses chiens qu'il envoie rabattre le gibier. Index dressé devant le visage du Croque-Mitaine, il impose le silence le temps que...le temps que...une question d'une poignée de minutes précise le Clown. L'agneau détale derrière les murs, fuyant le chien qui a été lancé sur ses talons laissant cette zone du bâtiment aux monstres tapis dans les cloisons.

Liens qui se tendent, crissent dans l'absence complète de bruit où l'ouïe n'attend que la manifestation lointaine de la rencontre entre le molosse et la proie. Proximité délétère où les iris se dévorent, où un instinct sauvage s'apprête à prendre le pas. Les abysses appelent de nouveau la Bête de soie à l'attaquer, ténèbres profondes où s'agite la créature ophidienne qui siffle doucement. Invitation perverse alors qu'une odeur de sang émane encore du Croque-Mitaine, fumet métallique qui garde l'animal sous pression, enivré, possédé. Du coin de l'oeil, Boogie voit l'arme de Jason s'élever et une lame glacée se pose sur la peau de son cou, la pointe glisse jusqu'à frôler le rythme rapide et tribal qui pulse dans ses veines. L'arme courbe épouse l'arrondi de sa nuque avant qu'une légère pression le pousse doucement en avant, l'attirant contre Lecter. Mordillement de l'acier qui se fait moins sensible une fois parvenu aux bords des lèvres du Clown, là où ce dernier voulait qu'il soit. Plus près, toujours plus près. Coup de dents vif qui rouvre une blessure, le sang appelle toujours le sang et dans ce jeu malsain, les blessures ne se refermeront que lorsqu'une armistice sera conclus. Jusqu'à la prochaine bataille. Le Chat soupire doucement tandis qu'un feu piquant se réveille au creux de ses lèvres. Claquement froid qui fait vibrer le sol suivi de cris et d'appels au secours. Oubliée la princesse des ténèbres morte. Oubliée cette peine théâtrale et cette souffrance mélodieuse. L'agneau redevient un sac de viande qui ne pense plus qu'à sauver sa peau. Terne et fade. Banal à pleurer jusqu'à ce que les Bêtes daignent lui offrir un véritable baroud d'honneur et une mort "honorable".

Lecter s'écarte, annonçant en un souffle que la proie est prise au piège, incapable d'en sortir par n'importe quel moyen. Les créations du Clown n'ont toujours eu qu'un seul maître, qu'elles soient de rouages, de lames, d'électronique ou même de sang. Ils disposent de tout le temps qu'ils veulent maintenant. Quand bien même les survivants de la petite bande se retrouvaient, ils ne pourraient libérer leur compagnon. La lune d'acier quitte lentement la nuque du Croque-Mitaine, crisse sur l'étoffe de son pull tandis que les abysses réitèrent leur appel insistant. L'impatience...la diabolique impatience de Lecter que la Bête de soie prend un malin plaisir à agacer en ne lui donnant pas de suite ce qu'il veut. Pas de je veux, je prends dans cette partie. Du bout des doigts, le Croque-Mitaine fait tourner son arme, la lame noire appuyée contre la peau de son avant-bras.

Te sauter à la gorge? chuchote-t-il d'une voix amusée. La Bête s'approche du reptile, mufle qui s'enfouit au creux du cou avant de fermement pousser la tête de Jason sur le côté. Les lèvres errent sur la peau pâle et contre sa langue, le Croque-Mitaine sent la cadence infernale de la course du sang dans un réseau invisible. Allons allons. Je serais bien plus subtil que cela. soupire-t-il contre une oreille, sa main libre se posant sur une hanche, remontant le long du flanc avant de s'arrêter sur sa poitrine. La pointe de sa langue s'égare sur une cicatrice avant que ses lèvres ne se posent à la commissure de celles de Lecter. Bête souple et élastique feignant l'alanguissement le plus paresseux et placide, engluant autrui dans cette volupté vénéneuse, car c'est bien connu, les chats sont des créatures vicieuses au coup de griffe facile et imprévisible, le Croque-Mitaine entraîne lentement le Clown, le faisant reculer jusqu'à ce que son dos heurte un mur. Abandonnant toute langueur féline, c'est une baiser fiévreux et animal qui suit où le goût de rouille de son propre sang se mêle à celui du soufre. Ivresse et vertige, la Bête de soie se laisse porter par la vague qui surgit dans son dos. Les crocs du Chat se referment brièvement sur une langue. Fourmillements dans la main qui étreint le manche du couteau. Il doit en faire quelque chose. Vite, très vite. Son bras armé s'abat contre le mur. Vibration de la lame qui se plante dans la cloison, une boucle verdâtre s'éparpille sur l'épaule de Jason avant de tomber doucement au sol. Les paupières se lèvent sur le bleu opalin qui s'éloigne. Le tranchant de l'acier dirigé vers le sol a fendu l'étoffe noire de la combinaison du Clown et a mordu la peau en dessous. Les iris polaires quittent les abysses pour se poser sur la blessure. Jeu dangereux...ils le savaient mais le voir. La Bête renâcle, elle n'a pas à s'émouvoir de ce qu'elle est. Un battement de cils et le regard opalescent croise de nouveau celui du Clown. Emmènes moi voir ton petit oiseau pris au piège.

Jason
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MessageSujet: Re: Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Horror House /!!!\ ▬ RP CLOS Icon_minitime1Mer 11 Sep - 5:26

" Les dix petits morts "


Fou à mourir, même plus à lier. À ce stade Jason a parfaitement conscience du danger, il sait que cette partie là ne pourra pas s’achever sans quelque chose qui les dépassera. Visiter l’Enfer, leur petit cauchemar privé est une chose mais se chasser en est une autre. Pas d’abandon sous des pattes aux griffes rétractées, pas d’anneaux qui caressent plus volontiers qu’ils broient. Ici le seul mot d’ordre : c’est le règne animal. Crocs et serres prêts à déchirer la peau, armes qu’on ne se retient pas d’utiliser même si elles en sont encore aux préliminaires de l’attaque. Jamais de ça entre eux car Lecter tient en tyran à sa position de supériorité mais les jours s’enchaînent et le Croque Mitaine reçoit des libertés à la pelle. Pourquoi ? S’indigne une couronne d’épines, en quel honneur ? À cela la bête sourit et murmure : tu ne comprendrais pas. Dominer est un de ses vices mais sentir la résistance le rapproche d’une transe qu’il connaît trop peu. Qui sur cette foutue terre a un jour osé tenir tête au Clown en sachant bien de quoi il est capable, en ayant parfaitement conscience que c’est dans le meilleur du pire qu’il excelle ? Lui ; uniquement lui. Cher Croque Mitaine. Et comme il le hait, comme Lecter crève d’envie de l’étreindre jusqu’à sentir la plus petite articulation craquer et avaler jusqu’à son ultime soupir. Paradoxe total car dans le même temps ces yeux noirs qui accrochent le bleu de manière hautaine se parent d’une certaine admiration. Adoration du créateur, fierté de l’artiste qui se glorifie d’avoir un jour brisé la laisse de son oeuvre. Ce visage là, ce compagnon de route qui d’une seconde à l’autre pourrait bien lui trancher quelque chose … il l’adore.

Le chat love la tête dans le creux de son cou, soupire bientôt à son oreille qu’il se fera subtile. Le Clown rit joyeusement à la remarque, c’est d’une telle évidence Boogie. Toujours si habile et fin, un orfèvre criminel d’une justesse à faire pâlir les tisseurs les plus adroits. Court instant d’égarement à cette main qui longe la hanche, remonte contre la poitrine et ce baiser trop sage. Secondes où Jason en suicidaire s’offrirait volontiers au scalpel pour voir, observer l’artiste à l’oeuvre sur sa propre peau. Ce serait … dément ? Si peu.  Trop câlin, trop langoureux pour être honnête le félin de soie noire mais le fou a le cœur sur la langue et le sien ne chante que la guerre. Alors il suit, laisse le Croque Mitaine le guider jusqu’au mur où il s’adosse sans broncher. Accélération dans un baiser qui n’a plus rien de lascif, cuivre qui tapisse le palais à la suite d’une morsure et le sourire déchiré s’étire de plus belle au frisson glacé qui rampe le long de son dos. Quelque chose attend, quelque chose arrive et parce qu’ils ont trop massacré au cours de leur existence respective Lecter le sent venir. Chant du métal lorsqu’il percute le mur et c’est l’ombre de la mort qui caresse la joue du Clown à la même allure que cette boucle verte roule sur son épaule. Ça ; cet instant là seul vaut toute les explosions du monde. Ce vertige ; il lui a parfois fallut tuer une famille entière pour le trouver, savourer la présence spectrale de la faucheuse et porté à un tel état il n’a aucun besoin de voir pour savoir que la lame l’a entaillé. Par delà la douleur qu’il ressent trop peu, il sait. Magistrale démonstration que celle ci.
Là une question pourrait se poser. Car c’est maintenant que le maître devrait bouillir de rage et reprendre son rôle, coucher à ses pieds son fauve le mieux dressé. Fais le ! Tu dérailles complètement s’indigne le dominateur qui ne saurait tolérer la moindre tentative de rébellion. Mais le serpent est animal sourd, il vit, ressent mais jamais n’écoute. Du Clown roi du Sud ; il ne reste que la bête qui ne s’insurge pas plus qu’elle n’explose. Son sourire s’élargit, son rire chante aux paroles lâchées. Machiavélique tentateur qui poussera l’attente, étranglera l’impatience à deux mains chez l’autre en véritable supplice de Tantale. Tu veux ? Tu n’auras pas à moins que je le décide. Rictus affreusement provoquant, sourcil levé dans une expression arrogante et la voix serait presque moqueuse. « Souhait ou ordre ? J’ai comme un doute. Tu iras quand je t’inviterai très cher et il se trouve que là tout de suite … je n’en ai pas envie. » Achève-t-il en détachant chaque syllabe.

C’est trop dangereux. Cesse ! Mais pourquoi le ferait-il ? Il s’amuse le sadique masochiste, le grand suicidaire qui a bien failli rejoindre sa tombe dernièrement et qui en rajoute une couche. Combien de vies à gâcher encore ? Tu ne sais pas où tu vas Jason … ce n’est pas l’Enfer ça … ce sont ses supplices. Et alors ? Le jeu est à armes égales, aucun ne plongera l’autre dans l’inconscience du sommeil et en cela Lecter ne voit aucune raison de crier stop. Aucune envie de le faire qui plus est.
Relevant doucement sa main libre, le balafré referme les doigts sur la lame et les serre jusqu’à sentir le gant céder, le froid d’acier mordre sa peau. Soupir satisfait qui s’échappe avant que le Clown s’arrache du mur et  extrait l’arme de la cloison pour la lancer à travers le couloir en compagnie de la sienne. Chose faite il accroche les deux mains sur la poitrine du Croque Mitaine et le projette à la place qu’il occupait lui même quelques secondes auparavant. Aucune délicatesse, pas plus de précautions dans le monde sauvage des créatures libérées. Quasi indécent le reptile lorsqu’il serre son corps contre celui du fauve, prend une inspiration dans le creux de son cou. Mais qu’est-ce qui se passe ? Où va-t-on ? S’inquiète un fond de conscience. Droit dans le mur ? Répond aussitôt le Clown fou qui ne se pose jamais de questions. Les murs, il a toujours aimé les détruire pour voir ce qu’ils cachaient après tout. « Allez viens, que je te dévoile la pièce maîtresse de mon échiquier. »

Résignation ou mauvais tour ? La réponse semble évidente mais Jason est trop imprévisible et ce qu’il a en tête en matière de traque surgira de nul part comme toujours. Un mouvement de tête pour inviter Boogie à lui emboîter le pas et le Clown guide quelques minutes, les rapprochant toujours un peu plus des cris désespérés de l’adolescent qui n’a trouvé aucune oreille assez proche pour étendre ses appels. Couché devant une double porte entrouverte le chien patiente et ne bouge qu’à l’approche de son maître qui le congratule d’une caresse avant de tendre le bras, cédant le passage au Croque Mitaine pour entrer à sa suite. L’animal suffira à monter la garde et empêchera toute tentative d’intrusion.
Si Boogie a mémorisé la totalité des plans il aura reconnu la véranda. Modifiée bien sûr car la verrière est plaquée de fer. Jungle miniature, il y fait presque trop chaud et l’humidité ambiante ne tarde pas à coller à la peau. Lumière tamisée, murmure aquatique provenant d’un bassin un peu plus en avant et plantes en tout genre. Étrange comme cet endroit attise les dérives du serpent qui garde les yeux rivés sur la nuque du chat. Envie de la briser ? Possible, ou pas.
Le rouquin appelle, la voix chevrotante, le nom de ses amis qu’il pense voir enfin apparaître mais à la découverte des deux criminels son visage perd toute couleur et machinalement il recule jusqu’à heurter le fer derrière lui. En cage le mot était juste, le gamin est enfermé dans un cube et il a beau en secouer les parois elles ne bougent pas d’un centimètre. « Cui cui. » Minaude le balafré, les mains croisées derrière lui en observant sa victime qui sait d’ors et déjà qu’elle n’aura pas une mort rapide. Enfin, tout est relatif …

En face de la cage un fauteuil que le Clown désigne d’un geste fluide du poignet pour inviter le spectateur à prendre place pendant qu’il avance de quelques pas, trouve un paquet de cigarettes et en allume une. Chantonnant un air dont le titre lui a échappé depuis longtemps, Lecter pousse un levier sous le regard terrifié du roux qui se fond en supplications en voyant la ferraille bouger au dessus de sa tête. Ignorant royalement les sanglots puis bientôt le flot d’insultes Jason se place derrière le siège, un coude posé sur le haut du dossier en envoyant une volute de fumée devant lui. « Un système connu, un piège vieux comme le monde finalement mais je lui trouve un certain charme sous cette forme. » Que le gamin tente de repousser le haut du piège qui s’abaisse peu à peu et l’oblige à plier les genoux, c’est impossible à contrer à moins de renvoyer le levier en sens inverse mais ce n’est pas le but du spectacle. Bientôt la position se fait hautement inconfortable et hurlant, pleurant autant de rage que de désespoir la victime de cette presse infernale les maudit de tout les noms, crachant sa colère dans un but qu’il est certainement le seul à connaître. Tirant nonchalamment sur sa cigarette le balafré part d’un rire clair. « Un peu redondant ce vocabulaire non ? On entend toujours les mêmes qualificatifs … » Aucun grincement de la mécanique mais résonnent bientôt les premiers craquements d’os, les cris étranglés et le corps est autant écrasé que broyé par la pression des grilles. Même pas deux minutes pour cette démonstration et le silence tombé après le passage de la faucheuse est uniquement troublé par un glouglou aquatique. Sous le piège une marre rouge s’étale paresseusement et Lecter y laisse errer son regard, comme pensif. Le cadavre -où ce qu’il en reste- n’est plus qu’un souvenir mais la tension, l’excitation de la chasse est présente et réclame sa dose d’hémoglobine telle un vampire trop gourmand.

« Où en étions nous ? » Siffle Jason à l’oreille du Croque Mitaine, penché au dessus du dossier. D’une pichenette, il envoie le mégot achevé au loin et c’est presque tendrement que le serpent étend les doigts sur ses épaules. Caresse aérienne lorsqu’il longe ses bras jusqu’aux poignets, pose un baiser sur sa gorge avant de murmurer d’une voix à peine audible. « Ha oui … ça me revient. » Sourire diabolique contre la peau blafarde, mouvement éclair et deux bracelets métalliques se referment sur les poignets de Boogie, l’attachant au siège que le Clown ne tarde pas à contourner d’un pas toujours aussi dansant. Penché en avant, il ricane. Noir amusé contre le bleu qui ne doit guère apprécier les entraves qu’il vient de découvrir. « Il y a une minuterie, dans moins de deux minutes tes attaches s’ouvriront seules. » Agaçante, la bête d’écailles reste à distance raisonnable, loin d’un éventuel coup de crocs. « Montres moi donc tes talents de chasseur Boogie, attrapes moi si tu peux. » Rapide clin d’oeil, le balafré se redresse et s’évade de la pièce pour repartir à travers ces couloirs qu’il connaît trop bien.

Moins d’une minute désormais, le tambour résonne autant dans la poitrine que le crâne et après avoir récupéré sa lame courbe -laissant celle de Boogie là où elle avait achevé son envolée- Lecter arrête son avancée dans un dédale de murs piquetés de clous que le Geek avait eu le malheur de découvrir. La moindre approche de ces cloisons sera douloureuse et potentiellement mortelle mais c’est là tout le plaisir de la chose.
Fin de la minuterie, le clown a décompté et c’est avec impatience qu’il l’attend. Viens donc petit chat.
 

© Jason L.


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